Slavische Philologie - Archiv

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96 T. Matic, Prosper Merimee's Mystifikation kroat. Volkslieder.
Des que la lettre parvint au kadi,
U rassembla de nobles svats,
et partit pour chercher l'accordee.
Chez eile le cortege arriva ä bon port,
et Sans encombre avec eile repartit.
Mais comme on passait devant la maison de l'aga,
les deux filles
virent leur mere de la feneti'e,
et ses deux fils au devant d'elles sortirent
»Reviens avec nous, chere maman, lui
dirent-ils,
»que nous te donnions ä diner.
A ces paroles, Ha^an-Aguinitza dit au stari svat
» Stari svat, mon frere en Dieu
»fais arreter les chevaux pres de la maison,
»que je donne quelque cbose ä mes orphelins.
On arreta les chevaux pres de la maison.
A ses enfants eile fit de beaux cadeaux:
ä chaque gargon, des couteaux dores,
ä chaque fille, une longue robe de drap;
pour l'enfan9on au berceau,
eile lui envoya des habits d'indigent (d'orphelin).
Le cavalier Ha§an-Aga avait tout vu;
il
appela ses deux fils
»Venez ici, mes orphelins,
»puisqu'elle ne veut pas avoir pitie de vous,
»votre mere au coeur de pierre.«
En entendant ces mots, Ha§an-Aguinitza
frappa contre terre de son blanc visage
et ä l'instant rendit l'äme,
de douleur et de souci pour ses orphelins.