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Abendprogramm (PDF) - Philharmonie Luxembourg

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Concert exceptionnel<br />

Samedi / Samstag / Saturday<br />

12.06.2010 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Coopération avec les<br />

Soirées de <strong>Luxembourg</strong><br />

Rencontres Musicales <strong>Luxembourg</strong><br />

Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong><br />

Emmanuel Krivine direction<br />

Ilan Schneider alto<br />

Gautier Capuçon violoncelle<br />

Franz Schubert: Rosamunde, Fürstin von Zypern D 797: Ouvertüre<br />

(D 644) (1820)<br />

10’<br />

Franz Schubert: Symphonie N° 7 h-moll (si mineur) D 759<br />

(«Unvollendete» / «Inachevée») (1822)<br />

Allegro moderato<br />

Andante con moto<br />

25’<br />

—<br />

Richard Strauss: Don Quixote. Fantastische Variationen über ein<br />

Thema ritterlichen Charakters D-Dur (ré majeur) op. 35 TrV 184<br />

(1896–1897)<br />

Introduktion: Mäßiges Zeitmaß (Don Quixote verliert über der<br />

Lektüre der Ritterromane seinen Verstand und beschließt, selbst<br />

fahrender Ritter zu werden / Don Quichotte perd la raison à la<br />

lecture des romans)


Thema: Mäßig (Don Quixote, der Ritter von der traurigen Gestalt /<br />

Don Quichotte) – Maggiore (Sancho Panza)<br />

Variation 1: Gemächlich (Abenteuer an den Windmühlen /<br />

L’aventure avec les moulins à vent)<br />

Variation 2: Kriegerisch (Der siegreiche Kampf gegen das Heer des<br />

großen Kaisers Alifanfaron / La bataille avec les moutons)<br />

Variation 3: Mäßiges Zeitmaß (Gespräch zwischen Ritter und<br />

Knappen / Conversation entre le chevalier et l’écuyer)<br />

Variation 4: Etwas breiter (Unglückliches Abenteuer mit einer<br />

Prozession von Büßern / L’aventure avec les pélerins)<br />

Variation 5: Sehr langsam (Die Waffenwache / La veillée d’armes)<br />

Variation 6: Schnell (Begegnung mit Dulzinea / Rencontre avec<br />

Dulcinée)<br />

Variation 7: Ein wenig ruhiger als vorher (Der Ritt durch die Luft /<br />

La chevauchée dans les airs)<br />

Variation 8: Gemächlich (Die unglückliche Fahrt auf dem<br />

venezianischen Nachen / Le voyage dans le bateau enchanté)<br />

Variation 9: Schnell und stürmisch (Kampf gegen vermeintliche<br />

Zauberer / Le combat avec les deux sorciers)<br />

Variation 10: Viel breiter (Zweikampf mit dem Ritter vom blanken<br />

Mond / Le duel avec le chevalier)<br />

Finale: Sehr ruhig (Wieder zur Besinnung gekommen / La mort de<br />

Don Quichotte)<br />

38’<br />

Dans le cadre des 5 ans de la <strong>Philharmonie</strong><br />

Backstage<br />

19:15 Espace Découverte<br />

Dr. Martin Möller: Kleine Tricks und große Gefühle (D)


