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MAGAZINE DES ÉTUDIANT·E·S DE L'UNIVERSITÉ DE FRIBOURG
WIR SCHREIBEN SCHARF!
MARS 2020
SPONSORED BY AGEF SINCE 1958
Le revers de la technologie
Big Brother Data : vie privée sur écoute, page 11
Abonnements à la chaîne, le nouveau servage, page 14
World Wide wie bitte?
Spionagetechnik in digital, Seite 10
Toiletten Therapie, Seite 29
Jetzt gehts ans Eingemachte
Hey Jérémie, schon gehört?
Die Freiburger Nachrichten
verfassen jeweils informative
und spannende Berichte über
unsere Spiele.
Wenn Daniel wüsste ...
Ich habe die Freiburger
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ÉDITORIAL
Kaziwa Raim
Rédactrice en cheffe
Selina Grossrieder
Chefredakteurin
Actualité
4-5
Rédaction
francophone
Deutschsprachige
Redaktion
Unipolitique · Unipolitik
6-7
Aux frontières de l’intime, page 6
THERE’S A GLITCH IN THE MATRIX
Wie viel sind dir deine Daten wert?
La technologie, on l’admettra, est un outil
ô combien utile à la vie de tous les jours :
téléphonie, transports et même santé. Et
pourtant, il est bon de rester vigilent·e et de
remettre certains de ses aspects en question
: addiction, espionnage et autres dérives
font le pain quotidien de nos nouveaux
gadgets. Jusqu’à quel point sommes-nous
dépendant·e·s de nos smartphones ? À qui
profite le plus ces nouvelles technologies ?
L’utilisation de nos appareils électroniques
est-elle vraiment sécurisée ?
Ainsi, nous abordons dans les articles du
dossier trois sujets qui interrogent les limites
de la technologie, avec à la clé quelques
crises de paranoïa, c’est promis.
Le premier article s’intéresse à la libre exploitation
des données par les GAFA (Google,
Apple, Facebook et Amazon) et vous
éclaire sur les législations actuelles. Il paraît
même que les smartphones écouteraient
constamment nos conversations à des fins
commerciales. Pour en avoir le cœur net,
nos deux rédactrices ont tenté une petite
expérience avec leurs smartphones…les
résultats peuvent surprendre.
Le deuxième papier prend la forme d’une
chronique qui remet en cause l’hyperconnectivité
: notre rédactrice accepte le défi
de se débrouiller sans appareils électroniques
pendant 72h. La consigne est claire :
pas de mobile, pas d’ordinateur, pas de télé
et pas de radio. Facile ? On verra bien !
Enfin, le troisième article parle de l’économie
de l’abonnement qui tient en laisse le
cou des consommateur∙rice∙s : abo’ Netflix,
Adobe, Playstation, Spotify, on ne sait plus
où donner de la tête et notre carte bancaire
est en PLS. De propriétaire, l’acheteur∙euse
est devenu∙e simple locataire de services.
Comment en est-on arrivé∙e∙s là ? Et à quel
prix ? Compte-rendu.
Bref, amuse-toi bien à lire les articles de
notre dossier et ne flippe pas trop, la nuit,
quand ton smartphone te dévisagera sans
scrupule.
www – Es waren einmal drei kleine Buchstaben,
die Rede ist natürlich vom Internet. Trotz
seiner relativ kurzen Geschichte ist es heute
kaum mehr aus unserem Alltag wegzudenken.
Vieles ist nur ein paar Klicks von uns entfernt:
der nächste Einkauf, oder vielleicht ein Konzertticket?
Die Digitalisierung hat unser Leben in einem
Ausmass verändert wie kaum eine andere Erfindung
in jüngster Zeit und hat den Zugang
zu Informationen demokratisiert. Gleichzeitig
stützt sich dieses System auf wenige Technologiegiganten
im Sillicon Valley. Was hat das für
Auswirkungen auf uns? Davon und mehr handelt
das Dossier dieser Ausgabe.
Im ersten Dossierartikel machen wir uns auf die
Spuren der Crypto AG. Die Washington Post bezeichnet
den Skandal um die gepfuschten Chiffriergeräte
als «Coup des Jahrhunderts». Doch
welche Gefahren lauern uns mit den neuen
digitalen Technologien auf? Auskunft darüber
gibt Digitalisierungsexperte Hans-Georg Fill
auf Seite 10.
Ist Google auch dein treuster Begleiter? Zahlreiche
Datenschutzskandale zeigen auf, wie sorglos
der Technologieriese mit unseren Daten
umgeht und welchen wirtschaftlichen Wert
diese haben. Unsere Autorin hat sich deshalb
für euch auf die Suche nach Alternativen für die
Suchmaschine des Vertrauens gemacht.
Der dritte Dossierartikel thematisiert die gemeinschaftsbasierte
Internetplattform Reddit
aus den USA. Dort tummeln sich nicht nur
Nerds sondern auch eine Szene aus Verschwörungstheoretiker*innen
und Holocaustleugner*innen.
Mehr dazu findest du auf Seite 17.
Wer auch nach unserem Dossier noch nicht
ganz mit der Digitalisierungswelle mitkommt
oder eine Auszeit davon benötigt, dem sei der
Artikel auf Seite 29 zu empfehlen. Er lädt ein in
die Welt der Toilettenweisheiten der Kantonalbibliothek.
Die Aufmunterungssprüche sind
garantiert analog, versprochen.
Übrigens, vielleicht sind dir bei der Lektüre
Sternchen im Text aufgefallen. Auch die
deutschsprachige Redaktion von Spectrum setzt
ab jetzt auf eine inklusive Sprache. Warum? Das
erfährst du auf Seite 24.
Und nun wünsche ich dir im Namen des Spectrum-Teams
eine gute Lektüre!
Wanted: Tisch und Stuhl, Seite 7
Archive
8
Dossier
9-15
Culture · Kultur
16-17
Weltbühne mit Kneipen-Charme, Seite 17
Plume
18
Kommentar
19
Fribourg · Freiburg 20-21
Critique · Kritik
22
Gesellschaft
24
Société
25
Violences policières en Suisse ? page 25
Coup de gueule
26
Kurzgeschichte
27
Muse
28
Die Andere
29
CoronAgenda
31
ACTUALITÉ
Texte Jodie Nsengimana et Sylvain Cabrol
Photos Antonio Abate et Janna Kraus
Transidentités et intersexuation :
Là où le « bas » blesse
Le 9 février dernier, le peuple suisse a voté en faveur de l’extension de la norme
pénale antiraciste pour protéger les personnes homosexuelles contre les discriminations.
Ultime cheval de bataille, les thématiques trans et intersexe susciteront-elles
la même adhésion ?
Deborah Abate,
cheffe de curriculum chez Be You Network
Janna Kraus,
responsable médias chez Transgender Network Switzerland
‹‹ Il est absurde et cruel d’opérer des enfants
sans leur consentement. ›› Janna Kraus
‹‹ Beaucoup confondent encore transidentité
et intersexuation. ›› Déborah Abate
Selon un calendrier optimiste, le Parlement
ne légiférera pas sur l’identité
de genre avant deux ans. Préparer le
terrain pour les futures mesures signifie
aussi préparer les esprits. Deborah
Abate, « Head of curriculum » chez Be
You Network, et Janna Kraus, responsable
médias chez Transgender Network
Switzerland (TGNS), nous livrent leurs
analyses.
→
4 03.2020
Selon vous, le peuple adhérera-t-il
aux mesures en faveur des
personnes trans et intersexes ?
JK : Le soutien de la société dans son
ensemble est un facteur moins mesurable
que l’effet du soutien public des
institutions et des autorités. Lorsque
des politicien·ne·s comme Karin Keller-Sutter
disent publiquement qu’il
n’y a pas de soutien pour la protection
des personnes trans, les gens y croient
et l’acceptent comme une réalité. Si
nous considérons la protection et le
respect comme des évidences, il est
plus facile de les exiger.
DA : Je pense que oui. Après tout, tout
le monde a une identité de genre et des
caractéristiques sexuelles innées et
personne ne souhaite être discriminée.
Si l’on s’en tient à une compréhension
superficielle de ces mesures, on voit
qu’il y va de l’intérêt de chacun·e que
ces lois passent. Cependant, cela dépendra
aussi du traitement médiatique
autour des thématiques trans et intersexe,
des supports d’information mis
à disposition, et surtout, de la volonté
de se renseigner des votant·e·s. Ces
mesures ne feraient qu’appliquer les
droits de l’Homme et de la dignité des
personnes. En tant qu’État constitutionnel
démocratique, il y a des choses
que nous devons faire naturellement.
Quels problèmes la méconnaissance
populaire de ces sujets engendre-t-elle
chez les personnes
concernées ?
JK : Les opérations forcées sur les
nourrissons intersexué·e·s sont clairement
la préoccupation la plus urgente.
C’est une grande honte qu’elles
ne soient pas interdites, d’ailleurs la
Suisse a déjà été réprimandée pour
cela à plusieurs reprises. Il est absurde
et cruel d’opérer des enfants sans leur
consentement. D’autant que de nombreuses
personnes accusent injustement
les personnes trans de pousser
les enfants à se faire opérer, alors que
d’autres y sont réellement forcé·e·s
pour mieux s’intégrer dans le modèle
social traditionnel.
Nous avons besoin d’éducation en la
matière. Les gens doivent s’informer
sur la complexité du genre, du sexe,
et ne pas avoir les médias mainstream
comme principale source d’information.
Personne ne peut s’offrir le luxe
de dire : « Ce ne sont pas mes affaires. »
Les inter et les trans ne sont pas un
groupe marginal, il·elle·s sont présent·e·s
partout dans notre société.
Sans ces savoirs de base, il·elle·s sont
maltraité·e·s, négligé·e·s, marginalisé·e·s.
DA : Beaucoup de personnes
confondent encore transidentité et intersexuation,
même au sein des communautés
LGBTQIA+ et féministes. Et
la lecture sociale des problématiques
des personnes trans et inter est souvent
éloignée des réalités vécues par
ces personnes. De ce fait, elles sont
souvent amenées à déployer des trésors
de pédagogie pour expliquer aux
autres leur existence : « Ça veut dire
quoi ? Pourquoi ? Depuis quand ? »
Pour nombre d’entre elles, cette demande
d’explications, de preuve, est
agaçante voire violente, d’autant plus
lorsqu’elle est provoquée malgré soi.
À cela s’ajoutent des discriminations
invisibilisées. Notamment, de nombreuses
personnes intersexuées subissent
ou consentent encore, à cause
d’une information incomplète, à des
protocoles de « normalisation » médicale
des caractéristiques sexuelles :
traitements hormonaux, « retouches »
chirurgicales, et autres gestes invasifs
lourds de conséquences pour l’intégrité
corporelle et psychique. Pourtant,
sur les 1,7% de la population qui
ont des variations du développement
sexuel, la très grande majorité de ces
variations n’ont aucune conséquence
pour la santé et le bien-être des individus
concernés ! Autre conséquence :
le stigma social autour de l’intersexuation,
un isolement provoqué par le
corps médical, les secrets de familles
et nos propres placards en béton armé.
Par quels moyens peut-on familiariser
la population à ces thématiques
?
JK : Nous avons tou·te·s la responsabilité
de nous éduquer et d’écouter les
personnes concernées. Les universités,
les entreprises et les organismes
gouvernementaux peuvent proposer
des cours et des ateliers de formation,
édicter des lignes directrices.
Les universités devraient permettre
le changement de nom sur les certificats,
proposer des toilettes unisexes,
plus de deux options de genre dans
les documents administratifs, et former
le personnel de conseil en conséquence.
Les particulier·ère·s peuvent
bénéficier des services de conseil de
TGNS, Agnodice, InterAction Suisse,
etc. Nous proposons des conférences
et des congrès auxquels il est possible
de participer. On peut aussi se rendre
à des événements sociaux et échanger.
Il existe d’innombrables points de
contact sur Internet.
DA : En ce qui concerne les thématiques
intersexes, je recommande vivement
la chaîne YouTube de l’activiste
Audr XY, « Il y a une couille avec votre
fille ». Il est important aujourd’hui que
les croyances erronées sur la sexuation
humaine soient déconstruites. Pour
des notions de base vulgarisées, drôles
et adéquates sur la biologie des sexes,
je conseille la brochure « Sexesss » de
l’Université de Genève. Pour les personnes
intersexes en questionnement
ou désireuses d’approfondir, visitez le
site d’InterAction Suisse. Et pour les
thématiques de genre et LGBTQIA+,
le blog de Be You Network ! ■
Envie d’approfondir ?
Scanne les codes QR ci-dessus !
03.2020
5
UNIPOLITIQUE
Texte Sylvain Cabrol et Kaziwa Raim
Illustration Antoine Bouraly
Aux frontières de l’intime
Les relations entre professeur·e·s et étudiant·e·s peuvent déborder du cadre strictement universitaire :
amitié, amour ou sexe, consenti ou subi. Le professeur Walter Stoffel, de l’Office de médiation de l’Université,
répond à nos questions sur le sujet.
On a tou·te·s ajouté un jour un·e enseignant·e
sur LinkedIn dans l’idée
de développer son réseau. La plupart du
temps, la relation reste professionnelle,
mais il arrive qu’elle évolue vers quelque
chose de plus personnel. Or, entre l’amitié
et l’intimité, il existe une large palette de
gris.
L’existence d’un rapport de dépendance
« Du point de vue juridique, il n’y a pas à
proprement parler de règle qui interdirait
une relation entre adultes consentant·e·s »,
nous explique le professeur Stoffel. « Néanmoins,
cela devient problématique dès lors
qu’existe un rapport de subordination. »
Cette zone grise concerne tous types de
relations : professeur·e·s et étudiant·e·s,
professeur·e·s et collaborateur·rice·s, professeur·e·s
ordinaires et chef·fe·s de département,
la liste est longue. « Lorsque les intéressé·e·s
ont le même statut, chacun·e se
trouve sur un pied d’égalité pour consentir
ou refuser », soutient le professeur. Il en va
de même si les personnes concernées ne
sont pas susceptibles de se croiser dans
le cadre universitaire : une relation entre
un·e étudiant·e en germanistique et un·e
professeur·e de droit est moins sujette à
caution que si l’étudiant·e suit des cours à
la faculté de droit.
