Autismus und Sehen « Le Syndrome de Schorderet- Munier ... - ophta

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HISTOIRE Au temps de sa jeunesse à Zurich, il avait été invité à toutes les soirées avec mission de les faire démarrer. Il avait le secret d’une boisson spéciale, appelée « baule », qui permettait de boire sans s’enivrer. Il la préparait de ses mains. Les dames s’agglutinaient autour de lui pour écouter ses blagues, dont il était intarissable. A Zurich, il appartenait à la célèbre guilde « Meise ». Du balcon du superbe bâtiment de cette corporation, en face de la cathédrale, Churchill, à la fin de la guerre, avait prononcé son fameux discours sur l’Europe. En tant que membre de la guilde, chaque année à l’occasion du « Sechseläuten », la fête zurichoise de la fin de l’hiver, il défilait en cortège, chapeau haut-deforme sur la tête, dirigeant le groupe des enfants. Pour un être généreux et plein de ressources comme lui – son surnom était Jupiter – il fallait une femme toujours prête à préparer ses valises. Mon père ne les préparait jamais : même en voyage il s’arrangeait pour trouver quelqu’un qui se dévoue à cette tâche. Sa propre femme était aussi toujours prête à être la maîtresse de maison de ses nombreuses réceptions. Il était d’ailleurs d’usage que chaque visiteur de la clinique soit invité à déjeuner à la maison, et c’était toujours à l’improviste. C’est grâce au sens de l’hospitalité de mes parents que j’ai pu rencontrer tous les grands ophtalmologues de l’époque. Lorsque je vois le nom d’un ophtalmologue ou de l’instrument qui lui est lié, je peux généralement lui associer un visage familier. Ce qui est peut-être à l’origine de mon intérêt pour l’histoire de l’ophtalmologie. Il a quelques années, j’ai présenté une recherche sur l’ophtalmologie et la génétique à Genève durant la deuxième guerre mondiale et les deux décennies qui ont suivi. Je me suis posé la question de savoir pourquoi Genève, qui était à l’époque la Mecque de la médecine, n’est plus aujourd’hui dans les premières places. Ma conclusion a été que l’Université de Genève avait alors eu la chance de compter sur des personnalités exceptionnelles. Elle leur avait offert la possibilité d’enseigner. Aujourd’hui, au nom d’une égalité mal comprise qui est en réalité devenu une médiocratie, ils n’auraient jamais fait de carrière. Quel est l’héritage de l’immense travail de Franceschetti? Environ un millier d’articles écrits par moitié sous son nom et par moitié sous celui de ses collaborateurs. Aux congrès, il ne ratait jamais une occasion de discuter une communication. Dès qu’il levait la main, le conférencier du moment commençait à se préoccuper. Car Franceschetti savait recalculer rapidement les statistiques sur un bout de papier et, si jamais il s’y était glissé une erreur, il ne manquait pas de mettre le doigt dessus ! Je tiens à rappeler ici la citation favorite de mon ancien maître Burian, mon mentor. Il aimait à répéter que « l’originalité est l’ignorance de la littérature ». Franceschetti, lui, ne publiait jamais un travail scientifique avant d’avoir procédé à un examen très attentif de la bibliographie. Sa bibliothécaire, Madame Revillod (qui était issue de la famille qui avait offert le terrain pour la construction le Palais des Nations à Genève, aujourd’hui siège de l’Office européen des Nations Unies), était connue pour ne jamais accepter la moindre information sans l’avoir vérifiée de ses propres yeux. Elle avait coutume de répéter « Je dois toucher la preuve ! ». Franceschetti, avant de citer un article, devait l’avoir vu, d’où la qualité de ses bibliographies. Nordmann, dans sa nécrologie de Franceschetti, affirme que c’est à cause de lui que les éditeurs sont aujourd’hui si rigides avec les bibliographies. J’étais si convaincu de l’importance d’une bibliographie rigoureuse, qu’après la parution de ma Fig. 5 A. Franceschetti avec H. M. Burian thèse sur la maladie de Fabry, j’annonçai que j’offrirais un bon dîner à quiconque trouverait un travail sur cette maladie ne figurant pas dans la bibliographie. J’attends toujours. Cet hommage ne serait pas complet si je ne disais pas que mon père était un grand collectionneur. Lorsque l’administration hospitalière refusa d’acquérir un certain nombre de séries médicales, il commença sa propre bibliothèque, connue aujourd’hui sous le nom de Bibliothèque Professeur Franceschetti. Nous sommes à la recherche d’un sponsor qui offrirait une place à cette bibliothèque et lui assurerait un avenir. En plus des publications médicales, il collectionnait aussi des livres d’art, des timbres et des tableaux. J’ai essayé de brosser les traits plus marquants de la personnalité de mon père, le professeur Franceschetti. Pour moi, il fut l’exemple du grand homme : un leader toujours prêt à prendre de nouveaux chemins, débordant de vie, vivant pleinement, et désireux de partager son savoir et ses intérêts avec tous ; et pourtant tendre au dedans, voire timide. Mon espoir est que l’Université de Genève puisse trouver à l’avenir d’autres hommes tels que lui. Albert Franceschetti ophta • 4|2008 301

