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traitement du professeur de violoncelle à trouver, si l’on rencontrait dans un artiste
toutes les qualités exceptionnelles qui peuvent donner lieu à l’exception. Je me livre
en ce moment à une expérience qui, si elle répond à mes prévisions, donnera peutêtre
lieu au changement d’organisation d’une branche de l’enseignement, et mettre
à votre disposition la plus grande partie de la somme nécessaire, le cas échéant.
D’après ces considérations, dont j’espère que vous reconnaîtrez la justesse, j’ai
l’honneur de vous proposer, Messieurs, de demander à Monsieur le Ministre de
l’Intérieur la nomination immédiate de Mme Pleyel en qualité de professeur de
piano pour les demoiselles, aux appointemens [sic] de quatre mille francs. Il me
paraît impossible de laisser plus longtemps cette branche de l’enseignement dans
l’état de souffrance où elle se trouve, et d’exposer l’école à voir se disperser des
élèves doués d’heureuses dispositions.
Veuillez agréer mes très humbles salutations.
Le Directeur du Conservatoire royal de musique
(s) Fétis.
10 avril 1848
Messieurs,
J’ai l’honneur de vous transmettre la réponse que je viens de recevoir de Madame
Pleyel à la lettre que je lui ai écrite en lui communiquant copie de celle que j’ai
reçue de vous, sous la date du 5 courant (n° 92).
Il résulte de cette réponse, que Mme Pleyel accepte la place de professeur au traitement
de 3 000 francs, en raison de votre déclaration d’impossibilité de porter de
traitement à quatre mille francs ; mais on comprend les motifs d’amour propre et de
fortune qui lui font désirer qu’il lui soit laissé l’éventualité d’une augmentation pour
l’avenir, ce qui, dans tous les cas, se bornerait à un mot que la Commission pourrait
m’écrire, et qui ne serait qu’une promesse de proposition.
Je vous ferai remarquer, Messieurs, que cet arrangement n’est pas sans précédent, car
ma nomination a été faite précisément dans ces conditions, c’est-à-dire, avec
l’expectation d’une augmentation de traitement dans le cas d’augmentation des ressources
de l’école, et cela, d’après les propositions de la Commission elle-même. […]
18 avril 1848
Messieurs,
Madame Pleyel, qui se trouve à Bruxelles depuis trois jours, et à qui j’ai communiqué
votre lettre, vient de m’écrire que d’après votre refus de stipuler pour l’avenir,
dans le cas d’augmentation des ressources du Conservatoire, le chiffre de 4 000 francs
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