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KONGRESSE /CONGRES bezeichnete. Die Präparation mit dem Femtosekundenlaser kann zukünftig möglicherweise zu einer Minimierung des postoperativen Astigmatismus beitragen. Entsprechende Studien laufen derzeit. Die PKP erzielt bei Fuchs-Endotheldystrophie und Keratokonus ein 90% klares Transplantatüberleben bei hoher Patientenzufriedenheit. Bei Keratokonus hat die PKP eine exzellente Prognose hinsichtlich klarem Transplantatüberleben und im Vergleich zu den lamellären Verfahren im Hinblick auf die maximal erreichbare Sehschärfe, hier ist sie nach wie vor Goldstandard. Anders mag es bei der Fuchs’schen Endotheldystrophie aussehen, wo die lamellären Methoden möglicherweise das Potenzial haben, die PKP bei ausschliesslich endothelialen Befunden zu ersetzen. Längerfristige Ergebnisse zu dieser noch neuen Methode stehen allerdings aus. Bei Risikosituationen nach Verätzung oder wie bei der Peters-Anomalie wird es nach Bei Keratokonus ist die PKP Goldstandard. Auch bei Verätzung und Peters-Anomalie bleibt sie indiziert. Reinhards Einschätzung indes auch künf- tig nicht ohne die PKP gehen. Über den endgültigen Erfolg des Eingriffs entscheidet neben der Operationstechnik auch ganz besonders die adäquate Nachbehandlung. Immunreaktionen vermeiden Zur Vermeidung von Immunreaktionen kann die Identifizierung von Patienten mit erhöhtem Abstossungspotential helfen. Einen Hinweis hierauf kann vor der Keratoplastik die Messung des aktiven TGF-β 2-Spiegels oder der Konzentration anderer Zytokine in der Vorderkammer geben. Nach der Operation gibt es verschiedene Optionen zur Vermeidung von Abstossungsreaktionen. Standard ist derzeit die Applikation von 5 Steroidtropfen täglich und ausschleichend. Bei Steroidresponse kann alternativ Ciclosporin A 2% bis zu viermal täglich appliziert werden, wobei für die Effektivität dieser Massnahme nach Keratoplastik der Beweis nach wie vor aussteht. Neue lokale Massnahmen wie die lokale Applikation von Pimecrolimus (das dem Ciclosporin A in der Wirksamkeit vergleichbar ist und beispielsweise als Salbe in der Therapie des atopischen Ekzems Verwendung findet) oder von FK 506 (Tacrolimus, das in der Transplantationsmedizin u.a. nach Leber- und Nierenübertragungen eingesetzt wird) müssen hinsichtlich ihrer Effektivität noch weiter evaluiert werden. Nach Standard- Keratoplastiken konnten in einer Pilotstudie mit lokalem FK506 bei rund 95% der Patienten Abstossungen vermieden werden, dagegen nur bei etwa 80% in der Kontrollgruppe mit lokalen Steroiden. Wenn eine Abstossungsreaktion auftritt, lässt sich diese wahrscheinlich besser beherrschen, wenn die vordere Augenkammer mit Steroiden gespült wird. Hierbei darf die Neigung mancher Augen zu einem Druckanstieg nicht ausser Acht gelassen werden.