Du théâtre au roman moderne<br />

Franz Schubert, Richard Strauss<br />

Dominique Escande<br />

Depuis la fin du 18 e siècle, la question des liens entre la musique<br />

et la littérature ne concerne plus seulement l’opéra. Les compositeurs,<br />

très sollicités au théâtre, écrivent de la musique pour les<br />

arguments de ballets, de la musique de scène et, à partir de Franz<br />

Liszt, développent un nouveau genre symphonique nommé<br />

«poème symphonique», composé à partir d’un argument littéraire<br />

plus ou moins développé. Les lettres des compositeurs et documents<br />

épistolaires se révèlent être de précieuses sources lorsque<br />

certaines parties de l’œuvre font défaut (la Symphonie Inachevée).<br />

Une œuvre destinée au théâtre: l’Ouverture de Rosamunde<br />

L’œuvre connue sous le titre d’«Ouverture de Rosamunde» est en<br />

réalité l’ouverture de La Harpe enchantée (musique pour une féérie<br />

musicale de Georg von Hofmann). Elle fut effectivement publiée<br />

vers 1827 sous le nom de Rosamunde dans une version à quatre<br />

mains, probablement de Josef Hüttenbrenner, en même temps<br />

que certains numéros de la musique de Rosamunde D 797, musique<br />

de scène en une ouverture et dix parties (dont quatre parties<br />

chantées), composée par Franz Schubert en 1823 pour la tragédie –<br />

ou plus exactement le «drame romantique» Rosamunde, Princesse<br />

de Chypre de Helmina von Chézy, créée cette même année au Theater<br />

an der Wien. À cette époque, Schubert est au faîte de sa carrière<br />

et vient d’achever deux sommets de sa production: le cycle<br />

de Lieder La Belle Meunière, et son grand opéra Fierabras, d’une<br />

richesse foisonnante bien que resté non exécuté très longtemps.<br />

La poétesse Helmina von Chézy, l’auteur du drame de Rosamunde,<br />

avait aussi fourni à Weber le livret de son Euryanthe, créé sans<br />

grand succès quelques mois plus tôt, le 25 octobre 1823. Il ne<br />

3


Franz Schubert<br />

(Portrait de Wilhelm August Rieder, 1825)<br />

semble pas que Schubert ait montré un véritable entrain pour la<br />

commande qu’il avait reçu, l’engageant à fournir différents morceaux<br />

musicaux destinés à s’insérer dans l’intrigue théâtrale. C’était<br />

alors une pratique systématique, et aucune pièce de théâtre sérieuse<br />

un tant soit peu ambitieuse ne pouvait faire l’économie de<br />

ces intermèdes. Schubert, peut-être pressé par le temps, avait eu<br />

recours à l’ouverture de l’un de ses opéras non représentés, La<br />

Harpe enchantée, elle-même déjà tirée en partie de l’Ouverture «Dans<br />

le style italien» D 590 de novembre 1817. La présente ouverture est<br />

pourtant de dimensions beaucoup plus vastes, et l’allegro vivace<br />

en ut majeur, très différent de l’allegro giusto de l’ouverture de<br />

1817. Dans sa forme définitive, l’ouverture de Rosamunde débute<br />

par une série d’accords solennels en ut mineur qui posent le caractère<br />

sombre de l’Andantino initial. Les vents, beaucoup plus<br />

présents que dans l’Ouverture en ré, y murmurent avec grâce un<br />

thème magnifiquement conçu. Suit un Allegro vivace en ut majeur<br />

de forme-sonate: après présentation des motifs principaux et une<br />

séquence de développement tourmentée, les thèmes réapparaissent<br />

dans leur ordre originel mais maintenus au ton principal d’ut majeur.<br />

Les deux idées principales de cet Allegro sont complémentaires:<br />

d’une part une mélodie bondissante et pleine de légèreté,<br />

d’autre part un motif aux contours plus lyriques et au caractère<br />

plus passionné. Certains musicologues ont émis l’hypothèse que<br />

le premier entracte en si mineur de Rosamunde pourrait être le<br />

finale manquant de la Symphonie Inachevée. Quoi qu’il en soit, la<br />

4


tonalité identique de si mineur et le climat dramatique de l’«Ouverture<br />

de Rosamunde» et de la Symphonie Inachevée témoignent<br />

effectivement d’une certaine parenté d’écriture.<br />

La Symphonie Inachevée: une œuvre mythique et mystifiée<br />

Auréolée de mystère, la Symphonie D 759, composée en 1822, ne<br />

fut découverte que des années après la mort du compositeur. On<br />

lui attribue classiquement le N° 8 mais elle porte le N° 7 dans les<br />

numérotations plus récentes. Si il reste, manuscrites, les vingt<br />

premières mesures pour le début d’un scherzo orchestré en tout<br />

ou partie, et une ébauche non orchestrée du même scherzo, jusqu’au<br />

début du trio, aucune trace ne donne à penser que Schubert<br />

ait esquissé un finale. La symphonie est donc bel et bien inachevée.<br />

Les raisons pour lesquelles Schubert ne termina point son scherzo<br />

n’ont jamais été totalement élucidées.<br />

Commencée le 30 octobre 1822 (la date est inscrite en tête de<br />

partition), les écrits de Schubert ne portent aucune mention de<br />

la symphonie avant septembre 1823. Le compositeur écrit le<br />

20 septembre une lettre de remerciement à la Société musicale de<br />

Styrie qui vient de le nommer membre d’honneur: «Et pour exprimer<br />

musicalement ma sincère gratitude, je prendrai la liberté<br />

d’adresser au plus tôt à l’éminente Société une de mes symphonies<br />

en partition». Mais il a pu tout aussi bien envoyer une symphonie<br />

ancienne et non la nouvelle. Il nous reste aujourd’hui<br />

deux états de la symphonie: une série d’esquisses et la partition<br />

orchestrée. Les esquisses, écrites pour le piano, concernent aussi<br />

le troisième mouvement.<br />

Johann Herbeck donna à Vienne le 17 décembre 1865 la première<br />

audition des deux mouvements de L’Inachevée qu’il fit suivre du<br />

finale de la Symphonie N° 3 D 200. Plus récemment, le musicologue<br />

britannique Brian Newbould a proposé une autre version<br />

complétée de la symphonie dans laquelle il a intégré les propres<br />

esquisses du Scherzo de Schubert et réutilisé la musique de l’intermède<br />

de la musique d’accompagnement de la pièce Rosamunde.<br />

Le premier entracte de Rosamunde a en effet longtemps été considéré<br />

par quelques musicologues comme le véritable finale de la<br />

7


Johann Herbeck<br />

(Lithographie de Karl Landezelli, vers 1850)<br />

symphonie dans la mesure où il est en si mineur, d’une instrumentation<br />

analogue et d’une ambiance musicale similaire à celle<br />

des deux mouvements terminés.<br />

Alors que les six premières symphonies de Schubert composées<br />

entre 1813 et 1818 trahissaient l’influence de Mozart, et parfois<br />

de Beethoven, notamment dans la Symphonie N° 5, dite «Tragique»,<br />

le compositeur semble orienter L’Inachevée et la «Grande» Symphonie<br />

N° 8 vers une recherche du tragique et de la grandeur antique,<br />

confiant sans doute à l’orchestre ses rêves lyriques inaboutis.<br />

Schubert cherchait alors «la voie de la grande symphonie», ainsi<br />

qu’il l’écrivit à son ami Kupelweiser. Plus qu’aucune autre, la<br />

Symphonie Inachevée marque une transformation radicale de son<br />

esthétique, et un changement dans l’utilisation de l’orchestre,<br />

Schubert prenant des distances avec l’œuvre Beethovénienne,<br />

non en ce qui concerne sa forme qui demeure classique, mais par<br />

son esprit tout à fait romantique.<br />

8


Les deux mouvements, Allegro moderato et Andante con moto, sont<br />

de tonalités contrastantes (si mineur et mi majeur), ce qui est tout<br />

à fait courant pour les deux premiers mouvements d’une symphonie.<br />

Sur le plan de l’orchestration, Schubert utilise pour la première<br />

fois dans une de ses symphonie trois trombones (divisés en<br />

deux groupes: deux altos et une basse) qui viennent enrichir le<br />

groupe des vents. Les liens de parenté entre les deux mouvements<br />

montrent qu’ils ont du être composés dans un temps très proche,<br />

tant ils présentent des intentions communes. L’emploi systématique<br />

de pizzicati descendants, l’importance des arrêts dans le<br />

discours par des appels de cors et bassons qui introduisent de<br />

nouveaux motifs, l’emploi d’accompagnements syncopés de<br />

bois ou de cordes, l’importance donnée aux vents (clarinettes et<br />

hautbois privilégiés) et le rôle mélodique des trombones créaient<br />

un lien d’unité très fort entre les deux mouvements.<br />

Le premier mouvement, Allegro moderato en si mineur (à 3/4),<br />

s’ouvre par une longue phrase pianissimo de huit mesures murmurée<br />

par les cordes graves en octaves (violoncelles et contrebasses),<br />

suivie d’un dessin persistant des violons sur un pizzicato obstiné<br />

à la basse dont la sonorité franchement modale est due essentiellement<br />

à un la bécarre (septième degré abaissé en si mineur). Véritable<br />

épigraphe posé au début de l’œuvre, cette phrase invite à<br />

une gravité que l’on retrouvera dans le début de la grande phrase<br />

des cors dans la «Grande» Symphonie N° 8 de 1828. La tonalité de<br />

si mineur qui n’avait encre été que très peu employée par Schubert<br />

jusque là, constitue un pôle attractif indiscutable, à partir de 1821:<br />

les lieder «Der Unglückliche», «Suleika I», «Mignon I» et «Mignon II»<br />

débutent dans cette même tonalité. Avec un sens de l’économie<br />

inhabituel, Schubert ne propose que deux autres mélodies distinctes<br />

dans ce mouvement, un «vrai» premier thème en si mineur qui<br />

s’élève à l’unisson des hautbois et des clarinettes, doublures<br />

créant un climat étrange au début véritablement l’exposition (après<br />

l’épigraphe), et un deuxième thème dans l’esprit d’un Ländler,<br />

dans la tonalité inattendue de sol majeur. Ces deux thèmes sont,<br />

en outre, liés par de franches parentés motiviques: mouvement<br />

mélodique disjoint, sauts de quarte ou de quinte, et mouvement<br />

ascendant conjoint de trois notes.<br />

11


Une reprise de l’exposition précède le développement qui commence<br />

en mi mineur et dont le matériau thématique est constitué<br />

des différents motifs entendus avant le premier thème, confiés à<br />

nouveau aux cordes graves. Quand au développement, il semble<br />

rendu encore plus dramatique par les sonorités de trombone,<br />

donnant du relief à l’ensemble et de la profondeur aux accents.<br />

Si la conduite du développement, avec ses tensions culminantes<br />

et ses répétitions insistantes de cellules mélodiques rappelle parfois<br />

Beethoven, les trois mélodies de Schubert (épigraphe, thème<br />

1 et 2) possèdent un caractère lyrique particulièrement fermé,<br />

guère propice à un développement de type Beethovénien. La réexposition<br />

souligne avec rigueur la forme-sonate de cet allegro,<br />

et ramène la tonalité de si mineur, tandis qu’en guise de coda,<br />

revient une dernière fois, la mélodie de l’introduction. Si schématiquement,<br />

ce premier mouvement est clairement de formesonate,<br />

à l’architecture simple et normale, les éléments dramatiques<br />

confèrent à ce mouvement l’atmosphère caractéristique de<br />

la nouvelle esthétique empruntée par Schubert: la mise en valeur<br />

de l’épigraphe initiale, la strette passionnée qu’elle entraîne dans<br />

le début du développement, sa transformation combative dans<br />

son utilisation orchestrale et sa nouvelle transformation dans la<br />

coda. L’ensemble du mouvement semble s’ordonner autour de la<br />

profonde gravité du motif d’ensevelissement des huit premières<br />

mesures, unificatrices de l’intension dramatique.<br />

Le second mouvement, Andante con moto en mi majeur (à 3/8),<br />

est construit selon une architecture en deux parties, proche de<br />

celle d’une forme-sonate, opposant deux thèmes. Le premier, en<br />

mi majeur, dialogue entre les vents et les cordes, est prolongé par<br />

une nouvelle idée en sol majeur, dont l’allure solennelle et l’orchestration<br />

fournie ne sont pas sans évoquer un choral. Précédé<br />

par un appel de vents (flûtes, hautbois, bassons et cors) et introduit<br />

par les premiers violons, le véritable deuxième thème est<br />

une mélodie en ut dièse mineur qui s’étire longuement à la clarinette<br />

avant d’être reprise par le hautbois. C’est un des rares thèmes<br />

de la symphonie à présenter un profil ascendant. Harmoniquement<br />

instable, ce second thème ne cesse de moduler, passant<br />

d’ut dièse mineur à ré, ré bémol, fa, ré mineur, pour finalement<br />

12


evenir à ré bémol (par enharmonie, à ut dièse mineur). Il est<br />

suivi par un nouveau motif débouchant sur une longue transition<br />

qui tient lieu de développement, avant la réexposition de<br />

la première partie. L’écriture de l’Andante est fréquemment très<br />

contrapuntique: contrepoint des violoncelles sous le premier<br />

thème, ou contrepoint des basses sous le chant des hautbois sous<br />

le second thème, etc. L’orchestre, divisé en blocs lors de longs<br />

passages, soutient avec la même élégante simplicité que dans les<br />

lieder, les mélodies de solistes.<br />

En 1928, à l’occasion du centième anniversaire de la mort de<br />

Schubert, la Columbia Gramophone Company lança un concours<br />

pour terminer la symphonie. Le pianiste Franck Merrick gagna et<br />

son scherzo et son finale furent joués. En dépit des travaux de<br />

Martin Chusid ou de Newbould (qui compléta et orchestra le<br />

scherzo, seulement esquissé par Schubert, et proposa en guise de<br />

dernier mouvement l’Entracte en si mineur de Rosamunde), et<br />

malgré les tentatives de Geoffrey Busch, Dennis Vaughan, Gerald<br />

Abraham, Florian Allard et Stephen Casale, la Symphonie Inachevée<br />

reste à ce jour inachevée.<br />

Don Quichotte: un poème symphonique à l’assaut du roman<br />

moderne<br />

Successeur de Liszt, Richard Strauss a, de 1888 à 1904, créé plusieurs<br />

poèmes symphoniques, fort de sa maîtrise approfondie<br />

des techniques de composition. Imprégné de littérature, la musique<br />

à programme lui permet de transposer des concepts et arguments<br />

littéraires en thèmes musicaux. Empruntant l’idée wagnérienne<br />

du leitmotiv, il compose de véritables peintures sonores<br />

en exploitant les multiples possibilités de l’orchestre. Avant Don<br />

Quichotte (1896–1897), il avait déjà composé Don Juan (1888),<br />

Mort et Transfiguration (1890), Les facéties de Till l’Espiègle (1895),<br />

ainsi que le très célèbre Ainsi parlait Zarathoustra (1896), inspiré<br />

par Nietzsche.<br />

Parmi les nombreuses partitions des années 1880–1925 inspirées<br />

par le roman Don Quichotte de Miguel de Cervantès, considéré<br />

comme l’un des premiers romans modernes, celle de Strauss est<br />

14


Gustave Doré: Illustration pour Don Quixote, 1863<br />

sans doute l’une de celles qui se rapproche le plus de l’œuvre de<br />

l’écrivain espagnol, tant en ce qui concerne le fond, que la forme.<br />

Loin du côté burlesque et dérisoire du personnage de l’opérabouffe<br />

d’Emile Pessard (1882), Strauss profite, certes, du pittoresque<br />

de la plupart des scènes dont il s’inspire pour faire de la<br />

musique descriptive, mais confère à Don Quichotte une magnificence,<br />

une profondeur et une expression pathétique pénétrante,<br />

et accentue la grandeur d’âme du chevalier. La première idée d’un<br />

Don Quichotte vint à l’esprit du compositeur en octobre 1896, lors<br />

d’un séjour à Florence. La partition de son long poème symphonique<br />

Don Quichotte op. 35 pour violoncelle, alto et grand orchestre,<br />

commencée le 11 octobre (composée à Munich), ne fut achevée<br />

que le 29 décembre 1897. Son titre complet est: Don Quichotte:<br />

Introduction, variations et finale. Variations chevaleresques sur un thème<br />

de caractère fantastique. La première audition eut lieu le 8 mars 1898<br />

à Cologne, l’orchestre du Gürzenich étant placé sous la direction<br />

de Franz Wüllner, puis sous la baguette de Strauss le 18 mars<br />

suivant, à Francfort-sur-le-Main.<br />

Le héros de Cervantès est associé à la fois à deux thèmes (le premier,<br />

ascendant et claironnant, typique du Strauss de l’époque;<br />

le second, plus complexe, lié à sa galanterie), et à un instrument<br />

solo qui l’«incarne», copieuse partie de violoncelle. Sancho Pança<br />

se voit confier des thèmes secondaires, le plus souvent à l’alto.<br />

Les aventures du chevalier sont très précisément écrites sur la<br />

15


partition: le combat contre le troupeau de moutons, les moulins<br />

à vent ou le vol dans les airs. Mais surtout, Strauss s’est dépeint<br />

lui-même dans cette œuvre, à travers le caractère et le combat<br />

désespéré du chevalier; on retrouvera d’ailleurs certains de ses<br />

thèmes dans Une vie de héros.<br />

Après l’exposé des thèmes symbolisant les personnages et montrant<br />

Don Quichotte plongé dans la lecture des romans de chevalerie,<br />

des épisodes empruntés au roman de Cervantès se succèdent:<br />

les moulins à vent, le combat victorieux contre les armées<br />

de l’empereur Alifanfaron, le dialogue entre le chevalier et son<br />

écuyer, la mésaventure avec une procession de pénitents, la veillée<br />

d’armes et la pensée pour Dulcinée, la rencontre avec une paysanne<br />

que Sancho décrit comme une métamorphose de la Dame<br />

de Toboso, la chevauchée dans les airs, la malheureuse traversée<br />

sur une barque enchantée et le naufrage, le combat avec deux<br />

moines bénédictins pris pour des magiciens. Terrassé par le chevalier<br />

de la Blanche-Lune, Don Quichotte fait ses adieux aux<br />

armes, puis meurt.<br />

L’introduction assez longue (122 mesures) où «Don Quichotte<br />

perd la raison en lisant des romans de chevalerie; il décide de<br />

partir lui-même en campagne» est une sorte de préliminaire à la<br />

narration épique dans laquelle Strauss dresse un portrait de son<br />

héros. La présentation du thème s’effectue par fragments successifs,<br />

tour à tout grazioso puis espressivo. Les traits descendants<br />

de la clarinette par glissements harmoniques suggèrent l’étrange<br />

déraison du personnage, suivis par une douce mélodie de hautbois<br />

évoquant l’exquise Dulcinée, et par un combat contre quelques<br />

géants (trompettes, tubas, ténor et basse) menant vers la<br />

victoire. Une succession de motifs campent en une vingtaine de<br />

mesures le personnage de Sancho (clarinette basse et tuba ténor,<br />

puis l’alto solo en un débit précipité de doubles croches simulant<br />

les bavardages grossiers de l’écuyer). Jusqu’au terme de cette introduction,<br />

