Slavische Philologie - Archiv

178 Casimir Nitsch,
M. Lorentz, il faudrait lier en un groupe le tclieque, le polonais et le bas
sorabe qui ont change, contrairement au haut sorabe et au polabe, chaque
l apres les dentales en lu (bas sorabe dlüjki — haut sorabe doihi). Ces
deux groupements sont pourtant impossibles et montrent oii conduit une
pddantesque application meme d'un juste principe. La döpalatalisation
de 17' ne peut avoir une grande valeur, car les exemples de cette voyelle
sont peu nombreux d'oü il r^sulte que les modifications auxquelles eile
s'est soumise dans une partie du pays n'^taient pas suivies du partage
territorial en deux parties aussi difförentes qu'elles n'aient pu se developper
ensemble encore apres ce fait. — Le changement du telt en tolt est un
phönomene tres semblable : bien qu'il se soit accompli entierement dans le
polabe et partiellement seulement dans le russe, le sorabe, le polonais et
vraisemblablement aussi dans le kasub, on ne peut n^anmoins conclure
que le polabe s'est söpare le premier de tous ses parents. — II faut encore
remarquer que le polonais loloke^ cite par M. K., ne peut pas figurer
comme exemple de ce proces, car il n'existe pas; la juste forme est ivloke
avee l'o analogique aux autres mots: d'apres le moA.h\e> plecie — plotq
on a forme ä wlecze une forme nouveUe toloke.
La d^palatalisation des voyelles devant les dentales dui'es est donc
avee la
tendance ä conserver les voyelles nasales et avec le changement
du sl. com. r en ar la preuve de l'existence d'une epoque lechique. Considörant
les faits plus röcents, on peut noter deux tendances communes
ä tout ce territoire, bien qu'elles se soient accomplies apres la Separation
g^ographique du polabe et du kasub -polonais. La premiere c'est le
changement dans le polabe des y, i devant les /, r en ä : täl^ sdr, pdf,
ddra, ce qui est parallele aux formes polonaises «er, uderzyc et aux
dialectiques (dejä dans le vieux polonais) 5e7, parce que Vd correspond
souvent au polonais e. Enfin, le changement de l'ä en o est un fait
qui n'est connu que dans les langues l^chiques, mais il s'est accompli si
tard que la longueur s'est conservee dans le polabe dans d'autres conditions
que dans le polonais, notamment sous et devant le nouvel accent.
Ce changement est tres recent et on le voit par des documents historiques
dans lesquels l'o n'existe pas avant le XVIP siecle (cf. Listy filologick^,
XXXIII, 394).
^
II.
Une autre question träs importante pour le polabe c'est la depalatalisation
des consonnes devant les voyelles palatales, proces accompli dans
l'6poque post^rieure ä celle de la depalatalisation des voyelles devant les