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244 BUREAU OF AMERICAN ETHNOLOGY [Bull. 103 uiennent ordinairement chefs du iiillage. lis se distinguent en qiiatre ordres, sgaiioir les grands chefs, chefs du uillage et chef de guerre, ie second se sont les Atac oulitoupa ou les hommes de ualleur. Le troisiemme est compose de ceux quils appellent simplement tasca, ou guerriers. Le quatrieme et dernier est atac emitta ce sont ceux qui n'ont pas fait coup ou qui n'ont tue qu'une femme ou un enfant, cette nation est guerriere contre de ses semblables, et dans les bois les frangois ayant eu tousjours besoin d'auoir recours a eux dans les guerres, les a rendus si insolents, qvi'ils meprisent le frangois et uoudroint receuoir les Anglois chez eux. ils se sont si bien accountumes a receuoir des presents des francois, qui autrefois estoint fort peu de chose, ne se montant alors qu'a huit mil liures, et qui augmentant tous les ans reuiennent apresent a plus de cinquante mil franc, ils s'imaginent que c'est un droit que les frangois leurs payent pour leurs terres qu'ils occupent, c'est ce qu'ils taschent de faire entendre, dans les harangues qu'ils font aux commendants des postes ou ils uont, en disant, Autrefois nos encestres occupoint I'endroit ou tu demeure a present et y uenoint chasser ; ills te I'ont cede comme a des gens qui uouloint estre de leurs amis, en concideration de quoy tu leurs as promis une certaine quantitee de marchandise, dont la longueur du temp n'a pas aboli la continuation de ce don, et de I'amitiee qui ayant regne parmy nos encestres auec les frangois regne encore auec toy et nous, tu sgay que toutes les fois que tu nous as demende pour tirer uengence de tes ennemis qui t'auoint insulte, nous auons eu pitiee de ce qu'estant peu de monde, nous ne pouuiez pas aller en guerre, et que nous regardant comme uos freres nous auons abandonne nos femmes, enf ans, maisons, uillages, (?) ^ et temp de chasse pour courir sur uos ennemis, et teindre nos bras de leurs sang, que nous y auons souuent perdu des nostres. tu scay que nombre de fois de retour de guerre nous t'auons fait credit des marchandise que tu nous auois promis et gaigne au prix de notre sang, parce qu'il n'estoit point encore arriue de uesseaux de france. tu sgay que les Anglois sont tous les jours a nos portes a nous perse- cutter de faire allience auec eux, et leurs traiter nos peaux de cheureiiil a de plus justes prix que tu ne fais. nous auons done esperence qu'en concideration de toutes ces choses, tu nous regarderas en pitiee, et que tu nous partageras comme tes freres ; affins ^ que nous nous en retournions a notre uillage charges des presents que tu nous auras fait, uoila apeu pres une de leurs harangue et les autres ne different guerre de celle la. ils repetent souuent la mesme chose, et pour faire une harangue, ils sont d'ordinaire deux heures a parler. 1 The word maisons seems to be repeated here. ' Or attins.

SwANTONl CHOCTAW SOCIAL AND CEREMONIAL LIFE 245 Lors qu'il en arriue une bande a la Mobille clans le temp des presents qui est ordinairement an mois de mars, ou auril, ils s'arrestent a trois lieux de la iiille, et enuoyent un courier aduertir le comdendant de leurs arriuee, et demendent du pain et de leau de uie: on leurs enuoie selon la quantitee qu'ils sont ce qui leurs faut. le lendemain ils arriuent en habit de ceremonie qui consiste, en un capot sans doublure, une chemise tres salle, et un mauuais brayer: la pluspart n'ont qu'une peau de cheureiiil, d'ours, ou de Boeuf sur le corps, dans cet equipage I'interpreteles conduit chezlecommendant, ou ils commencent par luy secoiier la main Fun appres I'autre, uous pouuez croire qu'elle luy sait mal lors que la bande est longue, ils fument ensuitte donnent a fumer au Commendant, et aux officiers qui sont au tour de luy, en signe de paix appres quoy ils font la harangue, on les renuoye dans le bois, on leurs fait raccomoder leurs armcs, on les nourit jusqu'a ce qu'ils partent, et on leurs fait leurs presens. toutes ces dessentes de sauuages content infiniment. au commendant en ayant tres souuent ou a sa table, ou qui uniennent pendant qu'il mange, aux quels il ne pent se dispenser de donner a boire et a menger pour entretenir I'union aj^ant este mis sur ce pied la depuis plusieurs annee. a peine sont-ils partis qu'il en reuient d'autres et ce trin dure ordinairement trois sepmaines, quelques fois jusqu'a six. on les nourit pendant ce temp auec du ris, du mahi, des pattates, un peu de pain et de leaudeuie par fois. Lors qu'un frangois ueut aller traiter chez eux, il prent ordinairement le temp qu'ils s'en retournent auec leurs presents, il demende au chef de la bande la quantitee de sauuages qu'il a besoin pour porter ses marchandises, car on y uat par terre, et tous les soirs il faut coucher a la belle etoille et sur la terre. pour tout lit on a une peau d'ours et une petite couuerture, on uit sur la route de uiande, lors que les sauuages en peuuent tiier, auec du ble de turquis, que Ion apelle mahy, qui est boiiilli dans I'eau. lors que Ion est arriue au uiilage, on uous conduit chez le chef ou estant entre sans dire mot, on uous fait asseois sur un lit de canne, esleue de terre d'enuiron trois ou quatres pieds, de peur des puces; on uous jette une pipe, nommee calumet auec la blague pleine de tabac que uous fume remarque que tout cela se fait sans parler; appres quoy le chef uous dit, te uoila done arriue? appres lu}'^ auoir repondu que oiii, on luy dit le sujet de son uoyage et lespece de marchandise que Ion a apporte pour traiter auec ses guerriers. le lendemain il fait aduertir tout le monde de I'arriuee du francois chez luy, de ce qu'il a apporte et de ce qu'il demende. chaqu'un uient a sa boutique, luy enleue sa marchandise, et lors qu'il a enuie de s'en retourner il aduertit le chef qui luy fait ap- porter les payements dont il est conuenu auec ses guerriers. il prent de rechef des porteurs, et s'enuat au uiilage framjois. ces