les motifs s’entrecroisent et se combinent en une texture<br />

polyphonique de plus en plus dense. Les rôles des personnages<br />

sont à présent distribués, pour une tragi-comédie qui se déroule<br />

en dix épisodes-variations.<br />

17


La première variation est consacrée à la «sortie à cheval de l’étrange<br />

couple sous la bannière de la belle Dulcinée du Toboso [et aux]<br />

aventures avec les moulins à vent» (52 mesures). Les grandes ailes<br />

sont symbolisées par un motif descendant périodique. Le héros<br />

tombe, et se relève; solo du violoncelle déconfit. Les effets imitatifs<br />

– et presque l’événement lui-même – sont perdus dans le<br />

discours orchestral. Le premier combat livré contre des moulins<br />

à vent (Cervantès, livre I, chapitre 8) est illustré par un trille à<br />

l’aigu des flûtes et des violons, sur un immuable ré avant un immense<br />

glissendo de harpes sur six octaves, ponctué par un violent<br />

coup de timbale – la chute brutale du héros, qui se relèvera pourtant<br />

avec une pensée douloureuse à Dulcinée, pour se préparer<br />

à un nouvel exploit.<br />

La seconde variation décrit le «Combat victorieux contre les armées<br />

de l’Empereur Alifanfaron (combat contre le troupeau de<br />

moutons)» (34 mesures), épisode emprunté au livre I, chapitre 18<br />

de Cervantès. Don Quichotte piétine un troupeau de moutons<br />

qui s’avançait en travers de son chemin. Avec sa parodie distordue<br />

de ranz des vaches, ses effets de bêlements et de cris de berger<br />

furieux (dissonances stridentes), cette partie privilégie les bruits<br />

(trémolos des altos divisés sur l’intervalle de seconde illustrant<br />

les bêlements affolés, clameurs de cors dissonants décrivant la<br />

fureur des malheureux bergers).<br />

Dans la troisième variation, «Dialogue entre le Chevalier et son<br />

écuyer: revendications, questions et proverbes de Sancho; conseils,<br />

apaisements et promesses de Don Quichotte» (134 mesures), le<br />

héros évoque tout ce qu’il compte accomplir. La variation plus<br />

amplement construite, annonce presque les Quatre Derniers Lieder.<br />

Don Quichotte conclut par la description du pays de ses rêves,<br />

interrompu par une timide remarque de Sancho, déchaînant la<br />

fureur comique fortissimo de son maître.<br />

La quatrième variation est une « mésaventure avec une procession<br />

de pénitents» (47 mesures, dernier épisode, livre I de Cervantès).<br />

Ceux-ci portent une image de la Vierge en procession pour obtenir<br />

la pluie. Ici se situe un effet acoustique descriptif: l’approche de<br />

18


Munich, Neue Pinakothek<br />

Honoré Daumier: Don Quichotte, vers 1868<br />

la procession se fait sur un thème de chant liturgique en creschendo,<br />

parodié et tourné en dérision par une petite figure mélodique<br />

qui émerge du vacarme acoustique. Don Quichotte, qui prend<br />

les pénitents pour des voleurs, les assaille, avant d’être rossé en<br />

retour, et jeté au bas de sa monture (dégringolade chromatique<br />

des cordes).<br />

La «Veillée d’armes de Don Quichotte; doux épanchements à<br />

la pensée de la lointaine Dulcinée» constitue la cinquième variation<br />

(39 mesures, livre II, chapitre 10). Éffusion passionnée du<br />

violoncelle où la harpe réalise des «effets de brise» passagers, elle<br />

constitue un moment de repos nocturne sous forme de grand<br />

recitando. Le motif de Dulcinée apparaît par quatre cors, avant<br />

d’être repris pianissimo au violoncelle.<br />

La sixième variation, très courte (42 mesures), évoque une «Rencontre<br />

avec une paysanne que Sancho décrit à son maître comme<br />

une métamorphose de Dulcinée», rendue par un thème sautillant<br />

et simplet de boléro, accompagné par des tambourins. La<br />

«fausse» Dulcinée, hideuse paysanne, est évoquée sans ménagement<br />

par deux hautbois sautillants, dans un grotesque déhanchement<br />

rythmique.<br />

19


La septième variation est une «Chevauchée dans les airs» (10 mesures,<br />

livre II, chapitre 41), célèbre voyage imaginaire au cours<br />

duquel Don Quichotte et son écuyer enfourchent un cheval de<br />

bois à la poursuite d’un Géant. Les effets sonores – Flatterzunge<br />

des flûtes, utilisation de l’éoliphone (machine) à vent – forment<br />

un bref tableau bruitiste.<br />

La huitième variation est une «Malheureuse traversée sur la barque<br />

enchantée (rythme de barcarolle)» (64 mesures, qui correspond<br />

à l’épisode du bateau enchanté, livre II, chapitre 29), nouvelle<br />

équipée parmi les éléments hostiles. Leur frêle esquif est bientôt<br />

retourné par les tourbillons de moulins à eau où l’élément liquide<br />

est suggéré par l’accumulation de doubles croches, avant le Naufrage.<br />

Les deux protagonistes rescapés, sont transis (pizzicati des<br />

violoncelles dans la nuance piano), suivis par un hymne de reconnaissance<br />

religieuse.<br />

La neuvième variation, «Combat contre de prétendus magiciens,<br />

deux moines bénédictins montés sur leurs mules» (25 mesures,<br />

même chapitre chez Cervantès que celui des moulins à vent),<br />

contient une parodie de musique baroque sur deux bassons. Don<br />

Quichotte les met facilement en déroute et la variation se termine<br />

pour une fois par un triomphe.<br />

Enfin, dixième variation: «Grand combat singulier contre le Chevalier<br />

de la Blanche Lune. Don Quichotte, terrassé, fait son adieu<br />

à la chevalerie, décidant de devenir berger et de renoncer aux<br />

armes» (73 mesures). Strauss attaque le combat rapidement et<br />

passe tout de suite à la conversion et au renoncement de Don<br />

Quichotte, illustrés par des accents graves et recueillis.<br />

Le Finale, «Revenu à la sagesse, Don Quichotte vit ses derniers<br />

jours dans la contemplation; sa mort» (61 mesures) est une chaleureuse<br />

méditation où l’ensemble des thèmes réapparaissent.<br />

Partition tendre, cocasse et parfois tragique, Don Quichotte de<br />

Strauss parvient à exprimer musicalement l’éclectisme de ce grand<br />

classique de la littérature européenne, associant aux tons tour à<br />

21


22<br />

tour burlesques ou sublimes, une forme musicale incontestable,<br />

et un récit conduit très littéralement. Aux côtés de démonstrations<br />

académiques (fugato des moines), Strauss y développe des<br />

effets sonores pittoresques très ponctuels (bêlements des moutons<br />

par les bois et cuivres en Flatterzunge, chevauchée dans les<br />

airs par les flûtes en Flatterzunge, les harpes en glissandi et la<br />

machine à vent). Si Romain Rolland y critiquait un jeu gratuit<br />

de virtuosité, «les conceptions décadentes de l’art-jouet, l’art<br />

bibelot, fait pour une société futile et raffinée», Michael Kennedy<br />

opère un rapprochement entre la partition de Don Quichotte et la<br />

maladie mentale de la mère de Richard Strauss, qui aurait érigé<br />

l’affection mentale en un principe de composition privilégiant la<br />

dissociation. Les auditeurs indignés lors de la création Parisienne<br />

de Don Quichotte aux Concerts Lamoureux en 1900 furent sans<br />

doute choqués par les frottements et entrechocs des idées musicales.<br />

Les aventures de Don Quichotte firent dix ans plus tard,<br />

l’objet d’un opéra de Massenet, suivi en 1923 du célèbre Le retablo<br />

de Maeso Pedro de Manuel de Falla.


