siOBX; - Smithsonian Institution
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SwANTON] CHOCTAW SOCIAL AND CEREMONIAL LIFE 249<br />
cause, outre que souuent ils en mouroint. autrefois lors qu'ils attra-<br />
point une femme en faute, ils I'attachoint a quatre piquets, et I'abandonnoint<br />
a trois ou quatre cent jeunes gens, dont elle mouroint. lors<br />
qu'une femmt, est abandonnee de son mary elle est declaree pour ce<br />
qu'elle est, et alors la prent qui ueut, a moins que quelqu'un ne<br />
I'adopte pour sa femme, ce qui est rare, amoins que ce ne soit un<br />
homme d'une autre nation, qui la prent et I'emmenne auec luy sans<br />
quoy elle est obligee d'aller le soir a la brunne du long des ruisseaux,<br />
en chantans des chansons a cet usage, et d'un ton de uoix particulier.<br />
au quel son si quelques jeunes gens en a besoin il la uat chercher,<br />
I'abrie en lemmenans, de sa couuerture pour faire uoir qu'elle est sous<br />
sa protection, il la garde tant qu'il ueut et la nourit : mais lors qu'il<br />
en est las, elle est obligee de recommencer ces cources pour uiure.<br />
quant mesme elle uoudroit changer de uie ses parants ne la reprennent<br />
pas, n'osans se fier a ses promesses. il faut que ce soit un gargon qui<br />
la retire pour en faire sa femme, pour qu'elle soit a labri de I'insulte.<br />
ils peuuent abandonner leurs femmes quant ils ueulent ; et en prendre<br />
plusieurs a la fois, j'en ay uu un qui auoit les trois soeurs: lors qu'ils<br />
se remarient ils prennent la soeur de la defunte, si elle en auoit, sinon<br />
une de la famille. ils ne battent jamais leurs enfans. ils uiuent<br />
amicalement, s'il y en a un qui les uient uoir, ils luy presentent aussitost<br />
a manger, desorte qu'un homme qui entre dans trante maisons<br />
dans un jour, c'est trante repas qu'il fait, ils sont fort sobres.^<br />
lis n'ont point de Religion, ils ne recognoissent que le diable,<br />
et ceux qui I'inuoquent parmy eux se nomment jongleurs: ceux la<br />
sont ordinairement medecins. ces gens la ont beaucoup a craindre<br />
quant ils entreprennent un malade, qui est chef, car s'il meure ap-<br />
pres qu'ils lont jongle; ses parents disent qu'il la ensoncelle, et<br />
s'il en rechappe apprest qu'il I'a condamne a mourir, ils disent qu'il<br />
I'auoit ensorcelle, et que le sort a manque: ainsi de toutes fagons il<br />
cours risque d'estre tiie. lors quil y a un malade parmy eux, on<br />
fait uenir le medecin, qui appres auoir jongle, ou demende a leurs<br />
esprit si leurs malade en reuiendra. ils le seignent auec un morgeau<br />
de pierre a fusil, ils luy incizent la peau huit ou dix fois dans la<br />
grandeur d'un ecu. comme lors qu'on donne les uentouzes, sur quoy<br />
ils posent un bout de corne percee et le succent jusqu'a ce que la<br />
corne soit pleine de sang. Comme ces jongleurs ueulent quelques<br />
fois cacher leurs ignorences ils disent que quelqu'un leurs a jette un<br />
sort; et alors adroitement ils mettent dans le fond de la corne du<br />
poel de boeuf, ou quelques petit morceau de bois, et appres auoir<br />
succe le malade et renuerse le sang qui est dans la corne, ils font<br />
uoir aux parents du malade ce bois, ou ce poll qu'ils font accroire<br />
estre un sort; alors ce jongleur passe pour entre tres sgauant.<br />
» Chapter VII of the Relation ends here. Chapter VIII begins with the next paragraph.<br />
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