Le médiateur en appelle au bon sens : « Dès
lors que l’un·e a un pouvoir sur les études
ou la carrière de l’autre, la relation devrait
ne pas s’engager sur un terrain intime. » Si
la relation existe, l’étudiant·e s’abstiendra
de suivre les cours de son amant·e et le·la
professeur·e se récusera. « Évidemment,
c’est plus compliqué d’expliquer cette attitude
si la relation n’est pas vécue ouvertement
», tempère-t-il.
Le degré et la chronologie de la relation
Le fait de s’ajouter sur un réseau social,
comme LinkedIn ou Facebook, est un geste
anodin pour certain·e·s, même si pour sa
part, le Prof. Stoffel préfère s’en abstenir.
Au-delà de ce geste, une attitude amicale
peut être acceptable ou déplacée selon les
circonstances : « Lors d’un voyage d’études,
une sympathie cordiale peut se créer et
le·la professeur·e peut prendre un verre en
compagnie du groupe d’étudiant·e·s », explique
le médiateur. « En revanche, une invitation
à prendre un café, adressée via
un réseau social à un·e élève en particulier,
paraîtra plus ambigüe. Surtout si ce
comportement se répète dans le temps.
Tout dépend du contexte. »
La chronologie joue aussi un rôle. L’actualité
du lien d’enseignement devrait
être un no-go pour les partenaires potentiel·le·s.
Ceci dit, si la relation naît
une fois l’examen validé avec succès et
s’il n’y a plus de perspective de lien à
caractère universitaire, cela est moins
problématique – à fortiori lorsque
l’étudiant·e a validé son mémoire de
fin d’études.
Consentement et respect mutuels
C’est une lapalissade : si relation
il y a, elle doit être mutuellement
consentie. Des invitations répétées
et non désirées à caractère intime
peuvent justifier une procédure disciplinaire,
voire pénale, dans les cas
de harcèlement caractérisé. « En tant
qu’ombudsman, j’ai l’obligation de
dénoncer une affaire dont la gravité
rend une médiation inappropriée ou
impossible », nous explique le Prof.
Stoffel.
« Le mot-clef, c’est le respect mutuel »,
rappelle le médiateur. « À cet égard,
celui·celle qui a le pouvoir dans la
relation a une plus grande obligation
que l’autre de faire preuve de respect
et de bon sens ». ■
6 03.2020
UNIPOLITIK
Fotos Valentina Scheiwiller
Wanted: Tisch und Stuhl
Drei Studenten nehmen sich den Tisch als Stuhl
Auch die Treppe kann zur Sitzunterlage umfunktioniert werden.
Studentinnen essen am Boden
03.2020
7
ARCHIV
Text Alea Sutter
Unsere Uni und die Nachhaltigkeit –
eine komplizierte Beziehung
Vor 22 Jahren wurde an der Universität Freiburg der Verein «Ecco – Gruppe Uni & Ökologie Freiburg»
gegründet. Sie forderten recyceltes Papier, wiederverwendbare Becher und saisonale Menus. Was ist
aus diesen Forderungen geworden?
Um Antworten auf diese Frage zu erhalten,
habe ich Meret Limacher, Vorstandsmitglied
des aktuell bestehenden
Vereins für Nachhaltige Entwicklung an
der Universität Freiburg (NEUF) getroffen,
mit dem Ziel, ihr die exakt selben Fragen zu
stellen, die mein Kollege Marcel Gutschner
vor 22 Jahren den Gründungsmitgliedern
von Ecco gestellt hat.
Beim Überfliegen des Artikels lächelt Meret
nur müde und seufzt: «Die vor 22 Jahren aufgezählten
Punkte sind auch heute noch Thema.»
Um den Uni-Alltag ökologischer zu gestalten,
braucht es Sitzleder. Zwar konnte die NEUF letztes
Jahr mit der Option von Mehrweg- und der
Gebühr auf Einwegbecher an den universitären
Cafeterias einen Erfolg verbuchen, doch das
Druckerpapier sei noch immer nicht recycelt
und die Mensa Menus nicht wirklich saisonal.
Doch beginnen wir das angekündigte Interview:
Wie soll der Uni-Alltag ökologischer
gestaltet werden?
Das Ziel der NEUF ist es, in möglichst vielen
verschiedenen Bereichen der Nachhaltigkeit
aktiv zu sein. Deshalb besteht die NEUF
aus mehreren Arbeitsgruppen, die während
des Semesters kleinere Projekte wie die Kleiderbörse
oder vegane Abendessen organisieren.
Doch am wichtigsten ist es uns, mehr
Transparenz zu schaffen. Alle sollten wissen,
wie es um die Nachhaltigkeit der Uni Freiburg
steht. Denn erst wenn man die Ökobilanz genau
kennt, weiss man, wo Veränderungen am
dringlichsten sind.
Habt ihr aktuell konkrete Projekte?
Letztes Jahr haben wir unsere eigene Nachhaltigkeitsagenda
erstellt, da das Nachhaltigkeitskonzept
der Uni Freiburg zuerst
zu lange auf sich warten liess und uns dann
zu schwach und zu wenig konkret war.
Dieses Thema beschäftigt uns bis heute.
Auch wenn in gewissen Bereichen
wie den Flügen und den universitären
Mensen kleine Fortschritte erzielt wurden,
ist die komplette Umsetzung des
Nachhaltigkeitskonzepts noch immer ausstehend.
Ein wichtiger erster Schritt wäre es, eine bezahlte
Stelle für Nachhaltigkeit an der
Uni zu schaffen, damit Ideen schneller
umgesetzt werden können. Heute basiert
alles auf freiwilliger Arbeit.
Wie wollt ihr dafür sorgen, dass
dieses Nachhaltigkeitskonzept umgesetzt
wird?
Im Moment müssen wir vor allem abwarten.
Trotzdem ist es wichtig, immer
dran zu bleiben, Präsenz zu markieren
und die Fortschritte regelmässig zu
überprüfen. Dazu sind wir auch im Austausch
mit dem Rektorat.
Wo siehst du die Uni Freiburg in
Bezug auf die Nachhaltigkeit in 22
Jahren?
Ich hoffe auf eine konkrete und nachhaltige
Umsetzung des Konzepts. Aber
ich befürchte auch, dass das Thema
Nachhaltigkeit in einigen Jahren nicht
mehr so populär sein wird wie im Moment.
Dann könnten die notwendigen
Massnahmen in Vergessenheit geraten.
Doch die nachhaltige Entwicklung an
anderen Universitäten, wie beispielsweise
Zürich, geben mir Mut und Hoffnung,
dass wir es auch in Freiburg schaffen
können. ■
8 03.2020
10 Spionagetechnik in digital
11 Big Brother Data : vie privée sur écoute
12 72h sans aucune connexion
13 Eine bessere Welt mit einem Klick
14 Abonnements à la chaîne,
le nouveau servage
15 Verschwörungen und Juden*hass
DOSSIER
Text Julian Loosli
Foto 1 Pixabay Foto 2 zVg
Spionagetechnik in digital
Die Crypto-Affäre zeigt einmal mehr, dass Staaten alles dafür tun, an fremde Daten zu gelangen. Kann
man sich dagegen überhaupt wehren?
Die Liste ist lang und wird immer länger.
Und mit jeder weiteren Zeile drängt sich
die Frage auf, wer im Zuge der Operation
Rubikon eigentlich nicht überwacht wurde.
Rubikon war der Deckname, unter welchem
der Bundesnachrichtendienst (BND) und
die CIA seit den 1970er Jahren weltweit eine
grosse Zahl von Staaten und Organisationen
abhörten. Dies durch manipulierte, vermeintlich
abhörsichere Chiffriergeräte, die
über die Zuger Firma Crypto AG in die ganze
Welt verkauft wurden. Die Washington Post
schreibt vom «Geheimdienst-Coup des Jahrhunderts»,
andere von einer der skandalträchtigsten
Geheimdienstoperationen der
jüngeren Geschichte.
Doch so brisant das Ganze auch ist, eines
geht gerne vergessen: Bei den verwendeten
Techniken handelt es sich um Überbleibsel
aus dem analogen Zeitalter. Die Affäre dreht
sich um Chiffriergeräte, die durch neue digitale
Technologien obsolet geworden sind
und kaum mehr verwendet werden. Es stellt
sich also vielmehr die Frage, wie die Lage
heute aussieht: Welche Möglichkeiten zur
Überwachung gibt es? Und wie kann man
sich dagegen wehren?
Diesen Fragen stellt sich Professor Hans-
Georg Fill von der Universität Freiburg, der
auf den Gebieten der Digitalisierung und
Informationssystemen forscht.
Schutz durch Rechtsstaat
Da immer mehr Firmen und mit etwas Verzögerung
auch Staaten ihre Kommunikation
10 spectrum 03.2020
und Datenaufbewahrung auf digitale Technologien
umstellen, werden stetig wachsende
Datenmengen immer leichter angreifbar
– spätestens dann, wenn ein Netzwerk
mit dem Internet verbunden ist oder Daten
übertragen werden. Um Angriffe auf Daten
zu verhindern, müssen sie verschlüsselt werden.
Doch wie sicher ist das?
Von staatlicher Seite gebe es Möglichkeiten,
Verschlüsselungen zu umgehen, meint Professor
Fill. Vor allem wenn Staaten die Absicht
hätten, den Internetverkehr in ihrem
Land zu kontrollieren, könne wenig dagegen
getan werden. Die Behörden könnten auf
dem Gesetzesweg die Anbieter*innen dazu
zwingen, mit ihnen zusammenzuarbeiten.
«Das Einzige, was uns davor schützt, ist der
Rechtsstaat», sagt Fill. Würde Überwachung
alle technischen Möglichkeiten ausschöpfen,
wären der Überwachung wenig Grenzen
gesetzt. «Wir brauchen eine Diskussion
darüber, welche Befugnisse der Staat erhalten
soll. Man muss ein Gleichgewicht finden
zwischen Privatsphäre und Sicherheit», sagt
Fill.
Digitale Bildung als Grundlage
Damit mehr Menschen überhaupt dazu
befähigt werden, Diskussionen über das
Gleichgewicht zwischen Privatsphäre und
Sicherheit zu führen, brauche es mehr digitale
Bildung, sagt Digitalisierungsexperte
Hans-Georg Fill. In diesem für unser modernes
Leben so essenziellen Bereich sei zu
wenig Basiswissen verbreitet, um mit den
Digitalisierungsexperte Hans-Georg Fill
heutigen Technologien sicher umgehen und
sie kritisch hinterfragen zu können. Auch
Spezialist*innen gebe es zu wenige.
Dies wird nicht nur in der Privatwirtschaft
deutlich, sondern auch beim Schutz staatlicher
Daten und kritischer Infrastruktur.
Hier stehen kleine Länder wie die Schweiz
zunehmend hochspezialisierten Staaten
gegenüber, die über massiv mehr Knowhow
und Ressourcen verfügen. So hat zum Beispiel
alleine das US Cyber Command, die
Cyber-Einheit der US-Armee, ein Budget von
610 Millionen US-Dollar und mehr als 4'000
zivile und militärische Angestellte. Dagegen
stehen 150 Angestellte des Departements für
Verteidigung, Bevölkerungsschutz und Sport,
die im Bereich IT-Sicherheit tätig sind.
Digitaler Machtmissbrauch
Ob die grossen Staaten ihre digitale Macht
missbrauchen, um ähnlich der Operation
Rubikon Hintertüren in verbreitete Technologien
einzubauen, lasse sich bisher nicht
beweisen, sagt Fill. «Ab und zu geht aber
ein Fenster auf und wir sehen, was sich im
Hintergrund alles abspielt.» So wie 2013, als
Edward Snowden publik machte, in welch
immensem Umfang die NSA die Welt belauscht.
Vielleicht werden in ein paar Jahrzenten ja
wieder brisante Dokumente auftauchen,
die den nächsten «Geheimdienst-Coup des
Jahrhunderts» enthüllen. Bis dahin gilt es,
eine umfassende Diskussion über die Befugnisse
der Sicherheitsbehörden zu führen und
die digitale Bildung für alle zu ermöglichen
und zu verbessern. ■
DOSSIER
Texte Selin Varli et Lara Diserens
Illustration Anaïs Balmon
Big Brother Data : vie privée sur écoute
La libre exploitation des données par les GAFA reste parfois méconnue des utilisateur· trice·s.
Pas de panique : on vous éclaire sur les législations actuelles. Et pour en avoir le cœur net, on a
même tenté une petite expérience.
Autrefois, les murs avaient des oreilles…
aujourd’hui, les appareils connectés
ont pris le relai. Il y a plus de septante ans,
George Orwell prédit la surveillance numérique
des individu·e·s dans son œuvre
1984. Aux dernières nouvelles, c’est GAFA
(Google, Apple, Facebook et Amazon) qui
s’en régalerait le mieux…
Qu’est-ce que le Big Data ?
Gartner, site Internet de recherche technologique,
définit le « Big Data » comme
un volume important de données digitales
produites par l’activité humaine. Effectivement,
l’activité en ligne des individu·e·s
est continuellement épiée et leurs données
personnelles sont récoltées pour former le
« Big Data ». La pratique du « Big Data » est
au cœur du discours public : à quoi et à qui
bénéficie-t-elle réellement ?
Selon Laura Illia, Professeure à l’Université
de Fribourg, les données peuvent servir
différents acteur·trice·s et objectifs : « Le
Big Data contribue de manière considérable
à la recherche, notamment dans le
domaine de la santé. » Elle souligne aussi
que les entreprises sont sujettes à des réglementations
dans la récolte et le traitement des
données : « Nous avons le choix de donner
accès à nos informations privées. Il suffit
de rester informé·es et attentif·ve·s à ce
que nous acceptons de signer », préconise-t-elle.
Attention ! Votre smartphone a peut-être des oreilles...