Unvollendet Vollendetes<br />

und imaginäre Helden<br />

Franz Schubert und Richard Strauss<br />

Detlef Giese<br />

Schubert auf dem Theater<br />

Schuberts Aktivitäten als Opern- und Theaterkomponist taugen<br />

kaum zu einer Erfolgsgeschichte. Keines seiner Bühnenwerke –<br />

selbst die beiden musikalisch gewiss sehr reizvollen Opern Alfonso<br />

und Estrella sowie Fierabas nicht – fand die allgemeine Anerkennung<br />

seiner Zeitgenossen und gelangte ins Repertoire. Seinen wohl<br />

größten Misserfolg auf diesem Gebiet musste er aber Ende 1823<br />

verkraften, als am Theater an der Wien das Schauspiel Rosamunde,<br />

Fürstin von Zypern zur Aufführung gelangte, zu dem er die Musik<br />

geschrieben hatte. Die Darbietung des Stücks geriet zum Fiasko,<br />

bereits nach der zweiten Vorstellung wurde es vom Spielplan<br />

wieder abgesetzt.<br />

Verantwortlich dafür waren nicht etwa Schuberts Kompositionen –<br />

darunter mehrere Zwischenakt- und Ballettmusiken, einige Chöre<br />

und eine Solo-Romanze – sondern das Drama selbst. Die Autorin<br />

war Helmina von Chézy (1783–1856), die als Verfasserin des<br />

Librettos zu Carl Maria von Webers großer Oper Euryanthe eine<br />

eher unrühmliche Bekanntheit erlangte. Auch der Text zu Rosamunde<br />

fand aufgrund seiner eklatanten sprachlichen wie dramaturgischen<br />

Schwächen nicht das Gefallen des Publikums, zudem<br />

zeigten auch Ausstattung und szenische Umsetzung nicht gerade<br />

ein hohes Niveau.<br />

Als Initiator des Ganzen fungierte der Theaterdichter und -manager<br />

Josef Kupelwieser, der dem Freundeskreis um Franz Schubert<br />

(1797–1828) angehörte. Er war es auch, der den Komponisten dazu<br />

animierte, sich als Schauspielkomponist zu betätigen. Da die<br />

25


Franz Schubert<br />

(Portrait von Leopold Kupelwieser, 1821)<br />

Zeit knapp war – zwischen der Auftragserteilung und der Premiere<br />

lagen nur wenige Wochen, für die musikalischen Proben blieb gar<br />

nur ein einziger Tag –, griff Schubert als Entrée auf ein bereits<br />

komponiertes Stück zurück: auf die Ouvertüre zu seiner Oper<br />

Alfonso und Estrella D 732, die im Februar 1822 fertiggestellt worden<br />

war. Für spätere Aufführungen sah er indes die 1820 entstandene<br />

Ouvertüre zu dem Schauspiel Die Zauberharfe D 644 als Eröffnung<br />

vor. Schubert hatte auf einen Text von Georg von Hofmann eine<br />

Reihe von Melodramen, Chören sowie Instrumentalstücke geschrieben.<br />

Bis auf die Ouvertüre, die Schuberts Begabung als Orchesterkomponist<br />

einmal mehr unter Beweis stellt, ist ein Großteil<br />

der Kompositionen – wie der gesamte Text des Ritterspiels<br />

auch – verloren gegangen. Einzig dem Entschluss Schuberts, die<br />

Ouvertüre für die Folgevorstellungen von Rosamunde zu nutzen,<br />

ist es zu danken, dass diese geistreiche, glänzende Musik, die<br />

schließlich zu einem der populärsten Orchesterwerke des Komponisten<br />

werden sollte, erhalten blieb.<br />

26


Schubert und die «Unvollendete»<br />

Wohl kaum ein Werk der klassisch-romantischen Symphonik hat<br />

derart viele Rätsel aufgegeben wie Schuberts «Unvollendete». Oft<br />

und gern wurde darüber spekuliert, warum der Komponist die<br />

Niederschrift der Partitur nach den ersten beiden Sätzen abgebrochen<br />

hat und ob womöglich noch weiteres Material existiert.<br />

Bis auf die ersten neun Takte des Scherzo, die Schubert immerhin<br />

in allen Orchesterstimmen ausschrieb und einige wenige<br />

Skizzen des weiteren Verlaufs sind jedoch keine weiteren Aufzeichnungen<br />

erhalten. Man wird indes davon ausgehen dürfen, dass<br />

Schubert vorhatte, eine komplette viersätzige Symphonie nach<br />

klassischem Muster zu komponieren – insofern handelt es sich<br />

bei der «Unvollendeten» also in der Tat um ein Fragment.<br />

Gleichwohl ist das Werk ein Torso von besonderer Faktur und besonderem<br />

Charakter, gewissermaßen auch von einer besonderen<br />

auratischen Wirkung. Es ist nur bedingt vergleichbar mit Schuberts<br />

anderen unvollendet gebliebenen symphonischen Projekten, da<br />

hier zwei Sätze vorliegen, die nicht allein für sich genommen eine<br />

erstaunliche Geschlossenheit aufweisen, sondern in auffälliger<br />

Weise miteinander korrespondieren. Hinsichtlich ihrer Bewegungsgrade<br />

sind sie kaum sonderlich verschieden, jedenfalls nicht<br />

auf Kontrast angelegt: Das an zweiter Stelle platzierte Andante<br />

con moto ist dem einleitenden Allegro moderato im Blick auf<br />

Grundtempo und Metrum spürbar angenähert. Und auch hinsichtlich<br />

der verwendeten musikalischen Figuren gibt es durchaus<br />

einige Entsprechungen. Die Atmosphäre freilich, in welche die<br />

Musik getaucht ist, stellt sich in beiden Fällen grundlegend anders<br />

dar: Während im Eröffnungssatz wechselnde Charaktere – die<br />

vom Elegischen, Melancholischen und Dunklen bis zum Dramatischen<br />

reichen – einkomponiert sind, ist der zweite Satz merklich<br />

einheitlicher gehalten und weiß vor allem durch seine lyrischen<br />

Qualitäten zu beeindrucken.<br />

So eigentümlich das Klangbild der beiden Sätze wirkt, so ungewöhnlich<br />

ist auch deren formale Ausgestaltung. Vor allem das<br />

Allegro moderato besitzt eine Anlage, die sich von den gängigen<br />

Modellen des symphonischen Komponierens, wie sie von den<br />

29


Wien, Gesellschaft der Musikfreunde<br />

Franz Schubert: «Unvollendete»<br />

(Beginn des ersten Satzes im Autograph)<br />

Wiener Klassikern entwickelt worden waren, weit entfernt. Gänzlich<br />

neu in seiner Struktur und Anmutung zeigt sich der Satzbeginn:<br />

Kaum hörbare Figuren der Violoncelli und Bässe bilden –<br />

nach Art einer verkappten langsamen Einleitung – den Auftakt,<br />

bevor sich, gestützt auf eine Klangfläche der gesamten Streicher,<br />

eine Oboenmelodie abhebt. Diese allerdings ist kaum geeignet,<br />

als Thema im eigentlichen Sinne zu fungieren. Das wird erst<br />

durch den kantablen Seitensatz möglich, in dem das legendäre<br />

Schubert’sche Melos gleichsam in Reinkultur zur Erscheinung<br />

gelangt – die Nähe zu seinen Liedkompositionen ist hier offensichtlich.<br />

Der musikalische Fluss wird jedoch immer wieder unterbrochen:<br />

Wiederholt setzt Schubert wirkungsvolle Generalpausen,<br />

auch expressive Klangausbrüche des vollen Orchesters sind nicht<br />

selten. Trotz aller Lyrismen dominiert ein ernsthafter Ton, der<br />

zuweilen zu geradezu bedrohlicher Intensität anwächst.<br />

30


Das Andante con moto hält gegenüber dem eher kleingliedrigen<br />

Aufbau des ersten Satzes deutlich weiträumiger angelegte melodische<br />

Passagen bereit. Der Gestus eines ruhe- und friedvollen<br />

Ausbreitens der Musik ist zunächst bestimmend, wandelt sich<br />

aber im Verlauf des Satzes. Die elementare Kraft, die den Klängen<br />

innewohnt, wenn sie einmal massiv zur Entfaltung gelangen, tritt<br />

mehrfach offen zutage. Der Ausklang hingegen ist dynamisch<br />

wieder zurückgenommen: Schuberts «Unvollendete» schließt im<br />

äußersten Pianissimo – so wie sie auch begonnen hatte.<br />

Die Geschichte des symphonischen Komponierens hätte durchaus<br />

anders verlaufen können, wenn Mendelssohn, Schumann oder<br />

andere Künstler ihrer Generation mit Schuberts ganz und gar<br />

außergewöhnlichem Werk in Berührung gekommen wären. Ob<br />

und wie die höchst originellen kompositorischen Lösungen, die<br />

in die Partitur eingegangen sind, das musikalische Denken und<br />

Schaffen der Romantiker womöglich beeinflusst hätten, ist oft<br />

Gegenstand von Spekulationen gewesen. Die verspätete Aufführung<br />

und Rezeption der Symphonie schuf hier Tatsachen:<br />

Obwohl das Werk bereits 1822 entstand, wurde es erst 1865 der<br />

Öffentlichkeit vorgestellt. Das Staunen über eine solche Musik<br />

bleibt: Der 25-jährige Schubert, der erst nach seinem Tod als einer<br />

der prägenden Vertreter der europäischen Symphonik anerkannt<br />

wurde, hat jedenfalls die künstlerische Höhe, auf die seine «Unvollendete»<br />

steht, später mit seiner «großen» C-Dur-Symphonie zwar<br />

nochmals erreicht, nicht aber übertroffen.<br />

Strauss und der Ritter von der traurigen Gestalt<br />

Bevor Richard Strauss (1864–1949) zum gefeierten Opernkomponisten<br />

avancierte, hatte er sich bereits mit zahlreichen Orchesterwerken<br />

erfolgreich positionieren können. Unter diesen ragten<br />

vor allem die Symphonischen Dichtungen hervor, die er in der<br />

Nachfolge Franz Liszts geschaffen, aber zugleich mit ganz eigenen<br />

Akzenten versehen hatte. Obgleich Strauss in ihnen ein<br />

breites thematisches Spektrum erschließt, lässt sich doch eine<br />

Grundkonstante ausmachen: In nahezu allen Fällen stehen Heldengestalten<br />

im Mittelpunkt, die – in der Auseinandersetzung<br />

mit der äußeren Welt – tragisch scheitern oder aber resignativ<br />

33


den Rückzug antreten. Trotz ihrer nur geringen Vergleichbarkeit<br />

traf dies auf Macbeth und Don Juan prinzipiell ebenso zu wie<br />

auf Till Eulenspiegel, Zarathustra und jenen anonymen Protagonisten<br />

des Heldenlebens, der nicht umsonst Strauss selbst in direkte<br />

Verbindung gebracht wurde.<br />

Parallel und als Pendant zu dieser bislang letzten Tondichtung – die<br />

erhaltenen Skizzenbücher geben darüber Auskunft – entstand ein<br />

weiteres Orchesterwerk, das Strauss als deren «Satyrspiel» bezeichnete.<br />

Von vornherein hatte der Komponist den Plan verfolgt, zwei<br />

Werke unterschiedlichen Charakters zu komponieren, die «Held»<br />

und «Heldentum» auf gegensätzliche Weise thematisieren sollten.<br />

Während es sich jedoch im Heldenleben – dessen Bezugnahme<br />

auf Beethovens «Eroica» offensichtlich ist – um ein durchaus ernsthaftes<br />

Sujet mit entsprechend ernsthaftem Zugriff handelt, scheint<br />

Don Quixote in weit stärkerem Maße ironisch gebrochen zu sein.<br />

In der Gestalt des Don Quixote de la Mancha begegnet uns<br />

gleichsam ein Anti-Held, eine satirische Figur mit tragikomischen<br />

Zügen. Sein permanentes Scheitern an der Realität, die nurmehr<br />

verzerrt wahrgenommen wird und deshalb keine gesicherten<br />

Anhaltspunkte bietet, bringt auf der einen Seite skurrile, geradezu<br />

absurde Situationen hervor, lässt sich andererseits aber auch<br />

als einen durchaus beklagenswert erscheinenden Zustand begreifen:<br />

Don Quixote, der ganz in seiner eigenen Welt lebt, hat den Bezug<br />

zu seiner wirklichen Existenz schon längst verloren. Und dieses<br />

nicht gelingende Überbrücken der Gräben zwischen dem Idealen<br />

und dem Empirischen, das Don Quixote so eindringlich vor Augen<br />

führt, stellt sich als ein Thema dar, dass gerade in Strauss’ Zeit<br />

Aktualität besaß.<br />

Miguel de Cervantes Saavedra (1547–1616), der den bizarren, so<br />

gänzlich unzeitgemäßen Ritter zu Beginn des 17. Jahrhunderts<br />

als literarische Figur erstehen ließ, erweist sich somit als ein Autor,<br />

der die Problemlagen der Moderne zu antizipieren wusste. Nicht<br />

zuletzt dürfte dieser Aspekt Strauss gereizt haben, sich diesem<br />

allseits bekannten Stoff zuzuwenden. Bereits in seinem ersten<br />

Entwurf entschied er sich für eine enge Anlehnung an Cervantes,<br />

34


indem er darauf abzielte, einige besonders markante Episoden<br />

