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Photograph: Corbis, ©Landmark Trust<br />

souci du détail était légendaire. Dans les dépendances<br />

du moulin, La Maison des amis et La Célibataire, les invités<br />

prenaient le petit déjeuner au lit dans une porcelaine<br />

assortie au couvre-lit, servi par des femmes de chambre en<br />

uniforme coordonné aux tissus de la pièce.<br />

Le moulin et ses annexes sont à présent offerts à la location<br />

via l’organisme caritatif de préservation du patrimoine<br />

britannique The Landmark Trust. Intrigant, à l’heure où va<br />

sortir W.E. le fi lm réalisé par Madonna (inspiré de l’histoire<br />

d’amour Simpson-Windsor).<br />

Après l’annonce en 1971 du cancer de la gorge du Duc,<br />

fumeur invétéré, les lieux furent vendus, passant entre les<br />

mains de divers propriétaires pour échoir en 2006 à Patrick<br />

Deedes-Vincke, un agent de photographes anglo-belge qui<br />

passa ensuite deux ans à restaurer La Maison des amis et La<br />

Célibataire. Mais en l’absence de locataires qui conviennent,<br />

Deedes-Vincke a décidé de confi er le reste de la restauration<br />

du Moulin et la location des bâtiments au Landmark Trust.<br />

De l’extérieur, les bâtisses en pierre agrémentées de<br />

volets ont peu changé depuis les années 50. Les jolis jardins<br />

n’égalent pas les plantations élaborées du Duc et de son<br />

architecte paysagiste Russell Page. Il en va de même de<br />

l’intérieur austère quoique décoré avec goût : exquis<br />

sièges et porte-serviettes de bois sombre, cuisines rusticocontemporaines<br />

aux tables en bois ciré et divans profonds. On<br />

est loin de la somptueuse maison de campagne des Windsor.<br />

Malgré tout, les vestiges du couple suffi sent à enfl ammer<br />

l’imagination. La Célibataire et La Maison des amis ont<br />

toujours leurs robinets en étoiles de mer et leurs baignoires<br />

années 50. Le vestibule de la jolie Maison des Amis a<br />

toujours ses lambris, surplombant six énormes boules<br />

de buis plantées par Page, ainsi qu’un rosier Madame A.<br />

Meilland offert par Henry Ford.<br />

La piscine des Windsor doit être recouverte, mais leurs<br />

vestiaires respectifs dans une petite tour en pierre sont<br />

toujours là, tout comme la salle à manger d’été, habillée<br />

d’arbres et d’oiseaux en céramique par le décorateur<br />

d’intérieur Stéphane Boudin, qui travailla ensuite pour<br />

Jackie Kennedy à la Maison Blanche.<br />

Dans la chambre de la Duchesse, une photo montre<br />

le plafond d’origine habillé de tentures et le couvre-lit à<br />

carreaux pastel, cadeau du Duc pour ses 56 ans. Les portes<br />

fenêtres de l’ancien salon s’ouvrent sur une rambarde en<br />

fer forgé portant les initiales W.E. qu’Édouard, ou « David »<br />

comme l’appelaient Wallis, sa famille et ses amis, aimait<br />

utiliser pour désigner son couple.<br />

Afi n de donner vie à ces détails, l’historienne du Landmark<br />

Trust, Caroline Stanford, a compilé un fabuleux album historique<br />

et photographique et a rempli les étagères d’ouvrages tels<br />

que The Windsor Style de Suzy Menkes et The Private World<br />

of the Duke and Duchess of Windsor d’Hugo Vickers. Les<br />

mémoires du Duc (dédiées à Wallis) et l’autobiographie<br />

de la Duchesse (dédiée à David) peuvent également être<br />

parcourues par les invités intéressés par tous les aspects de<br />

la vie du couple, y compris ceux plus sombres comme leur<br />

visite irréfl échie à Hitler en octobre 1937.<br />

La vie du couple au Moulin a cependant été<br />

Above:<br />

Le Moulin at<br />

Gif-sur-Yvette.<br />

Below: in<br />

a relaxed<br />

moment in<br />

the country<br />

Ci-dessus :<br />

le moulin à<br />

Gif-sur-Yvette.<br />

Ci-dessous :<br />

instant de<br />

détente à la<br />

campagne<br />

joyeuse et sans drames, sans doute parce que<br />

c’est le seul foyer qu’il ait jamais eu, comme<br />

le notait la Duchesse dans Illustrated News du<br />

2 octobre 1954. « Chaque objet nous rappelle un<br />

épisode de notre vie, un souvenir commun, un<br />

vieil ami ou un membre de notre famille. »<br />

Wallis, d’une bonne famille désargentée<br />

de Baltimore, était encore avec son deuxième<br />

mari Ernest, quand elle fut présentée en 1930 au<br />

prince séducteur par sa maîtresse de l’époque,<br />

Lady Thelma Furness. Elle apprit à le connaître<br />

dans son appartement londonien près de Marble<br />

Arch et à Fort Belvedere, retraite campagnarde<br />

favorite d’Édouard, à la limite de Windsor Great<br />

METROPOLITAN 89

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