23.02.2018 Aufrufe

Slavische Philologie - Archiv

Sie wollen auch ein ePaper? Erhöhen Sie die Reichweite Ihrer Titel.

YUMPU macht aus Druck-PDFs automatisch weboptimierte ePaper, die Google liebt.

Prosper Merimee's Mystifikation kroat. Volkslieder. 91<br />

ils allerent chercher la princesse, Ini offrirent des pr^sens magnifiques,<br />

ainsi que le voile qu'elle avait demande.<br />

Ils arrivent heureusement au palais de Pintorowich : la princesse en<br />

sort avec pompe; sa beaut^ ravit tous les yeux. Comme eile approche<br />

de la maison d'Azan Aga, eile s'enveloppe de son voile; mais le courage<br />

l'abandonne, quand eile entend ses enfans qui l'appellent et lui disent:<br />

»Reviens dans ta maison, mere adoree; reviens manger le pain du<br />

soir avec tes enfans«. Son cceur maternel se brise; eile se tourne vers<br />

le prince, et le supplie de permettre que ses esclaves et leur brillant cortege<br />

s'arretent un instant devant cette porte cherie: »Permets, 6 prince!<br />

que j'embrasse encore une fois mes enfans et que je partage avec eux<br />

les riches prdsens que tu m'as faits«.<br />

Elle s'arrete devant cette porte cherie; eile donne ä ses fils de jolies<br />

bottines brod^es en or; aux filles, de brillantes parures; et un habillement<br />

complet ä celui qu'elle avait arrachö de son sein.<br />

Azan Aga, qui ^tait cache, ne put voir cette scene touchante sans<br />

«<br />

:<br />

en etre attendri. II commence ä se repentir de l'outrage qu'U a fait ä<br />

son 6pouse. II rappelle ses enfans: malgre lui sa voix est emue; il leur<br />

dit: «Revenez vers moi, mes chers et pauvres enfans! le cceur de votre<br />

mere c'est endurci, il est ferme pour nous ; eile ne peut meme compätir<br />

ä nos peines !<br />

L'epouse d'Azan entend ces paroles: eile pälit, tombe sans mouvement,<br />

et son äme l'a abandonnee au moment oü eile a vu ses enfans<br />

s'eloigner.<br />

6.<br />

Triste hailade de la nohle epouse d''Asan-Ago/^).<br />

(Guzla, p. 307.)<br />

Qu'y a-t-il de blanc sur ces collines verdoyantes? Sont-ce des<br />

neiges? sont-ce des cygnes? Des neiges? elles seraient fondues. Des<br />

cygnes? ils se seraient envoles. Ce ne sont point des neiges, ce ne sont<br />

point des cygnes : ce sont les tentes de l'aga Asan-Aga. II se lamente<br />

de ses blessures cruelles. Pour le soigner, sont venues et sa mere et sa<br />

soeur; sa femme cherie, retenue par la timidite, n'est point aupres<br />

de lui 2).<br />

Quand la douleur s'est apaisee, il fait dh-e ä sa fidele epouse<br />

— »Ne me regarde pas dans ma maison blanche, ni dans ma maison,<br />

ni devant mes parents.«

Hurra! Ihre Datei wurde hochgeladen und ist bereit für die Veröffentlichung.

Erfolgreich gespeichert!

Leider ist etwas schief gelaufen!