des Romans in Musik zu setzen – und zwar mit größtmöglicher<br />

Plastizität.<br />

Eine derartige Absicht gab Strauss die Option zu tonmalerischem<br />

Vorgehen an die Hand. Im Bewusstsein, dass er kompositionstechnisch<br />

in der Lage sei, sämtliche Stimmungen und Situationen<br />

mit musikalischen Mitteln zu schildern, schien Strauss darauf<br />

bedacht zu sein, seine besondere Begabung in Bezug auf Erfindungsgabe<br />

und die Kunst der Instrumentation geradezu demonstrativ<br />

zur Schau zu stellen.<br />

Bei allem – oftmals gefährlich nahe an Selbstberauschung sich<br />

befindenden – virtuosem Spiel mit den Klängen verlor Strauss<br />

doch nie die literarische Vorlage aus dem Auge, die seiner Komposition<br />

zugrunde lag. Analog zur Struktur von Cervantes’ Roman<br />

ist die Tondichtung in einzelne, episodenhafte Abschnitte gegliedert,<br />

die in zum Teil rascher Folge verschiedene Ereignisse vergegenwärtigen.<br />

Eingerahmt werden sie durch eine Introduktion sowie<br />

durch ein Finale, die zu den umfangreichsten Teilen des Werkes<br />

gehören und nur bedingt bereits zur eigentlichen Handlung zu<br />

zählen sind.<br />

Die Einleitung, nach Strauss’ Anweisung «ritterlich und galant»<br />

zu spielen, schildert jenen Vorgang, der zum Auslöser des weiteren<br />

Geschehens wird: Über der Lektüre von Ritterromanen<br />

verliert Don Quixote den Verstand und beschließt, ein fahrender<br />

Ritter zu werden, ein – wie sein vom Bauern zum Knappen beförderter<br />

Begleiter Sancho Pansa treffend formuliert – «Ritter von<br />

der traurigen Gestalt». Das buchstäbliche «Ver-rückt-werden» des<br />

Titelhelden, ein Prozess, der darin besteht, dass sich Bilder der<br />

Fantasie an die Stelle der empirischen Wirklichkeit setzen, wird<br />

von der Musik eindrucksvoll suggeriert.<br />

Bereits mittels der Ausformung der beiden Hauptthemen stellt<br />

Strauss einen deutlichen Bezug zu Cervantes her. Durch den solistischen<br />

Einsatz zweier Instrumente – dem Violoncello für Don<br />

Quixote sowie der Viola für Sancho Pansa – werden die beiden<br />

36


Richard Strauss<br />

(Photographie Atelier Hertel, 1894)<br />

Hauptfiguren des Romans eindringlich charakterisiert. Strauss gelingen<br />

hierbei ausgesprochen profilierte, spürbar humoristisch<br />

angelegte Porträts. Zugleich verleiht er seinem Werk konzertante<br />

Züge: Neben den beiden Solostreichern treten auch immer wieder<br />

andere Instrumente mit ihren spezifischen Klangfarben aus<br />

dem Orchesterverbund hervor.<br />

Es ist jedoch nicht allein die produktive Anknüpfung an die Möglichkeiten<br />

des Konzertierens, die für Strauss’ Komposition bestimmend<br />

sind, sondern ebenso der Rückgriff auf die traditionelle<br />

Technik der Variation. Ähnlich wie es im Till Eulenspiegel mit<br />

der Rondoform der Fall war, gibt nunmehr eine andere musikgeschichtlich<br />

bedeutsame Kompositionsweise den Rahmen für<br />

die Ausgestaltung einer Tondichtung ab, mithin für eine Gattung,<br />

die – nicht selten zu Recht – im Verdacht stand, ausgesprochen<br />

frei mit traditionellen Gestaltungsweisen umzugehen. Indem sich<br />

Strauss aber dafür entschied, seinem Werk Variationen über zwei<br />

Themen (bzw. Themengruppen) zugrunde zu legen, war es ausgemacht,<br />

dass ein innermusikalisches Verfahren (und eben keine<br />

außermusikalische Programmatik) ein wesentliches Strukturmoment<br />

bildete.<br />

37


Gleichwohl ist im Fall von Don Quixote der Begriff der Variation<br />

außerordentlich weit gefasst. Häufig ist kaum mehr das motivische<br />

Material zu erkennen, aus dem die musikalischen Gestalten hervorgingen,<br />

zuweilen treten die Themen aber auch nahezu unverändert<br />

in Erscheinung. Insgesamt hat Strauss zehn Variationen<br />

ausgearbeitet, die – mitunter nahtlos ineinander übergehend –<br />

verschiedene Erlebnisse des Anti-Helden Don Quixote schildern,<br />

die er sich aus besonders eindrücklichen Episoden des Romans<br />

zusammengestellte. In die Partitur selbst trug Strauss jedoch keine<br />

programmatischen Hinweise ein, sondern lediglich Tempo- und<br />

Charakterbezeichnungen. Trotzdem ist von einem jenseits der<br />

Musik liegenden Programm kaum zu abstrahieren – so sehr die<br />

musikalische Faktur auch der Technik der Variation verpflichtet<br />

ist, so wurde sie doch primär durch die literarische Vorlage motiviert.<br />

Somit scheint eine eigentümliche Doppelbindung vorzuliegen:<br />

Die Variationsfolge ist offensichtlich in gleichem Maße<br />

im Blick auf die Romanhandlung wie nach rein musikalischen<br />

Gesichtspunkten hin entworfen worden. Und nicht zuletzt verweist<br />

der gewählte Untertitel «Fantastische Variationen über ein<br />

Thema ritterlichen Charakters» auf die gleichzeitige Gebundenheit<br />

sowohl an inner- wie an außermusikalische Momente.<br />

Im Zuge des Kompositionsprozesses, der wesentlich in das Jahr<br />

1897 fällt, nahm Strauss mehrfach Streichungen und Umstellungen<br />

vor, ließ jedoch die zugrunde liegende Disposition unangetastet.<br />

Es blieb bei der Entscheidung, nach der Introduktion und der<br />

Präsentation der beiden Hauptthemen eine Folge von Variationen<br />

– die zugleich eine Folge einzelner Szenen darstellt – in Gang zu<br />

setzen. Obwohl sie im Notentext nicht genannt werden, sind<br />

deren Titel doch in programmatischen Erläuterungsschriften im<br />

Umkreis der ersten Aufführungen mitgeteilt und entsprechend<br />

bekannt gemacht worden. Im Einzelnen thematisieren die zehn<br />

Variationen folgende Episoden des Romans:<br />

1. Ausritt und Kampf mit den Windmühlen<br />

2. Kampf gegen die Hammelherde<br />

3. Gespräch zwischen Ritter und Knappe (in Gestalt eines fast geschwätzig<br />

wirkenden Dialogs von Viola und Violoncello)<br />

38


4. Abenteuer mit den wandernden Büßern<br />

5. Waffenwache und Schmachten nach seiner erwählten<br />

Dame Dulcinea (das durch eine sentimental vorzutragende<br />

Deklamation des Solo-Cellos Ausdruck gewinnt)<br />

6. Begegnung mit einer Bauerndirne, die Don Quixote für eben<br />

diese Dulcinea hält<br />

7. Ritt durch die Luft auf einem Zauberross<br />

8. Fahrt auf dem Zaubernachen<br />

9. Kampf gegen zwei Zauberer (die durch zwei kontrapunktisch<br />

geführte Fagotte symbolisiert werden)<br />

10. Zweikampf mit dem Ritter vom blanken Mond und Tod des<br />

Don Quixote<br />

Jede dieser Variationen besitzt ihren je eigenen Charakter ebenso<br />

wie ihre je individuelle Atmosphäre. Vermittelst einer ausgefeilten<br />

Klangdramaturgie wird es sogar möglich, die Szenenwechsel unmittelbar<br />

mitzuerleben. Was Strauss hier verwirklicht, ist in der<br />

Tat ein geistreiches «Dichten in Tönen» verbunden mit einer virtuosen<br />

Beherrschung der Kompositionskunst, insbesondere in<br />

Gestalt einer staunenswerten, oft bewunderten instrumentationstechnischen<br />

Meisterschaft.<br />

Das große, spätromantische Orchester wird mit größter Raffinesse<br />

gehandhabt: Wiederholt treten einzelne Stimmen – Streicher wie<br />

Bläser gleichermaßen – hervor und wieder zurück, zudem sieht<br />

Strauss den Einsatz eines reichhaltigen Schlagwerks sowie den<br />

Einbezug bestimmter akustischer Effekte (wie etwa der Windmaschine<br />

in Variation 7) vor. Durch die Anwendung bestimmter<br />

Spieltechniken (wie beispielsweise der Flatterzunge bei den Blasinstrumenten<br />

sowie verschiedener Strich- und Zupfarten der<br />

Streicher) wird eine außergewöhnliche klangliche Vielfalt und<br />

Intensität hervorgerufen.<br />

Ohnehin gewinnt der Klang zunehmend ein Eigenleben, bildet<br />

unabhängig von der tonalen Organisation eigenständige Qualitäten<br />

aus. In so manchen Passagen ist gar eine Loslösung von der<br />

traditionellen Dur-Moll-Harmonik zu beobachten: Kühne Dissonanzen<br />

und extrem spannungsreiche, farbige Klänge werden ge-<br />

41


Salvador Dalí: L’Ère atomique (Pages choisies de Don Quichotte de la Mancha), 1957<br />

setzt und in eine originelle Orchesterpolyphonie eingebettet. Desgleichen<br />

scheint die von Strauss bereits des Öfteren wirkungsvoll<br />

angewandte – und zuweilen kritisch beargwöhnte – Tonmalerei<br />

auf einen neuen Höhepunkt getrieben zu sein: Eine derartige<br />

Plastizität der Darstellung, wie sie Strauss den Windmühlen, dem<br />

Blöken der Schafe oder dem Ritt durch die Luft angedeihen lässt,<br />

war bislang wohl noch nicht erreicht worden.<br />

Durch ein solches auf ikonographische Genauigkeit zielendes<br />

Komponieren wird ein assoziatives Hören, das eher auf die Details<br />

und weniger auf großen Zusammenhang gerichtet ist, nicht nur<br />

ermöglicht, sondern geradezu erzwungen. Als Gegenkraft zu<br />

dieser Tendenz, die musikalischen Ereignisse punktuell und isoliert<br />

wahrzunehmen, wirkt wiederum die Programmatik des Werks:<br />

42


Die initiierten Variationen finden ihr Ziel in einer expressiver<br />

Finalpartie von auffällig schlichter Satzweise. Im Angesicht des<br />

nahenden Todes erinnert sich Don Quixote schemenhaft noch<br />

einmal an seine durchlebten Abenteuer, die in einer merkwürdigen<br />

Mischung von Eindrücken einer Traumwelt und dem Einbrechen<br />

ganz realer Vorgänge (mit zuweilen sehr schmerzhaften<br />

Folgen für die Protagonisten) bestanden hatten. Die erneute<br />

Dominanz des Solo-Cellos ist dabei keineswegs zufällig, war es<br />

doch Don Quixote, der über die gesamte Zeit hinweg als eigentlicher<br />

Motor des Geschehens in Erscheinung trat.<br />

Die Musik schließt in einer Art Verdämmern – durchaus in Parallele<br />

zu einigen anderen Tondichtungen Strauss’, Tod und Verklärung<br />

etwa, aber auch Ein Heldenleben, das im Rückzug des Helden<br />

von den aufreibenden Kämpfen mit seinen Widersachern endete.<br />

Auch hier, in der Schlussgestaltung, erweist sich noch einmal die<br />

enge thematische Bindung beider Werke aneinander, die Strauss<br />

von vornherein im Blick hatte – Don Quixote, der alternative<br />

Held, der Ritter von der traurigen und zugleich von der interessanten<br />

Gestalt.<br />

43


Interprètes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong><br />

Emmanuel Krivine directeur musical<br />

Dépositaire depuis plus de soixante-quinze ans de la grande tradition<br />

symphonique européenne, l’Orchestre Philharmonique<br />

du <strong>Luxembourg</strong> poursuit une singulière carrière. Dès son origine,<br />

son histoire est liée à celle de la radiodiffusion. Dans un contexte<br />

audiovisuel bouleversé, c’est l’État luxembourgeois qui reprend<br />

l’Orchestre en 1996 et le place dans une Fondation spécialement<br />

créée à cette fin, la Fondation Henri Pensis, du nom du premier<br />

Directeur musical de l’Orchestre. Ainsi, l’Orchestre Philharmonique<br />

peut pleinement remplir sa mission de service public et<br />

se distinguer dans le paysage européen par le dynamisme de<br />

ses activités et la qualité de ses prestations. Henri Pensis, Louis<br />

de Froment, Leopold Hager, David Shallon et Bramwell Tovey<br />

ont été ses cinq directeurs musicaux sur 75 ans d’existence.<br />

Emmanuel Krivine est Directeur musical et Chef titulaire depuis<br />

septembre 2006. En résidence à la <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong>,<br />