Jusqu’où va l’intrusion?
Néanmoins, les dérives persistent. John
Podesta, homme politique américain, affirme
: « Les gens laissent derrière eux tellement
de données, sans même le savoir,
que les détenteur·trice·s de ces données
les connaissent mieux qu’eux-mêmes ne se
connaissent. »
« Le scandale Target » illustre parfaitement
ce propos : un père de famille s’indigne que
Target envoie à sa fille, âgée de 16 ans, de la
publicité destinée aux jeunes parents, avant
d’apprendre que cette dernière est enceinte.
Target le savait avant le père, grâce aux
données en ligne récoltées. Certaines théories
avancent même que l’intrusion dans
la vie privée va plus loin encore. Les appareils
connectés permettraient une écoute
permanente des individu·e·s, afin, entre
autres, de mieux servir les campagnes marketing.
Nous avons donc décidé de mener
l’enquête, expérience à l’appui.
Les femmes qui murmuraient à
l’oreille des smartphones
Les smartphones écouteraient constamment
nos conversations à des fins commerciales
? Mettons donc ces assomptions
à l’épreuve. Nous optons pour des
thématiques populaires : la grippe, la mode,
l’amour. Deux appels orientés et quelques
murmures ciblés à notre cher et tendre feront
l’affaire. Ça parle thé au miel, rupture et
plus rien à se mettre. L’appareil ne tarde pas
à mordre à l’hameçon : les publicités pour
médicaments envahissent nos fenêtres,
suivies par une variété infinie de sneakers
dans nos Feed Insta. Réponse à un discours
d’acheteur·euse·s compulsif·ve·s ou victimes
de nos recherches personnelles d’antan
?
Pour Kilian Ulrich, IT Support Specialist
Manufacturing en pharmaceutique, seule la
deuxième option est correcte. Il lève le voile
sur les iPhones accusés d’intrusifs : selon
lui, les vrais responsables sont ailleurs. À cet
égard, Kilian Ulrich invoque la responsabilité
individuelle : « Même si le micro est
allumé, il n’enregistre pas systématiquement.
Apple gagne de l’argent en vendant
des téléphones, pas en faisant de la publicité.
Le Business Model de Google est différent
: tout est enregistré afin de déterminer
au mieux les préférences. C’est grâce à ce
ciblage que Facebook est gratuit. » Reste à
savoir si les merveilles de l’intelligence artificielle
valent la peine de renoncer à l’intégrité
de sa sphère privée.
Qu’en est-il de la protection des
données ?
Un nouveau règlement européen sur la
protection des données (RGPD) est en vigueur
depuis mai 2018 dans toute l’Union
européenne. Parmi les différentes directives
se trouve la suivante : « Nécessité d’informer
et d’obtenir le consentement de la personne
dont les données sont traitées. » En cas de
violation du règlement, les entreprises
sont passibles d’une amende qui peut aller
jusqu’à 4% du chiffre d’affaire annuel mondial
du précédent exercice. Encore faut-il
qu’elle soient prises sur le fait ! ■
Livre à conseiller :
1984 par Georges Orwell
Site Internet Gartner :
https://www.gartner.com/en
03.2020 spectrum
11
DOSSIER
Texte Michèle Dussex
Illustration Antoine Bouraly
72h sans aucune connexion
72h hors connexion ? Facile ! Pas si sûr...
Une chroniqueuse tente l’expérience de la déconnexion totale.
L
’hyperconnectivité, nous en avons
tou·te·s entendu parler et pensons bien
souvent que l’importance de ce phénomène,
souvent classifié comme addiction,
est exagérée. Ou, du moins, qu’il ne nous
concerne pas personnellement.
La consigne est claire : 72h sans mobile,
sans ordinateur, sans télé et sans radio.
Je me dis que ça ne peut pas être si dur.
En cours, je prends mes notes à la main.
Certain·e·s de mes ami·e·s m’ont déjà crue
morte faute de parvenir à me joindre. La
télévision, cela fait longtemps qu’on ne l’a
plus à la maison…et surtout, qui écoute
encore la radio ? Donc, a priori, aucune
addiction en vue. Oui, mais…
Une planification pas si aisée
Avez-vous déjà essayé de trouver une plage
de trois jours durant laquelle vous êtes sûr ·e·s
de ne pas nécessiter l’usage de votre smartphone
? Pouvez-vous garantir, par exemple,
que personne ne cherchera subitement à
vous joindre à tout prix ? Mais bon, admettons
que toutes vos connaissances soient
au courant et approuvent votre démarche,
pouvez-vous aussi vous passer de votre
ordinateur, notamment dans le cadre des
cours ? Je l’ai déjà mentionné, je prends
mes notes à la main et trouve donc tout à
fait envisageable pour n’importe quel·le étudiant·e
de faire de même le temps de cette
expérience.
Ceci dit, je découvre par le biais de cette dernière
que penser cela s’avère quelque peu réducteur.
Tout d’abord, cela revient à négliger
un élément central de notre vie d’étudiant·e :
la plateforme en ligne Moodle. En effet, moi
qui pensais commencer mon expérience le
vendredi soir, je déchante rapidement. Impossible
de déposer tous mes devoirs sur
Moodle avant ce délai et 72h après, mes
travaux seront taxés d’un retard. Et voilà, je
me retrouve à commencer ma période de déconnexion
seulement le samedi soir. Au fait,
et c’est mon deuxième point, si je pensais débuter
le vendredi soir, ce n’est pas par hasard :
ce ne semble pas être le cas pour tou·te·s les
étudiant·e·s mais, dans ma branche, certains
de nos cours sont donnés en salle d’informatique.
Inutile de préciser que cela ne rentre
pas vraiment dans le cadre de l’expérience.
Entre stress et liberté
Une fois les dates fixées et tous mes rendez-vous,
horaires et lieux, notés soigneusement
sur un papier, je laisse enfin tomber
mon ordinateur et mon smartphone. Rapidement,
le premier moment de stress se
présente : j’ai oublié d’avertir mes parents. Ne
les voyant pas rentrer, je commence à m’inquiéter,
alors que cette situation reste assez
courante et que mon absence de joignabilité
n’y change rien. Et moi de poser un premier
bilan : nous sommes habitués à pouvoir
échanger des nouvelles rapidement. Ce
qui attise mon inquiétude, ce n’est pas tant
de ne pas connaître leur programme que de
ne pas avoir de moyen de les joindre. Impuissance
ressentie comme une forme de
vulnérabilité.
De même, l’horaire d’un cours bloc commence
par me causer du souci, je crains
qu’il ne soit modifié. Puis, décidant de faire
contre mauvaise fortune bon cœur, je décide
que nos enseignant·e·s ne peuvent en
aucun cas exiger de nous que nous soyons
joignables en tout temps. Ainsi, si l’horaire
devait être modifié, eh bien soit, je ne me
présenterais tout simplement pas. Liberté.
Quelques échecs mais
pas seulement
Cette décision finit tout de même par
me causer quelques surprises lors
de mon retour à la connectivité. La
moindre n’est pas de découvrir qu’un
travail supplémentaire m’a été assigné
pour des corrections que je n’ai
pas apportées au devoir original, corrections
dont je découvre tout juste
l’existence, cela va sans dire. Mais
cela ne constitue que le contenu
d’un des quelques 8 mails et 165
messages qui m’attendent.
Finalement, je tiens à avouer mes
deux échecs. Le premier, quand
une amie me tend tout naturellement
son téléphone pour me montrer
quelques images. Le second, en
entrant dans un bus où la radio est
allumée. Ainsi, on ne peut se couper
complètement du monde connecté,
il vient à nous si nous le rejetons.
Cependant, il est possible d’essayer et
personne n’est en droit d’exiger notre
joignabilité. ■
12 spectrum 03.2020
DOSSIER
Text Aline Zengaffinen
Foto Pixabay
Eine bessere Welt mit einem Klick
Ob Hauptstädte, Feiertage, Schauspieler oder chemische Formeln, Google weiss alles. Es gibt
jedoch noch fast unbekannte Alternativen zur Suchmaschine aus dem Silicon Valley.
«Sehr geehrter Herr Google, was ist die
Hauptstadt von Nicaragua?» Natürlich
weiss Google das. Die Suchmaschine ist
aus dem Alltag von vielen Menschen nicht
mehr wegzudenken. Kaum ist ein Streit
darüber ausgebrochen, ob die Hauptstadt
von Nicaragua Managua oder San Jose
ist, wird das Handy gezückt. Doch Google
ist nicht nur Streitschlichter, sondern ein
grosser Wirtschaftskonzern mit kommerziellen
Interessen. Mit den Werbeeinnahmen
verdient Google siebzig Prozent seines
Umsatzes, der im Jahr 2019 auf über
160 Milliarden US-Dollar geschätzt wurde.
Unsere Daten und Suchanfragen helfen
dabei, personalisierte Werbung zu generieren.
Jede unserer Suchen wird gespeichert
und unsere Schritte werden mithilfe
von Geotracking verfolgt. Wer seine Daten
nicht an diesen Konzern abgeben möchte,
kann auf andere Suchmaschinen ausweichen.
Alternativen gibt es genug.
Ecosia – Mit Suchen Bäume pflanzen
Eine mögliche Alternative wäre die Suchmaschine
Ecosia. Die in Deutschland ansässige
Firma wirbt auf der Startseite mit
der Anzahl Bäumen, die dank ihr gepflanzt
wurde. Und die Zahl steigt stetig an. Doch
wie kann Ecosia mithilfe unserer Suchanfragen
Bäume pflanzen? Auch Ecosia generiert
ihren Umsatz mehrheitlich durch
Werbeeinnahmen, allerdings geht ein
grosser Teil davon in Aufforstungsprojekte
auf der ganzen Welt. Gemäss eigenen
Angaben gehen achtzig Prozent des Überschusses
in das Pflanzen von Bäumen. So
kann jeder Klick zu einem Baum werden.
Jedoch steht Ecosia unter Kritik. So nennt
die Bild-Zeitung die Suchmaschine eine
«eine verkleidete Version von Bing». Andere
werfen Ecosia vor, mehr Strom zu verbrauchen
als Google. Dieser Strom stamme
wiederum – im Gegensatz zu Google
– aus nicht erneuerbaren Energiequellen.
Ecosia ist also eine Alternative zu Google,
doch die Suchmaschine zieht auch verschiedene
Nachteile mit sich.
Swisscow – Sichere Daten, keine
Überwachung
Eine weitere Suchmaschine, die grossen
Wert auf Datenschutz und Privatsphäre
legt, ist die Schweizer Firma Swisscow.
Doch nicht nur der Name bietet Grund zur
Freude. Swisscow speichert keine Daten
ihrer Nutzer*innen: Sie nutzen kein Geotracking,
bieten keine personalisierte Werbung
an und speichern keine IP-Adressen.
Ausserdem ist Swisscow kinderfreundlich
und zeigt keine Gewalt oder Pornographie.
Auch hier ist die Haupteinnahmequelle die
Werbung, die aber ohne unsere persönlichen
Daten geschaltet wird. Seit einigen
Jahren versucht Swisscow so zu einer Alternative
zu Google aufzusteigen, um die
Datensicherheit im Internet wiederherzustellen.
Gexsi – Für eine bessere Welt
Die letzte Suchmaschine, die in diesem
Rahmen vorgestellt werden soll, ist die in
Deutschland ansässige Firma Gexsi. Ihre
Geschäftsführung bezeichnet sie als «Social
Business». Wie bei Ecosia gibt auch
dieses Unternehmen an, nicht gewinnorientiert
zu arbeiten, sondern soziale Projekte
zu unterstützen. Dabei pflanzen sie
nicht Bäume, sondern spenden hundert
Prozent des Gewinnes an gemeinnützige
Projekte, die sich nach den UN-Nachhaltigkeitszielen
richten. Alle zwei Wochen
bewerben sie ein Projekt, das mit den
durch Suchanfragen generierten Einnahmen
finanziell gefördert wird. Somit trägt
jeder Klick dazu bei, dass soziale Projekte
unterstützt werden. Wie bei den anderen
beiden Suchmaschinen spielt auch hier
die Privatsphäre eine grosse Rolle, da
keine personalisierten Daten gesammelt
werden. Trotzdem verdient auch Gexsi
vor allem durch Werbung ihr Geld. Die
Werbung ist allerdings nicht personalisiert
wie bei Google.
Alternativen mit Verbesserungspotenzial
Diese drei Suchmaschinen sind nur Beispiele
für eine Vielzahl von Alternativen, die
es neben Google gibt. Die meisten davon
schützen die Privatsphäre und unterstützen
gleichzeitig soziale Projekte. Leider findet
Google meistens bessere Resultate bei gleichen
Suchanfragen. Es ist schon praktisch,
dass bei Umrechnungsanfragen oder bei der
Suche nach Feiertagen gleich auf der obersten
Zeile alle Informationen zu sehen sind.
Ausserdem bietet Google andere Dienste wie
Google Drive und Gmail an. Trotzdem ist es
gut, wenn man die Alternativen kennt. Und
mit diesen können Nutzer*innen sogar die
Welt mit einem Klick verbessern. ■
03.2020 spectrum
13
DOSSIER
Texte Amélie Gyger et Sylvain Cabrol
Illustration Antoine Bouraly
Abonnements à la chaîne,
le nouveau servage
On l’appelle « économie de l’abonnement » et c’est la nouvelle laisse au cou des consommateur∙rice∙s.
De propriétaire, l’acheteur∙euse devient simple locataire de services.
Comment en est∙on arrivé∙e∙s là ? Et à quel prix ? Mise au point.
La révolution numérique a accouché
d’un monstre : l’abonnement. Alors
qu’elle devait être synonyme de libération,
voire de gratuité, nous nous retrouvons
à allonger la monnaie chaque mois pour
conserver l’accès à des services, là où auparavant
nous payions une fois pour toutes
pour un produit. Et ça commence à faire
mal aux fesses.
