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est trop jeune pour que l’enseignement d’une classe de demoiselles lui soit confié.<br />
D’ailleurs, il a été résolu précédemment que cette classe aurait une dame pour professeur.<br />
Bien que Mme Amelot possède un talent fort agréable, ce talent n’a pas eu<br />
assez d’éclat jusqu’ici pour que cette dame obtient la confiance des élèves et qu’elle<br />
ait l’autorité nécessaire.<br />
Messieurs, si la position exceptionnelle qui a été faite à M. De Bériot n’était<br />
devenue un obstacle à la présence des talents de premier ordre parmi les professeurs<br />
du Conservatoire, parce qu’aucun d’eux ne voudra se trouver dans une position<br />
inférieure, je dirais que le talent admirable de Mme Pleyel et sa réputation<br />
européenne ne permettrait pas de songer à un autre artiste pour la place vacante ;<br />
car, aux avantages dont je viens de parler, cette dame ajoute celui d’être née Belge,<br />
et d’être sœur de M. le Professeur Moke. Mme Pleyel, instruite par moi qu’il n’y a<br />
pas d’espoir que le gouvernement élève à l’avenir un traitement de professeur à<br />
l’égal de celui de M. De Bériot, ne s’est pas mise sur les rangs pour la place<br />
vacante ; mais si, au moyen des places de répétiteur supprimées, on portait à deux<br />
mille francs le traitement de cette place, et si M. le Ministre de l’Intérieur prenait un<br />
arrêté portant qu’à l’avenir aucun traitement de professeur de première classe ne<br />
pourra dépasser cette somme, je pense que je pourrais décider Mme Pleyel à<br />
accepter cette proposition. Je n’ai pas besoin, je pense, d’insister sur l’avantage<br />
qu’il y aurait d’ajouter un si grand talent au corps enseignant du Conservatoire royal<br />
de musique.<br />
Agréez, Messieurs, mes très humbles salutations.<br />
Le Directeur du Conservatoire,<br />
(s) Fétis.<br />
21 février 1848<br />
Messieurs,<br />
Les demandes réitérées que vous avez adressées à Monsieur le Ministre de<br />
l’Intérieur, pour qu’il fût pourvu au remplacement du professeur de piano des demoiselles,<br />
vacant depuis près d’un an au Conservatoire royal de musique, et pour<br />
que le choix du gouvernement se fixât sur Mme Pleyel, aujourd’hui placée à la tête<br />
de tous les pianistes, et par les traditions classiques de son talent, et par les qualités<br />
personnelles de sa riche organisation, ces demandes, dis-je, m’ayant convaincu de<br />
votre désir de rehausser la gloire de l’école en y attachant une des plus grandes<br />
célébrités de l’époque actuelle, je crois devoir appeler votre attention sur les<br />
moyens propres à atteindre ce but sous le rapport du traitement qui serait accordé au<br />
nouveau professeur.<br />
Des précédents d’exception ont été posés dans les cathégories [sic] de professeurs<br />
du Conservatoire, en faveur de M. Géraldy, pour le chant, et de M. De Bériot, pour<br />
le violon. L’importance de ces deux parties de l’art, le talent des artistes, et l’éclat<br />
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