les 98 musiciens de l’OPL assurent une riche saison comprenant<br />

plusieurs prestigieux cycles de concerts. L’OPL se montre<br />

ainsi fidèle à son grand potentiel artistique. L’Orchestre, en phase<br />

avec le monde contemporain, possède une grande capacité<br />

d’adaptation. Il se produit ainsi dans des opéras au Grand Théâtre,<br />

lors de «Live Cinema» et en concerts destinés aux jeunes<br />

et aux familles. L’Orchestre a son propre département éducatif,<br />

«login:music», qui organise des concerts pour les écoles et les<br />

familles, des ateliers où les musiciens et les participants font<br />

ensemble de la musique et explorent de grandes œuvres du ré-<br />

44


photo: Christian Aschman<br />

Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong><br />

pertoire d’orchestre, des «concerts de poche» donnés dans les<br />

écoles et les hôpitaux, et des projets avec les lycées permettant<br />

à certaines classes de participer activement à la préparation de<br />

diverses productions dans le cadre d’abonnements de l’OPL. Le<br />

prestige de l’Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong> se reflète<br />

dans les grands noms qu’il ne cesse de rencontrer. En 2010/11<br />

ce sont, entre autres, les solistes Boris Berezovsky, Renaud Capuçon,<br />

Julia Fischer, Viviane Hagner, Marie-Elisabeth Hecker,<br />

45


46<br />

Angelika Kirchschlager, Evgeny Kissin, Nicolaï Lugansky, Truls<br />

Mørk, Georg Nigl, Vadim Repin et Arabella Steinbacher ainsi que<br />

les chefs d’orchestre Dmitri Kitajenko, Yakov Kreizberg, Wayne<br />

Marshall, Evelino Pidò, Petri Sakari, Jukka-Pekka Saraste, Juraj<br />

Valuha et Hugh Wolff. L’OPL développe une activité intense<br />

hors du <strong>Luxembourg</strong>. En Europe, ses tournées l’ont conduit<br />

dans des villes telles que Vienne (Musikverein, Konzerthaus),<br />

Berlin (<strong>Philharmonie</strong>) Munich (Gasteig), Francfort (Alte Oper),<br />

Salzbourg (Festspielhaus), Paris (Salle Pleyel, Théâtre des Champs-<br />

Élysées, Théâtre du Châtelet, Cité de la Musique), Bruxelles (Palais<br />

des Beaux-Arts, Salle Flagey), Amsterdam (Concertgebouw),<br />

Londres (Barbican, Cadogan Hall), Moscou (Conservatoire Tchaïkovsky),<br />

Athènes (Megaron), Rome (Sala Santa Cecilia), Naples<br />

(Teatro San Carlo) et Prague (Rudolfinum, Salle Smetana). L’OPL<br />

est régulièrement l’invité de festivals de musique contemporaine<br />

prestigieux tels que le festival Musica à Strasbourg, Ars<br />

Musica à Bruxelles, etc. En 2003, l’Orchestre Philharmonique<br />

du <strong>Luxembourg</strong> a réalisé une grande tournée en Asie (Macao,<br />

Chine et Corée du Sud), suivie en octobre 2004, d’une première<br />

tournée aux États-Unis. En 2010, l’orchestre a réalisé une tournée<br />

en Grande-Bretagne. Ses prochaines tournées le mèneront, entre<br />

autres, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et dans plusieurs<br />

pays des Balkans. Grâce aux retransmissions radiophoniques<br />

sur les ondes de la Radio 100,7 et au réseau de l’Union Européenne<br />

de Radiodiffusion, les activités de l’orchestre ont très souvent<br />

un auditoire qui dépasse largement les frontières du pays.<br />

Par ailleurs, l’Orchestre a réalisé une cinquantaine d’enregistrements<br />

discographiques, la plupart pour le label parisien Timpani:<br />

une intégrale des œuvres pour orchestre et de musique de<br />

chambre de Maurice Ohana, une intégrale des œuvres pour orchestre<br />

de lannis Xenakis, des œuvres (la plupart en première<br />

mondiale) de Ernest Bloch, Lili Boulanger, Sylvano Bussotti, Jean<br />

Cras, Claude Debussy, Hugues Dufourt, Philippe Gaubert, Arthur<br />

Honegger, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Vincent d’Indy, Albéric<br />

Magnard, Ivo Malec, Bohuslav Martin, Gabriel Pierné, Francis<br />

Poulenc, Albert Roussel et Joseph-Guy Ropartz. La production<br />

discographique de l’orchestre a été récompensée par une centaine<br />

de prix internationaux, dont le Record of the Year des


Classical Awards au Midem pour Cydalise et le Chèvre-Pied de<br />

Gabriel Pierné et un Orphée d’Or de l’Académie du disque Lyrique<br />

à Paris pour le premier enregistrement de l’opéra Polyphème<br />

de Jean Cras. L’Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong> est<br />

subventionné par le Ministère de la Culture et par la Ville de<br />

<strong>Luxembourg</strong>.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong><br />

Emmanuel Krivine Musikdirektor<br />

Fest verankert in der großen symphonischen Tradition Europas,<br />

verfolgt das Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong> (OPL)<br />

eine ganz besondere Karriere. Die Geschichte des OPL ist seit<br />

seiner Gründung 1933 eng mit der des Rundfunks verbunden.<br />

Umwälzungen in der Radiolandschaft führten 1996 zur Übernahme<br />

des Orchesters durch den Luxemburger Staat, der es in<br />

eine speziell zu diesem Zweck gegründete Stiftung einbrachte,<br />

die nach dem ersten Chefdirigenten Henri Pensis benannt wurde.<br />

Dadurch kann das Orchester seinem öffentlichen Auftrag nachkommen<br />

und sich im europäischen Musikleben durch die Dynamik<br />

seiner Aktivitäten und die Qualität seiner Aufführungen<br />

auszeichnen. Henri Pensis, Louis de Froment, Leopold Hager,<br />

David Shallon und Bramwell Tovey standen an der Spitze des<br />

Orchesters. Seit September 2006 ist Emmanuel Krivine künstlerischer<br />

Leiter und Chefdirigent. Mit seinen 98 Musikern bestreitet<br />

das OPL in jeder Konzertsaison mehrere herausragende<br />

Konzertreihen in seiner Residenz, der <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong>,<br />

und bleibt seinem großen künstlerischen Potenzial treu. Andere<br />

Programme sind nicht weniger wichtig. Das Orchester zeigt ein<br />

großes Maß an Flexibilität und Anpassungsvermögen an die<br />

Herausforderungen unserer Zeit, indem es Opernproduktionen<br />

im Großen Theater spielt, «Live-Cinema»-, sowie Schul- und<br />

Familienkonzerte. Das Orchester unterhält seine eigene Abteilung<br />

für Musikvermittlung, «login:music», die Schul-, Kinderund<br />

Familienkonzerte ebenso organisiert wie Workshops, in<br />

denen die Jugendlichen selbst Musik machen und spielend das<br />

symphonische Repertoire erkunden. Taschenkonzerte in Schulen<br />

und Krankenhäusern, sowie Projekte mit Lyzeen, bei denen<br />

48


ganze Schulklassen an der Vorbereitung von Abonnementkonzerten<br />

des Orchesters mitwirken, vervollständigen das Angebot.<br />

Das Prestige des OPL erkennt man an den großen Musikern,<br />

mit denen es ständig zusammenarbeitet. In der Saison 2010/11<br />

sind es unter anderem die Solisten Boris Berezovsky, Renaud<br />

Capuçon, Julia Fischer, Angelika Kirchschlager, Evgeny Kissin,<br />

Nicolai Lugansky, Truls Mørk, Georg Nigl, Vadim Repin und Arabella<br />

Steinbacher sowie die Dirigenten Dmitri Kitajenko, Yakov<br />

Kreizberg, Wayne Marshall, Evelino Pidò, Petri Sakari, Jukka-<br />

Pekka Saraste, Juraj Valuha und Hugh Wolff. Auch außerhalb<br />

Luxemburgs geht das OPL einer regen Tätigkeit nach. Europäische<br />

Tourneen führten es nach Wien (Musikverein, Konzerthaus),<br />

Berlin (<strong>Philharmonie</strong>), München (Gasteig), Frankfurt (Alte<br />

Oper), Salzburg (Festspielhaus), Paris (Salle Pleyel, Théâtre des<br />

Champs-Élysées, Théâtre du Châtelet, Cité de la musique),<br />

Brüssel (Palais des Beaux-Arts, Salle Flagey), Amsterdam (Concertgebouw),<br />

London (Barbican, Cadogan Hall), Moskau (Tschaikowsky-<br />

Konservatorium), Athen (Megaron), Prag (Rudolfinum, Smetana-<br />

Saal), Neapel (Teatro San Carlo) und Rom (Sala Santa Cecilia).<br />

Im Jahre 2003 trat das Orchester auf einer großen Asien-Tournee<br />

in Macao, China und Südkorea auf, und im Oktober 2004<br />

machte es seine erste Konzertreise in die Vereinigten Staaten.<br />

Die letzte Tournee führte das Orchester nach Großbritannien. In<br />

der Saison 2010/11 bereist das Orchester u.a. Frankreich, Deutschland,<br />

die Niederlande und die Balkanländer. Das OPL ist inzwischen<br />

gern gesehener Gast renommierter Festivals für neue<br />

Musik, beispielsweise Musica Straßburg und Ars Musica Brüssel.<br />

Da beinahe alle Konzerte des OPL von Radio 100,7 national übertragen<br />

und über das Netzwerk der Europäischen Rundfunkunion<br />

EBU auch international ausgestrahlt werden, erreicht es ein Publikum,<br />

das weit über die Grenzen des Großherzogtums hinausreicht.<br />

Das Orchester hat rund 50 CD-Produktionen eingespielt;<br />

die meisten für das französische Label Timpani. Darunter befinden<br />

sich die Gesamtaufnahme der Orchesterwerke und der<br />

Kammermusik von Maurice Ohana, eine Gesamteinspielung<br />

der Orchesterwerke von lannis Xenakis sowie (in vielen Fällen<br />

als Erstaufnahmen) Werke von Ernest Bloch, Lili Boulanger, Sylvano<br />

Bussotti, Jean Cras, Claude Debussy, Hugues Dufourt,<br />

49


Emmanuel Krivine<br />

Philippe Gaubert, Arthur Honegger, Toshio Hosokawa, Klaus Huber,<br />

Vincent d’Indy, Albéric Magnard, Ivo Malec, Bohuslav Martin,<br />

Gabriel Pierné, Francis Poulenc, Albert Roussel und Joseph-Guy<br />

Ropartz. Diese Aufnahmen wurden mit fast 100 internationalen<br />

Preisen ausgezeichnet (u.a. mit dem Cannes Classical Award der<br />

MIDEM in Cannes 2002 für Gabriel Piernés Cydalise et le chèvrepied,<br />

als Record of the Year und mit dem Deutschen Schallplattenpreis<br />

für die Oper Le Pays von Joseph-Guy Ropartz). Die<br />

mehrfach preisgekrönte Oper Polyphème von Jean Cras wurde<br />

in Paris mit dem Orphée d’Or ausgezeichnet. Das OPL wird<br />

finanziell unterstützt vom Kulturministerium des Großherzogtums<br />

sowie von der Stadt Luxemburg.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Emmanuel Krivine direction<br />

