Slavische Philologie - Archiv

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, ne 170 Casimir Nitsch, III, 1— 57) que le polabe, le kasub et le polonais forment jusqu'ä un certain degr^ un territoire linguistique uniforme, dit löchique, avec une s6rie de propriöt^s communes et essentielles. Mais, n'ayant pas pensö suffisamment sur les signes caract^ristiques du polabe, il n'a pas ^mis son opinion sur les relations entre le polonais et le kasub pris ensemble et la langue polabe. II se contente d'exprimer l'opinion que les recherches systematiques sur le polabe ne changeront probablement pas les jugements prösents sur les rapports mutuels de ces deux territoires linguistiques. II m'a lionorö de son approbation, avouant qu'entre tous les nouveaux linguistes j'ai le mieux r^solu cette question. II y a trois ans que j'ai ^crit cet article et mon avis n'a pas change, au contraire, je crois pouvoir mieux le motiver que je ne l'ai fait dans la publication polonaise. N'6tant pas arrivö non plus ä des conclusions positives sur beaucoup de points de la grammaire polabe, je ne voulais pas encore prendre la parole dans cette question, mais l'articie de M. Kobliscbke (Archiv, XXVUI, 261 ss.) m'a decidö ä le faire. M. K. 6cnt sans considöration des autres travaux sur ce point ou sur les questions en parent^, commes Celles des M. M. Kuljbakin, Mikkola, Sacbmatov et enfin, ce qui est pour lui compromettant, la dissertation de M. Lorentz, quoiqu'elle ait 6t6 imprimee dans l'Archiv (XXIV, 1 ss.). En cons^quence il ecrit parfois des choses qui apres les travaux citös ne peuvent nullement etre admises, d'autre part il lui arrive de decouvrir TAmörique pour la deuxieme ou troisieme fois. Je ne peux ni veux m'occuper spöcialement de ce travail, mais la suite d^montrera d'elle meme que mon opinion n'est pas fausse. Du reste, je refuse pas ä M. Kobliscbke le merite d'avoir expliquö quelques faits qui jusqu'ici manquaient de clartö (surtout sur le polabe m§me, dans son »Drawäno-Polabiscbes«, p. 433 ss.), bien que ses explications soient de nature plus pbilologique oü M. K. est un travailleur tres exact, tandis qu'il n'a pas encore assez approfondi les questions linguistiques proprement dites. Or, M. Kobliscbke a bien compris que le partage du slave commun (^ en e et a et de 1'^ en ^ et o doit etre considöre comme le fondement de la theorie löcbique, fondement qui ne peut etre attaquö scientifiquement. Mais, quand il affirme qu'on n'a pas jusqu'ici clairement su que le polabe et le polonais sont tout-ä-fait analogues dans le traitement de 1'^, il faut remarquer que ce fait ötait certainement connu de beaucoup de savants, bien qu'ils ne l'aient pas positivement exprime ce qu'a finalement fait M. Lorentz dans l'Archiv. Quant ä la depalatalisation des voyelles pa-

Quelques remarques sur la langue polabe. 171 latales devantles consonnes dentales non palatales, comme un faitldchique commun, c'est moi qiii Tai accentu^ daus mon travail. C'est le point que je n'ai pas suffisamment explique et que je veux dövelopper dans le Premier chapitre de mon travail comme une large base de communautö de ces laugues. Mais, avant tout je m'arreterai quelque peu sur la transcription du polabe qui n'est point une question purement orthograpliique. II est naturel qu'il faut clianger l'orthographe de Schleicher, si l'on trouve d'autres lois phonetiques et c'est M. Mikkola qui dans »Betonung« a commence ä le faire. En outre, l'orthographe tout a fait uniforme n'est en principe pas possible, parce que nos sources polabes ne proviennent pas d'un seul dialecte. Aux faits dejä connus M. K. en ajoute un nouveau, celui du slave commun y qui dans la finale accentuee est reprösente chez Parum Schnitze par a. Mais, en genöral, sa transcription est inconsequente, maladroite et au surplus arbitraire. Passant sous silence les nombreuses erreurs typographiques, il est difficile p. e. de comprendre le profit ou le besoin du changement du v de Schleicher en lo et de l'o en 6 ; mais, si cette orthographe est indifferente, il n'en est pas de meme avec la transcription des o, q en ung^ ang [diwjungte, zimang) qui, spöcialement ä la fin d'un mot, est tout ä fait fausse : c'est la meme maniere de representer la voyelle nasale que l'on emploie parfois en allemand pour les sons frangais, si l'on reproduit p. e. train par träng. On peut approuver le tj (bien que je pröfererais le i) au lieu de Ji. de Schleicher (les faits orthographiques comme skiöna et iceigöl oü nous avons ki au lieu de l! et g au lieu de d' prouvent suffisamment que les d' ^', et Z-, g se sont entierement meles), mais on se demande pourquoi l'auteur conserve le g (meme dans le meme mot gölumhtje i) etc. Bien que ce ne soit pas la place pour une esquisse entiere de la transcription polabe (eile devrait etre donnee dans la nouvelle Edition des sources polabes), je ne peux pas *) L'explication de tjelumhge n'est pas bonne. Contrairement ä ropinion de M. K. on ecrit souvent j au lieu de dj, mais non au lieu de tj, ce qui est d'accord avec la nature de ces consonnes : comparez kasub c k c6t6 de 2, slovene c ä cote dej, latin quis ä c6t6 de vivus etc. L'incompatibilite entre ce pluriel d'ölnb'e et le singulier d'ulnbäk pourrait s'expliquer par la supposition que la forme deminutive n'etait en usage que dans le singulier (fait assez frequent dans les dialectes polonais, cf. M. i P. III, 325), si la qualitö palatale du h devant e n'etait un peu frappante.