Aux origines d’un modèle économique
« plein d’avenir »
L’abonnement trouve son origine dans le
domaine de l’édition et les infrastructures
de réseaux. L’objectif ? Garantir l’accès à
des services essentiels (eau, électricité, télécom)
ou proposer des biens et services
pour une durée limitée selon les envies de
chacun∙e.
Ce modèle connaît un nouvel essor au
tournant du siècle, en particulier
grâce aux TIC (technologies de l’information
et de la communication) : certains
formats tels que les jeux vidéo en ligne
(World of Warcraft) ou le streaming (Netflix,
Spotify) impliquent par leur nature
même un abonnement. Parfois, celui-ci
apparaît comme une alternative raisonnable
à l’achat d’un produit au coût prohibitif
: c’est le cas d’Adobe et Microsoft
Office. Ces formules s’accompagnent de
fonctionnalités supplémentaires, comme
le Cloud et des mises à jour régulières, et
ont rendu leurs produits plus accessibles.
Et avec les smartphones, les abonnements
se sont étendus aux applications mobiles.
Quand l’économie de services devient
racket
Les chantres de l’abonnement peuvent
voir l’avenir en rose. Selon le magazine
Challenges (14 février), ce modèle économique
a entraîné une forte augmentation
du nombre d’utilisateur∙rice∙s, mais
aussi des chiffres d’affaire.
Si l’idée semble bonne a priori, les
choses se compliquent quand le∙la
consommateur∙rice est captif∙ve et que
son choix est restreint. Adobe est déjà
passé au tout-abonnement, Microsoft
en prend le chemin, et d’autres acteurs
plus surprenants suivent la tendance.
L’usager∙ère se trouve à la merci de
changements de modèle économique
parfois intempestifs. Et les abus se
multiplient. Le Figaro (3 février) cite un
exemple frappant, celui de Fantastical,
un agenda largement apprécié par les
utilisateur.rice.s d’IPhone. Autrefois
au prix d’achat de 5,49 euros, il faudra
maintenant débourser cette somme
tous les mois pour y avoir accès.
Economie et écologie ont bon dos
Comment justifier ces tarifs croissants ?
Le coût des mises à jour est-il si élevé
? Impossible de ne pas se poser la
question en constatant les revenus
conséquents que peut générer l’abonnement.
Outre l’argument du pouvoir
d’achat, ses promoteur∙rice∙s sortent
parfois la carte de l’écologie, notamment
quand il est question d’appliquer
ce modèle à l’électroménager : les
constructeur∙rice∙s, soucieux∙euses de
faire durer le produit, renonceraient à
l’obsolescence programmée.
La généralisation de l’abonnement pose
la question de la liberté réelle dans une
économie dite « libérale » : plutôt que de
faciliter l’accès à des services trop chers
par ce biais, ne devrait-on pas faire baisser
les coûts pour permettre à chacun∙e d’acquérir
ces biens en conservant son indépendance
? Si l’abonnement a ses vertus,
prenons garde à ce qu’il ne fasse pas de
nous les sujets taillables et corvéables d’un
corporatisme triomphant. ■
Sources : https://www.lefigaro.fr
www.challenges.fr
14 spectrum 03.2020
DOSSIER
Text Elisa Jeanneret
Foto Pixabay
Verschwörungen und Juden*hass
Was kommt euch in den Sinn, wenn ihr an Verschwörungstheorien denkt? Die Mondlandung,
oder etwa 9/11? Das und mehr findet sich auch auf der Internetplattform Reddit.
Reddit ist eine gemeinschaftsbasierte Internetplattform
aus den USA, auf der sich
die unterschiedlichsten Menschen tummeln.
Die Seite ist bekannt für ihre sogenannten
Subreddits. Zum Beispiel gibt es den Subreddit
r/stupidpeopleonfacebook, wo man
sich über Babyboomer*innen oder Impfgegner*innen
auf Facebook lustig machen
kann. Es gibt aber auch den Subreddit r/
conspiracy, wo Reddit-Nutzer*innen ihre
Lieblings-Verschwörungstheorien teilen
können. Dazu gehören beispielsweise
Korruption von US-amerikanischen Politiker*innen
oder auch die Manipulation der
Mittelschicht durch eine regierende Elite.
Und es geht noch abstrakter: Nutzer*innen
dokumentieren Begegnungen mit Aliens
und teilen «Beweise» von staatlicher Gedankensteuerung.
«Question everything»
Eine verbreitete Verschwörungstheorie auf
r/conspiracy ist das Leugnen des Holocaust.
Es gebe «Fakten», die belegen, dass
Auschwitz nicht ein Konzentrations-, sondern
ein Arbeitslager gewesen sei. Zudem
wäre es unmöglich gewesen, sechs Millionen
Menschen zu töten – die Statistiken seien
aus dem Nichts erfunden worden. Holocaustleugnung
ist in mehreren Ländern
Europas illegal: In der Schweiz steht das
beispielsweise dank der Rassismus-Strafnorm
unter Strafe, nicht aber in den USA.
Eine andere Verschwörungstheorie auf
Reddit ist die klassische «Weltherrschaft
der Juden*»-Theorie. Die grossen Medien
in den USA seien alle unter der Kontrolle
amerikanischer Juden* weshalb das ganze
Land unter Gehirnwäsche von Zionist*innen
leide. Immigration sei ausserdem von
der «neuen Ordnung», also den mächtigen
Juden* organisiert, um eine «Mischrasse» in
Europa zu kreieren. Diese sei nämlich einfacher
zu regieren. An der Spitze der neuen
Ordnung sei George Soros, Milliardär und
Sohn von ungarischen Einwander*innen.
Er und seine Familie haben die deutsche
Besetzung Ungarns während des Zweiten
Weltkriegs überlebt und der junge Soros
baute sich anschliessend in den USA eine
sehr erfolgreiche Karriere als Investor auf.
Als Philanthrop hat der Milliardär viele
Holocaustleugnung ist eine verbreitete Verschwörungstheorie
auf Reddit.
Organisationen und Stiftungen, die unter
anderem in Ungarn und den USA aktiv sind.
Das macht ihn zu einer einflussreichen Persönlichkeit
und zu einer leichten Zielscheibe
für Angriffe antisemitischer Natur. Während
der Krise rund um Geflüchtete im Jahr 2015
wurde er von Viktor Orbán, dem ungarischen
Premierminister, für diese verantwortlich gemacht.
Seither wurde diese Theorie von zahlreichen
Rechtsextremen in Europa und in den
Vereinigten Staaten wiederaufgegriffen.
Was macht Reddit dagegen?
Reddit hat wie alle anderen sozialen Medien
Regeln gegen Diskriminierung und Hass. In
den Regeln zu diesem spezifischen Subreddit
schreiben die Reddit-Moderator*innen: «Above
all else, we respect everyone's opinions
and ALL religious beliefs and creeds.» Jedoch
werden antisemitische Kommentare und
Posts nur sehr selten entfernt oder gemeldet.
Deshalb bleibt es bei der Community, den
Antisemitismus zu denunzieren. Ein Post, der
ein Video von amerikanischen Juden* zeigte,
die sich gegen weissen Nationalismus stellten,
erntete zahlreiche antisemitische Kommentare,
zum Beispiel: «Only jewish supremacy is
allowed.... remember when they used to call
themselves white?» Eine Person kommentierte
darauf folgendes: «I subscribed to this
sub because I'm fascinated by conspiracy
and feel a need to share and receive information
about genuine conspiracy. This post
and […] most of the comments are nothing
but bigoted white supremacist rhetoric. The
message and video have nothing to do with
conspiracy, the video is a legitimate political
add and the post is antisemitic.» Diese Reaktion
war aber für die Verschwörungstheoretiker*innen
bloss ein Beweis der Hirnwäscherei
und ein Angriff auf ihre Redefreiheit.
Andere Nutzer*innen haben r/AntisemitismInReddit
erstellt, um juden*feindliche Inhalte
zu dokumentieren und somit auf das
Problem aufmerksam zu machen. Dort wird
auch klar, dass juden*feindliche nicht nur
ein Problem innerhalb der Verschwörungstheoretiker*innen-Community
ist.
Antisemitismus in der Deutschschweiz
Laut dem Antisemitismusbericht von 2019
sind juden*feindliche Verschwörungstheorien
online weiterhin ein grosses Problem. Online-
Vorfälle, wie sie im Bericht definiert werden,
sind Kommentare und Inhalte auf Social Media,
aber auch auf Nachrichtenportalen wie
20 Minuten Online, Blick und Tagesanzeiger.
Verschwörungstheorien machen 36,5 Prozent
der Online-Vorfälle aus. Beispiele von
klassischen antisemitischen Verschwörungstheorien
sind laut dem Schweizerisch Israelitischen
Gemeindebund (SIG) Aussagen wie:
«Juden* regieren die Welt» oder «Israel hat
den Islamischen Staat gegründet, um den
Nahen Osten zu destabilisieren.» In einer
Stellungnahme auf Anfrage von Spectrum
sagt Jonathan Kreutner, Generalsekretär
des SIG, dass «Verschwörungstheorien in
rechtsextremen Milieus, die teils eine starke
Abneigung gegen Minderheiten und eben
auch Juden* haben, stark verbreitet [sind].»
Zudem werde Antisemitismus verbunden
mit Weltverschwörung schon seit 150 Jahren
«hartnäckig weiterverbreitet.» Dafür gibt es
eine historische Erklärung: Die «Protokolle
der Weisen von Zion» stellen für viele Antisemit*innen
den Beweis dar, dass Juden* die
Weltherrschaft anstreben. Dies obwohl die
Protokolle als Fälschung entlarvt wurden.
Was tun?
Das Gefährliche an Verschwörungstheorien
ist, dass auf Worte oft Taten folgen. Rechtsextremer
Terrorismus ist auf dem Vormarsch
– das zeigen zahlreiche Attentate, die in den
letzten Monaten erschreckend regelmässig
geschehen sind. Jonathan Kreutner unterstreicht
deswegen die Wichtigkeit von Zivilcourage,
politischem Engagement und
Präventionsmassnahmen wie zum Beispiel
Aufklärungsbesuche in Schulen. ■
03.2020 spectrum
15
CULTURE
Texte et images Léa Crevoisier et Stéphane Huber
Source image Imgflip.com
Une nouvelle plateforme plurilinguistique suisse
Envie de mater la télé ? Une nouvelle plateforme de streaming SSR verra le jour à l'automne 2020.
Entrevue du projet avec Lauranne Peman, porte-parole du service public médiatique.
Les innovations suisses face aux géants du streaming.
Le projet en deux mots
La SSR assure que le but n’est pas
de créer un nouveau produit et de
le monétiser, mais bien d’élargir
l’offre existante pour s’adapter à la
demande d’aujourd’hui. « La plateforme
que nous nous apprêtons à
lancer répond à une demande forte
du public qui consomme les médias
à la carte et en déplacement »,
explique Lauranne Peman. Il faut
imaginer un Netflix Suisse, plurilingue,
où des algorithmes proposent
des contenus personnalisés
en fonction des sensibilités : « Cela
permettra au public de consommer
les productions de la SSR en fonction
de thématiques, et non plus en
fonction de critères de langue. Le
contenu sera sous-titré ou doublé,
ce qui a pour objectif de faire circuler
les contenus en Suisse plus
facilement », poursuit la représentante
SSR.
Faudra-t-il souscrire à un abonnement
supplémentaire ? Ce ne sera
pas nécessaire, rassure la porte-parole
: « Le projet vise à fournir une
valeur ajoutée à la population
suisse qui paie la redevance en lui
proposant toute la palette de contenus
créés par les différentes unités
d'entreprise, au-delà des frontières
linguistiques. » Pour une question
de droit de diffusion et de mandat
de service public, le tout serait alors
accessible uniquement à l’intérieur
de nos frontières.
Dépasser le centrisme linguistique
Au-lieu d’être cloisonné dans un centrisme
linguistique, le public aurait
alors accès à une vue d’ensemble sur
les enjeux nationaux dépassant ainsi
le Röstigraben. Voilà une démocratisation
de l’accessibilité aux contenus
médiatiques, qui auparavant était
parcellarisée linguistiquement. Mais
à quoi bon ?
Pensez à une thématique qui vous
tient particulièrement à cœur. Ne serait-il
pas enrichissant de pouvoir
l’explorer sous divers formats et divers
points de vue régionaux en cherchant le
mot-clé correspondant ? En effet, Lauranne
Peman nous explique : « Le focus
se fera sur le programme de fiction,
c'est-à-dire sur notre offre de films
ainsi que sur les séries et documentaires
produits ou co-produits par la
SSR dont nous détenons les droits. Des
contenus d'information sur des sujets
suprarégionaux sont également envisageables,
de même qu'une conservation
spéciale de contenus d'archives. »
Produire des contenus originaux,
le Pacte de l’audiovisuel
Le Pacte de l’audiovisuel, c’est 400
millions investis dans la création cinématographique
suisse depuis 1996,
soit plus de 2800 films, 20 séries et 140
co-productions pour une enveloppe
annuelle de 32,5 millions de francs. À
un tel taux de production, le projet de
plateforme numérique SSR prend tout
son sens. Une bonne façon de contrebalancer
ou de complémenter l’offre
des GAFAM, dont le contenu semble
de plus en plus uniformisé et américanisé.
Qu’en est-il de la concurrence que
peuvent représenter les géants de l’audiovisuel
dans le paysage médiatique
helvétique ? « La bataille sur ce terrain
se joue surtout autour des questions
de recettes publicitaires. C'est précisément
ce point qui est douloureux pour
les médias suisses dans leur ensemble,
qui voient une grande partie de leurs
recettes partir vers les GAFAM. »
conclut Lauranne Peman. ■
Si vous souhaitez poursuivre la réflexion
autour des enjeux liés aux
recettes publicitaires et au service
public SSR SRG, le blog de Gille
Marchand pourrait vous intéresser :
www.gillesmarchand.ch
16 03.2020
KULTUR
Text Katharina Schatton
Foto Katharina Schatton
Weltbühne mit Kneipen-Charme
Früher ein Kurort, jetzt Anziehungspunkt für Musikliebhaber*innen jeglicher Couleur: Was
macht das Konzertlokal Bad Bonn in Düdingen so einzigartig?
