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Abendprogramm (PDF) - Philharmonie

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Ullmann pressentant sans doute qu’il ne survivrait pas, donna<br />

au professeur de Prague, Emil Utitz, qui tenait la bibliothèque<br />

de Terezín, le ballot de partitions et de documents qu’il avait préparé.<br />

Utitz le confia ensuite à Adler qui émigra en Angleterre en<br />

1947, mais ce n’est qu’à partir de 1972 que ces partitions revirent<br />

le jour, avec en particulier l’opéra Der Kaiser von Atlantis oder die<br />

Todverweigerung. Peu avant sa mort en 1988, Adler donna les archives<br />

d’Ullmann au Goetheanum de Dornach. Ullmann avait été<br />

un fervent adepte de l’anthroposophie de Rudolf Steiner pour<br />

laquelle il abandonna même la musique durant les années 1930.<br />

Aîné de tous ces compositeurs, Erwin Schulhoff (1894—1942)<br />

reste sans doute le plus important avec Ullmann. Dès les années<br />

1920, il était célèbre dans toute l’Europe et joué dans les festivals<br />

de musique contemporaine. Son avant-gardisme avait troublé<br />

Debussy lorsqu’il était venu, tout jeune, solliciter ses conseils mais,<br />

très vite, c’est le jazz qui l’influence davantage. En 1924, il dédie<br />

à Francis Poulenc son Sextuor (1920–1924), son œuvre la plus<br />

jouée aujourd’hui. Le Schulhoff de cette première époque est<br />

représenté ici par les deux Sonates de 1927 et deux des mélodies<br />

du cycle Stimmungsbilder op. 12 (1913) composé à l’âge d’à peine<br />

vingt ans sur des poèmes de Hans Steiger, sans doute un ami –<br />

auteur totalement oublié aujourd’hui. Extraordinairement prolifique,<br />

Schulhoff pouvait tout mettre en musique et lorsqu’il mourut<br />

dans la forteresse allemande de Wülzburg, on découvrit qu’il<br />

était occupé à écrire une symphonie à la gloire de l’Armée rouge,<br />

quelques mois avant que celle-ci ne scelle définitivement la défaite<br />

de l’Allemagne à Stalingrad.<br />

Contemporain lui aussi d’Ullmann et de Schulhoff, Pavel Haas<br />

(1899—1944) était né à Brno où il fut élève de Jánaček, mais contrairement<br />

à ses collègues germanophones il est resté très attaché<br />

à ses racines moraves, ce qu’illustre précisément son cycle de<br />

Mélodies populaires op. 18 (1939—1940), lorsque s’accumulent les<br />

menaces qui vont l’amener à divorcer pour sauver sa femme d’origine<br />

russe et leur enfant. Appelée par le texte qui évoque son chant<br />

au-dessus des flots, une partie de violon s’ajoute à l’accompagnement<br />

du piano.<br />

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