Slavische Philologie - Archiv

Quelques remarques sur la langue polabe. 177
phdnomene.
II est clair que ce proces est plus ancien que la depalatalisation
de toutes les autres & en a ou a, parce que le changement d'un ä non
palatale (dans tous ces cas nous pourrions attendre a, non VI) en i n'est
pas possible. Je ne peux non plus donner une loi absolument pröcise,
mais j'appelle l'attention sur les consonnes suivantes apres cet i de Vh.
Ce sont: le primitif s [oisäi etc.), palatale döjä ä l'dpoque slave commune,
et Vn devant i oü l'on peut comprendre aisöment que Vn est plus capable
de la qualite palatale que les autres consonnes et que cela peut exister
plus facilement devant i que devant h qui, comme le montre son histoire
dans les diverses langues slaves, n'etait pas si palatale.
Ainsi on pourrait
expliquer räibinik et väkninik
;
quant ä stäudinäc^ il parait naitre sous
l'influence de *studwiica. Pour zaitine oü ce n'est pas seulement Vi ä
cote de Vä dans nücäne qui est frappant, mais aussi l'existence meme
d'une voyelle ä cotö de lesne^ verne^ on peut admettre la forme primitive
du Suffixe -hn-j'o comme dans le russe zitnij\ tandis que les autres adjeetifs
de ce type avaient le snffixe -tw-o; l'influence de I'accent n'est pas
admissible, si l'on compare : russe lesnöj — polabe Usne^ r. noönöj —
p. nücäne et r. zitnij — p. zaitine^ r. vSrnyJ— p. verne. Enfin^n^a^
n'est pas clair,
mais Vi se trouve dans ce mot aussi dans le vieux slave
et dans les divers dialectes modernes. Un semblable proces de palatalisation
de Vh sous l'influence
de la suivante syllabe palatale se voit dans
t'id, lüüt et nüdit^ bien que les conditions ne soient pas exactement les
memes. On peut comparer aussi viodil et vüdin avec les nouveaux *
devant les palatales, non avec a, comme p. e. dans krodäl. — Quant ä
l'existence de Vir du r ä c6t6 de l'ordinaire är, ce qui semble etre
parallele au proces ci-dessus demontrö et qui descend certainement d'une
epoque tres ancienne, je ne peux donner aucune explication.
S. Le changement du sl. com. 7' en l dans le polabe est seien
M. Lorentz un fait phonötique qui temoigne absolutement contre la proche
parente entre cette langue et le polonais. Mais, bien que ce proces soit
im des plus anciens (ce que je prouve dans le deuxifeme chapitre de ce
travaü), on ne peut lui donner une trop grande valeur. Cet /' montre
dans toutes les langues slaves une forte tendance ä se changer en 7: il
n'y a pas de langue oü nous n'aurions pas au moins de ses traces et on
ne peut donc joindre les langues russes,
slaves möridionales et le polabe
qui on fait entierement cette modification en un groupe plus proche,
contrairement au polonais, tcheque et sorabe. Si l'on voulait consid^rer
chaque changement commun comme signe de parente, comme le veut
Archiv für slavische Philologie. XXIX. 12