november-2010

autumn turns to winter. “The moment after
a rain storm can be the best for birding. One
of the best days we had in spring was actually
a really murky one.”
Roy Nuttal was a postman before he retired.
For him, London at dawn is when it is at its
very best. The air seems cleaner and smells
fresh – it’s a great time for wandering the city
and seeing it from up high. He met David Lindo,
was charmed by his imaginative approach to
birding and confesses he enjoys going along
with his ideas. For him, birdwatching is a
relaxing hobby and he fi nds the top of Tower 42
a good place to daydream. It’s about the
spectacle and the location rather than clocking
up lists of rare birds. “I’ve lived in London for 40
years. It never fails to amaze. Look at St Paul’s –
it looks tiny from up here.”
For other birders, clocking up long and
impressive lists of birds is hugely important.
Des McKenzie is trying to develop as
diverse a list as possible and the thrill
of the chase is what draws him on to
the roof, despite a fear of heights.
“Birding is about seeing as many
birds as possible. Autumn is going
well so far. It’s a mixture of luck and
being on form. This is a great place
to be as a Londoner, and as a birder
it’s massively interesting. We try to
Swallow
cover all points of the compass up
here and shout out when we’ve seen
Hirondelle
hirondelles en partance pour des contrées
plus chaudes. Nombreuses sont les espèces à
migrer en automne, notamment les passereaux,
et si la plupart des migrations se font de nuit,
octobre offre quelques belles occasions d’assister
à des déplacements de jour. David Lindo n’a
d’yeux que pour les pigeons ramiers : « Ils
partent de Scandinavie et volent vers l’ouest ; ils
sont beaucoup plus actifs que nos pigeons des
villes. » Son rêve ? Les voir migrer par milliers
tels un nuage argenté ondulant sous le soleil.
Expert ou novice, chacun est le bienvenu. Si
Above: Des
McKenzie.
Below: David
Lindo, who
organises the
bird-watching
at Tower 42
Ci-dessus :
Des McKenzie.
Ci-dessous :
David Lindo
les passionnés s’instruiront, les autres pourront être déçus
par ces longues heures à scruter un ciel parfois obstinément
boudé par les oiseaux. Heureusement l’attente est
compensée par une vue unique sur Londres. Je décide pour
ma part de mettre à profi t ces périodes de calme pour
interroger quelques-uns de ces vaillants aventuriers que
l’idée de passer une matinée dans le froid sur un toit de
gratte-ciel ne rebute pas.
Anders Brice est l’un d’entre eux : « Ici, c’est l’aventure.
Nous avons beaucoup de chance, peu de gens ont
l’occasion d’admirer un tel panorama. Là-haut on n’est
pas dans la forêt ou la verdure, tout se mérite. Quand
vous êtes dans la rue en plein centre de Londres, vous
ne voyez que des mouettes ou des pigeons. Ici, vous en
prenez plein la vue : les pèlerins sont les maîtres du ciel,
ils sont magnifi ques, surtout quand ils partent en piqué.
Au printemps j’en ai vu un manger un pigeon sur Tower
Bridge. Les plumes de sa proie voletaient dans le vent. »
Le soleil brille, et pourtant on grelotte là-haut. Anders,
certainement plus endurci que moi, me répond avec
philosophie : « C’est souvent après une grosse pluie que
l’on observe les plus belles choses. Il ne faisait vraiment
pas beau le jour où on a fait une de nos meilleures séances,
au printemps dernier. »
Facteur retraité, Roy Nuttal confi e que pour lui c’est aux
aurores que Londres est la plus belle, nappée d’un air frais
et immaculé propice aux longues promenades. Attiré par
METROPOLITAN 105