ophtaSZENE Ein gutes Jahr für die Ophthalmologie in Genf Gleich mehrere Erfolgsmeldungen kommen dieses Jahr vom Service d’Ophtalmologie in Genf: Im Februar wurde vom Team um Professor Avinoam Safran und Dr. Joel Salzmann die erste künstliche Retina in Europa implantiert. Dr. Tarek Shaarawy wurde von der American Academy of Ophthalmology mit dem American Academy of Ophthalmogy Achievement Award 2009 geehrt. Prof. Pournaras publizierte den Bericht der Französischen Gesellschaft für Ophthalmologie, und noch in diesem Jahr wird Dr. Shaarawy ein Lehrbuch zum Glaukom in zwei Bänden mit 130 Kapiteln herausgeben. Im Februar gelang an den Abteilungen für Neuroophthalmologie und Retinologie die erste europäische Implantation des SecondSight Argus II Epiretinal Implantat bei einem blinden Patienten mit Retinitis Pigmentosa (am SOG- Kongress in Interlaken werden die Ergebnisse vorgestellt). Der Patient war der erste, der für eine Multicenter-Realisierbarkeitsstudie rekrutiert wurde; die Studie läuft aktuell. Das Implantat soll den Blinden zu mehr Autonomie verhelfen, indem sie Formen, Objekte und Plätze erkennen können und sich so sicherer bewegen können. Eine auf einer Brille montierte Kamera liefert Informationen an das Implantat. Der Implantation gingen zehn Jahre intensiver Forschung in Genf, vernetzt mit Wissenschaftlern in Paris und den USA, voraus. Die American Academy of Ophthalmology zeichnet jährlich Wissenschaftler aus, die hinsichtlich ihrer Signifikanz und ihrer Quantität in hohem Mass zum wissenschaftlichen Kongressprogramm beitragen. Die Auszeichnung ging nicht das erste Mal in die Schweiz: Auch Prof. André Mermoud, Privatdozent Dr. Carl Herbort und Privatdozent Dr. Thomas Wolfensberger hatten ihn bereits erhalten – ein Hinweis darauf, wie aktiv Schweizer Ophthalmologen zu diesem Forum beitragen. Üblicherweise dauert es 10–15 Jahre, bis die hohe Messlatte der AAO für die Auszeichnung erreicht ist. Dr. Shaarawy berichtete, dass er erstmals im Jahr 2000 zum wissenschaftlichen Programm der AAO beitrug. Wir beglückwünschen ihn zu diesem Erfolg. Seine beiden grossen Interessengebiete, mit denen er auch an den AAO- Kongressen an die Öffentlichkeit tritt, sind die Forschung und auch die Ausbildung der Teilnehmer auf dem Gebiet der Glaukomchirurgie sowie die globale Glaukom-Belastung. Das Lehrbuch zum Glaukom gibt Tarek Shaarawy, der lange mit Professor Flammer in Basel sowie mit Professor Mermoud in Lausanne gearbeitet hat und jetzt im 5. Jahr Leiter der Glaukomabteilung in Genf ist, mit einem Team von international herausragenden Kollegen heraus: mit Mark B. Sherwood, Roger A. Hitchings und Jonathan G. Crowston (Saunders Elsevier). Über 400 Autoren aus allen Gegenden der Welt trugen dazu bei, und noch nie wurde das Thema Glaukom so detailliert aufgearbeitet. Das zweibändige Werk wird noch dieses Jahr erscheinen und soll das Referenz.– Lehrbuch zum Thema Glaukom werden. Es reiht sich in eine ganze Serie von Lehrbüchern Genfer Provenienz ein, zu denen auch das in französischer Sprache erschienene Werk von Prof. Safran gehört. UNo Innovator’s Lecture über Crosslinking Die American Society of Cataract and Refractive Surgery ehrt jährlich eine Persönlichkeit, deren innovative Ideen für Augenärzte und ihre Patienten bedeutsam sind. Dieses Jahr wurde Prof. Theo Seiler, IROC in Zürich, die Ehre zuteil, die mit dieser Auszeichnung verbundene Charles D. Kelman Innovator’s Lecture zu halten. Sein Vortrag trug den Titel The Stony Way of Development of a Clinical Procedure – Collagen Cross Linking. Prof. Seiler skizzierte die drei Phasen der Entwicklung einer Innovation: die präklinischen Experimente, die beim Collagen Cross Linking (CXL) von 1996 bis 2003 dauerten, die Pilotphase (von 1999 bis zur Publikation im Jahr 2003) und die Phase der prospektiven Studien, die 2005 begann. Heute sind etliche Studien unterwegs (siehe ophta 3/2008). Bis zur Realisierung des CXL beim Patienten waren jedoch nicht nur Laborarbeiten und tierexperimentelle Studien notwendig, sondern auch die Motivation von Mitarbeitern, das Vertrautwerden mit einer neuen Idee und das Überwinden regulatorischer Schwierigkeiten, berichtete Prof. Seiler. Der Laureat studierte Medizin, Mathematik und Physik in Heidelberg und Berlin. Seine beruflichen Stationen waren Berlin, Dresden als Leiter der Abteilung für Ophthalmologie und Zürich. Die Methode des Crosslinkings findet jetzt auch in der Schweiz allmählich mehr Verbreitung. UNo Crosslinking: Applikation der Riboflavintropfen auf die abradierte Hornhaut ophta • 4|2008 303

