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26 avril 1847<br />

Mme Lambert, obligée de se fixer à Anvers pour des arrangemens [sic] de famille,<br />

m’a envoyé sa démission de professeur de piano de la classe des demoiselles au<br />

Conservatoire royal de musique.<br />

Cette circonstance, prévue depuis plusieurs mois, avait fixé mon attention sur la<br />

nécessité d’opérer une réforme dans l’organisation des classe de piano destinées aux<br />

élèves de sexe féminin. L’enseignement de cet instrument offrant des moyens<br />

d’existence plus assurés que celui d’aucun autre, quinze seizièmes des demandes<br />

d’admission dans les classe du Conservatoire ont pour objet le piano, et les demandes<br />

sont très souvent appuyés par des fonctionnaires du gouvernement ou par des<br />

personnes haut placées dans la société ; en sorte que dans les quinze années écoulées<br />

depuis mon entrée à la direction de l’école, le nombre des élèves de piano, particulièrement<br />

chez les demoiselles, s’est progressivement augmenté en dépit de ma<br />

résistance, et que le tableau des personnes inscrites pour l’admission présente plus<br />

de huit cents refus.<br />

Au Conservatoire de Paris, le nombre des élèves de sexe féminin pour le piano n’a<br />

jamais été plus élevé que vingt-quatre : il est de soixante-sept au Conservatoire de<br />

Bruxelles. C’est là incontestablement un abus qui ne peut disparaître qu’en prenant<br />

un parti décisif.<br />

En réalité, si l’on examine combien de pianistes remarquables sont sortis des classe<br />

de femmes au Conservatoire de musique de Paris dans le demi-siècle écoulé depuis<br />

sa fondation, on en pourra citer deux ou trois : quelques autres sont devenus de bons<br />

professeurs, et le plus grand nombre est resté dans la médiocrité, ce qui semble indiquer<br />

qu’il manque à l’organisation physique des femmes l’énergie nécessaire pour<br />

tirer de l’instrument les effets dont il est susceptible. Or, le piano n’est pas dans la<br />

cathégorie [sic] du violon, du violoncelle et de la contrebasse qu’une école doit produite<br />

en masse pour les orchestres : tout talent de pianiste est individuel et doit être<br />

distingué. Il est donc indispensable de réduire le nombre des élèves et de n’admettre<br />

dans les classes de pianos de demoiselles que les organisations d’élite, ou du moins<br />

celles qui donnent des espérances.<br />

Dans la persuasion où je suis à cet égard, j’ai l’honneur de vous proposer de supprimer<br />

les classes de piano de Mme Crabbe, de Mlle Dyckmans et de Mlle Russinger,<br />

afin de ne conserver comme répétiteur de cet instrument que Mlle Hanciau qui<br />

a fourni à la classe de Mme Lambert toutes ses bonnes élèves. Dix élèves seulement<br />

seraient admises dans la classe du professeur, dix dans celle du répétiteur, et jamais<br />

ce nombre ne pourrait être dépassé.<br />

A l’égard de la place vacante du professeur, j’ai reçu des demandes de MM. Kufferath,<br />

Defiennes, Solvay, et de Mme Amelot. Ces artistes possèdent des talents estimables<br />

: M. Kufferath est non seulement un pianiste habile, mais un grand musicien<br />

et un compositeur de beaucoup de mérite ; mais on pourrait lui reprocher sa qualité<br />

d’étranger ; M. Defiennes a de l’exécution, mais il est médiocrement musicien ;<br />

M. Solvay est un des bons musiciens formés au Conservatoire, mais je pense qu’il<br />

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