november-2010
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something so everyone has a chance to identify it. Dawn is<br />
good for smaller birds, a bit later on is better for birds of prey.<br />
Early starts are in the blood of any birder – it’s a time when<br />
you can feel alone, even in London.”<br />
McKenzie describes the city’s birding community as an<br />
active one made up of about 500 keen watchers. But there<br />
seems to be a distinct lack of women. While there are some<br />
prominent female birders, it’s a predominantly male pursuit.<br />
“There’s an element of machismo involved,” he says. “Perhaps<br />
women see ranks of hairy men all wearing khaki and think<br />
it’s not for them. People think it’s a genteel sport but it can<br />
get very intense; I’ve known of punch-ups over rare birds.”<br />
Sam Twiddy is a different character entirely. Recently<br />
returned to London after a welcome stint in rural Devon,<br />
he’s a man after outdoors experiences in a city where he feels<br />
a little trapped. He saw the Tower 42 blog online and asked<br />
to come up. Last week was his fi rst time. “Returning to earth<br />
afterwards feels weird and the trudge to work is diffi cult,<br />
but it’s worth the early start,” he says. “I sit in a grey offi ce<br />
all day and so coming up here is a release.”<br />
We stand and look out over the city, which is now under<br />
daylight and busy. We watch suddenly small bendy buses<br />
snaking through the streets, and the tiny fl uorescent beetle<br />
forms of cyclists powering along. Crowds of people swarm<br />
over London Bridge and solo pedestrians cast long shadows<br />
across sun-drenched pavements.<br />
Whether you’re a bird obsessive, a London lover or just<br />
a reluctant urbanite craving nature, this is a pretty special<br />
place to be. Twiddy is right: returning to earth afterwards is<br />
strange. Back at ground level I feel a bit dizzy, as if I’ve just<br />
left behind a secret world, where the views are wide and<br />
the birds roam free.<br />
Contact David Lindo at urbanbirder@theurbanbirder.com<br />
106 METROPOLITAN<br />
l’approche décalée de l’ornithologie adoptée par David<br />
Lindo, il est de tous ses projets parfois délirants. Il n’aime<br />
rien tant que de se laisser aller à la rêverie du haut de<br />
la Tour 42, et observer les oiseaux le détend, même s’il<br />
reconnaît venir davantage pour le spectacle de la ville que<br />
pour la rencontre avec des espèces rares : « Cela fait 40 ans<br />
que je vis à Londres, et elle me surprend toujours. Regardez<br />
comme Saint-Paul paraît minuscule vue d’ici. »<br />
D’autres au contraire sont mus par le désir d’ajouter de<br />
nouvelles espèces à leur palmarès de spécimens observés.<br />
C’est cette excitation de la chasse qui pousse Des McKenzie<br />
à surmonter le vertige auquel il est sujet : « Un ornithologue<br />
veut voir le plus d’oiseaux possible. Cet automne ça se passe<br />
plutôt pas mal, il faut avoir de la chance et être en forme.<br />
C’est un point d’observation génial, pour les Londoniens<br />
comme pour les ornithologues. »<br />
« On regarde partout et on crie quand on voit quelque<br />
chose, comme ça tout le monde peut essayer de l’identifi er.<br />
Les petits oiseaux, on les voit plutôt à l’aube ; les oiseaux de<br />
proie viennent plus tard. Se lever tôt, on a ça dans le sang,<br />
nous les ornithologues : même à Londres, c’est le moment où<br />
on peut se sentir vraiment seul au monde. »<br />
Selon McKenzie, Londres compte 500 ornithologues<br />
actifs. Cette communauté compte peu de femmes. S’il existe<br />
quelques ornithologues en jupons, observer les oiseaux reste<br />
majoritairement une histoire d’hommes. « Nous devons être<br />
un peu machos. Peut-être ces hordes d’hommes poilus en<br />
kaki effraient-elles les femmes ? Les gens ont l’image d’une<br />
activité de gentleman, mais les esprits peuvent s’échauffer :<br />
j’ai déjà vu des passionnés se battre pour des histoires<br />
d’oiseaux rares. »<br />
L’approche de Sam Twiddy est<br />
totalement différente. Après un<br />
passage apprécié par la campagne<br />
du Devon, le voilà rentré à Londres,<br />
avide de grand air dans cette<br />
ville où il se sent à l’étroit. C’est<br />
la première fois qu’il vient, après<br />
être tombé sur le blog Tour 42<br />
et avoir demandé s’il pouvait se<br />
joindre au groupe. « Ça fait bizarre<br />
de redescendre sur terre, et c’est<br />
Peregrine falcon<br />
dur d’aller au travail, mais ça vaut<br />
vraiment le coup de se lever tôt. Je Faucon pèlerin<br />
passe mes journées assis dans un<br />
bureau gris. Monter ici, c’est une bouffée d’oxygène. »<br />
La ville est maintenant claire et active. Les formes<br />
miniatures des bus ondulent telles des serpents le long des<br />
rues, poursuivies par les gilets fl uos de cyclistes ressemblant<br />
à de petits scarabées agiles. La foule envahit London Bridge,<br />
tandis que sur les trottoirs ensoleillés se dessinent les<br />
longues ombres des piétons. Fou des oiseaux, amoureux<br />
de Londres ou citadin malgré vous, c’est un endroit à part.<br />
Sam a raison : le retour sur terre est très étrange. J’ai un peu<br />
la tête qui tourne, comme si je venais de quitter un monde<br />
secret, fait de vues extraordinaires et d’oiseaux en liberté.<br />
urbanbirder@urbanbirder.com, t42bsg.blogspot.com<br />
and read his blog at t42bsg.blogspot.com Illustrations: Nick Hardcastle