Der Weg zum Bad Bonn führt zwei Kilometer
Autofahrt oder Fussmarsch raus
aus Düdingen – vorbei an Äckern, Bauernhöfen
und Strommasten. Nicht ohne
Grund also prangt in selbstironischen Lettern
der Satz «Where the hell is Bad Bonn?»
über dem Eingang. Das Bad Bonn ist eine
ganz normale Dorfbeiz am Ende der Strasse.
Aber eben nicht nur das.
Ausverkaufte Dorfbeiz
Als ich an diesem Freitagnachmittag ins
Bad Bonn komme, sind dort die Vorbereitungen
für das Rap-Konzert am Abend
schon in vollem Gange: Es wird die Musikanlage
aufgebaut, Platz vor der Bühne
freigemacht und ein letztes Mal gecheckt,
wie viele Tickets die Besucher*innen online
noch kaufen können. Acht von zweihundert
sind noch übrig. Erstaunlich ist
das nicht: Pi’erre Bourne, der Rapper, der
heute hier auftreten wird, hat unter anderem
schon mit Kanye West zusammengearbeitet.
Im anderen Teil des Lokals sitzen
derweil an der Bar noch gemütlich
Stammgäste aus Düdingen mit einem
Bier zusammen. Für Daniel Fontana, der
seit 1991 Inhaber und Programmleiter
des Bad Bonn ist, sind diese Kontraste
Alltag. «Wir spielen hier ungefähr hundert
Konzerte im Jahr», erzählt er mir
bei einem Getränk. Und das nicht etwa
mit No-Names: Im Bad Bonn waren beispielsweise
schon The Prodigy zu Gast.
Mit einer wie mir scheint durch und
durch bescheidenen Art führt er weiter
aus: «Der Unterschied zu anderen Lokalitäten
auf diesem Niveau ist, dass wir
gleichzeitig auch eine spuntsnormale
Dorfbeiz sind.»
Kunst als Attacke
Gibt es bei einem so diversen Publikum
manchmal auch Reibungspunkte?
Gespielt werden schliesslich die unterschiedlichsten
Stile von Elektronischer
Musik und Free Jazz über Hip-Hop bis
zu Rock. «Natürlich gibt es hier und da
mal gewisse Reibungspunkte, wenn beispielsweise
eine bestimmte Musikszene
im Lokal vertreten ist. Doch Kunst soll
gerade auch eine Attacke sein und bei
Das Bad Bonn im Spannungsfeld zwischen Dorfbeiz und und der internationalen Musikszene.
den Menschen Reaktionen auf ungewohnte
Situationen hervorrufen», sagt
Fontana. Auf der Bühne des Bad Bonn
solle etwas passieren – Hauptsache
originell, rudimentär und mit gutem
Sound. Diese Werte kommen vor allem
auch am alljährlichen Bad Bonn-Festival
zum Ausdruck, das Daniel Fontana
mit seinem Team organisiert. «Es sind
nicht zuletzt der Ort und die Umgebung
selbst, die ausschlaggebend sind für die
Erfahrung, die die Besucher*innen hier
haben.» Kein Wunder: Das Festivalgelände
ist, wie das Bad Bonn selbst, umgeben
von Wiesen, Feldern und dem
Schiffenensee.
Gegen den Strom
Angefangen hatte alles mit einer Kneipe
im Dorf Düdingen selbst. Mit Musik
hatte diese aber noch nicht viel am Hut.
Erst nachdem dort der befristete Vertrag
ausgelaufen war, schaute sich Fontana
nach einer neuen Lokalität um. «Ins
Bad Bonn haben wir uns gewissermassen
über Kontakte eingemogelt», sagt er
mit einem Schmunzeln. Das erste Konzert
kam dann ungeplant zustande: «Ein
paar Rekruten waren da und hatten zufällig
ihre Instrumente dabei.» In der damals
noch jungen Branche nahm Daniel
Fontana in den Jahren darauf nicht etwa
den Weg des geringsten Widerstands,
sondern schwamm eher gegen den
Strom und hatte es nicht immer einfach.
«Ich setze gerne Musik aufs Programm,
die manchen gegen den Strich geht. Auf
die Wünsche des Publikums gehe ich
eigentlich bewusst nicht ein, um Überraschungsmomente
kreieren zu können.»
Trotz dieser Charakterzüge habe er ein
ausgeprägtes Harmoniebedürfnis und
nie persönliche Feinde gehabt. Heute
ist Daniel Fontana in seiner Branche
bestens vernetzt und lässt diese Kontakte
auch gerne mal spielen, um Schweizer
Newcomer*innen international eine
Chance zu verschaffen. Für die Zukunft
hat er keine wahnwitzigen Pläne. «Ich
möchte einfach weiterhin «Nein» sagen
können zu Trends, die nicht zu uns passen.»
Sein Ziel sei es nicht, das Bad Bonn
immer weiter auszubauen und wachsen
zu lassen. Deshalb mit einem Schmunzeln:
«Ich kann nicht mehr als einen Job
haben.» ■
Das ganze Konzertprogramm auf club.
badbonn.ch
03.2020
17
PLUME
Texte Lilith*
Photo Pixabay
Comment je fais pour cesser de te haïr ?
De te vomir vomir vomir
Haïr
Vomir
Mourir ?
C’est le fantôme de tes mains entre mes cuisses qui me hante.
De ton sourire quand tu descendais en bas tout en bas,
là dont on ne parle pas
devant les Autres.
C’est la chaleur de ton gland tout contre ma vulve
et les frissons qui me prennent
et cette envie que tu me prennes.
Et qu’il n’en reste rien.
Qu’il n’en reste rien !
Et puis tant pis pour demain,
tant pis pour les autres
et tant pis pour moi aussi.
Et ce sourire tu vois, il me hante dans le froid du silence
et dans le rouge de ma douleur.
Je suis seule et même la solitude me fuit
car elle s’ennuie de mon chagrin.
Et moi j’envie tes coups de reins
et je me demande à qui tu les offres maintenant,
puis je me rappelle
d’oublier.
18 03.2020
KOMMENTAR
! Coronavirus ! - Danke für deine Aufmerksamkeit,
du darfst weiterlesen
Text Valentina Scheiwiller
Der oder das Coronavirus. Aus jedem Munde kommt nur noch
das Wort Corona. Auf jedem Tagesblatt sehe ich grosse Titel wie
«Der Coronavirus nimmt die Welt ein». Im Fernsehen erscheinen
Anleitungen, wie ich mir die Hände richtig waschen soll
und in den sozialen Medien werden mir Videos mit Titeln wie
«Wie gefährlich der Coronavirus wirklich ist» vorgeschlagen.
Der Virus verbreitet sich rasch und infiziert Menschen auf der
ganzen Welt. Der Krankheitsverlauf kann schlimm sein – mögliche
Komplikationen beinhalten Lungenendzündung und Nierenversagen.
Auch die Sterberate darf nicht unterschätzt werden.
Menschen leiden unter dem Virus und die Schwächsten
kommen am stärksten dran.
Durch die Digitalisierung verbreitete sich der Virus in den
Medien hierzulande schon lange bevor er tatsächlich in der
Schweiz ankam. Die Berichterstattung läuft meist nach einem
bestimmten Schema ab: In den Titeln wird die Anzahl der Todesfälle
preisgegeben und das Ende des Artikels spricht davon,
wie viele die Krankheit trotzdem überlebt haben. Vor lauter
Berichterstattung erscheint der Zusammenhang zwischen tatsächlicher
Gefahr des Virus und Thematisierung in den Medien
nicht mehr gegeben. Überall in den Medien und in den sozialen
Medien ist der Coronavirus spürbar und vor lauter Informationen
kann schnell das Gefühl entstehen, dass man infiziert
ist. Jedes Stechen im Kopf, Husten oder Niesen wird direkt mit
dem neuen Coronavirus in Verbindung gebracht. Die Digitalisierung
bringt den Virus schneller in aller Munde als der Virus
Menschen ansteckt und die Angst in den Medien ist schneller
gewachsen als die Angst in der Realität. Ironischerweise gibt
es keine Schutzmasken mehr zu kaufen und trotzdem sehe ich
niemanden mit einer solchen herumlaufen. Im öffentlichen
Raum belausche ich immer wieder Gespräche über den Coronavirus
und niemanden scheint die Angst wirklich zu belasten.
Ich höre Aussagen wie «ach was, ich wür gern agsteckt werde,
denn hetti wieder mal frei» oder «näi, soepis macht mir doch
kei Angst, mir si ja i de Schwiz.» Ist also die Angst in den Medien
grösser als die Angst in der Realität? Egal ob du Angst hast oder
nicht, der Schutz ist nicht nur für dich selbst, sondern auch für
diejenigen, die stärker gefährdet sind, angesteckt zu werden.
Wasch dir also die Hände und huste in deine Armbeuge. Danke.
Von dummen Debatten und Alkohol
Text Elisa Jeanneret
Hattet ihr auch schon mal eine Diskussion, die so animiert,
zugleich aber auch so dumm war, dass ihr froh wart, euch
hört niemand zu? Das denke ich bei jedem Gespräch mit
meinen Freundinnen. Vor allem, wenn wir schon eine oder
zwei (oder drei, seien wir ehrlich hier) Flaschen Wein zu trinken
hatten und jemand wieder unsere monatealte Debatte
aufgreift: «Ist Zopf Brot?» Unsere Zehnerguppe ist in dieser
Hinsicht gespalten. Etwa die Hälfte findet, Zopf sei kein Brot,
die andere Hälfte findet das unsinnig. Angefangen hat es,
als ich sagte, wir könnten zum Frühstück Brot kaufen gehen.
An diesem einen Tag wollten meine Freundinnen aber einen
Zopf, weil am darauffolgenden Tag Sonntag war. Da wagte
ich die kontroverse Aussage, dass die Unterscheidung unnötig
sei, weil Zopf ganz klar ein Brot sei.
Die Diskussion ist dann ziemlich ausgeartet. Eine von uns
musste sogar einen Papierblock holen, um «Teigsachen» zu
kategorisieren. Die Idee war, die Teigsachen nach Zubereitungsart
einzuordnen und so ein für alle Male Ordnung in
die Teigwelt zu bringen. Genannte Kategorien waren «gebacken»,
«gekocht» und «frittiert». So würde Pasta zu «gekocht»
zugeordnet werden, Berliner zu «frittiert» und Brot
zu «gebacken». Doch auch diese Kategorisierung stellte sich
als kontrovers heraus, denn es ging plötzlich nicht mehr nur
um die Zubereitung, sondern um «Ingredenzien» (ich sagte
ja, wir hatten schon einige Gläser intus). So mussten wir das
Thema wechseln, bevor es ausartete.
Dein Freund*innenkreis hat sicher auch schon mal so eine
dumme Debatte geführt. Zum Beispiel, welcher Zustand von
Wasser (flüssig, gasförmig, fest?) am besten ist. Oder auch, welches
Gewürz das beste von allen ist. Das lustigste an solchen
Debatten ist ganz sicher, dass sie nie abschliessend geklärt werden
können. Letztens kam in unserem Gruppenchat die Frage
auf, ob wir denn Tortillas (oder allgemein Fladenbrote) auch zu
Brot zählen dürfen. Eine von uns meinte, ja, das würde noch dazugehören,
Omeletten aber nicht mehr, wegen der Eier. Ich bin
aber der Meinung, dass erst Backpulver oder Hefe Brot zu Brot
machen. Gleichzeitig denke ich aber auch, dass Kuchen eigentlich
süsses Brot ist, weswegen meine Freundinnen meine Meinung
schon lange nicht mehr ernst nehmen. Deswegen kann
ich auch mit dieser Aussage keinen befriedigenden Abschluss
bieten. Ich wollte dich nur dazu animieren, deinen Freund*innen
eine Frage zu stellen: «Ist Zopf Brot?»
03.2020
19
FRIBOURG
Texte Lara Diserens et Sylvain Cabrol
Photo Jérémie Dubois
Fribourg jusqu’au bout de la nuit
Malgré ses 10.000 étudiant·e·s et une offre culturelle honorable, force est de constater
que la vie nocturne à Fribourg est parfois planplan. Changement de rythme cet
été, grâce à l’extension des horaires d’ouverture !
Votée le 5 février, la révision de
la Loi sur les établissements publics
(LEPu) permettra bientôt aux discothèques
de rester ouvertes jusqu’à 6h
du matin. Pour les affamé·e·s, des
restaurants pourront assurer le service
24/24. Et pour les noctambules
du jeudi, les bars pourront désormais
fermer à 3 h, comme les vendredis et
samedis !
Attractivité
L’objectif des promoteur·rice·s de la
réforme est de rendre la vie nocturne
fribourgeoise plus attractive. Pour
Laura, barmaid expatriée à Lausanne,
le changement est nécessaire : « En
tant que cliente, Fribourg, c’est mort.
Les horaires ne m’arrangent pas du
tout, les premiers trains sont à 5h. Du
coup, si je dois sortir, je vais à Lausanne
ou à Genève. »
Pour les commerçant·e·s, c’est une
opportunité de se diversifier. Le patron
de La Habana parle même d’aubaine
pour les nouveaux·elles entrepreneur·euse·s.
L’établissement
s’attend à plus de client·e·s, plus de
chiffre d’affaires, et voit son projet
de transformation en boîte de nuit se
concrétiser : la réforme permettra ce
changement. En revanche, la patente
de Fri-Son n’est pas concernée. Pour
ce lieu mythique, l’exploitation du
bar est liée à la tenue d’évènements
culturels : l’intérêt culturel prévaut
sur l’intérêt financier.
Sécurité
Selon Didier Page, secrétaire général
adjoint de la Direction de la sécurité
et de la justice (DSJ), l’extension des
horaires permettra de canaliser les
noctambules désœuvré·e·s. De plus,
cette mesure répond aux besoins
d’une population principalement
féminine, désireuse d’attendre dans
la relative sécurité des dancefloors
Les boîtes de nuit à Fribourg pourront bientôt étendre leurs horaires jusqu’à 6h du matin.
la reprise des transports publics.
