Autismus und Sehen « Le Syndrome de Schorderet- Munier ... - ophta

KONGRESSE /CONGRES
Moorfields International Glaucoma Symposium, 1 er –3ème février 2008
Ioannis K. Petropoulos, Genève
Le symposium international « Moor-
fields International Glaucoma Symposium
», organisé par l’hôpital
ophtalmique Moorfields*, s’est tenu
à Londres du 1 er au 3 février 2008.
Les séances scientifiques ont eu lieu
du 2 au 3 février dans le bâtiment prestigieux
du Royal College of Physicians,
situé à proximité du Regent’s Park.
Les différents exposés du symposium
ont touché des thèmes d’actualité
concernant le diagnostic, les nouvelles
méthodes d’imagerie, et la prise en
charge des divers types de glaucome.
Le diagnostic du glaucome
Dans son discours inaugural, le Dr
Richard Wormald a signalé les difficultés
de la détection de nouveaux cas de
glaucome par les méthodes actuelles ;
celles-ci, malgré une sensibilité et une
spécificité élevées, présentent une valeur
prédictive positive modérée. Comme
résultat, le nombre des cas non détectés
est plus important que l’on imagine, et
ce sont souvent les formes agressives qui
échappent au screening. Une étude randomisée
pourrait démontrer si le screening
actuel est utile pour sauver la vision
ou s’il ajoute seulement à l’anxiété du
patient.
Ce sont souvent les formes
agressives qui échappent au
screening.
Le Dr David Crabb a analysé l’effet des
altérations campimétriques sur les mouvements
oculaires et la conduite automobile.
Suite à une analyse par vidéo, il a
démontré que les patients glaucomateux
font plus de saccades et de mouvements
de poursuite quand ils conduisent que
les sujets normaux. En outre, les patients
avec des déficits campimétriques sont
plus susceptibles à des accidents de la voie
publique. Les avantages du test de l’intégration
des champs visuels des deux yeux
pour identifier les sujets de capacité diminuée
pour conduire ont été présentés. 1
Les patients avec des déficits
campimétriques sont plus
susceptibles à des accidents de la
voie publique.
L’estimation du risque de cécité unilatérale
chez les patients avec une hypertonie
oculaire a fait l’objet de l’exposé du
Professeur Roger Hitchings ; ce risque
est de 1,5 % à 10,5 % pour les patients
non traités et de 0,3 % à 2,4 % pour les
patients traités, sur 15 ans. 2 En outre, le
Dr Ted Garway-Heath a dénoncé certains
mythes en relation avec le continuum
du glaucome, comme par exemple
l’hypothèse d’une atteinte préférentielle
des grands axones neuronaux, prouvée
fausse par Yücel. 3 L’importance des
20 degrés centraux du champ visuel a
pourtant été confirmée du fait que 50 %
des ganglions rétiniens se trouvent dans
cette zone. Enfin, le Dr Garway-Heath a
montré des résultats expérimentaux intéressants
concernant l’affection des voies
magno-, parvo-, et konio-cellulaires dans
le noyau géniculé latéral et dans le cortex
visuel lors de glaucome. 3
Le Dr Patricio Schlottman a présenté les
nouveautés concernant la tomographie à
cohérence optique (OCT) utilisée dans le
diagnostic du glaucome, et plus spécifiquement
les avantages de l’intégration
de la technologie du domaine spectral
ou de l’analyse de Fourier. En effet, grâce
à cette nouveauté, l’OCT de domaine
spectral apporte aujourd’hui des images
65 fois plus rapides (d’environ 26 000 A-
scans/sec), avec une résolution deux fois
plus élevée (à 5 μm actuellement), et avec
moins d’artéfacts par rapport à l’OCT-3
Stratus. Plus de détails et une meilleure
définition des couches rétiniennes sont
ainsi apportés, ce qui permettrait une
meilleure analyse des altérations de la
couche des fibres nerveuses.
Le Dr Ted Garway-Heath a fait un
résumé des différentes méthodes utilisées
aujourd’hui pour le diagnostic précoce
du glaucome (HRT, GDx, OCT pour
la structure ; SAP ou standard automated
perimetry, SWAP ou short-wavelength
automated perimetry, FDT ou frequencydoubling
technology perimetry, HPRP ou
high-pass resolution perimetry pour la
fonction). Ces tests semblent être complémentaires
et aucun n’est 100 % sensible
en cas de maladie présente. 4
L’initiation du traitement antiglaucomateux
et la réponse au
traitement
Le Dr Keith Barton a noté le besoin
d’agir de façon plus réaliste quant à la
réponse attendue. Il existe, en effet, des
patients nécessitant des pressions intraoculaires
(PIO) plus basses que la pression
dite « cible » : leur glaucome continue à
progresser tout en étant au niveau de la
pression cible, et ce sont les patients les
plus difficiles à traiter. Une efficacité et
une tolérance maximales du traitement
utilisé constituent le but thérapeutique
pour ces patients.
Quelques patients nécessitent
les pressions intraoculaires (PIO)
plus basses que la pression
dite « cible ».
Le Professeur Anastasios Konstas de
Thessaloniki est intervenu pour proposer
une approche logique concernant
l’initiation du traitement. Selon une méta
analyse de la littérature, 5 le bimatoprost
s’est avéré comme la préparation topique
la plus efficace pour baisser la PIO,
mais avec beaucoup d’effets secondaires.
D’autre part, la dorzolamide est plus
appropriée pour baisser la PIO pendant
la nuit, contrairement à la brimonidine.
Enfin, la combinaison fixe de dorzolamide
+ timolol a démontré une efficacité
hypotonique sur 24 heures comparable
à celle du latanoprost. 6 Le Prof. Konstas
a par ailleurs rappelé l’importance de
l’adhérence du patient au traitement et a
finalement proposé de baser la décision
pour le traitement initial sur les données
des études randomisées.
Jamais oublier l’importance de
l’adhérence du patient !
A cette occasion, le Dr Nicholas Strouthidis
a décrit la méthodologie suivie
dans l’hôpital Moorfields pour évaluer
l’efficacité d’une thérapie anti-glaucomateuse.
ophta • 4|2008 283