HISTOIRE<br />

Au temps <strong>de</strong> sa jeunesse à Zurich,<br />

il avait été invité à toutes les soirées<br />

avec mission <strong>de</strong> les faire démarrer. Il<br />

avait le secret d’une boisson spéciale,<br />

appelée <strong>«</strong> baule », qui permettait <strong>de</strong><br />

boire sans s’enivrer. Il la préparait <strong>de</strong><br />

ses mains. <strong>Le</strong>s dames s’agglutinaient<br />

autour <strong>de</strong> lui pour écouter ses blagues,<br />

dont il était intarissable.<br />

A Zurich, il appartenait à la célèbre<br />

guil<strong>de</strong> <strong>«</strong> Meise ». Du balcon du superbe<br />

bâtiment <strong>de</strong> cette corporation, en face<br />

<strong>de</strong> la cathédrale, Churchill, à la fin <strong>de</strong><br />

la guerre, avait prononcé son fameux<br />

discours sur l’Europe. En tant que<br />

membre <strong>de</strong> la guil<strong>de</strong>, chaque année<br />

à l’occasion du <strong>«</strong> Sechseläuten », la<br />

fête zurichoise <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> l’hiver, il<br />

défilait en cortège, chapeau haut-<strong>de</strong>forme<br />

sur la tête, dirigeant le groupe<br />

<strong>de</strong>s enfants.<br />

Pour un être généreux et plein <strong>de</strong> ressources<br />

comme lui – son surnom était<br />

Jupiter – il fallait une femme toujours<br />

prête à préparer ses valises. Mon père<br />

ne les préparait jamais : même en<br />

voyage il s’arrangeait pour trouver<br />

quelqu’un qui se dévoue à cette tâche.<br />

Sa propre femme était aussi toujours<br />

prête à être la maîtresse <strong>de</strong> maison<br />

<strong>de</strong> ses nombreuses réceptions. Il était<br />

d’ailleurs d’usage que chaque visiteur<br />

<strong>de</strong> la clinique soit invité à déjeuner à la<br />

maison, et c’était toujours à l’improviste.<br />

C’est grâce au sens <strong>de</strong> l’hospitalité<br />

<strong>de</strong> mes parents que j’ai pu rencontrer<br />

tous les grands <strong>ophta</strong>lmologues <strong>de</strong><br />

l’époque. Lorsque je vois le nom d’un<br />

<strong>ophta</strong>lmologue ou <strong>de</strong> l’instrument<br />

qui lui est lié, je peux généralement<br />

lui associer un visage familier. Ce<br />

qui est peut-être à l’origine <strong>de</strong> mon<br />

intérêt pour l’histoire <strong>de</strong> l’<strong>ophta</strong>lmologie.<br />

Il a quelques années, j’ai présenté<br />

une recherche sur l’<strong>ophta</strong>lmologie<br />

et la génétique à Genève durant la<br />

<strong>de</strong>uxième guerre mondiale et les <strong>de</strong>ux<br />

décennies qui ont suivi. Je me suis<br />

posé la question <strong>de</strong> savoir pourquoi<br />

Genève, qui était à l’époque la Mecque<br />

<strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine, n’est plus aujourd’hui<br />