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Lors qu'il en arriue une bande a la Mobille clans le temp des<br />

presents qui est ordinairement an mois de mars, ou auril, ils s'arrestent<br />

a trois lieux de la iiille, et enuoyent un courier aduertir le comdendant<br />

de leurs arriuee, et demendent du pain et de leau de uie:<br />

on leurs enuoie selon la quantitee qu'ils sont ce qui leurs faut. le<br />

lendemain ils arriuent en habit de ceremonie qui consiste, en un<br />

capot sans doublure, une chemise tres salle, et un mauuais brayer:<br />

la pluspart n'ont qu'une peau de cheureiiil, d'ours, ou de Boeuf sur le<br />

corps, dans cet equipage I'interpreteles conduit chezlecommendant,<br />

ou ils commencent par luy secoiier la main Fun appres I'autre, uous<br />

pouuez croire qu'elle luy sait mal lors que la bande est longue, ils<br />

fument ensuitte donnent a fumer au Commendant, et aux officiers<br />

qui sont au tour de luy, en signe de paix appres quoy ils font la<br />

harangue, on les renuoye dans le bois, on leurs fait raccomoder<br />

leurs armcs, on les nourit jusqu'a ce qu'ils partent, et on leurs fait<br />

leurs presens. toutes ces dessentes de sauuages content infiniment.<br />

au commendant en ayant tres souuent ou a sa table, ou qui uniennent<br />

pendant qu'il mange, aux quels il ne pent se dispenser de donner a<br />

boire et a menger pour entretenir I'union aj^ant este mis sur ce pied<br />

la depuis plusieurs annee. a peine sont-ils partis qu'il en reuient<br />

d'autres et ce trin dure ordinairement trois sepmaines, quelques fois<br />

jusqu'a six. on les nourit pendant ce temp auec du ris, du mahi, des<br />

pattates, un peu de pain et de leaudeuie par fois. Lors qu'un frangois<br />

ueut aller traiter chez eux, il prent ordinairement le temp qu'ils s'en<br />

retournent auec leurs presents, il demende au chef de la bande la<br />

quantitee de sauuages qu'il a besoin pour porter ses marchandises,<br />

car on y uat par terre, et tous les soirs il faut coucher a la belle<br />

etoille et sur la terre. pour tout lit on a une peau d'ours et une<br />

petite couuerture, on uit sur la route de uiande, lors que les sauuages<br />

en peuuent tiier, auec du ble de turquis, que Ion apelle mahy, qui<br />

est boiiilli dans I'eau. lors que Ion est arriue au uiilage, on uous<br />

conduit chez le chef ou estant entre sans dire mot, on uous fait asseois<br />

sur un lit de canne, esleue de terre d'enuiron trois ou quatres pieds, de<br />

peur des puces; on uous jette une pipe, nommee calumet auec la<br />

blague pleine de tabac que uous fume remarque que tout cela se<br />

fait sans parler; appres quoy le chef uous dit, te uoila done arriue?<br />

appres lu}'^ auoir repondu que oiii, on luy dit le sujet de son uoyage<br />

et lespece de marchandise que Ion a apporte pour traiter auec ses<br />

guerriers. le lendemain il fait aduertir tout le monde de I'arriuee<br />

du francois chez luy, de ce qu'il a apporte et de ce qu'il demende.<br />

chaqu'un uient a sa boutique, luy enleue sa marchandise, et lors<br />

qu'il a enuie de s'en retourner il aduertit le chef qui luy fait ap-<br />

porter les payements dont il est conuenu auec ses guerriers. il<br />

prent de rechef des porteurs, et s'enuat au uiilage framjois. ces

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