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de leur réputation, vous ont décidé, Messieurs, à proposer au gouvernement de porter leur traitement annuel à la somme de quatre mille francs. Le modèle de la perfection et la tradition des grandes écoles a manqué jusqu’à ce jour au Conservatoire pour le piano, instrument dont l’importance est égale, à l’époque actuelle, à celle du chant et du violon. A l’égard du talent et de la renommée, personne n’est placé plus haut que Mme Pleyel : il est donc facile de comprendre qu’elle n’accepterait pas une position qui, par ses avantages, serait inférieure à celle des deux professeurs nommés précédemment : elle même me l’a déclaré. Si elle n’a pas fait de conditions, a-t-elle dit, c’est qu’elle n’a pas pensé qu’on voulût la placer dans une cathégorie [sic] inférieure. Elle ajoute que la position de fortune de M. De Bériot était assuré quand il a été nommé professeur au Conservatoire, et qu’il n’en est pas de même de la sienne. Dans cette situation, je me suis attaché à rechercher les moyens de concilier les intérêts de l’artiste avec les ressources de l’école, sans recourir à de nouvelles demandes au gouvernement : je crois que ceux que je vais avoir l’honneur de vous proposer atteignent ce but. 1° Les derniers rapports des médecins sur la santé de M. Cavallini ne laissent plus aucun espoir de lui voir reprendre dans l’école les fonctions de maître d’études et de répétiteur d’harmonie. Depuis un an, j’ai dû prendre des mesure pour obvier aux inconvénients de son absence, en me chargeant de ce tout qui concerne l’organisation des cours, et en prenant dans mon cours de composition les élèves les plus avancés de M. Bosselet, pour faire place dans la classe de ce professeur aux élèves de M. Cavallini ; enfin, en confiant à M. Hals, surveillant, le soin de faire signer les feuilles des professeurs et répétiteurs, et de constater la présence des élèves dans les classes. M. Cavallini recevait annuellement quatorze cents francs de traitement comme maître d’études et comme répétiteur d’harmonie. J’ai l’honneur de vous proposer la suppression de ces places, en attribuant au premier surveillant (M. Hals), les fonctions ci-dessus indiquées, et en nommant le Sieur Poussart au poste de second surveillant et de concierge, dont le traitement figure au budget depuis le début de 1847, sans qu’il y ait eu de nomination. 2° Après le départ de M. Ferdinand Van den Heuvel, à la fin de 1846, je ne l’ai pas remplacé comme répétiteur de piano pour les hommes, et au mois d’avril 1847, j’ai supprimé deux classes de répétiteurs de piano des demoiselles, afin de réduire le nombre des élèves pour cet instrument à des proportions moins exagérées. Enfin, une maladie nerveuse ayant mis depuis longtemps M. Conwert, l’un des répétiteurs de la classe de M. Wéry, hors d’état de remplir ses fonctions, et la classe secondaire de ce répétiteur n’ayant jamais donné de résultat satisfaisant, je la supprimerai à la rentrée de Pâques prochain. Ces diverses suppressions de classes secondaires, qui n’aboutissaient qu’à multiplier les médiocrités, donnent pour résultat une économie de 800 francs. 3° Dans le budget des dépenses matérielles figurent l’entretien et le renouvellement des objets mobiliers pour quatre cents francs, bien que cet article ne soit jamais élevé à la moitié, et la lutherie pour la même somme, dont trois quarts à peine sont 81

