PSC 12-10 - FSP

portrait
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PANORAMA
PSYCHOSCOPE 12/2010
Après des études de psychologie, Olivier Arni se lance
dans une carrière d’animateur socioculturel. Ce parcours
l’amène às’engager activement en politique. Il est actuellement
Conseiller communal àNeuchâtel. Récit.
«L’avenir estentre nosmains», Charte
de l’Unesco.Telle estlaphraseque l’on
peut lireenentrant dans le bureau,situéaucœurdelaville,
d’OlivierArni,
Conseiller communal neuchâtelois, et
tellepourraitêtreégalementsaphilosophie
de vie.
Personne chaleureuse, joviale, humaniste,
proche desgensetàl’écoute de
la population,tel qu’ilsedécritluimême,Olivier
Arni s’estintéressé très
jeuneàlapsychologie. C’estpar desvisites
régulières àlabibliothèque publiqueetuniversitairedeNeuchâtelqu’il
découvredes ouvrages surlapsychologie:
«J’étais en secondaire.Celam’a
interpellé,fasciné et j’ai pressentiqu’il
yavait là un mondetoutàfaitintéressant
àétudier avecFreud ou Jung.»
Mais,pendant le gymnase, sonintérêt
se tourne plutôt verslaphilosophie
avec desauteurs commeSartreouCamus.
Sonbaccalauréatenpoche,ilfait
un bref passageenFaculté desScienceséconomiques
et sociales de l’Université
de Neuchâtel et constate quece
domainenecorrespond pasàses valeurs.C’est
alorsqu’il débute, en 1988,
desétudesdepsychologieàl’Université
de Lausanne, obtenant sa licence6
ansplustard.
Des rencontrespassionnantes
Dès le début de sesétudes, unerencontre
va le marqueretjouerunrôle
important, celleduprofesseurRémy
Droz,qui l’impressionne tantpar sa vivacité
d’esprit et sonintelligence que
parsasimplicitédanslafaçon d’expliquer
leschoses: «Ilnousaexpliquélors
du premiercours que, durant nosétudes,
nous pourrionsparfois avoirl’impression
d’être bêtes ou stupides,etde
ne pascomprendreles ouvrages que
nous lirions; mais ce quenousdevions
savoir,c’est que, dans l’immense majorité
descas,c’étaientles auteursqui
étaientincapablesd’écriresimplement
ce qu’ils voulaienttransmettre.Pour
moi, c’estune personne remarquable,
clairvoyante,qui m’asuivi tout au long
de mesétudes. Il aété mondirecteur
de mémoire,tantpourlademi-licence
que la licence.»Ilciteaussi le professeur
MauriceJeannet,car sonapprochedelapsychologiesociale
correspondaitàcelle
d’OlivierArni. «Cette
articulation entrelejeetlenous, entre
la personne et le groupe,jetrouvais
cela extraordinaire !Etpuis, c’étaitune
personne quiarrivait àarticulersimplementdes
problématiquescomplexes,
et cela m’abeaucoupapporté.» Pour
terminer,ilmentionne encoreleprofesseurNicolas
Duruz,«quelqu’unde
très humain,humaniste, avec luiaussi
unegrandecapacité àexpliquer simplementles
chosesetàtransmettre des
valeurs.» On comprend qu’Olivier Arni
aiteubeaucoupdeplaisir àétudier la
psychologie.
En contactavecles jeunes
En 1994,salicenceenpoche,Olivier
Arni travailletemporairementàClos
Rousseau,àCressier (NE),une institution
pour enfantsavecdes difficultés
de développementetdecomportement.
Puis,en1995, il estengagécomme
animateursocioculturel au Centre de
Loisirs de Neuchâtel.«Dans l’animation,j’aitrès
rapidementeulesentimentdetrouver
un gant quiépouse
parfaitementmamain. Je trouve là
un terrainvraimentidéal pour moi,
quimepermet, tout en étantenphase
avec la vie, avec desprojets,depouvoir
articulerl’individu, le social et le cultureletd’êtreaussi
en phaseavecdes enjeux
de société, en bref dans l’action.
Ce furent desannées riches àtout
pointduvue.» Avec le Centre de Loi-
Photo: VadimFrosio