Spectrum_03_2022

09.05.2022 Aufrufe

DOSSIERText Alyna Readingwie viele wären wirwie viele wären wirdas verbrechen schläft niehöchstens im gleichen bett wie duin zürichrückt die polizei fünfzehnmal pro tag auswegen häuslicher gewaltin der schweizüberlebt jede woche eine frau einen mordversuch durch ihren partnerüberlebt jede zweite woche eine fraunichtdunkelziffer unbekanntopfer unbenanntjane doejane doedas sind einzelfällebereits sieben einzelfälle bis und mit aprilim falle vieler einzelfälle hiesse es womöglichstruktursexarbeiterinmuttertransfrauim strassengrabenflusswohnzimmerflache gräberein mord ist kein «familiendrama»ein femizid ist kein offizieller begriff in der schweizwie vielewie viele einzelfällemüssen wir noch ausgraben?wie viele wären wirwenn wir nicht eine weniger wären?jane doe schläft unruhigstaub in den lungenheiser bis zur trunkenheiteine faustvoll worte in den himmelni una menos verdammt nochmal¡Ni una menos!Als Reaktion auf die wiederholtenFemizide in der Stadt Juarez inMexiko schrieb Aktivistin und DichterinSusanna Chávez 1995: «Ni unamujer menos, ni una muerta más»(dt. «Nicht eine Frau weniger, nichteine Tote mehr»). Seither wehren sichFrauen und Transpersonen weltweitmit diesem Ausruf gegen Femizideund patriarchale Gewalt.Der Europarat formulierte 2011 die«Konvention zur Verhütung und Bekämpfungvon Gewalt gegen Frauenund häuslicher Gewalt», umgangssprachlichals «Istanbul-Konvention»bezeichnet. Diese wertet häuslicheGewalt explizit als Menschenrechtsverletzung.In der Schweiz ist dieIstanbul-Konvention 2018 in Kraftgetreten. Dennoch fehlen Erhebungendarüber, welches Ausmass diese Gewaltannimmt und welche Ursachendafür verantwortlich sind.Das Projekt «Stopp Femizide» liefertStatistiken und Aufklärung: «Um Gewaltgegen Frauen möglichst umfassendzu dokumentieren, zählen wirnicht nur Femizide in Folge häuslicherGewalt, sondern auch die Femizide,in denen die Täter keine Beziehungzu den Opfern hatten, Fälle von rassistischen,homo-, transphoben undbehindertenfeindlichen Motiven, undsolche an Sexarbeiterinnen.» Ausserdemfördert das Projekt angemessenemediale Berichterstattung, deren Fokusnicht auf den Tätern liegen soll.Mehr dazu onlinebei stopfemizid.ch20 spectrum 05.22

DOSSIERTexte Emilia AstorinaIllustration Marie SchallerDémystifions Time OutUne structure semi-fermée pour les adolescent.e.s en « rupture ».Qu’en est-il réellement ?L'image d’un établissement pour des jeunesen difficultés ou en rupture avec lasociété pâtit souvent des fausses croyancesde la société elle-même. Si Time Out accueilleeffectivement des adolescent.e.s sousmandat civil ou pénal, ce n’est guère unestructure carcérale.Time Out c’est quoi ?Avec la collaboration de la responsablepédagogique et de la psychologue de l’établissement,Spectrum se propose d’éclaircircertains points sur cette structure “semi-ouverte”,accueillant des adolescent.e.spendant 16 semaines. Le principe de TimeOut est avant tout d’établir une évaluationde la personne admise et de sa situation. Cen’est pas un endroit à visée carcérale malgréle côté semi-fermé de la structure et lanécessité d’une ordonnance de placementd’une justice civile ou pénale pour y séjourner.Comme l’explique la responsable pédagogiquede l’établissement : « les 16 semainesc’est ce qui définit le temps qu’il nous fautpour l’observation, l’évaluation et l’interventionet puis après pour concrétiser lesprojets et la suite pour qu’elle soit pérenne». L’interdisciplinarité est de mise puisqueles jeunes admis.e.s bénéficient notammentde l’accompagnement d’éducateur.trice.s ,d’une psychologue, d’une art-thérapeute,d’un enseignant spécialisé, mais égalementd’une pédopsychiatre consultante.Comment travaille-t-on à Time Out ?S’il y a une chose primordiale et fondamentalepour les professionnel.le.s qui travaillentdans l’établissement, c’est d’établir unlien de confiance avec le.la jeune. En effet,la psychologue de Time Out, Madame Uvainsiste sur ce point : « Le lien social est notrepremier outil de travail. C’est un peu ça quipermet de proposer des choses à ces jeuneset de faire en sorte qu’ils.elles y adhèrent.C’est quelque chose qui se crée au fil des semaines.Au début, lorsque le.la jeune arrive,il.elle est plutôt dans la contrainte et plus onavance dans le placement, plus il.elle acceptel‘aide. Il y a même des jeunes qui ont dela peine à partir car le lien est assez intense,parce qu’ils.elles sont tout le temps là, leséducateur.trice.s sont tout le temps avec eux.elles et la “semi fermeture” permet aussi celien. Sinon certain.e.s seraient dans la fuite ».À cela, la responsable pédagogique, MadameBrunisholz ajoute : « Certain.e.s’imaginentque Time Out est une structure carcérale,et ils.elles se demandent comment dansun cadre fermé comme celui-là -parce quenous sanctionnons parfois les jeunes -, onpeut être dans le lien ». Elle met l’emphasesur l’effet catalyseur qu’un cadre normatifpeut avoir : « Être tout le temps dans la fuite,ça ne les aide pas à être des adolescent.e.sou des adultes épanoui.e.s. Il y un aspectcomportementaliste et prédictible, ils.ellessavent que quand il y a un « non », c’est un «non ». Et quand le lien prend, c’est fort. Dixans après, certain.e.s nous donnent encoredes nouvelles et viennent ici nous voir ».Pour ce qui est du quotidien à Time Out, lesjournées sont toutes rythmées de la mêmemanière. Il y a des heures fixes et des activitésdiverses qui sont entrecoupées par desmoments en chambre. Les repas sont prisen commun et les activités sont proposéesen groupes de deux, trois au maximum. Ellespermettent d’établir une évaluation des jeuneset ne sont pas purement occupationnelles.« Elles servent à faire un premier biland’observation et d’évaluation des jeunes et,dans un second temps, ces mêmes activitésseront reprises dans des projets personnels.De plus, elles sont souvent des découvertespour eux.elles et les aident à trouver aussi cequ’ils.elles aiment. »Les jeunes ont également des entretiens individuelset adaptés à leurs besoins et leurscompétences.Après Time OutSelon la responsable pédagogique : « icion essaie de les outiller pour la suite. Maison doit aussi faire face aux réalités extérieuresde ce qu’on leur propose. Certainsbénéficiaires auront encore besoin de professionnel.le.sautour d’eux ». À cela sa collègueajoute : « C’est aussi pour ça les seizesemaines, ils.elles ont besoin d’être un peuplus outillé.e.s et les interventions avec eux.elles leur permettent aussi d’être un peu plussolides à leur sortie de Time Out et la transitionvers autre chose peut se faire plus endouceur également. Car au final, c’est quandmême très protégé comme contexte, mêmesi les jeunes ne le disent pas. La “semi-fermeture”fait un peu un effet « cocon » et laréalité extérieure peut aussi être violenteparfois. »Finalement, tout ceci montre bien quel’image de Time Out et des “jeunes en rupture”est altérée par des stéréotypes finalementassez éloignés de la réalité... P05.22spectrum21