employés depuis que les instruments d’orchestre sont en nombre suffisant. Il y a donc sur ces objets une économie d’environ trois cents francs. Réunissant ces diverses sommes, je trouve : 1° Traitement porté précédemment au budget pour la classe de piano des demoiselles frs 1,500. 2° Suppression de la place de maître d’études frs 1,400. 3° Suppression de quatre places de répétiteurs frs 800. 4° Economies sur le matériel frs 300. frs. 4,000. Je terminerai, Messieurs, par quelques considérations sur les traitemens [sic] exceptionnels qui peuvent rendre nécessaire la nomination de quelques grands artistes à certaines places de professeurs du Conservatoire royal de musique. Le maximum des traitemens [sic] des professeurs a été fixé à 2,000 francs dans la dernière organisation du Conservatoire de Paris, et des artistes de grand nom, M. Herz, par exemple, ne sont portés qu’à 1,200 francs. Mais Paris est une ville d’immense ressource qui ne peut être comparée à aucune autre pour les artistes. Le titre de professeur au Conservatoire est ambitionné par ceux-ci, parce qu’il les recommande à la confiance publique, et c’est cette confiance qui les indemnise largement de la modicité de leurs émolumens [sic]. M. Zimmermann fait chez lui des cours de piano à raison de 40 francs par mois, pour deux leçons par semaine d’un quart d’heure chacune ; et il a ordinairement de soixante quinze à quatre vingt élèves inscrits pour ces cours. Rien qui ne ressemble à cela ne se peut trouver à Bruxelles. Cependant il faut de grands modèles pour développer le talent des élèves. Ces modèles ne peuvent se rencontrer que chez les artistes d’un ordre très élevé qui, certains de trouver dans les grandes capitales des ressources proportionnées à leur mérite, ne consentiront pas à se fixer à Bruxelles si le Conservatoire ne leur offre, dans un traitement fixe assez élevé, une indemnité de la médiocrité des ressources du pays. Il ne faut pas croire, au reste, que ces exceptions pourraient entrainer le gouvernement dans une augmentation considérable du subside accordé au Conservatoire ; car pour que l’exception ait lieu il faut non seulement que le talent soit exceptionnel, mais que sa spécialité soit de grande importance dans l’art, et l’on ne peut placer dans cette cathégorie [sic], que la composition, le chant, les instruments à archet et le piano. Quelle que soit l’habileté d’un artiste qui joue d’un instrument à vent, le petit nombre de ces instrumens [sic] dans l’orchestre, et le peu de sympathie qu’ils trouvent en général comme solistes, les classent nécessairement dans une cathégorie [sic] inférieure. Or, l’enseignement de la composition appartient au directeur du Conservatoire ; les traitemens [sic] du professeur de chant et de celui de perfectionnement pour le violon figurent depuis longtemps au budget ; celui de professeur de piano peut se trouver sans augmentation de dépense ; resterait donc seulement le 82

employés depuis que les instruments d’orchestre sont en nombre suffisant. Il y a<br />

donc sur ces objets une économie d’environ trois cents francs.<br />

Réunissant ces diverses sommes, je trouve :<br />

1° Traitement porté précédemment au budget pour la classe<br />

de piano des demoiselles frs 1,500.<br />

2° Suppression de la place de maître d’études frs 1,400.<br />

3° Suppression de quatre places de répétiteurs frs 800.<br />

4° Economies sur le matériel frs 300.<br />

frs. 4,000.<br />

Je terminerai, Messieurs, par quelques considérations sur les traitemens [sic] exceptionnels<br />

qui peuvent rendre nécessaire la nomination de quelques grands artistes<br />

à certaines places de professeurs du Conservatoire royal de musique.<br />

Le maximum des traitemens [sic] des professeurs a été fixé à 2,000 francs dans la<br />

dernière organisation du Conservatoire de Paris, et des artistes de grand nom,<br />

M. Herz, par exemple, ne sont portés qu’à 1,200 francs. Mais Paris est une ville<br />

d’immense ressource qui ne peut être comparée à aucune autre pour les artistes. Le<br />

titre de professeur au Conservatoire est ambitionné par ceux-ci, parce qu’il les<br />

recommande à la confiance publique, et c’est cette confiance qui les indemnise largement<br />

de la modicité de leurs émolumens [sic]. M. Zimmermann fait chez lui des<br />

cours de piano à raison de 40 francs par mois, pour deux leçons par semaine d’un<br />

quart d’heure chacune ; et il a ordinairement de soixante quinze à quatre vingt élèves<br />

inscrits pour ces cours. Rien qui ne ressemble à cela ne se peut trouver à<br />

Bruxelles.<br />

Cependant il faut de grands modèles pour développer le talent des élèves. Ces modèles<br />

ne peuvent se rencontrer que chez les artistes d’un ordre très élevé qui, certains<br />

de trouver dans les grandes capitales des ressources proportionnées à leur<br />

mérite, ne consentiront pas à se fixer à Bruxelles si le Conservatoire ne leur offre,<br />

dans un traitement fixe assez élevé, une indemnité de la médiocrité des ressources<br />

du pays.<br />

Il ne faut pas croire, au reste, que ces exceptions pourraient entrainer le gouvernement<br />

dans une augmentation considérable du subside accordé au Conservatoire ; car<br />

pour que l’exception ait lieu il faut non seulement que le talent soit exceptionnel,<br />

mais que sa spécialité soit de grande importance dans l’art, et l’on ne peut placer<br />

dans cette cathégorie [sic], que la composition, le chant, les instruments à archet et<br />

le piano. Quelle que soit l’habileté d’un artiste qui joue d’un instrument à vent, le<br />

petit nombre de ces instrumens [sic] dans l’orchestre, et le peu de sympathie qu’ils<br />

trouvent en général comme solistes, les classent nécessairement dans une cathégorie<br />

[sic] inférieure. Or, l’enseignement de la composition appartient au directeur du<br />

Conservatoire ; les traitemens [sic] du professeur de chant et de celui de perfectionnement<br />

pour le violon figurent depuis longtemps au budget ; celui de professeur de<br />

piano peut se trouver sans augmentation de dépense ; resterait donc seulement le<br />

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