Bis am 31. Juli 2010 Eingereichte Anträge zum ... - SP Schweiz

72 Eingegangene Anträge zum Parteiprogramm – GL-Sitzung 20. August 2010
est souvent très éloignée de cet idéal. L’histoire du socialisme, c’est l’histoire de la lutte
pour l’égalité.
De la trinité révolutionnaire des Lumières (liberté, égalité, fraternité), la bourgeoisie n’a retenu
que la liberté et encore, seulement la liberté des possédant-e-s. Pour sa part, le socialisme
a donné le même poids à ces trois valeurs tout au long du 20e siècle et le leur donne
encore aujourd’hui. Dans notre interprétation, l’égalité signifie non seulement l’égalité des
droits mais aussi l’égalité sociale réelle entre les individus. Chaque être humain doit disposer
des mêmes opportunités dans la vie, indépendamment de son sexe, de sa race, de sa
religion et de son orientation sexuelle, de son origine et de sa nationalité. Pour nous,
l’égalité est une condition indispensable pour que les différences entre les gens et la diversité
des groupes sociaux puissent s’épanouir et ne soient pas entravées par des discriminations.
Nous lions aussi l’égalité à la liberté : seule une société qui accorde une liberté égale
à chacune et à chacun est une société libre.
Dans son histoire, le socialisme a toujours été partie prenante d’un mouvement international
pour la liberté. Depuis ses débuts, il se bat pour l’émancipation des travailleuses et des
travailleurs et pour la démocratie, afin que toutes et tous puissent participer à la vie politique.
C’est lui qui a repris dans toute l’Europe les idées de la révolution française et de la
révolution de 1848. On ne peut pas séparer l’histoire de la démocratie en Europe de celle
du socialisme. Ce dernier a conquis davantage de libertés et de démocratie, le droit de vote
des femmes, et s’est opposé à toutes les dictatures et à toutes les oppressions, étatiques
ou non.
Nous ne partageons pas le dogme de la droite selon lequel chacun-e est l’artisan de son
propre bonheur. Nous savons que tout le monde n’a de loin pas les mêmes chances, au
sein de notre société, mais plus encore en comparaison internationale. En ce sens,
l’exercice de la liberté est indissociablement lié à la réalisation de l’égalité. Chacun-e ne
pourra voir ses propres aspirations devenir réalité que dans une société qui assure la participation
pleine et entière de chacun de ses membres à la vie sociale, économique et culturelle.
C’est là que veut agir le socialisme : il veut faire en sorte que celles et ceux dont les
chances de départ sont moindres puissent aussi réussir dans la vie et ne soient pas condamné-e-s
à végéter là où le hasard les a fait naître. C’est pourquoi le Parti socialiste se bat
depuis toujours et partout pour les plus défavorisé-e-s.
La solidarité est la principale maxime de l’action du PS. Nous comprenons par là toute
forme de politique (et aussi de comportement personnel) qui vise à une répartition aussi
juste que possible des biens, des services, du pouvoir, du bien-être et des chances.
L’action solidaire s’orientera donc toujours sur le principe de la juste répartition. Une politique
solidaire implique la redistribution pour corriger les inégalités de répartition, éliminer
ou réduire les discriminations, prendre résolument le parti des opprimé-e-s, des exploité-e-s,
des membres les plus faibles de la société et de la nature. Comprise dans ce sens, la solidarité
implique également des devoirs : le devoir de participer selon ses forces à la redistribution
des richesses, le devoir de s’impliquer activement dans la vie sociale, la responsabilité
envers les personnes les plus faibles, envers celles et ceux dont l’existence dépend de la
société. Pour le PS, la solidarité se décline en trois axes essentiels : la solidarité au sein de
notre société, la solidarité internationale et la solidarité avec les générations futures.
Les droits fondamentaux idéels (liberté de conscience et de religion, liberté d’expression,
de la presse, de réunion et d'association) sont aussi bien des acquis du socialisme que des
acquis de la révolution bourgeoise. En accord avec ses valeurs, le socialisme est favorable
au développement des droits économiques, sociaux et culturels, qui complètent les libertés
idéelles. Le droit au travail, à la formation, à la santé et au minimum vital, objectifs sociaux
programmatiques de l’Etat, doivent être développés jusqu’à devenir des droits fondamen-