DOSSIER

Text Alyna Reading

wie viele wären wir

wie viele wären wir

das verbrechen schläft nie

höchstens im gleichen bett wie du

in zürich

rückt die polizei fünfzehnmal pro tag aus

wegen häuslicher gewalt

in der schweiz

überlebt jede woche eine frau einen mordversuch durch ihren partner

überlebt jede zweite woche eine frau

nicht

dunkelziffer unbekannt

opfer unbenannt

jane doe

jane doe

das sind einzelfälle

bereits sieben einzelfälle bis und mit april

im falle vieler einzelfälle hiesse es womöglich

struktur

sexarbeiterinmuttertransfrau

im strassengrabenflusswohnzimmer

flache gräber

ein mord ist kein «familiendrama»

ein femizid ist kein offizieller begriff in der schweiz

wie viele

wie viele einzelfälle

müssen wir noch ausgraben?

wie viele wären wir

wenn wir nicht eine weniger wären?

jane doe schläft unruhig

staub in den lungen

heiser bis zur trunkenheit

eine faustvoll worte in den himmel

ni una menos verdammt nochmal

¡Ni una menos!

Als Reaktion auf die wiederholten

Femizide in der Stadt Juarez in

Mexiko schrieb Aktivistin und Dichterin

Susanna Chávez 1995: «Ni una

mujer menos, ni una muerta más»

(dt. «Nicht eine Frau weniger, nicht

eine Tote mehr»). Seither wehren sich

Frauen und Transpersonen weltweit

mit diesem Ausruf gegen Femizide

und patriarchale Gewalt.

Der Europarat formulierte 2011 die

«Konvention zur Verhütung und Bekämpfung

von Gewalt gegen Frauen

und häuslicher Gewalt», umgangssprachlich

als «Istanbul-Konvention»

bezeichnet. Diese wertet häusliche

Gewalt explizit als Menschenrechtsverletzung.

In der Schweiz ist die

Istanbul-Konvention 2018 in Kraft

getreten. Dennoch fehlen Erhebungen

darüber, welches Ausmass diese Gewalt

annimmt und welche Ursachen

dafür verantwortlich sind.

Das Projekt «Stopp Femizide» liefert

Statistiken und Aufklärung: «Um Gewalt

gegen Frauen möglichst umfassend

zu dokumentieren, zählen wir

nicht nur Femizide in Folge häuslicher

Gewalt, sondern auch die Femizide,

in denen die Täter keine Beziehung

zu den Opfern hatten, Fälle von rassistischen,

homo-, transphoben und

behindertenfeindlichen Motiven, und

solche an Sexarbeiterinnen.» Ausserdem

fördert das Projekt angemessene

mediale Berichterstattung, deren Fokus

nicht auf den Tätern liegen soll.

Mehr dazu online

bei stopfemizid.ch

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