dans les premières places.<br />

Ma conclusion a été que<br />

l’Université <strong>de</strong> Genève avait<br />

alors eu la chance <strong>de</strong> compter<br />

sur <strong>de</strong>s personnalités<br />

exceptionnelles. Elle leur<br />

avait offert la possibilité<br />

d’enseigner. Aujourd’hui,<br />

au nom d’une égalité mal<br />

comprise qui est en réalité<br />

<strong>de</strong>venu une médiocratie,<br />

ils n’auraient jamais fait <strong>de</strong><br />

carrière.<br />

Quel est l’héritage <strong>de</strong> l’immense<br />

travail <strong>de</strong> Franceschetti?<br />

Environ un millier d’articles<br />

écrits par moitié sous<br />

son nom et par moitié<br />

sous celui <strong>de</strong> ses collaborateurs. Aux<br />

congrès, il ne ratait jamais une occasion<br />

<strong>de</strong> discuter une communication.<br />

Dès qu’il levait la main, le conférencier<br />

du moment commençait à se<br />

préoccuper. Car Franceschetti savait<br />

recalculer rapi<strong>de</strong>ment les statistiques<br />

sur un bout <strong>de</strong> papier et, si jamais il s’y<br />

était glissé une erreur, il ne manquait<br />

pas <strong>de</strong> mettre le doigt <strong>de</strong>ssus !<br />

Je tiens à rappeler ici la citation favorite<br />

<strong>de</strong> mon ancien maître Burian,<br />

mon mentor. Il aimait à répéter que<br />

<strong>«</strong> l’originalité est l’ignorance <strong>de</strong> la<br />

littérature ». Franceschetti, lui, ne<br />

publiait jamais un travail scientifique<br />

avant d’avoir procédé à un examen<br />

très attentif <strong>de</strong> la bibliographie.<br />

Sa bibliothécaire, Madame Revillod<br />

(qui était issue <strong>de</strong> la famille qui avait<br />

offert le terrain pour la construction<br />

le Palais <strong>de</strong>s Nations à Genève,<br />

aujourd’hui siège <strong>de</strong> l’Office européen<br />

<strong>de</strong>s Nations Unies), était connue pour<br />

ne jamais accepter la moindre information<br />

sans l’avoir vérifiée <strong>de</strong> ses<br />

propres yeux. Elle avait coutume <strong>de</strong><br />

répéter <strong>«</strong> Je dois toucher la preuve ! ».<br />

Franceschetti, avant <strong>de</strong> citer un article,<br />

<strong>de</strong>vait l’avoir vu, d’où la qualité <strong>de</strong><br />

ses bibliographies. Nordmann, dans sa<br />

nécrologie <strong>de</strong> Franceschetti, affirme<br />

que c’est à cause <strong>de</strong> lui que les éditeurs<br />

sont aujourd’hui si rigi<strong>de</strong>s avec<br />

les bibliographies. J’étais si convaincu<br />

<strong>de</strong> l’importance d’une bibliographie<br />

rigoureuse, qu’après la parution <strong>de</strong> ma<br />

Fig. 5 A. Franceschetti avec H. M. Burian<br />

thèse sur la maladie <strong>de</strong> Fabry, j’annonçai<br />

que j’offrirais un bon dîner à quiconque<br />

trouverait un travail sur cette<br />

maladie ne figurant pas dans la bibliographie.<br />

J’attends toujours.<br />

Cet hommage ne serait pas complet<br />

si je ne disais pas que mon père était<br />

un grand collectionneur. Lorsque<br />

l’administration hospitalière refusa<br />

d’acquérir un certain nombre <strong>de</strong><br />

séries médicales, il commença sa propre<br />

bibliothèque, connue aujourd’hui<br />

sous le nom <strong>de</strong> Bibliothèque Professeur<br />

Franceschetti. Nous sommes à la<br />

recherche d’un sponsor qui offrirait<br />

une place à cette bibliothèque et lui<br />

assurerait un avenir.<br />

En plus <strong>de</strong>s publications médicales,<br />

il collectionnait aussi <strong>de</strong>s livres d’art,<br />

<strong>de</strong>s timbres et <strong>de</strong>s tableaux.<br />

J’ai essayé <strong>de</strong> brosser les traits plus<br />

marquants <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong> mon<br />

père, le professeur Franceschetti.<br />

Pour moi, il fut l’exemple du grand<br />

homme : un lea<strong>de</strong>r toujours prêt à<br />

prendre <strong>de</strong> nouveaux chemins, débordant<br />

<strong>de</strong> vie, vivant pleinement, et<br />

désireux <strong>de</strong> partager son savoir et ses<br />

intérêts avec tous ; et pourtant tendre<br />

au <strong>de</strong>dans, voire timi<strong>de</strong>. Mon espoir<br />

est que l’Université <strong>de</strong> Genève puisse<br />

trouver à l’avenir d’autres hommes tels<br />

que lui.<br />

Albert Franceschetti<br />

<strong>ophta</strong> • 4|2008 301

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