Dirigentin / Dirigent - Schweizer Blasmusikverband
Dirigentin / Dirigent - Schweizer Blasmusikverband
Dirigentin / Dirigent - Schweizer Blasmusikverband
Sie wollen auch ein ePaper? Erhöhen Sie die Reichweite Ihrer Titel.
YUMPU macht aus Druck-PDFs automatisch weboptimierte ePaper, die Google liebt.
UNISONO 13/14 • 2006 Revue des musiques<br />
Fribourg a transmis la bannière fédérale à Lucerne<br />
Réception solennelle<br />
sur la place de l’Europe<br />
Samedi 17 juin, les organisateurs de la Fédérale de Fribourg 2001 ont réalisé le dernier geste de leur mandat.<br />
Sans doute ému, St-Pierre lui-même a versé quelques larmes de pluie juste avant cet acte final. Mais<br />
conciliant, il a les a séchées juste pour le début de la manifestation.<br />
Jean-Raphaël Fontannaz<br />
Après avoir rafraîchi la baie lucernoise, les<br />
vannes du ciel se sont refermée pile à l’heure<br />
pour le début des concours. Emmenés par le<br />
directeur du CO, Marius Barras, et son président,<br />
le conseiller national Dominique de Buman,<br />
les Fribourgeois ont assuré le passage<br />
du témoin aux responsables lucernois.<br />
Avec le «Ranz des vaches»<br />
C’est aux sons de «Burgfanfaren» de Stefan<br />
Jaeggi que la Concordia de Fribourg a conduit<br />
la bannière fédérale et celle de quatre sociétés<br />
organisatrice de la gare au podium<br />
construit sur la Place de l’Europe, devant le<br />
KKL. Le corps des Grenadiers et les dames<br />
bourgeoises de Fribourg rehaussaient le cortège.<br />
Côté lucernois, c’est le Lucerne Marching<br />
Band, formation de défilé de la Feldmusik<br />
de la ville, qui était déléguée au nom<br />
des sociétés organisatrices.<br />
Les Fribourgeois se sont séparés de l’oriflamme<br />
fédéral avec un pincement au cœur augmenté<br />
par l’interprétation du «Ranz des vaches» assurée<br />
par Patrick Menoud, le soliste de la dernière<br />
Fête des vignerons, comme lors de la<br />
réception de ce drapeau, il y a cinq ans à Fribourg.<br />
Sur la magnifique scène de l’Europlatz,<br />
le drapeau de l’ASM passe tour à tour de Dominique<br />
de Buman au président central de<br />
l’ASM, Hans Luternauer, puis au président du<br />
CO local, le conseiller municipal Franz Müller.<br />
chez les brass bands. Et il y a souvent<br />
certains instruments qui font défaut dans<br />
la formation de certains corps. Aussi, particulièrement<br />
dans la perspective du morceau<br />
imposé, certains directeurs «réservent»<br />
au préalable des renforts. Le musicien<br />
lucernois Kazu Watanabe détient<br />
certainement un record. Dans sa ville, ce<br />
hautboïste professionnel a joué, selon<br />
son interview à la «Neue Luzerner Zeitung»,<br />
avec pas moins de sept sociétés<br />
différentes!<br />
Des pommes et des poires<br />
La discussion sur les notes à l’école fait<br />
couler beaucoup d’encre en Suisse romande.<br />
Notamment quant à leur repré-<br />
Au large, le coup de corne d’un bateau souligne<br />
le transfert de la bannière dans les solides<br />
mains lucernoises de Paul Walpen.<br />
Scandé par les coups de trompe<br />
Le banneret fribourgeois, Claude Macheret,<br />
était particulièrement ému. «Je suis d’autant<br />
plus touché que se mêlent aussi des souvenirs<br />
vieux de 65 ans quand, à huit ans, j’avais<br />
chanté le ‹Ranz des vaches› sous la direction<br />
de l’abbé Bovet.»<br />
Le discours bilingue de Dominique de Buman<br />
est aussi scandé par les coups de trompe au<br />
loin à chaque fois que l’ancien syndic de Fri-<br />
sentativité et à leur crédibilité. La question<br />
centrale est de savoir ce que l’on peut<br />
faire dire aux chiffres. Pour améliorer leur<br />
image, certains n’hésitent pas à se lancer<br />
dans des opérations de haute voltige.<br />
Ainsi on a pu lire dans un quotidien romand,<br />
un classement réalisé sur la base<br />
de l’addition des scores en salle et en défilé,<br />
en mélangeant aussi bien les instrumentations<br />
que les catégories. L’addition<br />
de pommes et de poires donne peut-être<br />
des pêches au total.<br />
Ça marche fort<br />
Il n’y avait que cinq brass bands en excellence.<br />
Cette participation modeste n’a<br />
pas empêché des choix étonnamment<br />
récurrents. Pour le défilé, la Concordia<br />
de Vétroz et le BBO avaient tous deux<br />
opté pour «Cornish Cavalier» de William<br />
Edward Moyle comme l’une de leurs<br />
deux marches. Mais l’Ancienne Cécilia de<br />
Chermignon et la Musikgesellschaft de<br />
Risch-Rotkreuz ont fait plus fort encore:<br />
elles avaient sélectionné à l’unisson absolu<br />
«Punchinello» de William Rimmer<br />
et «Vivat Lucerna» d’Arthur Ney.<br />
Ce dernier choix s’imposait évidemment<br />
sur les bords du lac des Quatre<br />
Cantons.<br />
Mélange bleu et blanc<br />
Photo: Heinz Baumann<br />
bourg change de langue. L’accueil à Lucerne<br />
est prononcé par le président du Conseil<br />
d’Etat. Anton Schwingruber a filé la métaphore<br />
entre musique et politique. Il a ainsi estimé<br />
que cette dernière pourrait prendre de la graine<br />
de la première. «Tout serait mieux dans la politique<br />
s’il y avait aussi plus de rythme, un jeu<br />
en mesure et un tempo correct.»<br />
Dans une belle fusion toute de bleu et de<br />
blanc, les deux délégations sont reparties au<br />
son des tambours de la Concordia qui ont su<br />
donner un rythme sans faille, même en descendant<br />
les escaliers de la scène. Le témoin<br />
était passé de belle façon.<br />
Le premier week-end, les classements du<br />
concours de marche ont mélangé les ré-<br />
33