Autismus und Sehen « Le Syndrome de Schorderet- Munier ... - ophta

KONGRESSE /CONGRES
Tableau 1 Application de la trabéculoplastie au laser au Royaume-Uni.
Indications
– Glaucome primitif à angle ouvert
– Glaucome pseudo-exfoliatif
– Glaucome pigmentaire
– Noirs (AGIS 2001 27 )
Contre-indications
– Glaucome uvéitique
– Glaucome post-traumatique
– Glaucome à angle étroit
– Glaucome néovasculaire
– Glaucome juvénile
Situations appropriées
– PIO non équilibrée par les médicaments
– Contre-indications des médicaments
– Adhérence problématique (eg. personnes âgées)
avec un intervalle de deux semaines, sans
sur-traiter et avec l’apraclonidine comme
traitement de prévention contre les pics
hypertensifs post-opératoires.
Par ailleurs, d’après le Dr Tsai, la SLT est
de plus en plus utilisée aux Etats-Unis,
faute d’un énorme problème d’adhérence
au traitement médicamenteux dans ce
pays 25 mais en plus grâce aux résultats
favorables démontrant une efficacité de
la SLT comparable à celle de l’ALT, aussi
bien chez les patients déjà traités par ALT
auparavant. 26 Le Dr Tsai a ainsi noté
l’utilité de répéter ce traitement en cas de
besoin.
Concernant le traitement chirurgical du
glaucome pseudo-exfoliatif (PEX), le Professeur
Anastasios Konstas a signalé que
l’efficacité de la trabéculectomie diminue
avec le temps, beaucoup plus vite qu’en
cas de glaucome primitif à angle ouvert,
de façon que plus de 40 % des patients
nécessitent un traitement médicamenteux
après 4 ans. Il a attribué cette dif-
férence à une composition différente de
l’humeur aqueuse et à une production
élevée de TGFβ 1 chez les patients avec
une PEX, ce qui augmenterait la cicatrisation
post-opératoire chez ces derniers
patients. La sclérectomie profonde a par
ailleurs un taux de réussite complète de
seulement 25 % après 30 mois. L’aspiration
du trabéculum est une méthode prometteuse,
28 surtout utilisée en combinaison
avec une phacoémulsification. 29
De nouvelles techniques chirurgicales
du glaucome sont au cours de développement
; les résultats préliminaires de dif-
férents essais cliniques en cours ont été
présentés. Le Dr Dilani Siriwardena a
parlé de l’étude « Moreflow » ou « Moorfields
5FU » et le Dr Ian Murdoch a
décrit une étude sur la bêta irradiation
menée par l’hôpital Moorfields en collaboration
avec un hôpital de l’Afrique du
sud. Le Dr Sheng Lim a démontré l’utilité
de différents types de valves dans le
traitement du glaucome. Le Dr Barton
Keith et le Dr Peng Khaw ont récapitulé
le rôle actuel de la chirurgie du glaucome
et ses perspectives pour l’avenir.
Le glaucome pédiatrique
En grosses lignes, le Dr Maria Papadopoulos
a décrit l’approche de l’hôpital
Moorfields en ce qui concerne le traitement
du glaucome pédiatrique. Entre
autres, elle a noté que les prostaglandines
ne sont pas aussi efficaces chez les enfants
que chez les adultes, et que l’apraclonidine
est préférée à la brimonidine pour
les enfants d’âge inférieur à 6 ans puisqu’elle
ne traverse pas la barrière hématoencéphalique.
Les prostaglandines ne sont
pas aussi efficaces chez les enfants
que chez les adultes.
Comme règle générale, un traitement
topique constitue l’approche initiale,
suivi dans les cas réfractaires d’un cycloaffaiblissement
trans-scléral au laser
diode ; dans les échecs, la chirurgie avec
l’utilisation d’une valve de drainage est
envisagée.
Le glaucome par fermeture de
l’angle
Les problèmes diagnostiques concernant
la fermeture de l’angle ont été traités par
le Dr Paul Foster. Dans ce contexte, il a
été rapporté que seulement 30 à 40 % de
tous les cas de fermeture de l’angle chez
les patients asiatiques sont symptomatiques.
Par ailleurs, il est estimé que 22 %
des patients avec une suspicion de fermeture
de l’angle vont développer une vraie
fermeture de l’angle dans les 5 ans qui
suivent, 30 et que 28 % des patients avec
une fermeture de l’angle vont développer
un glaucome dans les 5 ans qui suivent.
Pour ces derniers cas, l’importance de
l’histopathologie du trabéculum a été
mise en cause : en effet, une perte de cellules
endothéliales et un processus réactif
de cicatrisation est constaté loin des sites
des synéchies visibles à la gonioscopie, 31
de façon que l’évaluation gonioscopique
ne suffise pas pour déterminer les altérations
anatomiques chroniques de la fermeture
de l’angle.
Le Dr Winnie Nolan a présenté les résultats
de son travail concernant la détection
de la fermeture de l’angle par tomographie
à cohérence optique (OCT) du
segment antérieur versus gonioscopie :
l’OCT du segment antérieur s’est avérée
plus sensible et capable de détecter plus
de cas de fermeture de l’angle. 32 Cependant,
chez 28 % des cas l’éperon scléral
n’est pas visible. 33 En outre, une variabilité
inter-observateur est notable, la
visibilité des quadrants supérieur et inférieur
(où la fermeture est plus probable)
est diminuée, 33 et la pénétration derrière
l’iris n’est pas satisfaisante. Donc, la
gonioscopie reste la méthode standard
pour visualiser les points de repère anatomiques
de la fermeture de l’angle, mais
l’OCT du segment antérieur a un rôle
important pour confirmer le diagnostic
et le mécanisme de fermeture et pour suivre
de façon objective les changements
anatomiques après traitement.
Le Dr Guss Gazzard a récapitulé les
traits principaux des trois modalités
thérapeutiques utilisées pour le glaucome
par fermeture de l’angle (l’iridotomie,
l’iridoplastie et l’extraction du
cristallin) basé sur des données bibliographiques.
En conclusion, le symposium international
« Moorfields International Glaucoma
Symposium » a été reçu avec un intérêt
particulier, ayant traité avec succès plusieurs
thèmes d’actualité concernant le
diagnostic, l’imagerie et le traitement
du glaucome. Les messages pour une
meilleure prise en charge des patients
glaucomateux dans l’avenir étaient encourageants.
286 ophta • 4|2008