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<strong>12</strong>/<strong>10</strong> <strong>01</strong>/<strong>11</strong> www.lelac.ch 27 Unsere Weihnachtsgeschichte Pierre Keller / Eigentlich wusste sich immer wieder, und Liline grossen Fehler gemacht – ich ver- sich sofort auf Rolfs Knie, liess ihn Liliane, dass Rolf eine andere Frau freute sich, dass ihre Mami plötzstehe dich…» Die kleine Liline keinen Augenblick aus den Augen hatte, aber sie liebte ihn dennoch lich wieder fröhlich war, feine hatte sich jedoch bereits an seine und schmiegte sich in seine Arme. und verdrängte den Gedanken Weihnachtsgüetzi buk, lachte und Beine geklammert: «Nein Papi, Wie ein kleines, helles Licht strahl- daran immer wieder. Bis zu jenem sogar Weihnachtslieder sang. Sehr nein, du darfst nicht wieder fortte das Kind zwischen seinen Eltern. denkwürdigen Novembermorgen, bald war Rolf nicht länger Tagesgehen…!» rief sie verzweifelt. Rolf Liliane war machtlos und schwieg. als er schweigend seinen Koffer thema Nr. 1 und um dem Mäd- rührte sich nicht, liess Liline Die Kleine beherrschte die Szene, packte und, ohne der ratlosen chen an Weihnachten eine Freude gewähren, die immerzu schrie, «du die sich ohne sie vielleicht anders Liliane eine Erklärung zu geben, zu bereiten, hatte Liliane einen darfst nicht wieder fortgehen – du zugetragen hätte. Dann zündete verschwand. «Ich gehe jetzt», hatte schönen Samichlaus samt musst bei uns bleiben…!» Liliane Liliane - wie sie es jedes Jahr getan er noch gesagt und die Tür hinter Schmutzli nach Hause bestellt. blickte auf ihr weinendes Kind, hatte - die Kerzen auf dem Bäum- sich leise ins Schloss gezogen. Seit- Als es an Heiligabend plötzlich an dann auf Rolf; sie wusste, dass sie chen an: «Der Weihnachtsbraten her befand sich Liliane im Wech- der Haustür klingelte, machte Lilia- einen grossen Entscheid zu treffen reicht für uns alle», sagte sie leise, selbad ihrer Gefühle; Wut, Selbstne ein geheimnisvolles Gesicht, hatte: «Also gut, komm herein…», ohne sich von den Kerzen abzuanklage, Trauer und Ratlosigkeit «Das ist bestimmt der Samich- sagte sie nach einer Weile leise. wenden. «Jetzt haben wir aber kein bestimmten ihre Tage. Die kleine laus», sagte sie zu Liline und öffne- Rolf hatte bewegungslos dagestan- Geschenk für Papi…», meinte Liline spürte wenig von den Nöten te die Tür. Im Treppenflur drauden, und erst jetzt streckte er die Liline zu Mutter. «Doch», wider- ihrer Mutter, Liliane wusste sich ssen aber stand Rolf. «Was willst Hände aus, nahm Liline auf seine sprach Rolf und nahm die Kleine zu beherrschen, auch wenn das du, was suchst du hier…!» fragte Arme und trat mit gesenktem in die Arme: «Du und Deine Mutti Mädchen hundert Mal am Tag sie barsch. Er hatte den Koffer Blick neben Liliane in die Woh- sind das grösste und schönste nach Papi fragte. neben seinen Füssen stehen und nung. «Danke», flüsterte er. Lilia- Geschenk, das ich mir wünschen Weihnachten stand vor der Tür schaute zu Boden: «Ich, ich…», ne hatte viele Fragen, Enttäu- kann. Ich hoffe nur, dass ihr mir und das machte Liliane Mut sich stammelte er, dann schüttelte er schung und Wut meldeten sich auch verzeihen könnt, und dass selbst zu behaupten. «Ich bin doch den Kopf: «Nein, es ist doch besser zurück, aber, die kleine Liline ich für immer bei euch bleiben keine ratlose Heulsuse», sagte sie ich gehe wieder - ich habe einen unterband ihr jedes Wort, setzte darf…!» Elegante Jupes von Winterkollektion 7 Modelle aus Wolle & Cashmeere Grössen: 34–42, in