Slavische Philologie - Archiv

180 Casimir Nitsch,
parallelisme sur ce point entre le gi-and et le petit russe et entre le
polonais-kasnb et le polabe, parallelisme plus grand que M. K. ne le
soupQonnerait.
La perte de la qualitö palatale justement devantles voyelles palatales
et seulement devant elles, cette possibilitö de n'articuler palatalement
qu'un element du groupe compose d'une consonne et
d'une voyelle, ne
s'est pas accomplie natureUement dans un court espace de temps. Les
exemples comme rinstrumental lücldäm^ nibisclm ä cot^ de gruTnolü
montrent qu'ä l'epoque
du changement de V'ä devant les palatales en ä
les labiales finales (au moins m) n'etaient plus palatales, tandis que la
plus grande partie de ce changement (p. e. yj«w, kleine^ dväräi) ne pouvait
s'accomplir qu'avant la depalatalisation de ces consonnes. La d6-
palatalisation de Vr (non seulement devant les voyelles palatales) peut
etre encore plus ancienne, les exemples comme dörjönka avec l'ö devant
une consonne anciennement palatale prouvant qu'ä l'epoque de la depalatalisation
des voyelles devant les dures dentales n'existait plus r
mais rj\ here etc. ne monti'ent la dui'ete de IV qu'ä l'epoque du changement
de l'e devant les palatales en ?', mais ce changement pouvait
s'accomplir ä une epoque posterieure ä la depalatalisation de \'ä. La
qualite palatale de l'r devant i a pu exister plus longtemps, ce qui se
laisse conclure du divar M. ä cotö de divaräy J. P., dwarrey S., tioaray
Pf. : ^dvhrb
avec Vr dur a donne *dmr, tandis que devant le mou ri la
qualite palatale de l"d a disparu d'oü dväräi \ il faudrait encore expliquer
la durete de l'y dans divar M., ce que je tiens pour un fait plus recent,
parallele aux polonais dialectiques swat, diiverze etc. (cf. M. i P. lU,
247). Mais en somme, la question de la depalatalisation de Vr n'est pas
completement claire. — La qualite palatale de la syllabe qui suit etant
cause unique de cette depalatalisation de l'fc, M. K. n'a pas raison, s'il
en cherche encore une autre dans l'accent (p. 443) et cette supposition
est entierement superflue, s'il ne donne aucun exemple de la perte de la
qualite palatale de Vh non accentue devant les dures. Dans l'unique
exemple de cette perte devant une dure que je connais, notamment dans
läv (6crit löve Pf.) ä est accentue; peut eti-e que l non palatale a paru
ici sous l'influence du mot allemand. Quant ä l'instrumental oü nous
avons lücliidm^ nehimm^ räminäm^ on peut croii'e qu'il s'agit ici d'une
Epoque plus ancienne, comme je l'ai montre plus haut. — Cette loi, demontröe
döjä par M. Mikkola (Betonung, p. 10), n'est point lechique,
comme le croit M. K., eile n'est que polabe. Aussi le parallele avec le