HISTOIRE A. Franceschetti (1896 –1968) Un hommage à mon père A. Franceschetti fut chef de service au Département d’Ophtalmologie de Genève de 1933 à 1966 et parvint à lui conférer une renommée mondiale. Il n’était pas le premier de sa famille à avoir choisi l’ophtalmologie. Il avait en effet été précédé par sa mère, une des premières femmes-médecin, qui avait pratiqué à Zurich au début du XX ème siècle. Elle s’était notamment occupée de dépistage visuel. Pour l’anecdote, j’ai moi-même occupé un poste similaire à Genève, au Service de Santé de la Jeunesse. J’appartiens donc la troisième génération. Mon fils Nicolas, qui travaille avec moi, en est la quatrième. A. Franceschetti (il fallait se garder d’utiliser son prénom Adolphe, qu’il détestait) est né le 11 octobre 1896. Il avait donc un pied dans le XIX ème siècle, mais sa carrière se fit au XX e siècle. Il survit dans le nôtre, au travers de la mémoire de ceux qui ont eu le privilège de le connaître. Dans cette présentation, j’aimerais essayer, à travers la figure de mon père, de définir ce qui fait un grand homme ou, si l’on préfère, ce qui fit de lui un grand ophtalmologiste doublé d’un chef de service remarquable. Il faut d’abord une personnalité enthousiaste. Franceschetti était prêt à embrasser toute nouveauté utile, il était intéressé aux nouveaux aspects de la vie et de sa profession. Ensuite, il faut suffisamment de confiance en soi et de générosité afin de ne pas craindre la concurrence de ses collègues. Dans sa jeunesse, il avait vécu un exemple à ne pas suivre. Il avait commencé sa carrière auprès du Professeur Vogt de Zurich, un excellent ophtalmologue qui cependant ne pouvait tolérer l’idée qu’un collègue puisse un jour lui faire ombrage. C’est pourquoi il exigeait de ses assistants qu’ils signent un engagement de ne jamais s’installer en clientèle privée à Zurich. Fig. 1 Franceschetti arrive à Genève Franceschetti quitta donc Zurich pour Bâle, où il devint chef de clinique. Son patron, Arthur Brückner, au moment d’accéder au poste de Chef de Service, avait fait une déclaration péremptoire : « Maintenant que je suis professeur , avait-il dit, geschlossen ist die Karriere », soit, en français, « ma carrière est close. » Franceschetti se trouva par conséquent à la tête du service à la place de son patron. Ce dernier le chargea même de rédiger le chapitre Génétique et Ophtalmologie dans le traité allemand qui restera dans les annales comme le grand traité de Schiek et Brückner. Brückner et Franceschetti travaillèrent en harmonie et leur service se développa. De cette expérience, Franceschetti tira une leçon importante qu’il mit en pratique dès son accession au professorat à Genève : il œuvra toujours avec l’idée que des collaborateurs capables et plein d’avenir ne pourraient que contribuer au renom et à la réussite de son service. Il s’entoura ainsi de spécialistes, devint le maître d’une « école » d’ophtalmologie renommée, et c’est ainsi qu’il est resté dans nos mémoires. Lorsque survint la deuxième guerre mondiale et que les temps s’assombrirent pour de nombreux collègues juifs, il leur offrit une hospitalité généreuse, allant jusqu’à l’action concrète pour les aider. C’est ainsi qu’il sortit de ses propres mains le professeur Jacques Mawas de dessous les barbelés à la frontière entre la Suisse et la France. Mawas était rondelet : tandis que le passeur le poussait d’un côté, Franceschetti le tirait de l’autre. La conséquence de ce geste, fut qu’il s’acquit la reconnaissance et la collaboration d’un grand pathologue ophtalmologique. Mawas développa sa spécialité à la clinique de Genève et l’enseigna à Jean Babel, qui succédera par la suite à Franceschetti à la chaire de Genève. Il semblerait d’ailleurs que Mawas poursuivit également une activité plus secrète, pendant toute la durée de la guerre. Bien des années plus tard l’on découvrit, en effet, dans un coin oublié de son ancien laboratoire, un grand bocal de cyanure : Mawas préparait apparemment des capsules de cyanure pour les Résistants français. Parmi les collègues juifs qui travaillèrent avec Franceschetti durant la deuxième guerre mondiale, il faut aussi mentionner le français Jean Nordmann, qui avait réussi à envoyer ses bagages en Suisse par la Reichspost mais avait dû passer la frontière à pied, dans un coin dangereux des montagnes du Jura. Un autre fut le milanais Valerio, que Franceschetti avait lui-même été extraire d’un camp de réfugiés. Ce foisonnement de collaborateurs entraîna une internationalisation du service de Genève et créa aussi des liens personnels qui perdurent jusqu’à nos jours. J’ai gardé des contacts de travail empreints d’affection avec le neveu de Jacques Mawas, Edy, et sa femme Jacqueline, tout deux strabologues et contactologues. Un autre collègue accueilli par mon père fut Peter Halberg, un célèbre contactologue mort il y a quelques années. Halberg put quitter la Hongrie communiste en 1956 et venir à Genève, grâce à l’invitation de Franceschetti, qui l’avait remarqué comme que pionnier de la photographie dia- 296 ophta • 4|2008
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