GHENT UNIVERSITY Karoline FONCK - International Centre for ...

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05.04.2013 Views

R ESUME Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ont très probablement toujours existé. L’émergence récente du VIH/SIDA a ajouté une nouvelle dimension aux IST et a aussi renforcé le fardeau culturel énorme des maladies associées au contact sexuel. Ce travail se focalise sur l’épidémiologie des IST parmi différentes populations cibles à Nairobi, Kenya. Nous avons étudié des femmes dans les cliniques prénatales et à la maternité, des hommes et des femmes qui fréquentaient des cliniques pour des problèmes d’IST, des hommes et des femmes dans des consultations générales, et des travailleuses du sexe. Une étude transversale de 520 patientes dans la clinique de référence des IST a eu lieu afin de déterminer les étiologies des IST et la présence des dysplasies cervicales. Les prévalences étaient : VIH 29%, candidiasis 35%, trichomoniasis 25%, vaginosis bactérienne 16%, gonorrhée 6%, chlamydia 4%, syphilis 6%, verrues génitaux 6% et ulcères génitaux 12%. NIC était présent en 12%. Des facteurs relatifs au comportement sexuel, surtout le nombre des partenaires sexuels, étaient associés avec plusieurs IST. Gonorrhée, vaginosis bactérienne, NIC et verrues/ulcères génitaux étaient indépendamment associés à l’infection du VIH. Ces données indiquent une prévalence alarmante des IST/VIH, particulièrement parmi les jeunes groupes d’âge, l’absence de comportements sexuels sans risque, et fait appel à des campagnes de prévention plus agressive. Les facteurs de risque des IST étaient surtout liés au nombre des partenaires sexuels. Le comportement sexuel et le comportement de « health-seeking » sont des volets importants pour le contrôle des IST. Nous avons étudié ce comportement parmi 471 patients à la clinique de référence des IST et parmi 555 patients à 3 cliniques dans des endroits à bas niveau socio-économique. On a découvert qu’une proportion importante des patients avait cherché un traitement dans le secteur public et privé avant de venir à la clinique IST. Des différences importantes de genre par rapport au délai de chercher l’aide médicale ont été observées. Beaucoup plus de femmes que d’hommes avaient des rapports sexuels pendant la phase symptomatique, et en général avec leur partenaire régulier. Des condoms sont rarement utilisés pendant la maladie. 68% des hommes qui fréquentent la clinique IST avouent des relations hors mariages et 30% paient en échange pour le sexe, mais pourtant ils accusent leurs femmes quand ils sont atteints d’IST. Au niveau des cliniques primaires, 17% des hommes mentionnent des relations hors mariage contre 8% de femmes. La Résumé 131

connaissance des femmes sur la santé en général et les IST en particulier, est faible. Significativement plus d’hommes que de femmes rapportent une histoire d’IST. Une prévalence élevé de gonorrhée (3%) et de chlamydia (6%) a été trouvée parmi les patients des cliniques primaires, sans différence notoire entre les sexes. Nous avons évalué la validité des différents algorithmes pour le diagnostic des infections de gonorrhée et chlamydia parmi 621 femmes qui consultaient des services médicaux pour écoulement vaginal dans 3 cliniques. L’âge moyen était 24 ans et 334 (54%) étaient enceintes. Les taux de prévalence étaient: candidiasis 50%, trichomoniasis 23%, vaginosis bactérienne 9%, gonorrhée 7%, chlamydia 9%, syphilis 7% et VIH 22%. Parmi les femmes non enceintes, l’infection de gonorrhée ou de chlamydia était significativement associée avec 1) facteurs de risques démographique et comportemental comme être célibataire, avoir moins de 20 ans, plusieurs partenaires sexuels durant les 3 mois avant l’enquête; 2) le symptôme de fièvre; et 3) des signes comme la présence d’un écoulement vaginal purulent ou saignant, mucopus cervical, érythème cervical et friabilité. Parmi les femmes enceintes, seuls jeune âge, la dysurie et la fièvre étaient significativement associés avec une infection cervicale. Pourtant, aucunes de ces variables était en même temps assez sensitive et spécifique pour le diagnostic de l’infection cervicale. Plusieurs algorithmes ont été générés et appliqués aux données. L’algorithme incluant des marqueurs de risqué avait une performance un peu mieux que celui actuellement en usage au Kenya. Nous avons conclu que les ISTs représentent un problème majeur et devrait être prise en charge de façon adéquate. Aucun des algorithmes testés pour le traitement de l’écoulement vaginal ne constitue une amélioration significative d’algorithme existant. Il y a une urgence à développer des méthodes de détection pour les étiologies spécifiques de l’écoulement vaginal. Une analyse des données collectées à travers le programme de routine de suivi indique que la sérologie de la syphilis parmi les femmes enceintes a diminué de 7,3% à 3,8% entre 1993 et 1997. Nous avons fait une analyse des données de 1998 afin de décrire la performance et le coût du programme décentralisé de dépistage de la syphilis parmi les femmes enceintes. La séroprévalence du RPR était de 3,4%. Le programme réussissait à traiter les femmes et leurs partenaires, mais échouait à réaliser des tests RPR fiables. Le coût par cas évité était calculé entre 95 et 112 USD. La pérennité de ce programme est contrariée par le coût et les besoins en logistique. Des stratégies alternatives comme le traitement épidémiologique des femmes enceintes devrait être considéré. Faisant partie de l’étude sur l’effet congénital de syphilis, nous avons examiné les déterminants de la notification du partenaire. Des 12,414 femmes testées pour syphilis à Résumé 132

