Slavische Philologie - Archiv

182 Casimir Nitsch,
Le sl. com. T a disparu certainement aussi de tres bonne henre: si sa
ddpalatalisation n'ötait que simultanöe avec la d^palatalisation de l'fe,
nous aurions väuk et non väuk.
Quelques autres faits sont certainement plus r^cents que ces deux
döpalatalisations ou peuvent bien l'etre.
Ainsi, le changement de Vi en ai
ne pourrait s'accomplir avant la perte de la qualitö palatale des consonnes,
autrement nous aurions non zäima mais zäinia ; il en est de meme avec
la ti-ansition de Vu en äw, si l'on a kläuc^ I'äubü saus la döpalatalisation
de la consonne devant le palatale ä. Ici on peut expliquer kä väidöne^
reconnu par M. K. comme forme inorganique ; or, si l'on fait d^river de
*vydaniju d'oü vieux polabe *vydanu, on ne voit aucune raison de la
perte de la qualit^ palatale devant u qui ä la fin non accentuöe du mot
est devenu plus tard un e. En outre, les diphtongues ai et äu n'existent
que sous et devant le nouvel accent, de meme Vo de l'ä dont j'ait d6jä
parl6 ä la fin du premier chapitre. Mais le plus recent de tous les
faits phonetiques est la perte du v enti*e les gutturales et le nouvel o:
kos^ chöle.
Comme dans cette epoque nouvelle v ne disparait pas apres les
sifflantes (p. e. svorlt), il en ^tait peut-etre de meme dans un temps tres
ancien d'oü peut döriver l'absence du v non seulement apres les gutturales,
comme dans d'üzd (sl. com. gvozdh)^ sioräc (sl. com. skvorhch)^ mais
aussi apres les autres occlusives, comme dans dör^ iüj. Mais apres les
sifflantes l'existence du zvän et du svorkönt permettent pas de rapporter
züne et süj ä cette ancienne Epoque.
J'admets que ces disparitions sont
de la meme 6poque que celle du r» dans kjot^ gjözda, tjärde^ sjöte etc.
et si l'on considere l'existence des svqte (adverbe) et svate ä cotö de
sjQte (adjectif) et sjot^ si l'on y ajoute svainq, kväile, on voit que cette
disparition du v dans le groupe : consonne + x> (ou vj) + voyelle doit
etre post^rieure que la döpalatalisation des consonnes. L'existence du/
devant d, o, o et son absence devant ü s'explique par la proximite de
l'articulation duj" ä celle de Xü qui l'a absorbe, ce que ne pouvait faire
aucune voyelle non palatale.
Le changement des i, y devant r, Z en a est d'une epoque entre la
depalatalisation des consonnes (dära, pdl, non ddra, pal) et la diphtonguisation
de Vi. L'identification des ^', g avec 4