ons stad Nr 83 2006

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Le Mage 1948 N° :1949-53
Au fil des années son oeuvre a subi une évolution profonde, passant
du figuratif des années de Weimar et de l'expressionnisme de la guerre
à la peinture abstraite dominée par l'élément géométrique. Cela a
profondément déçu son public et les critiques qui n'ont pas toujours été
tendres avec lui sans pour autant réussir à le faire changer d'avis. Il a
continué à travailler de façon très personnelle, dans un style plein de
force et teinté de pessimisme.
«Le Mage», figure forte et hallucinante au visage disgracieux,
au «regard vacillant et à la bouche ricanante», qui date de 1948 peut
être considérée comme une oeuvre de transition. On pouvait déjà y
déceler des signes précurseurs de géométrisation. Mais c'est seulement
à partir de 1950 que Stoffel se tourne définitivement vers l'art abstrait
ornemental, car il ne croit plus à l'avenir du chevalet, mais axe ses
travaux sur leur réalisation en art mural, oit il peut éliminer tout effet
de sentiment et avoir recours à des formes géométriques simples aux
couleurs uniformes qui pourraient s'intégrer
à l'architecture. Au début
il couvre ses toiles d'arabesques souples ou rigides qui
se nouent et se
dénouent sur fond monochrome, souvent noir. Par la suite des formes
se situant dans un espace simple et plat vont se découper sur le fond et
finir par devenir des feuilles volantes se bombant comme du papier qui
gondole. L'artiste recherche aussi des teintes rares et accorde des couleurs
inédites telles que le rose, le parme, le vert
pomme et le jaune citron.
Georgette Bisdorff
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