«Emmanuel Krivine est l’un des plus grands chefs d’orchestre<br />

de notre temps, et l’on ne doit manquer ses concerts sous aucun<br />

prétexte.» The Guardian. D’origine russe par son père et<br />

polonaise par sa mère, Emmanuel Krivine commence très jeune<br />

une carrière de violoniste. Premier prix du Conservatoire de<br />

50


Paris à 16 ans, pensionnaire de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth,<br />

il étudie avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin et s’impose<br />

dans les concours les plus renommés. À partir de 1965,<br />

après une rencontre déterminante avec Karl Böhm, il se consacre<br />

peu à peu à la direction d’orchestre; tout d’abord comme chef<br />

invité permanent du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio<br />

France de 1976 à 1983, puis en tant que directeur musical de<br />

l’Orchestre National de Lyon de 1987 à 2000, ainsi que de l’Orchestre<br />

Français des Jeunes durant onze années. En 2001, Emmanuel<br />

Krivine débute une collaboration privilégiée avec l’Orchestre<br />

Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong> dont il devient le directeur<br />

musical à partir de la saison 2006/07. Parallèlement à ses<br />

activités de chef titulaire, Emmanuel Krivine collabore régulièrement<br />

avec les plus grandes phalanges mondiales telles que le<br />

Berliner Philharmoniker, la Sächsische Staatskapelle Dresden,<br />

le Royal Concertgebouw Ochestra, le London Symphony Orchestra,<br />

le London Philharmonic Orchestra, le Chamber Orchestra of<br />

Europe, les orchestres de Boston, Cleveland, Philadelphie, Los<br />

Angeles, etc. En 2004, Emmanuel Krivine s’associe à la démarche<br />

originale d’un groupe de musiciens européens avec lesquels il<br />

fonde La Chambre Philharmonique. Ensemble, ils se consacrent<br />

à la découverte et à l’interprétation d’un répertoire allant du classique<br />

au contemporain sur les instruments appropriés à l’œuvre<br />

et son époque. Emmanuel Krivine a enregistré de nombreux<br />

disques avec l’Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong> pour<br />

Timpani (Ropartz: La chasse du prince Arthur, Quatre Odelettes,<br />

La Cloche des morts, Quatre Poèmes etc. – D’Indy: Poème des<br />

rivages, Diptyque méditerranéen – Debussy: Tome 1 de l’intégrale<br />

de la musique pour orchestre).<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Emmanuel Krivine Dirigent<br />

«Emmanuel Krivine ist einer der größten Dirigenten unserer Zeit,<br />

und man sollte unter keinen Umständen eines seiner Konzerte<br />

verpassen.» The Guardian. Emmanuel Krivine, Sohn eines Russen<br />

und einer Polin, beginnt schon sehr früh seine Laufbahn als Geiger<br />

und erhält bereits mit 16 Jahren den Ersten Preis des Pariser<br />

Konservatoriums. Als Stipendiat der Chapelle Musicale Reine<br />

51


Elisabeth studiert er bei Henryk Szeryng und Yehudi Menuhin<br />

und überzeugt bei den renommiertesten Wettbewerben. Nach<br />

einer bedeutsamen Begegnung mit Karl Böhm 1965 in Salzburg<br />

widmet er sich immer mehr dem Dirigieren. Von 1976 bis 1983<br />

ist er ständiger Gastdirigent des Nouvel Orchestre Philharmonique<br />

de Radio France, wird dann von 1987 bis 2000 Chefdirigent<br />

des Orchestre National de Lyon sowie für zwölf Jahre Leiter<br />

des Orchestre Français des Jeunes. Emmanuel Krivine war seit<br />

2001 bevorzugter Gastdirigent des OPL und ist seit der Spielzeit<br />

2006/07 Chefdirigent und musikalischer Leiter des Orchesters.<br />

Daneben arbeitet er als Gastdirigent u.a. mit den Berliner Philharmonikern,<br />

der Sächsischen Staatskapelle Dresden, dem Royal<br />

Concertgebouw Orchestra, dem London Symphony Orchestra,<br />

dem London Philharmonic Orchestra, dem Chamber Orchestra<br />

of Europe, dem Mahler Chamber Orchestra sowie den Orchestern<br />

von Boston, Cleveland, Philadelphia und Los Angeles zusammen.<br />

Mit La Chambre Philharmonique widmet er sich seit 2004<br />

der Entdeckung und Interpretation klassischer, romantischer und<br />

zeitgenössischer Werke, aufgeführt mit Instrumenten der Epoche.<br />

Seit dem Erfolg bei La Folle Journée de Nantes 2004 konnte das<br />

einzigartige Ensemble viel Anerkennung gewinnen, insbesondere<br />

durch ihre erste CD-Einspielung mit Mozarts Messe c-moll.<br />

Emmanuel Krivine spielte mit dem Orchestre Philharmonique<br />

du <strong>Luxembourg</strong> für das Label Timpani ein: Ropartz: La chasse<br />

du prince Arthur, Quatre Odelettes, La Cloche des morts, Quatre<br />

Poèmes u.a., D’Indy: Poème des rivages, Diptyque méditerranéen<br />

u.a., Debussy: Teil 1 der Gesamtaufnahme der Orchesterwerke.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Ilan Schneider alto<br />

Né à Vilnius, Ilan Schneider a commencé sa formation musicale<br />

dans sa ville natale avant de poursuivre ses études, à partir de<br />

15 ans, à la Rubin Academy of Music in Tel Aviv. En 1989, il a<br />

remporté un premier prix au concours de violon de la Rubin Academy.<br />

Il s’est ensuite perfectionné auprès des membres de<br />

l’Alban Berg Quartett à l’Universität für Musik und darstellende<br />

Kunst à Vienne. Alors qu’il était élève depuis 1997 de l’altiste<br />

52


Ilan Schneider<br />

virtuose Michael Kugel, Ilan Schneider a remporté à peine un<br />

an plus tard, le Concours international d’alto à Vienne. Il a obtenu<br />

son diplôme de concert avec la plus haute distinction au Conservatoire<br />

royal de Gand en 2003. Il se produit régulièrement en<br />

soliste avec les plus célèbres orchestres et musiciens de musique<br />

de chambre sur les scènes de concert internationales.<br />

Ilan Schneider est premier altiste solo à l’Orchestre Philharmonique<br />

du <strong>Luxembourg</strong> et membre du Quatuor Louvigny. Il donne<br />

régulièrement des master-classes en Belgique, aux Pays-Bas,<br />

en Italie, en Croatie, en Lituanie, en Israël, ainsi qu’aux États-<br />

Unis, et fait partie de jurys au concours internationaux d’alto.<br />

Ses nombreux enregistrements en soliste et en musique de<br />

chambre ont été récompensés de prix internationaux (Diapason<br />

d’Or et Strad Selection).<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Ilan Schneider Viola<br />

In Vilnius geboren, erhielt Ilan Schneider seine erste musikalische<br />

Ausbildung in seiner Heimatstadt und setzte seine Studien<br />

als 15-Jähriger an der Rubin Academy of Music in Tel Aviv fort.<br />

1989 wurde er beim Violinwettbewerb der Rubin Academy mit<br />

einem 1. Preis ausgezeichnet. Anschließend vervollständigte er<br />

seine Ausbildung in Wien bei Mitgliedern des Alban Berg Quartetts<br />

an der Universität für Musik und darstellende Kunst. Seit<br />

1997 Schüler des Bratschenvirtuosen Michael Kugel, konnte Ilan<br />

Schneider schon ein Jahr später beim 1. Internationalen Bratschen-<br />

53


wettbewerb in Wien als Gewinner reussieren. Am Königlichen<br />

Konservatorium in Gent legte er im Jahr 2003 sein Konzertdiplom<br />

mit höchster Auszeichnung ab. Er steht als Solist mit namhaften<br />

Orchestern und als Kammermusiker regelmäßig auf internationalen<br />

Konzertpodien. Ilan Schneider ist 1. Solobratschist des<br />

Orchestre Philharmonique du <strong>Luxembourg</strong> und Mitglied des<br />

Quatuor Louvigny. Er gibt regelmäßig Meisterkurse in Belgien,<br />

den Niederlanden, in Italien, Kroatien, Litauen, Israel und den<br />

USA und ist darüber hinaus Juror bei internationalen Bratschenwettbewerben.<br />

Seine zahlreichen Solo- und Kammermusikaufnahmen<br />

wurden mit internationalen Preisen ausgezeichnet (Diapason<br />

d’Or und Strad Selection).<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Gautier Capuçon violoncelle<br />

Gautier Capuçon, né en 1981 à Chambéry, commence le violoncelle<br />

à 5 ans et le piano à 7 ans. Il obtient en 1995 un premier<br />

prix de violoncelle puis, un premier prix de piano. En 1997, il obtient<br />

un premier prix de violoncelle au Conservatoire Supérieur<br />

de Paris (CNR) dans la classe d’Annie Cochet-Zakine et en 2000,<br />

ses prix de violoncelle (classe de Philippe Muller) et de musique<br />

de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique<br />

de Paris (CNSMP). Il suit ensuite à Vienne des master-classes<br />

d’Heinrich Schiff. En 1998, il reçoit le premier prix de l’Académie<br />

Internationale de Musique Maurice Ravel de Saint-Jean-de-Luz<br />

et en 1999, le second prix au Concours International de violoncelle<br />

de Christchurch en Nouvelle-Zélande et le Premier Grand<br />

Prix du Concours International André Navarra à Toulouse. En 2001,<br />

il est nommé «Nouveau Talent de l’année» aux Victoires de la<br />

musique. Parallèlement, en 1997 et 1998, Gautier Capuçon parfait<br />

son expérience au sein de l’Orchestre des Jeunes de la<br />

Communauté Européenne sous la direction de Bernard Haitink<br />

puis, avec le Gustav Mahler Jugendorchester sous la direction<br />

de Kent Nagano, Daniele Gatti, Pierre Boulez, Seiji Ozawa et<br />

Claudio Abbado. Depuis, il se produit en soliste avec des orchestres<br />

prestigieux: l’Orchestre de Paris et Christoph Eschenbach,<br />

l’Orchestre National de France et Tugan Sokhiev, l’Orchestre Philharmonique<br />