« Il est plus facile de faire régner respect,
convivialité et bienveillance au
sein des établissements publics nocturnes
que dans les rues », estime
Mille Sept Sans, association de lutte
contre le harcèlement de rue.
Didier Page rappelle que les établissements
doivent se tenir prêts à adapter
leurs dispositifs de sécurité. Fri-Son
insiste aussi sur cette responsabilité
inhérente à la libéralisation des horaires,
car soirée à rallonge rime avec
plus d’alcool, et potentiellement davantage
de débordements. Un risque
pour la santé et l’intégrité du personnel
qui inquiète Armand Jaquier,
secrétaire régional d’Unia Fribourg.
Le représentant syndical a proposé
un amendement pour imposer la présence
de deux employé·e·s, mais le
dispositif n’a pas été retenu.
Des conséquences sociales à surveiller
Selon Unia Fribourg, l’extension d’horaire
est superflue, car le gros de l’activité
s’arrête au milieu de la nuit. Une analyse
qui n’est pas sans fondement : même
si elle n’est pas opposée à la réforme,
la secrétaire générale de Fri-Son, Léa
Romanens, concède que l’essentiel du
bénéfice ne se réalise pas lors des dernières
heures d’ouverture. L’association
ne s’attend pas à une révolution sociale
pour quelques heures de travail en plus :
la prolongation des shifts profitera aux
employé·e·s actuel·le·s, mais difficile
d’espérer la création de nouveaux emplois.
« J’adore ce que je fais : plus j’ai
d’heures, mieux je me porte », s’enthousiasme
Laura. « Ensuite, le salaire est
parfois très limite. Ceux·celles qui font
ça pour payer leurs études, il·elle·s sont
un peu en hess. » Rappelons qu’avec
ou sans la nouvelle législation, les employé·e·s
de nuit restent soumis·e·s à la
convention collective de travail (CCT)
de l’hôtellerie-restauration et que les
abus éventuels tomberont sous le coup
de cette réglementation. ■
20 03.2020
FREIBURG
Text Gioia Jöhri
Foto Archiv
Auf Freiburgs kolonialen Spuren
Beim Thema Kolonialismus denkt man selten an die Schweiz. Doch obwohl wir kein Bewusstsein
dafür haben, hat auch die Schweiz eine koloniale Vergangenheit.
Um Freiburgs koloniale Spuren zu entdecken,
braucht man nicht weit zu gehen. Am Ende
der Lausannegasse befindet sich der Place Nova
Friburgo. Er gehört zu vielen Anzeichen, die in
Freiburg noch heute darauf hinweisen, dass die
Stadt einst ein koloniales Projekt in Südamerika
vorangetrieben hat. Diejenigen von uns, die
schon seit zwei Jahren studieren und regelmässig
im Pérolles Vorlesungen besuchen, dürften
sich auch noch an die riesige Jesus-Statue am
Boulevard de Pérolles erinnern. Die Nachbildung
der Cristo Redentor Statue, deren Original
bekanntlich in Rio de Janeiro steht, wurde 2018
als Erinnerung an die Geschichte Nova Friburgos
temporär im Domino-Park aufgestellt.
Eine neue Stadt in Brasilien
1815 begann in Europa die Zeit der Restauration.
Napoleons Herrschaft über weite Teile Europas
war gebrochen und am Wiener Kongress wurde
ein neues Herrschaftsverhältnis ausgehandelt.
Die Schweizer Kantone hatten im Bundesvertrag
von 1815 ein loses Bündnis geschlossen, um
sich gegen aussen besser verteidigen zu können.
Für die Schweizer Bevölkerung brachte dieses
Bündnis keine grossen Veränderungen. Der
Alltag war noch immer hauptsächlich von der
Suche nach Nahrung geprägt. Dies verstärkte
sich, als 1816 eine Wirtschaftskrise einsetzte und
zudem ein Vulkanausbruch in Asien jahrelang
das Wetter negativ beeinflusste. In den Jahren
1816 und 1817 gab es katastrophale Ernteausfälle
in der ganzen Schweiz und schon bald
wuchsen die Preise für Getreide ins Unermessliche.
Obwohl die damaligen Behörden
das Wort «Hungersnot» tunlichst vermieden,
litten grosse Teile der Schweizer Bevölkerung
Hunger. Auch im Kanton Freiburg, der damals
noch vordergründig landwirtschaftlich geprägt
war, war die Situation angespannt. Die
Regierung suchte nach Lösungen zur Entschärfung
der Nahrungsmittelknappheit und
entschied, dass die Bevölkerung im Kanton
zu gross sei, um für alle angemessen sorgen
zu können. Deshalb beschritt man einen unkonventionellen
Weg und leitete ein grosses
Auswanderungsprojekt in die Wege. Mit dem
portugiesischen König wurde ein Kolonialisierungsvertrag
ausgehandelt. Portugal – zu
dieser Zeit in Südamerika damit beschäftigt,
das heutige Brasilien zu kolonialisieren – hatte
ein grosses Interesse daran, dass möglichst viele
Europäer*innen nach Brasilien kamen, um das
«wilde» Land zu zivilisieren. In Freiburg musste
man nicht lange nach Freiwilligen suchen, die
nach Brasilien fahren wollten. Armut war aufgrund
der schlechten Wirtschaftslage weitverbreitet
und viele träumten davon, in Südamerika
ein besseres Leben aufbauen zu können.
1819 lief das erste Schiff in Richtung Brasilien
aus. Der König nahm die Schweizer*innen 1820
in Empfang und erlaubte ihnen, ihre neu gegründete
Stadt Nova Friburgo zu nennen. Nova
Friburgo ist heute eine typische brasilianische
Stadt mit einer Population von cicra 180'000. In
Freiburg hat man in den 1970er Jahren die Verbindungen
nach Brasilien wiederbelebt und
sogar einen Verein gegründet, der regelmässig
Besuche, Ausstellungen und Begegnungen zwischen
den beiden Städten organisiert. Die Cristo
Redentor Statue am Boulevard de Pérolles geht
auf die Initiative des Vereins Fribourg - Nova Friburgo
zurück.
Katholisch-konservative Ideen
Das Projekt Nova Friburgo ist ein Kind seiner
Zeit. Für die Regierung Freiburgs war der Kolonialisierungsvertrag
eine günstige Gelegenheit,
ärmere Familien loszuwerden. Gleichzeitig
konnte man diesen Familien vermitteln,
dass sie auserwählt seien, das «wilde» Land in
Brasilien zu kolonisieren. Dafür versprach man
den Schweizer*innen paradiesische Erntemöglichkeiten.
Die Versprechen der Regierung
bewahrheiteten sich nur zum Teil, denn auch
in Brasilien hatten die Schweizer*innen eine
schwierige Anfangszeit. Bei der Auswanderung
spielte zudem der Glaube eine wichtige Rolle.
Nova Friburgo kann auch als katholisches Projekt
angesehen werden. Nur denen, die katholisch
waren, wurde die Überfahrt vom König
finanziert. Ausserdem sollten einige Priester die
Reise mitantreten, damit in Brasilien die katholische
Mission vorangetrieben werden konnte.
In Freiburg hatte man sich bewusst gegen eine
Stadtgründung in Nordamerika entschieden, da
Amerika von Beginn an protestantisch geprägt
gewesen war. In der Schweiz herrschten genau
wie in anderen europäischen Ländern ähnliche
koloniale Ideen, auch wenn die Schweizerische
Regierung solche Ideen nie verfolgte.
Koloniale Wissenschaft und wirtschaftliche
Verflechtungen
In Freiburg lassen sich neben Nova Friburgo
auch noch andere Verbindungen zum Kolonialismus
ausmachen. So gab es gerade in der
Forschung zahlreiche Projekte, die von den
kolonialen Strukturen in Afrika profitieren
konnten. Ethnologische Untersuchungen
und «Rassenforschung» hatten zu imperialen
Zeiten auch in der Schweiz Hochkonjunktur.
Auch die Missionstätigkeit der
katholischen Kirche organisierte sich innerhalb
dieser Infrastruktur. Schweizer Söldner
kämpften zudem in zahlreichen kolonialen
Konflikten von europäischen Staaten. Und
die Wirtschaft profitierte von der europäischen
Präsenz in der ganzen Welt. Ohne
einfache Kakaoimportmöglichkeiten hätten
weder Cailler noch Villars ein erfolgreiches
Geschäft aufbauen können. Und was wäre
die Schweiz ohne gute Schokolade? ■
03.2020
21
CRITIQUE
Kafka sur le rivage, un sans faute
Kafka Tamura, 15 ans, fugue pour tenter d’échapper
à la macabre prédiction de son père avec
qui il vit seul. Pendant ce temps, Nakata, un curieux
sexagénaire amnésique, part à la recherche d’un
chat.
Voilà le point de départ du roman où ces deux destins
se trouvent intimement liés pour une aventure hors
norme. Sans se connaître, leur vie se construisent
en parallèle l’une de l’autre, poussée par la force
des mécanismes d’une tragédie œdipienne. Sur leur
chemin, chacun rencontre des personnages riches
et profonds qui conduisent les deux héros jusqu’au
bout de leur destin.
C’est une histoire de fuite, mais également de recherche
identitaire face à un destin implacable orchestré
par le maître japonais Haruki Murakami.
L’auteur de ce livre grandiose mêle une réalité crue
à des éléments fantastiques qui mutuellement bâtissent
une atmosphère énigmatique et prenante.
Écrit avec brio, on y découvre un onirisme et un
regard sur le monde propre à la culture nippone,
le tout au travers d’une histoire imprégnée
de symbolisme.
À partir de la réalité, l’auteur de ce chefd’œuvre
littéraire crée un univers à part dans
lequel il emmène le·la lecteur·rice… de gré ou
de force !
Une fois l’intrigue posée, impossible de décrocher
! Le rythme s’accélère toujours plus
jusqu’à en devenir quasi insoutenable. Haruki
Murakami parvient à maintenir la curiosité
du·de la lecteur·rice à son comble sans jamais
relâcher la tension. Pièce après pièce, le roman
se façonne comme un puzzle dont l’image finale
reste un mystère et qui laisse une grande
liberté d’interprétation.
Encore un avantage parmi les autres : ce livre
reste accessible et facile à lire, sans prise de
tête. Alors ne prenez pas peur face au nombre
de pages, vous n’en ferez qu’une bouchée !
Gwendoline Bossert
Kafka sur le rivage
2011
Haruki Murakami
Roman
638 pages
«Die Welt ist hart für ehrgeizige Mädchen.»
Einmal mehr wurde letztes Jahr unter der Regie
von Greta Gerwig der Klassiker Little Women
neu verfilmt. Der Roman, der von der US-amerikanischen
Schriftstellerin Louisa May Alcott 1868/69
veröffentlicht wurde, erzählt die Geschichte der
vier Schwestern Jo, Meg, Amy und Beth. Die Essenz
dieser Geschichte ist heute ebenso aktuell wie im
19. Jahrhundert: Es geht um die Stellung der Frau
in einer von Männern geprägten Gesellschaft. Little
Women ist stark autobiographisch geprägt.
Die vier Schwestern könnten unterschiedlicher
nicht sein. Sie zanken sich oft, versöhnen sich
aber auch schnell wieder und haben insgesamt
eine sehr enge Bindung zueinander. Die kluge
und jungenhafte Jo wünscht sich finanzielle
Unabhängigkeit, ohne heiraten zu müssen, und
möchte Schriftstellerin werden. Meg versucht
stets die Harmonie zwischen ihren Schwestern zu
bewahren und legt grossen Wert auf Konventionen.
Beth ist die selbstloseste der Schwestern und
sehr schüchtern. Amy, das Nesthäkchen der Familie,
möchte Künstlerin werden und fällt mehrmals
durch ihr egoistisches Verhalten auf.
Das Buch ist in zwei Teile gegliedert. Im ersten
Teil lernen wir die vier Mädchen in der Kindheit
kennen und erfahren mehr über ihr Leben und
ihre Träume. Im zweiten Teil werden sie als junge
Erwachsene porträtiert. Der Film von Greta Gerwig
bricht mit der Chronologie des Buches, indem
sie die beiden Handlungsstränge vermischt.
In der ersten Szene lernen wir die Schwestern
bereits als Erwachsene kennen. Geschickt werden
die späteren Szenen mit jenen der Kindheit
verflochten. Das Buch wurde bereits zahlreiche
Male verfilmt, doch nie zuvor wurden die beiden
Teile vermischt.
Der Film glänzt mit einer starken Besetzung: Saoirse
Ronan, Emma Watson, Meryl Streep und
Timothée Chalamet hauchen dem Film Leben
ein und spielen ihre Charaktere auf eigene und
eindrucksvolle Weise. Es gelingt den Schauspieler*innen
sowohl die Jugendzeit wie auch das
Erwachsenenalter so darzustellen, dass die Entwicklung
erkennbar ist und natürlich wirkt. Als
Zuschauer*in fiebert und leidet man richtiggehend
mit den Schwestern mit. Der Film erhielt
sechs Oscar-Nominierungen, unter anderem als
Bester Film und Beste Hauptdarstellerin (Saoirse
Ronan). Gewonnen hat das Werk den Oscar
für das Beste Kostümdesign. Der Film überzeugt
und es lohnt sich auf jeden Fall ihn zu schauen.
Natalie Meleri
Little Women
2019
Greta Gerwig
Film
135 Min
22 03.2020
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03.2020
23
GESELLSCHAFT
Text Smilla Schär
Ilustration Noemi Amrein
Mit Partizip Präsens gegen den Male Bias
Vielleicht ist es dir schon aufgefallen: Da finden sich neu Sternchen in unseren Texten.
Was hat es damit auf sich?
Am Anfang war das generische Maskulinum:
Bei der Gründung 1958
bezeichnete sich Spectrum als «Halbmonatliches
Informationsblatt der Studentenschaft
der Universität Freiburg i. Ue.» – obwohl
die Zeiten, in denen nur Männer an
der Uni zugelassen waren, da schon lange
vorbei waren.