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170 Casimir Nitsch,<br />

III, 1— 57) que le polabe, le kasub et le polonais forment jusqu'ä un<br />

certain degr^ un territoire linguistique uniforme, dit löchique, avec une<br />

s6rie de propriöt^s communes et essentielles. Mais, n'ayant pas pensö<br />

suffisamment sur les signes caract^ristiques du polabe, il n'a pas ^mis son<br />

opinion sur les relations entre le polonais et le kasub pris ensemble et la<br />

langue polabe. II se contente d'exprimer l'opinion que les recherches<br />

systematiques sur le polabe ne changeront probablement pas les jugements<br />

prösents sur les rapports mutuels de ces deux territoires linguistiques.<br />

II m'a lionorö de son approbation, avouant qu'entre tous les nouveaux<br />

linguistes j'ai le mieux r^solu cette question. II y a trois ans que j'ai ^crit<br />

cet article et mon avis n'a pas change, au contraire, je crois pouvoir<br />

mieux le motiver que je ne l'ai fait dans la publication polonaise. N'6tant<br />

pas arrivö non plus ä des conclusions positives sur beaucoup de points<br />

de la grammaire polabe, je ne voulais pas encore prendre la parole dans<br />

cette question, mais l'articie<br />

de M. Kobliscbke (<strong>Archiv</strong>, XXVUI, 261 ss.)<br />

m'a decidö ä le faire. M. K. 6cnt sans considöration des autres travaux<br />

sur ce point ou sur les questions en parent^, commes Celles des M. M.<br />

Kuljbakin, Mikkola, Sacbmatov et enfin, ce qui est pour lui compromettant,<br />

la dissertation de M. Lorentz, quoiqu'elle ait 6t6 imprimee dans<br />

l'<strong>Archiv</strong> (XXIV, 1 ss.). En cons^quence il ecrit parfois des choses qui<br />

apres les travaux citös ne peuvent nullement etre admises, d'autre part il<br />

lui arrive de decouvrir TAmörique pour la deuxieme ou troisieme fois.<br />

Je ne peux ni veux m'occuper spöcialement de ce travail, mais la suite<br />

d^montrera d'elle meme que mon opinion n'est pas fausse. Du reste, je<br />

refuse pas ä M. Kobliscbke le merite d'avoir expliquö quelques faits<br />

qui jusqu'ici manquaient de clartö (surtout sur le polabe m§me, dans son<br />

»Drawäno-Polabiscbes«, p. 433 ss.), bien que ses explications soient de<br />

nature plus pbilologique oü M. K. est un travailleur tres exact, tandis<br />

qu'il n'a pas encore assez approfondi les questions linguistiques proprement<br />

dites.<br />

Or, M. Kobliscbke a bien compris que le partage du slave commun<br />

(^ en e et a et de 1'^ en ^ et o doit etre considöre comme le fondement<br />

de la theorie löcbique, fondement qui ne peut etre attaquö scientifiquement.<br />

Mais, quand il affirme qu'on n'a pas jusqu'ici clairement su que le polabe<br />

et le polonais sont tout-ä-fait analogues dans le traitement de 1'^, il faut<br />

remarquer que ce fait ötait certainement connu de beaucoup de savants,<br />

bien qu'ils ne l'aient pas positivement exprime ce qu'a finalement fait<br />

M. Lorentz dans l'<strong>Archiv</strong>. Quant ä la depalatalisation des voyelles pa-

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