Slavische Philologie - Archiv

Prosper Merimee's Mystifikation kroat. Volkslieder. 89
-) Est-ce une epithete speciale, propre ä la maison d'Asan? Est-ce, comme
je le pense, une des figures si communes dans la langue slave qul exprime
son illustration?
Fortis, qu'un plus long usage devoit avoir initie aux finesses
de cette litterature originale, traduit cependant:
3) Formule de repudiation.
cortile bianco.
*) Bexe muci: ne govori nista. Fortis traduit: II Begh nulla risponde,
pour eviter le pleonasme; mais le pleonasme est un des caracteres distinctifs
des litteratures primitives.
5) Da gre s' gnime majci u zatraghe. Cette condition du divorce chez
les peuples que nous appelons Barbares, a quelque chose de sublime. Elle
suppose l'infortune non meritee d'une femme qui a encouru la disgräce de son
mari, sans cesser d'etre digne de sa mere.
6) Une femme repudiee qui se remarie n'a pas le droit de revoir les enfants
nes de son premier mariage.
'')
Imoski est l'Emota des petits geographes grecs.
8) L'original dit: uxinati, dejeuner, expression naive qui convient aux
moeurs de ce peuple et ä la simplicite de son langage poetique, mais que nous
n'osons traduire que par une periphrase, parce que nous sommes traducteurs.
Nous prions les poetes de dire sans fa§on: parce qu'il est temps de dejeuner.
9) Cette lecon n'est pas tout-ä-fait la meme que celle de Fortis, mais je
Tai recueillie plus communement de la bouche des Dalmates, et je la trouve
bien preferable.
5.
Complainte de la nohle femme d^Azan Aga.
Traduite du slave.
[Poesies de Goethe, auteur de Werther, traduites pour la premiere fois de
l'allemand par W^^ E. Panckoucke. Paris 1825.]
Qu'apei'Qoit-oii de blanc dans cette vaste foret? est-ce de la neige,
QU sont-ce des cygnes? Si c'etait de la neige, eile serait fondue; si
c'etaient des cygnes, ils s'envoleraient. Ce n'est pas de la neige, ce ne
sont pas des cygnes, c'est l'eclat des tentes du fier Azan Aga.
Sous l'une
d'elles il est couclie, dompte par ses blessures; sa mere et sa soeur viennent
le visiter souvent. Sa femme, retenue par une timidite excessive,
tarda ä se rendre pres de lui.
Alors, dans sa colere injuste, il fait dire ä son epouse, qu'il croit
coupable.
»N'attends plus ma presence; tu ne me verras plus ä ma cour, tu
ne me ven-as plus parmi les miens.«
Lorsque la tendre epouse regoit ce terrible message, eile tombe evanouie
de douleur. Le bruit d'un cheval qu'elle entend lui fait recouvrer