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DOSSIER
Texte Mériem Ottet
Illustration Claire Polin
Quid de l’équivalence des
diplômes étrangers en Suisse ?
La Suisse est un des pays au monde attirant le plus d’étudiant·e·s
étranger·ère·s. Qu’en est-il des équivalences des
diplômes ? Petite mise au point avec une rédactrice de
Spectrum ayant vécu l’expérience.
d’équivalence académique, car celle-ci varie
d’un organisme de formation à un autre et
aussi elle dépend du diplôme étranger. Les
services d’immatriculations procèdent au
cas par cas en traitant les demandes. Afin
d’être le mieux informé·e, le meilleur conseil
à suivre est donc de se renseigner auprès de
l’école concernée.
a question des équivalences des diplô-
se pose lorsque, étant détenteur·ri-
Lmes
ce d’un diplôme étranger, on recherche
un emploi en Suisse, et plus encore si on
souhaite poursuivre ses études dans une des
universités ou des hautes écoles helvétiques.
Dans la première situation, il s’agit d’une
reconnaissance professionnelle, dans la
seconde d’une reconnaissance académique.
Une équivalence pour travailler en
Suisse
L’accès à l’emploi en Suisse est possible avec
directement un diplôme étranger. Mais dans
ce cas-là, le poste en question doit faire
partie des professions non réglementées.
C’est-à-dire que ce sera à l’employeur·euse
de décider de l’acceptation du diplôme
étranger. Ces professions concernent, par
exemple, les journalistes, les employé·e·s de
commerce, les chimistes, les restaurateur·e·s,
les designers. En revanche, d’autres professions
sont, elles, réglementées, comme celles
des domaines de la santé, de l’enseignement,
du droit, du travail social et d’autres
encore. Dans ces dernières catégories, le ou
la candidat·e doit procéder à une demande
d’équivalence. Suivant la comparaison entre
le diplôme d’origine et les exigences suisses,
il est possible que le·la candidat·e doive suivre
une formation complémentaire, des
stages ou passer des tests d’aptitudes. À la
fin de la procédure, la personne ne reçoit
pas de diplôme suisse mais une équivalence
qui lui permettra d’accéder à ces professions
réglementées.
Si le·la postulant·e est un·e ressortissant·e
des États membres de l’UE/AELE, il lui est
possible de raccourcir la procédure en s’inscrivant
à la procédure d’enregistrement accéléré
et en respectant quelques règles. Ces
dernières peuvent être renseignées auprès
des autorités compétentes qui sont différentes
d’un domaine à un autre.
Une équivalence pour étudier en Suisse
La reconnaissance académique ressort
quant à elle de la responsabilité de l’université
ou de la haute école approchée. Elle a
lieu au moment de la demande d’admission
et selon les cas, un examen d’admission
peut être exigé. Il est difficile de dresser un
parcours type de la procédure de demande
Une expérience personnelle
Mon modeste parcours illustre presque à
la lettre les paragraphes précédents. En
effet, algérienne et diplômée de l’Université
de Lausanne en sciences du langage
et de la communication, j’ai pu trouver du
travail dans le domaine du marketing et de
la rédaction, car non seulement le diplôme
était suisse mais en plus il s’agissait là d’un
domaine de professions non réglementées.
Mais voulant par la suite reprendre mon
activité dans l’enseignement – car j’étais enseignante
de français en Algérie, avant mon
arrivée en Suisse – j’ai constaté que seul un
diplôme suisse pouvait m’ouvrir cette voie.
En réalité et afin d’accéder plus rapidement
à la profession, j’avais tenté une demande
d’équivalence professionnelle auprès de la
CDIP (Conférence suisse des directeurs
cantonaux de l’instruction publique). Mais
les démarches administratives de mon pays
d’origine étaient tellement lentes (pour ne
pas dire bloquées) que la CDIP m’a conseillée
de me tourner directement vers l’Université.
C’est donc l’Université de Fribourg qui
a examiné mon dossier et j’ai été admise avec
des reconnaissances académiques partielles.
Aujourd’hui je me sens chanceuse et je suis
très heureuse de me (re)former avec des exigences
suisses. P
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