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Slavische Philologie - Archiv

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Prosper M6rimee's Mystifikation kroat. Volkslieder. 85<br />

II me röpudie, moi qui lui ai donne cinq enfans ! « Le Beg se tait et ne<br />

repond rien : mais il tire d'une bourse de soye vermeille, une feuille de<br />

papier, qui permet ä sa soeur de se couronner pour un nouveau mari,<br />

aprfes qu'elle sera retournee dans la maison de ses peres. La dame<br />

affligöe voyant ce triste ecrit, baise le front de ses fils et les joues de<br />

rose de ses deux filles. Mais eile ne peut pas se s^parer de l'enfant au<br />

berceau. Le severe Beg Ten arrache, l'entraine avec force, la met ä<br />

cbeval, et la ramene dans la maison paternelle.<br />

Peu de tems apres son arrivöe, le peu de tems de sept jours ä peine<br />

eeoule, de toute part on demande en mariage la jeune et charmante<br />

veuve, issue d'un sang illustre.<br />

Parmi les nobles prötendants se distingue<br />

la kadi ä^Itnoski. D'une voix plaintive eile dit alors ä son frere: »ne<br />

me donne pas ä un autre mari, mon eher frere: mon coeur se briseroit<br />

dans ma poitiine,<br />

si je revoyois mes enfans abandonnes«.<br />

Le Beff ne fait point d'attention ä ses prieres, et s' obstine ä la<br />

donner au Kadi A^Itnos/ci. Alors eile le prie de nouveau: puisque tu<br />

veux absolument me marier, envois au moins une lettre en mon nom au<br />

Kadi, et dis-lui: la jeune veuve te salue et te prie par cet ecrit, que<br />

quand tu viendras la cbercher, accompagne des seigneurs Svati^ de lui<br />

apporter un voile, avec lequel eile puisse se couvrir, afin qu'en passant<br />

devant la maison ä^Asan^ eile ne voie pas ses enfans orphelins.<br />

Apres avoir rcQu la lettre, le Kadi assemble sur le champ les seigneurs<br />

Svati pour chercher son epouse, et pour lui porter le long voile<br />

qu'elle demande. Les Svati arrivent heureusement ä la maison de<br />

l'epouse,<br />

epoux.<br />

et la conduisent avec le meme bonheur vers la demeure de son<br />

Arriv^e, chemin faisant, devant la maison i^Asan, ses deux filles<br />

la voyent d'un balcon, et ses deux fils courent ä sa rencontre, en criant<br />

»Obere mere, reste avec nous;<br />

prens chez nous des rafralchissemens«.<br />

La triste veuve d'^^aw, entendant les cris de ses enfans, se tourne<br />

vers le premier Svati: »Pour l'amour de Dieu, eher et vendrable, arrete<br />

les chevaux pres de cette maison, afin que je donne ä ces orphelins quelque<br />

gage de ma tendresse«. Les chevaux s'arretent devant la porte, eile<br />

descend et oflfre des pr^sens ä ses enfans : eile donne aux fils des brodequins<br />

d'or, et de beaux voiles aux filles. Au petit inocent, qui couche<br />

dans le berceaux, eile envoit une Robe.

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