Die Studenten
Beim generischen Maskulinum wird nur
das männliche Genus eines Nomens oder
eines Pronomens genannt, dies wird aber
generisch verwendet, soll also alle Geschlechter
umfassen. Man bezieht sich beispielsweise
auf alle Studierenden, spricht
aber nur von Studenten. Die anderen
Geschlechter sind implizit mitgemeint.
Deshalb werden sie aber nicht automatisch
mitgedacht. Pascal Gygax von der
Forschungseinheit «Psycholinguistics
& Applied Social Psychology» des Psychologischen
Departements erklärt die
Schwierigkeit folgendermassen: «Unser
Gehirn hat grosse Mühe damit, von der
spezifischen Bedeutung der maskulinen
Form zu abstrahieren und das Maskulinum
auch tatsächlich als generisch zu
verstehen.» So lenkt eine androzentrische
Sprache unsere Aufmerksamkeit
trotz der generischen Verwendung auf
das Männliche, was zu einem sogenannten
Male Bias führt. Andere Geschlechtsidentitäten
werden nur bei zusätzlichem
kognitivem Aufwand mitgedacht.
Die Studenten und Studentinnen
Dieses Problem der androzentrischen
Sprache wurde vor allem ab den 1970er
Jahren mit dem Aufkommen der Feministischen
Linguistik vermehrt diskutiert.
Ein Lösungsansatz war die jeweilige
explizite Nennung der femininen und
maskulinen Form: Studenten und Studentinnen.
Diese sogenannte Paarform
verbessert tatsächlich die Sichtbarkeit
von Frauen und mindert somit den Male
Bias. Laut Pascal Gygax konnte man zum
Beispiel zeigen, dass der Frauenanteil in
Berufen höher geschätzt wird und dass
Frauen für erfolgreicher in den entsprechenden
Berufssparten gehalten werden,
wenn man die Berufsbezeichnungen in
Paarform präsentiert. Trotzdem ergäben
sich aber auch hier noch Probleme.
Einerseits müssen wir die Wortreihenfolge
betrachten. Erwähnen wir zuerst die
maskuline oder die feminine Form? Und
was vermitteln wir damit? Ausserdem bilde
diese Option lediglich ein rein binäres
Verständnis von Geschlecht ab und verbessere
so zwar im Vergleich zum generischen
Maskulinum die Sichtbarkeit von
Frauen, nicht aber anderer Geschlechter,
so Pascal Gygax.
Die Student*innen und
die Studierenden
Eine relativ neue Schreibweise, die vor
allem im letzten Jahrzehnt an Beliebtheit
gewonnen hat, ist das Zusammenziehen
der Formen, verbunden durch
einen Asterisk oder einen Unterstrich:
Student*innen oder Student_innen. Das
Milchbüechli, die «falschsexuelle Zeitschrift
der Milchjugend», schreibt bereits
seit der Gründung 2012 mit Unterstrich,
teilweise auch mit Sternchen. «Es ist einfach
inklusiver. Mit dem Binnen-I oder
dem Schrägstrich bildet man eben auch
nur zwei Geschlechter ab, was nicht der
Realität entspricht», erklärt Chefredakteurin
Johanna von Felten.
Gelingt es mit dieser Methode, den Male
Bias zu vermindern oder gar zu überwinden?
Laut Gygax gibt es dazu noch wenige
Studien, diese zeigten aber ungefähr die
gleichen Resultate wie bei der Paarform.
Das Problem der Reihenfolge bleibe bestehen.
Besonders wenn aber eine öffentliche
Diskussion darüber geführt werde,
wofür der Unterstrich oder das Sternchen
stünden, könne eine solche Form das Geschlechterkontinuum
besser repräsentieren
als die Paarform. Insgesamt empfiehlt
Pascal Gygax jedoch, wo immer möglich
eine komplett neutrale Form zu verwenden,
sodass die Geschlechterfrage gar
nicht erst aufkommt, wo sie nicht relevant
ist. Im Deutschen eignet sich hierfür in
der Mehrzahl das nominalisierte Partizip
Präsens, also beispielsweise die Form «die
Studierenden». Wo dieses nicht möglich
ist, lässt es sich immer noch durch Unterstrich-
oder Sternchenformen ergänzen.
Eine perfekt geschlechtsneutrale Formulierung
findet sich wohl noch nicht überall.
Aber: «Unabhängig davon, welche
Schreibweise man verwendet, finde ich
es vor allem wichtig, dass man sich der
Macht der Sprache bewusst ist. Macht
euch bewusst, was ihr mit eurer Wortwahl
vermittelt und welche Strukturen ihr damit
reproduziert», meint Johanna. ■
24 03.2020
SOCIÉTÉ
Texte Maxime Rotzetter
Photo Extinction Rebellion Lausanne
Violences policières en Suisse ?
Les violences policières sont-elles le propre de la France et des États-Unis ? Il semblerait
qu'en Suisse aussi la police puisse abuser de ses prérogatives, vidéo à l’appui.
Dernière dénonciation de la Ligue suisse
des droits de l’Homme en date : le 14 décembre
2019, lors d’une manifestation
non autorisée d’Extinction Rebellion, un
homme qui ne participe pas à la manifestation
est saisi par la police. Le QR-code
ci-joint renvoie vers la vidéo de cette arrestation.
Sur les images, on voit un citoyen
dénoncer ce qu’il considère comme une
injustice (la police empêchait manifestement
un journaliste de prendre des photos
de la scène), quand des policier·ère·s
l’invitent à passer de l’autre côté du cordon
de sécurité pour rejoindre la zone de manifestation.
Le jeune homme refuse et est
malgré tout emmené de force par six policier·ère·s
qui le soulèvent de terre sous les
protestations des témoins.
Répressions des dénonciations
Cet exemple a défrayé la chronique, ce
qui a permis qu’il ne soit pas passé sous
silence. Il n’existe en effet pas d’autres
sources que les médias pour quantifier les
violences policières en Suisse. « Les corps
de police n'enregistrent pas systématiquement
les plaintes portées à l’encontre des
policier·ère·s et ne mettent pas les données
à disposition du public. Les cantons
ne transmettent pas non plus ces chiffres à
l'Office fédéral de la statistique », affirme la
plateforme d’information humanrights.ch.
À cela s’ajoute que la législation ne prévoit
pas d’infractions pénales spécifiques liées
à l'usage excessif de la force par les policier·ère·s
: seul l’abus d’autorité (art. 312
CP) est puni, les sévices physiques et moraux
ne rentrent donc pas en compte dans
ces cas. Les chiffres sont troublants : sur
les 105 abus d’autorité dénoncés en 2017,
seuls 4 ont été condamnés. En revanche, la
condamnation des activités n’est pas rare :
« De son côté, la police engage automatiquement
une dénonciation pour troubles
à l’ordre public et pose une plainte pénale
pour injures contre agent·e·s de police »,
peut-on lire sur humanrights.ch. Ainsi,
85% des personnes accusées de violences
et menaces contre les autorités et les fonctionnaires
ont été condamnées en 2017.
Impunité ?
« Cette impunité des policier·ère·s s’explique
par l’inexistence d’une institution
indépendante dont la mission serait de
mener des enquêtes sur les éventuels cas
d’abus », déplore humanrights.ch. Le Comité
des droits de l’Homme, le Comité de
l’ONU contre la torture (CAT) et le Comité
pour l’élimination de la discrimination raciale
(CERD) se sont par ailleurs exprimés
sur ce sujet : « De par son double statut
d’autorité de poursuite pénale et d’employeur,
la police exerce des fonctions qui
entravent l’indépendance de la procédure
d’enquête. » Or malgré les années qui
passent, aucun bureau de plaintes n’a vu
le jour récemment et la création d’organes
de médiation indépendants se fait toujours
attendre.
Frédéric Maillard, analyste des pratiques
policières, dénonce des problèmes de formation
depuis plusieurs années : « Les policier·ère·s
du bassin lémanique et du Valais
sont formé·e·s à l’Académie de Police
de Savatan. Cette Académie est rétrograde
et privilégie des modes opérationnels de
confrontation plutôt que de résolution des
problèmes. » L’analyste ajoute : « De plus,
les méthodes managériales ne favorisent
pas des relations apaisées à cause d’une
organisation trop militarisée, ultra-hiérarchisée
et recroquevillée sur elle-même. »
C’est ainsi que, selon Frédéric Maillard,
les policier·ère·s se couvriraient entre eux
pour protéger leur image et préserver les
méthodes qu’ils·elles estiment nécessaires
pour attraper les criminel·le·s.
Autant d’éléments qui ont pour conséquence
une perte de confiance d’une
partie de la population dans les autorités
publiques : « Je n’ai plus confiance en la
police. J’ai constaté trop d’abus, ça me révolte
», conclut un activiste climatique. ■
Le 14 décembre 2019, des manifestant·e·s pacifistes bloquant la Rue Centrale sont évacué·e·s
de force par la police.
Sources : www.lsdh.ch
www.humanrights.ch
www.blogs.letemps.ch
03.2020
25
COUP DE GUEULE
Texte et photo Maxime Rotzetter
Source photo imgflip.com
Disclaimer : cette rubrique, dédiée aux opinions personnelles des rédacteur·rice·s et lecteur·rice·s, est un espace de liberté d’expression totale (ou
presque) où tous les coups de gueule sont permis. Elle exprime donc les états-d’âme de leurs auteur·rice·s, et ne parle pas au nom de Spectrum.
Avis aux frileux·euses
Chantage administratif à l’Université
Se faire facturer 830.- CHF pour avoir le droit de ne pas se faire rayer d’une liste,
voilà où mène l’absurdité bureaucratique à l’Université de Fribourg.
Dans le cadre de ma candidature
pour le Diplôme d’Enseignement
en École de Maturité (DEEM), j’ai été
contraint de m’acquitter de la taxe semestrielle
alors même que je n’ai plus
de cours ou de séminaire à suivre. Le
Centre d’enseignement et de recherche
pour la formation à l’enseignement
au secondaire (CERF) m’a appris que je
n’étais pas le seul étudiant, dans cette situation
: plusieurs personnes sont menacées
de ne pas être inscrites pour le DEEM
à la rentrée d’automne si elles refusent de
payer un semestre de printemps dans le
vide…
L’ultimatum
Lors de mon entretien avec le CERF, il m’a
été confié que la décision émanait du service
d’admission. Une décision prise apparemment
unilatéralement et en opposition
à d’autres services administratifs, qui
eux-mêmes dénoncent l’injustice d’une
telle mesure. Une décision qui se légitimerait
par le besoin de rester immatriculé·e
auprès de l’Université pour avoir le droit
de s’inscrire au DEEM à l’automne. En
somme, on me facture au même prix des
dizaines d’heures d’enseignement supérieur
et le simple fait de ne pas être automatiquement
retiré·e d’une liste. La question
est donc de déterminer si le temps et
les compétences que cela nécessite sont
équivalents : est-ce que cela coûte autant
à l’Université de m’enseigner durant des
mois que cela lui coûte de ne pas retirer
arbitrairement mon nom d’une liste ?
Comment y échapper ?
Vous devez contacter le service d’admission
jusqu’au 15 octobre pour être
exmatriculé·e durant le semestre de
printemps suivant. Vous devez donc
vous préoccuper de la question quatre
mois avant que la question ne se pose
dans les faits. Si vous ne vous êtes pas
informé·e à temps, pomme pour vous et
pactole pour l’Université ! 830.-, c’est le
prix à payer pour être trop pris·e par ses
études et pour ne pas savoir comment
se défendre contre sa propre administration.
Personnellement, je n’étais pas
encore certain à cette date de réussir
à terminer mon Mémoire avant le semestre
de printemps ; je me suis donc
mis une pression immense pour éviter
de payer ma taxe semestrielle. Après
des mois de sacrifices pour me permettre
de terminer dans les délais impartis
au semestre d’automne, on m’annonce
que je me suis stressé pour rien :
je vais quand même devoir m’acquitter
de ma taxe – qui, je vous le rappelle, est
la plus chère de Suisse romande…
À qui la faute ?
Aucune procédure administrative ne
peut justifier l’intransigeance du service
d’admission et leurs délais arbitraires.
Pourtant, il me semble que les règlements
sont bien créés par des humains
et non par des robots, n’est-ce pas ? Or
des êtres humains ne devraient-ils pas
être capables de s’adapter à une réalité
que les règles n’avaient peut-être pas
prévue ? J’estime que nous ne devrions
pas chercher à cacher nos responsabilités
et décisions personnelles derrière la
nécessité d’avoir les mêmes règles pour
tou·te·s, tout le temps : c’est là toute la
différence entre l’égalité et l’équité. Le
service d’admission définit des délais
qui ne permettent pas aux étudiant·e·s
lésé·e·s de se défendre à temps et forcent
les candidat·e·s au DEEM à s’acquitter
d’une taxe semestrielle au printemps,
même s’ils·elles n’ont plus aucun crédit
à valider.
Cette décision autoritaire du service
d’admission est une honte ! Je dois payer
un service que je n’ai pas demandé et
dont je n’ai pas besoin. Si je ne le fais
pas, on m’exclut et on me dit de revenir
l’année prochaine. C’est du chantage
et de l’extorsion ! Comment le service
d’admission peut-il justifier sa décision
? Malgré mes multiples tentatives d’appel,
le service ne m’a jamais répondu. Le
Conseil des étudiant·e·s est notre seul
moyen d’action, saisissons-le ! Si vous
aussi vous avez été victime de cette injustice,
ou connaissez quelqu’un qui
l’a été, contactez votre Fachschaft et
mandatez-la pour qu’elle demande des
comptes au service d’admission. Nous
n’avons pas à nous laisser voler des centaines
de francs sans rien faire ! ■
Pas content·e ? Ravi·e ?
