siOBX; - Smithsonian Institution
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S WANTON] CHOCTAW SOCIAL AND CEREMOlSTIALi LIFE 251<br />
sur le soir, ce qui se trouua ueritable, car le lendemain a hiiit heures<br />
clu matin on decouurit le premier uesseau, et sur les trois ou quartre<br />
heures appres midy, tons les quatres moiiillerent a I'isle Dauphine, et<br />
le cinquieme ne se rendit que le lendemain. ils se medicamentent<br />
souuent de leurs chef, ils prennent des medecines dherbes, et de<br />
racinne de bois biiillie ensemble, qu'ils boiuent, et pour so faire<br />
uomir ils s'en foncent une plume dans le gozier ; quelques fois ils se<br />
font Slier : pour cet effet ils font une petite cabanne de quatre pieds<br />
de haut et de huit de tour qu'ils couurent de peau de boeuf et de<br />
couuerture, ils mettent dedans cinq ou six boulets rouges, sur les<br />
quels de temp en temp ils jettent un peu d'eau pour exciter la chaleur,<br />
ils s en ferment dans ce petit espace jusqu'a sept personnes, et lors<br />
qu'ils ont siic enuiron demy heure, ou trois quarts d'heure, ils sortent<br />
uiste de ce trou, et uont auec precipitation se jetter dan I'eau la plus<br />
fraische. je suis seur que ce remede n'a jamais este ordonne par<br />
aucun descendant d'Esculape. aussi, il est uray que la plus part<br />
de ces gens la meurent en langueur auec des douleurs p)ar tout le<br />
corps.<br />
Lors qu'un malade est prest de mourir le medecin le quitte et en<br />
aduertit ses parents, les asseurant qu'il n'en pent rechaper, alors les<br />
femmes uiennent luy lauer le corps, le peignent, luy matachent le<br />
uisage, I'habillent de toutes les hardes qu'il auoit les plus belles : et le<br />
couchent a terre sur la place qui est deuans sa porte: sa femme se<br />
couche sur son estomac, en pleurant, auec ses plus proches parents<br />
qui se couchent aussi sur luy, et qui I'etouffent, ils luy demendent<br />
douuien esce qu'il a faim de mourir, si il a manque de quelques chose,<br />
si sa femme ne I'aimoit pas bien, si il n'estoit pas bien concidere dans<br />
son uillage ; enfin ce malheureux patient est oblige de mourir malgre<br />
luy, ceux qui sont couche sur luy crient a tiie teste simaginant qu'il<br />
nentend pas, puis qu'il ne repond point outre Qa il y a des crieurs<br />
a gage qui pendant ce temp uiennent pleurer, ou plustost heurler en<br />
musique a coste du corps, deuans et appres sa mort. scitost qu'il est<br />
mort ses parents esleuent une espece de cabanne uis a uis sa porte,<br />
a six pieds de terre, sur six piquets, en forme de cercoeiiil, entoure<br />
de torch}^, et couuert d'ecorce dans quoy ils enferment ce corps tout<br />
habille, et qu'ils couurent d'une couuerture. ils mettent a menger et<br />
a boire a coste deluy, luy donnent des souliers de rechange, son fusil,<br />
de la poudre et des balles, ils dizent que c'est parcequ'il uat dans<br />
un autre pais, et qu'il est juste qu'il aye tout ce qu'il luy faut dans<br />
son uoyage, ils croyent que les guerriers uont faire la guerre dans<br />
lautre monde, et qu'un chaqu'un y fait le mesme exercice qu'il fesoit<br />
dans celuy cy. ce corps reste la dedans cinq ou six mois, jusqu'a ce<br />
qu'ils croyent qu'il soit poury ce qui donne une infection terrible<br />
dans la maison; au bout du quel temp tons les parents s'assemblent