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Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ont très probablement toujours existé.<br />

L’émergence récente du VIH/SIDA a ajouté une nouvelle dimension aux IST et a aussi<br />

ren<strong>for</strong>cé le fardeau culturel énorme des maladies associées au contact sexuel.<br />

Ce travail se focalise sur l’épidémiologie des IST parmi différentes populations cibles à<br />

Nairobi, Kenya. Nous avons étudié des femmes dans les cliniques prénatales et à la<br />

maternité, des hommes et des femmes qui fréquentaient des cliniques pour des problèmes<br />

d’IST, des hommes et des femmes dans des consultations générales, et des travailleuses du<br />

sexe.<br />

Une étude transversale de 520 patientes dans la clinique de référence des IST a eu lieu afin<br />

de déterminer les étiologies des IST et la présence des dysplasies cervicales. Les<br />

prévalences étaient : VIH 29%, candidiasis 35%, trichomoniasis 25%, vaginosis bactérienne<br />

16%, gonorrhée 6%, chlamydia 4%, syphilis 6%, verrues génitaux 6% et ulcères génitaux<br />

12%. NIC était présent en 12%. Des facteurs relatifs au comportement sexuel, surtout le<br />

nombre des partenaires sexuels, étaient associés avec plusieurs IST. Gonorrhée, vaginosis<br />

bactérienne, NIC et verrues/ulcères génitaux étaient indépendamment associés à l’infection<br />

du VIH. Ces données indiquent une prévalence alarmante des IST/VIH, particulièrement<br />

parmi les jeunes groupes d’âge, l’absence de comportements sexuels sans risque, et fait<br />

appel à des campagnes de prévention plus agressive. Les facteurs de risque des IST étaient<br />

surtout liés au nombre des partenaires sexuels.<br />

Le comportement sexuel et le comportement de « health-seeking » sont des volets<br />

importants pour le contrôle des IST. Nous avons étudié ce comportement parmi 471 patients<br />

à la clinique de référence des IST et parmi 555 patients à 3 cliniques dans des endroits à<br />

bas niveau socio-économique. On a découvert qu’une proportion importante des patients<br />

avait cherché un traitement dans le secteur public et privé avant de venir à la clinique IST.<br />

Des différences importantes de genre par rapport au délai de chercher l’aide médicale ont<br />

été observées. Beaucoup plus de femmes que d’hommes avaient des rapports sexuels<br />

pendant la phase symptomatique, et en général avec leur partenaire régulier. Des condoms<br />

sont rarement utilisés pendant la maladie. 68% des hommes qui fréquentent la clinique IST<br />

avouent des relations hors mariages et 30% paient en échange pour le sexe, mais pourtant<br />

ils accusent leurs femmes quand ils sont atteints d’IST. Au niveau des cliniques primaires,<br />

17% des hommes mentionnent des relations hors mariage contre 8% de femmes. La<br />

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