de Radio France, l’Ensemble Orchestral de Paris, et<br />

les orchestres de Bordeaux, Lille, Monte-Carlo, Strasbourg, Tou-<br />

54


photo: Ana Bloom<br />

Gautier Capuçon<br />

louse, Belgrade, Jérusalem et Liège, les Orchestres de Chambre<br />

de Vienne et de Zurich, le Rotterdam Philharmonic, le Symphonieorchester<br />

des Bayerischen Rundfunks, les Münchner Philharmoniker<br />

et Paavo Jarvi, le Gürzenich Orchester Köln, l’Orchestre<br />

de la Radio de Francfort et Hugh Wolff, NDR Hanovre, WDR Cologne<br />

et Semyon Bychkov, le Gustav Mahler Jugendorchester,<br />

le Deutsches Symphonie Orchester Berlin, l’Orchestre Tchaïkovski<br />

de la Radio de Moscou et Vladimir Fedosseyev, l’Orchestre du<br />

Théâtre Mariinski et Valery Gergiev, le Malmö Symphony et<br />

J. Lopez Cobos, le Santa-Cecilia de Rome, le Chamber Orchestra<br />

of Europe et Myung-Whun Chung, l’Academy of St Martin<br />

in the Fields, le Scottish Chamber Orchestra, les BBC Wales et<br />

55


56<br />

Scottish Orchestras, les orchestres symphoniques de Houston,<br />

Detroit, Philadelphie et San Francisco, le Washington National<br />

Orchestra et Leonard Slatkin, le NHK Symphony et Charles<br />

Dutoit. Il est invité par les festivals de Chambéry, Côte Basque,<br />

Divonne, Menton, St-Denis, Strasbourg, La Roque d’Anthéron,<br />

Bergen, Jérusalem, London Mostly Mozart, Edimbourg, Berlin,<br />

Rheingau, Schwarzenberg, Lockenhaus, Salzbourg, Brescia-Bergamo,<br />

Spoleto, Stresa, Canaries, San Sebastian, Tokyo, Davos,<br />

Gstaad, Verbier, Lucerne, et au festival Martha Argerich à Lugano.<br />

Gautier Capuçon a participé à des hommages «Friedrich<br />

Gulda» avec Martha Argerich à Buenos Aires, Bruxelles, Munich,<br />

La Roque d’Anthéron et Tokyo. Passionné de musique de chambre,<br />

il a pour partenaires son frère Renaud, Nicholas Angelich,<br />

Martha Argerich, Daniel Barenboïm, Yuri Bashmet, Frank Braley,<br />

Gérard Caussé, Sarah Chang, Myung Whun Chung, Michel<br />

Dalberto, Hélène Grimaud, Stephen Kovacevich, Katia et Marielle<br />

Labèque, Gabriela Montero, Viktoria Mullova, Paul Meyer, Mikhail<br />

Pletnev, Leonidas Kavakos, Menahem Pressler, Vadim Repin,<br />

Antoine Tamestit, Jean-Yves Thibaudet, Maxim Vengerov, Lilya<br />

Zilberstein, Nikolaj Znaider, et le Quatuor Ysaÿe. Sa discographie<br />

chez EMI comprend les Trios de Haydn et Mendelssohn avec<br />

Martha Argerich et Renaud Capuçon, le Trio N° 2 de Chostakovitch<br />

avec Martha Argerich et Maxim Vengerov. Chez Virgin<br />

Classics dont il est artiste exclusif: de la musique de chambre<br />

de Ravel avec Renaud Capuçon et Frank Braley, des duos avec<br />

son frère, les concertos de Haydn avec le Mahler Chamber Orchestra<br />

et Daniel Harding (Diapason d’Or et Choc du Monde de<br />

la musique), de la musique de chambre de Saint-Saëns, de<br />

Schubert, des trios de Brahms avec Renaud Capuçon et Nicholas<br />

Angelich (Preis der Deutschen Schallplattenkritik – Diapason<br />

d’Or – Choc du Monde de la Musique), un récital avec la pianiste<br />

Gabriela Montero (Mendelssohn/Prokofiev/Rachmaninov), le<br />

Concerto de Dvořák avec l’Orchestre de la Radio de Francfort et<br />

Paavo Järvi, le Double Concerto de Brahms avec le Gustav Mahler<br />

Jugenorchester et Myung-Whun Chung. Ses dernières parutions<br />

comportent le DVD live du festival de Salzbourg, le Triple<br />

Concerto de Beethoven (Martha Argerich, Renaud Capuçon,<br />

l’Orchestre Simon Bolivar et Gustavo Dudamel), les Variations


Rococo de Tchaïkovski avec l’Orchestre du Théâtre Mariinksy et<br />

Valery Gergiev. Gautier Capuçon est lauréat de la Fondation<br />

d’entreprise Natexis Banques Populaires, d’une bourse Lavoisier<br />

du Ministère des Affaires Etrangères et du Borletti-Buitoni Trust.<br />

Il joue un Matteo Goffriller de 1701. Colas, partenaire de Gautier<br />

Capuçon a coproduit avec Virgin Classics son dernier album enregistré<br />

avec Valery Gergiev et a contribué à l’acquisition d’un<br />

archet de Dominique Peccatte.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Gautier Capuçon Violoncello<br />

Gautier Capuçon wurde 1981 in Chambéry geboren und erhielt<br />

bereits im Alter von fünf Jahren ersten Cellounterricht. Später<br />

setzte er seine Ausbildung am Conservatoire National Supérieur<br />

de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) bei Annie Chochet-<br />

Zakine und Philippe Muller fort und studierte gleichzeitig Klavier<br />

bei Christophe Egiziano. Seit 2000 studiert er in der Meisterklasse<br />

von Heinrich Schiff in Wien. 1997 und 1998 war Gautier<br />

Capuçon Mitglied des European Community Youth Orchestra<br />

sowie des Gustav Mahler Jugendorchesters und konnte durch<br />

die Zusammenarbeit mit Dirigenten wie Bernard Haitink, Kent<br />

Nagano, Pierre Boulez, Daniele Gatti, Seiji Ozawa und Claudio<br />

Abbado reiche musikalische Erfahrung erwerben. Eine Reihe<br />

von Preisen zeichnete seine Karriere schon damals aus: Bereits<br />

im Alter von 14 Jahren erhielt er einen 1. Preis für Cello, ein Jahr<br />

später auch für Klavier. 1999 war er erster Preisträger der Maurice-<br />

Ravel-Musikakademie von Saint-Jean de Luz und erhielt den<br />

2.Preis des internationalen Cello-Wettbewerbs von Christchurch<br />

(Neuseeland) sowie den 1. Preis des André-Navarra-Wettbewerbs<br />

von Toulouse. Im Juni 2000 gewann er den Cello- und<br />

Kammermusik-Preis des CNSMP. Im Jahre 2001 wurde er bei<br />

den Victoires de la Musique als «Junges Talent des Jahres» ausgezeichnet.<br />

Gautier Capuçon spielt als Solist bereits weltweit<br />

mit führenden Orchestern und Dirigenten. Ein besonderes Projekt<br />

im Jahr 2005 waren Konzerte in memoriam Friedrich Gulda mit<br />

Martha Argerich in Buenos Aires, Brüssel, München, La Roque<br />

d’Anthéron und Tokyo. 2006/07 waren Konzerte mit dem National<br />

Symphony Orchestra Washington unter Leonard Slatkin, dem<br />

57


58<br />

Philadelphia Orchestra unter Charles Dutoit, eine Tournee mit<br />

dem Gustav Mahler Jugendorchester unter Myung-Whun Chung<br />

u.a. im Wiener Musikverein und in Salzburg, eine Tournee durch<br />

Australien, Neuseeland und China mit den besten dortigen Orchestern,<br />

eine erste Zusammenarbeit mit Emanuel Ax beim<br />

Saratoga Festival sowie eine erste Zusammenarbeit mit Leonidas<br />

Kavakos, Kim Kashkashian und Elisabeth Leonskaja bei den Salzburger<br />

Festspielen Meilensteine seiner Karriere. In der Saison<br />

2007/08 war er mit dem WDR Sinfonieorchester unter Leitung<br />

von Semyon Bychkov auf einer umfangreichen Tournee in Italien,<br />

Kroatien und dem Baltikum. Des Weiteren standen Konzerte mit<br />

dem Gürzenich Orchester, dem hr-Sinfonieorchester, mit Martha<br />

Argerich im Musikverein Wien, mit Oleg Maisenberg im Konzerthaus<br />

Wien, mit dem Orchestre National de France, dem Toronto<br />

Symphony Orchestra neben zahlreichen Kammermusikabenden<br />

z.B. in Frankfurt, Dortmund, Paris, London im Kalender des<br />

Künstlers. Eine Récitaltournee mit Gabriela Montero führte ihn<br />

im April 2009 nach München, Bonn, Dortmund, Hamburg und<br />

Heidelberg. Gautier Capuçon ist Gast zahlreicher internationaler<br />

Festivals wie Divonne, Menton, St.-Denis, Strasbourg, La Roque<br />

d’Anthéron, Musique en Côte Basque, San Sebastián, Les Folles<br />

Journées de Nantes, Berlin (auf Einladung von Claudio Abbado),<br />

Rheingau, Jerusalem, Lockenhaus, Edinburgh, Stresa, Spoleto,<br />

Davos, Verbier, Luzern und Festival Martha Argerich in Lugano.<br />

Als leidenschaftlicher Kammermusiker ist Gautier Capuçon<br />

immer wieder mit Partnern wie Martha Argerich, Daniel Barenboim,<br />

Yuri Bashmet, Hélène Grimaud, Myung-Whun Chung,<br />

Stephen Kovacevich, Paul Meyer, Mikhail Pletnev, Vadim Repin,<br />

Pascal Rogé, Jean-Yves Thibaudet, Maxim Vengerov, Lilya Zilberstein,<br />

Nikolaj Znaider, Menahem Pressler, Gérard Caussé, Frank<br />

Braley, Michel Dalberto, Jérome Ducros, Paul Gulda, Katia und<br />

Marielle Labèque, dem Castagneri-Quartett, dem Ysaÿe Quartett<br />

sowie mit seinem Bruder Renaud Capuçon zu hören. Bei Virgin<br />

Classics liegen folgende Einspielungen des Künstlers vor: Kammermusik<br />

von Ravel mit seinem Bruder Renaud und Frank Braley,<br />

Duos mit seinem Bruder, Konzerte von Haydn mit dem Mahler<br />

Chamber Orchestra unter Daniel Harding (Diapason d’Or und<br />

Choc du Monde de la musique), Kammermusik von Saint-Saëns


(darunter der Karneval der Tiere), Schuberts «Forellenquintett»<br />

sowie Trios von Brahms mit seinem Bruder Renaud und Nicholas<br />

Angelich (Preis der Deutschen Schallplattenkritik). Bei EMI spielte<br />

er Trios von Haydn und Mendelssohn mit Martha Argerich und<br />

seinem Bruder Renaud ein. Bei Virgin Classics liegt eine Duo-<br />

CD mit der Pianistin Gabriela Montero vor. Im Januar 2009 erschien<br />

Gautier Capuçons aktuellste CD mit Cellokonzerten von<br />

Dvořák und Herbert. Partner ist das hr-Sinfonieorchester unter<br />

Paavo Järvi. Die Einspielung wurde mit dem ECHO Klassik 2009<br />

ausgezeichnet. Für Februar 2010 ist die Veröffentlichung einer<br />

Einspielung von Tschaikowskys Rokoko-Variationen und Prokofjews<br />

Sinfonie Concertante mit Gautier Capuçon und dem Orchester<br />

des Mariinsky-Theaters unter Valery Gergiev geplant.<br />

Gautier Capuçon ist Preisträger der Fondation d’entreprise Natexis<br />

Banques Populaires. 2004 erhielt er einen ECHO Klassik sowie<br />

ein Stipendium vom Borletti Buitoni Trust. 2007 erhielt er den<br />

ECHO Klassik in der Kategorie «Kammermusikeinspielung des<br />

Jahres 20./21. Jahrhundert» für die Aufnahme «Inventions»<br />

(Virgin Classics) mit seinem Bruder Renaud Capuçon. Gautier<br />

Capuçon spielt sowohl auf einem Instrument von Matteo Goffriller<br />

aus dem Jahre 1701 als auch auf einem Instrument von<br />

Joseph Contreras aus dem Jahre 1746. Beide Instrumente sind<br />

Leihgaben der Banca della Svizzera Italiana (BSI).<br />

59


La plupart des programmes du soir de la <strong>Philharmonie</strong> sont disponibles<br />

en ligne, version <strong>PDF</strong>, sur le site www.philharmonie.lu<br />

avant chaque concert.<br />

Die meisten <strong>Abendprogramm</strong>e der <strong>Philharmonie</strong> finden Sie<br />

als Web-<strong>PDF</strong> auch online unter www.philharmonie.lu beim<br />

jeweiligen Konzert.<br />

Impressum<br />

© <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong> 2010<br />

Damien Wigny, Président<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Jörg Hejkal<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Imprimé à <strong>Luxembourg</strong> par l’Imprimerie Faber<br />

Tous droits réservés.

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