verschiedenen Längen Showroom in Meyriez auf Voranmeldung 079 746 64 19 · www.skirts.ch Notre histoire de Noël Pierre Keller / Elle n’était pas dupe, Liliane, elle savait que Rolf avait une autre femme, mais elle l’aimait encore et refoulait cette pensée au fin fond de son coeur. Jusqu’à ce jour mémorable de novembre. <strong>Le</strong> matin tôt, Rolf avait fait sa valise, en silence, et était parti sans donner d’explications à Liliane, complètement désemparée. «Je m’en vais» avaitil juste dit en fermant la porte sans bruit derrière lui. Depuis, les sentiments de Liliane s’entrechoquaient, la colère, l’autoaccusation, la tristesse et le découragement marquaient ses journées. La petite Liline ne pouvait pas voir la profonde souffrance de sa mère, car Liliane se maîtrisait, même quand la petite réclamait son papa pour la centième fois. Noël allait bientôt arriver et cela donna à Liliane le courage de se prendre en mains. «Je ne suis pas une pleurnicheuse sans ressource» se répétait-elle à longueur de journée et Liline se réjouissait de voir sa maman à nouveau joyeuse, qui confectionnait ces biscuits qu’elle aimait tant et entonnait des chants de Noël. Bientôt, Rolf ne fut plus le sujet de préoccupation no 1. Pour faire plaisir à sa petite fille, Liliane avant même demandé à un Père Noël de passer à la maison en compagnie du Père fouettard. C’était le soir de Noël. On sonna à la porte. Liliane fit l’étonnée: «Oh ça doit être le Père Noël» ditelle à Liline en ouvrant la porte. Mais, dehors, dans le froid de la nuit, il y avait Rolf. «Qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce que tu cherches ici…!» dit-elle sèchement. Il avait posé sa valise et regardait fixement le sol: «Je, je…» bredouilla-t-il et puis il hocha de la tête: «Non, je ferais mieux de repartir – j‘ai fait une grande erreur – je te comprends…» La petite Liline s’était déjà accrochée aux pantalons de son père: «Non, papa, non, ne t’en vas pas…!» criait-elle, désespérée. Rolf ne bougeait pas, laissant faire Liline, qui continuait de hurler: «Ne repars pas – tu dois rester avec nous…!» Liliane regarda son enfant en pleurs, puis Rolf; elle savait qu’elle devait prendre une décision lourde de conséquences: «Bon, entre…», dit-elle à voix basse après quelques instants. Rolf, resté immobile, pris Liline dans ses bras et entra le regard baissé dans l’apparte- ment derrière Liliane. «Merci» murmura-t-il. Liliane avait beaucoup de questions qui se bousculaient dans sa tête, elle sentait la déception et la colère remonter, mais la petite Liline interrompait chacune de ses paroles, s’asseyant immédiatement sur les genoux de Rolf qu’elle n’avait pas quitté des yeux, se blottissant dans ses bras. Comme une petite lumière vive, l’enfant étant resplendissante entre ses parents. Liliane se sentait bien impuissante et s’était tue. La petite fille maîtrisait la scène, qui sans elle se serait peut-être déroulée différemment. Liliane alluma – comme elle le faisait les autres années – les bougies du sapin: «<strong>Le</strong> rôti de Noël suffit pour nous tous», dit-elle doucement, sans quitter les bougies du regard. «Mais nous n’avons pas de cadeau pour papa…» fit remarquer Liline à sa mère. «Si, si» répondit Rolf et prit la petite dans ses bras: «Toi et ta maman, vous êtes le plus grand et le plus beau cadeau du monde que je puisse souhaiter recevoir. J’espère seulement que vous pourrez me pardonner et que je pourrai toujours rester auprès de vous…!»
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