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Un garde-faune raconte: La montagne devient un terrain de jeux prisé
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Un garde-faune raconte<br />
« La montagne devient un terrain<br />
de jeux prisé »<br />
Pierre Jordan est l’un des 16 garde-faune du canton de Fribourg. Il est responsable d’un<br />
secteur de 110 km 2 autour de Bellegarde (Jaun). Face à une forte pression humaine sur le milieu<br />
naturel, il prône le simple plaisir d’être en nature et non de faire des loisirs en nature.<br />
Interview: Philippe Bovet<br />
© zVg<br />
Philippe Bovet: Votre profession<br />
a changé de nom, vous n’êtes<br />
plus garde-chasse, mais garde-faune.<br />
C’est un changement de nom qui<br />
fait sens ?<br />
Pierre Jordan: Oui, car la chasse ne<br />
constitue qu’une part infime de<br />
notre travail. Nous sommes impliqués<br />
dans la protection de la nature,<br />
dans des campagnes de sensibilisation,<br />
des récoltes de statistiques sur le<br />
monde animal ... Dans le canton de<br />
Fribourg, nous avons aussi la charge<br />
de la pêche, donc oui, ce changement<br />
de nom correspond vraiment à une<br />
réalité.<br />
En quoi consiste votre métier au<br />
fil des saisons ?<br />
En été, j’ai la responsabilité de la<br />
pèche sur le site du lac de la Gruyère.<br />
Il y a plus de 1000 bateaux immatriculés<br />
sur ce lac, donc certains<br />
jours cela fait beaucoup de monde.<br />
Nous gérons aussi les multiples<br />
demandes du public liées aux animaux<br />
sauvages, comme une nichée<br />
de renards sous un appentis. Au<br />
début c’est sympa, on fait des photos,<br />
puis lorsque ces animaux chamboulent<br />
les parterres de fleurs, on ne<br />
trouve plus cela acceptable et on nous<br />
demande d’intervenir (grand sourire).<br />
En automne, il y a la chasse. Il faut<br />
contrôler les animaux qui ont été tués<br />
pour suivre leur évolution sanitaire.<br />
En somme, c’est un travail très<br />
varié que j’effectue bien souvent dans<br />
un cadre naturel magnifique.<br />
En hiver, Pierre Jordan se déplace principalement<br />
à ski. Seules deux routes sont ouvertes dans son grand<br />
secteur de 110 km 2 .<br />
L’hiver constitue la saison la plus<br />
calme. Nous suivons l’état sanitaire<br />
de la faune sauvage et estimons<br />
par exemple les populations de lynx<br />
avec des pièges photographiques,<br />
en collaboration avec les cantons<br />
voisins de Berne et de Vaud. Quand<br />
les beaux jours arrivent, nous<br />
effectuons les comptages des tétras<br />
lyre, des lagopèdes alpins, des<br />
chamois ..., sans oublier ceux<br />
des cerfs qui se font de nuit. Il y a<br />
aussi les contrôles des sites de<br />
pêche suite aux crues éventuelles<br />
du printemps, suite à des travaux<br />
d’endiguements, d’enrochements ...<br />
Pour toute cette palette de tâches<br />
à accomplir sur 110 km 2 , vous êtes<br />
combien ?<br />
Je suis seul.<br />
Quelle est votre saison favorite ?<br />
L’hiver me convient bien. Sur<br />
mon secteur, je n’ai que deux routes<br />
ouvertes, celle du col du Jaun et<br />
l’accès au village d’Abländschen.<br />
Donc, je fais tous mes déplacements<br />
en peaux de phoque. L’hiver exige<br />
d’être en bonne forme physique,<br />
d’avoir des connaissances sur<br />
les avalanches, de rester dehors avec<br />
des températures à – 17 degrés<br />
comme cet hiver.<br />
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