Envoie un mail à la rédaction !
redaction@spectrum-unifr.ch
26 03.2020
KURZGESCHICHTE
Text Natalie Meleri
Zurück in die Kindheit
Verwirrt schaue ich mich um. Ich weiss nicht, wo ich bin. Wie
kann das sein? Ich bin wie immer mittags von der Schule losgelaufen,
um nach Hause zu gehen. Jetzt weiss ich weder wo ich
mich befinde noch was für Zeit es ist. Ich bin wieder so in meinen
Tagträumen versunken gewesen, dass ich nicht auf meine Umgebung
geachtet habe. Mama wird sich ganz schön Sorgen machen,
wenn ich nicht rechtzeitig zum Mittagessen komme. Meine Handflächen
beginnen zu schwitzen. Ich bleibe stehen und drehe mich
einmal im Kreis. Diese Vorgärten mit ihren gepflegten Rasen habe
ich noch nie gesehen. Mama und ich wohnen überhaupt nicht
in einer Gegend, in der es so schöne Häuser gibt. Wir wohnen in
einem grauen Betonblock im siebten Stock. Unsere Wohnung ist
klein und alt.
Ich gehe weiter. Ich möchte Mama nicht zu lange warten lassen.
Es ist wohl besser, wenn ich so schnell wie möglich jemanden
nach dem Weg frage. Ich werde einfach eine Frau ansprechen.
Frauen sind bestimmt netter als Männer. Die machen mir nämlich
immer Angst, weil sie so gross sind und oft unfreundlich
auf mich herabschauen. So wie der Mann, der in regelmässigen
Abständen bei Mama und mir vorbeikommt. Er hat einen ganz
strengen Blick und läuft mit seinem schwarzen Klemmbrett
durch unsere gesamte Wohnung. Sobald er weg ist, setzt sich
Mama an den Küchentisch und holt sich mit zittrigen Fingern
eine Zigarette aus dem Versteck in der leeren Teedose. «Nur diese
eine», sagt sie jeweils und lächelt mich entschuldigend an.
Das laute Hupen eines Autos bringt mich zurück in die Gegenwart.
Schon wieder bin ich in meinen Tagträumen versunken.
Die ältere Frau hinter dem Steuer funkelt mich zornig an und
ich überquere schnell die Strasse. Ich befinde mich nun in einer
kleinen Einkaufsmeile. Leider kommt mir noch immer nichts
bekannt vor. Doch ich sehe wenigstens andere Leute. Obwohl
Mama mir immer sagt, ich dürfe keine fremden Leute ansprechen,
werde ich heute eine Ausnahme machen. Ich gehe auf eine
schick gekleidete Frau zu, die gerade ein Telefonat beendet.
«Entschuldigung, darf ich Sie etwas fragen?», sage ich und lächle
die Frau höflich an.
«Ja, sicher. Wie kann ich Ihnen helfen?», sagt sie freundlich und
blickt von ihrem Bildschirm auf. Das Lächeln auf ihren Lippen
verschwindet, als sie mich ansieht.
Ich bin verunsichert und streiche über meine Zöpfe. Mama hat
mir heute Morgen meine rosa Schleifen reingemacht. Ob sie
nicht mehr sitzen?
«Ich weiss nicht, wo ich bin und finde nicht mehr nach Hause.»
«Sie befinden sich in der Einkaufsmeile in Margretstadt», sagt
die Frau gezwungen freundlich, wendet sich ab und geht davon.
Ich bleibe hilflos zurück und frage mich, weshalb eine erwachsene
Frau ein Kind mit Sie anspricht. Und wo ist Margretstadt?
Wie bin ich bloss hierhin gekommen?
Ich verstehe die Welt nicht mehr. Mehrere Leute laufen an mir
vorbei, aber sie beäugen mich nur misstrauisch von der Seite. Ich
sehe an mir herunter. Ich trage meine glänzenden Lackschuhe,
orange-gelb gestreifte Strümpfe, ein schwarzes Kleid ohne Ärmel
und darunter einen weissen Rolli. Es ist eines meiner Lieblingsoutfits
und bis anhin hat es niemand seltsam gefunden.
«Entschuldigen Sie, können Sie mir vielleicht helfen?» «Ich weiss
nicht, wo ich bin. Können Sie mir den Weg zeigen?» «Ich möchte
nach Hause zu meiner Mama. Können Sie mir sagen, wie ich von
hier nach Westerdorf komme?»
Meine Fragen prallen an den Leuten ab, als wäre ich unsichtbar.
Weshalb hilft mir niemand?
Ich setze mich verunsichert auf eine Parkbank und stütze meinen
Kopf in die Hände. Ich werde wohl so schnell nicht mehr
nach Hause finden.
Ich nehme wahr, wie sich jemand neben mich setzt. Eine Hand
legt sich auf meine Schulter.
«Frau Hasler, wir haben Sie überall gesucht», sagt eine sanfte
Stimme.
Ich setze mich auf und betrachte die Frau, die mich besorgt anschaut.
Sie trägt weisse Kleidung und wirkt fehl am Platz in dieser
bunten Einkaufsstrasse.
«Wer sind Sie?», frage ich verwirrt und rutsche ein Stück weg.
«Frau Hasler, Susanne. Ich bin Olivia Thommen, eine Pflegerin
der Burgklinik.»
«Burgklinik?», sage ich und verstehe noch immer nichts. «Geht
es meiner Mama nicht gut?»
Frau Thommen schaut mich besorgt an. «Deiner Mutter geht es
gut, Susanne. Komm mit, ich bringe dich zu ihr.»
Noch bevor wir uns erheben können, kommt ein Polizist auf uns
zu.
«Ist hier alles in Ordnung? Uns wurde von mehreren Ladenbesitzern
gemeldet, dass sich hier eine geistig verwirrte Frau aufhält.»
Ich möchte etwas sagen, aber Frau Thommen ist schneller. «Alles
in Ordnung. Mein Name ist Thommen von der Burgklinik.
Frau Hasler hier hatte einen schweren Unfall und leidet seither
an einer heftigen Amnesie. Sie denkt, sie sei wieder acht Jahre
alt. Sie ist einer anderen Pflegerin während des Spaziergangs
entwischt.»
Der Polizist nickt verständnisvoll und verabschiedet sich von
uns. Ich verstehe nichts von alledem, was sie sagen. Ich hoffe
nur, Frau Thommen bringt mich jetzt zu meiner Mama, damit sie
sich nicht länger Sorgen um mich machen muss.
Hast du selbst eine Kurzgeschichte,
die veröffentlicht werden sollte?
Dann sende deinen Text (max. 5'000
Zeichen inkl. Leerzeichen) an:
redak-de@spectrum-unifr.ch
03.2020
27
MUSE - L'ART POUR L'ART
Oeuvres Lara Diserens
28 03.2020
DIE ANDERE
Text Maxine Erni
Foto Valentina Scheiwiller
Toiletten Therapie
Die WC-Kabinen an der Kantons- und Universitätsbibliothek Freiburg sind die perfekte Gelegenheit,
sich von den bevorstehenden Prüfungen abzulenken. Die Klo-Kabinen sind von
oben bis unten mit Duzenden von Sprüchen und Zeichnungen von Studierenden tätowiert.
Ich sitze unruhig an meinem Pult im
Bibliothekssaal der KUB. Ich bewege
kaum mehr einen Finger und die Konzentration
ist schon lange durch die
Tür geflüchtet. Was kann man gegen
diese Rastlosigkeit tun? Die WCs der
KUB bieten hier die perfekte Ablenkung,
denn die Kacheln, Türen und
Spiegel der Männer und Frauen WCs
sind von oben bis unten mit Sprichwörtern
und amüsanten Zeichnungen
bemalt. Die spassigen Sprüche und
weisen Worte zaubern jeder Person,
die sich kurz erleichtern will, ein Lächeln
aufs Gesicht.
FRAUENEMANZIPATION
gross geschrieben
Ich betrete das Damen WC im Untergeschoss
der Universitätsbibliothek
und mir fallen Duzende von kleinen
bis grossen Gekritzel und Wörtern ins
Auge. Die Erleichterung auf der Toilette
kann noch kurz warten. Zuerst
will ich die Sprüche genauer unter die
Lupe nehmen. «Die KUB, unser zweites
Zuhause.» Es scheint, als verbringen
unsere lieben Studentinnen viel
Zeit hier. Nur zu Recht, denn wie es
aussieht, gibt es vieles, was die Frauen
von heute beschäftigt. Das Bedürfnis
ist da, es alles rauszulassen – wortwörtlich.
So lese ich emanzipatorische
Sprüche an den Kabinenwänden
und finde vereinzelt Zeichnungen von
nackten Frauen. Eine Frau verewigt
diesen Satz auf einer der Kabinentüren:
«Tampons sollen gratis sein!»
In einem anderen Schriftzug steht
darunter: «Kauf dir doch eine Menstruationstasse.»
Ein weiter Schriftzug
zeigt eine dritte Stimme, die sich ins
Gespräch einklinkt: «Menstruationstassen
sollen gratis sein!» Anderswo
teilen mir verschiedene Schriftzüge
mit, dass das Patriarchat gefallen sei.
Jedoch kontert eine andere Schrift,
dass Frauen vor toxischem Feminismus
aufpassen sollten, bei dem die
Frau das männliche Geschlecht unterwerfen
möchte. Die Frau solle gleichgestellt
zum Mann regieren. Ich fühle
mich schon emanzipierter.
Falls du dich alleine fühlst
Wenn das Leben einmal zu viel wird
oder das Lernen einen in den Wahnsinn
treibt, hilft schon ein Besuch in
der KUB. Vielleicht fühlt man sich
gerade alleine mit seinen Problemen
und sucht Aufmunterung. Da helfen
die Weisheiten unser Kommiliton*innen,
die man nicht einmal kennt. Inspirierende
Sprichwörter lassen meine
Alltagssorgen verschwinden. «Vergiss
nie: Du bist schon so weit gekommen
und keine der Herausforderungen,
welchen du momentan gegenüberstehst,
macht dich weniger zu dem,
was du bist.» An einer Kachel unter
dem Fenster werde ich aufgefordert,
meine Ängste nicht zu füttern. Schon
bald fühle ich mich bestärkt und die
Sprüche scheinen auch bei anderen
Besucherinnen Wirkung zu zeigen,
denn ein Zitat an einer der Kabinentüren
deutet dies klar an: «Ich kam,
um auf der Toilette zu weinen und ich
gehe selbstbewusster als zuvor raus.»
Wer ein wenig Aufmunterung sucht
und von seiner langweiligen Vorlesungslektüre
aufschauen will, kann
sich einfach eine halbe Stunde in die
KUB Toiletten setzen.
Bitte nicht stören
Sinnloses Gekritzel an Wänden findet
man überall. Doch je länger ich
die Kritzeleien betrachte, desto klarer
wird mir, dass die Sprüche und Zeichnungen
äusserst kreativ und humorvoll
sind. Eine Dame beklagt sich zum
Beispiel darüber, dass Frauen Hemmungen
haben, ein grosses Geschäft
auf öffentlichen Toiletten zu machen.
Dabei sei es doch ganz normal. «Man
ist ja schliesslich auf der Toilette!»
Eine andere Stimme fördert unser Allgemeinwissen:
«Die grösste japanische
Population ausserhalb von Japan
lebt in Brasilien.» Spannend. Andere
wollen einfach nicht gestört werden:
«Don‘t bother me.» Ich stehe mittlerweile
schon circa fünfzehn Minuten in
den Toilettenkabinen und lese diese
Sprüche durch. Lasst euch nicht mehr
stören, ich sollte weiterlernen… ■
03.2020
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30 03.2020
C‘est le moment
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How to kill the Coronavirus
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mondiale de la santé, voici une chanson
sympa sur laquelle laver tes sales
petites mimines pleines de Coronavirus
pendant environ 20 secondes !
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Normalerweise würdest du auf dieser
Seite eine Agenda mit den Anlässen der
nächsten Monaten sehen. Aufgrund des
Coronavirus bieten wir stattdessen eine
lyrische Anleitung zum Händewaschen.
Gesundheit!
IMPRESSUM · MARS 2020
Chefredaktion / Rédactrices en cheffe
Unipolitik / Unipolitique
Kultur / Culture
Selina Grossrieder, Kaziwa Raim
Sylvain Cabrol
Léa Crevoisier, Katharina Schatton
Fotograf·innen / Photographe
Illustrationen / Illustrations
Valentina Scheiwiller, Katharina Schatton
Anaïs Balmon, Antoine Bouraly,
Noemi Amrein
Depuis 1958, Spectrum est le journal des étudiant∙e∙s de
l’Université de Fribourg. Entièrement créé par les étudiant∙e∙s,
le magazine est également bilingue. Chaque étudiant∙e
peut participer à la création de Spectrum et ainsi faire ses
premiers pas dans le journalisme. Spectrum paraît six fois
par an et est à la disposition des étudiant•e•s gratuitement à
l’Université.
Online
Titelbild / Couverture
Layout
Korrektur / Correction
Info / Abonnement
Internet
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Nächste Ausgabe / Proch. parution
Natalie Meleri, Stéphane Huber
Camille Pasquier
Camille Ayer
Dana Kissling, Mériem Ottet
redaction@spectrum-unifr.ch
abo@spectrum-unifr.ch
unifr.ch/spectrum
Samet Sulejmanoski
Gioia Jöhri
04.05.20
Mitautor/innen dieser Ausgabe
Contributions à ce numéro
Maxine Erni, Elisa Jeanneret, Gioia Jöhri,
Julian Loosli, Natalie Meleri, Smilla Schär,
Katharina Schatton, Valentina Scheiwiller,
Alea Sutter, Aline Zengaffinen
Kaziwa Raim, Jodie Nsengimana,
Selin Varli, Léa Crevoisier, Amélie Gyger,
Gwendoline Bossert, Michèle Dussex,
Lara Diserens, Sylvain Cabrol, Stéphane
Huber, Maxime Rotzetter, Lilith*
Tirage : 1'500.
Das Studierendenmagazin Spectrum gibt es seit 1958. Es
wird von Studierenden der Universität gestaltet und ist zweisprachig.
Alle Studierenden können mitmachen und dabei
Erfahrungen im Journalismus sammeln. Spectrum erscheint
sechsmal im Jahr und liegt kostenlos an der Uni auf.
Auflage: 1'500.
03.2020
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