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Contributions ä la Xumismatique Orientale. 77
dont les pages sont numerotöes par le copiste
lui-merae avec
des chiffres Indiens. *)
De meme il est certain qu'ä peu pres en meme temps
deux formes differentes de ces chiffres apparaissent, nommees
par les Arabes ^,j\i^\ et ^_-^\, c'est k dire „chiffres de
poussiere" et „chiffres indiens". De la premiere forme,
employee au Maghrib et en Espagne, se developperent les
chiffres europeens et maghrebiens, de la seconde, employee
en Egypte et en Asie, les chiffres arabes, aujourd'hui en usage
en Orient.
Ainsi il n'y a rien d'extraordinaire de trouver sur notre
monnaie du 3* siecle les chiffres indiens. La seule difficulte
qui subsiste est le fait incontestable que la nouvelle methode
de calcul ne se repandit pas trös vite, malgre les avantages
manifestes qu'elle presentait, et que les vieux chiffres et les
vieilles methodes, surtout le calcul a Taide de la table
de Pythagore, restaient encore fort longtemps en usage. Meme
en Egypte, malgre le perfectionnement de l'administration
fiscale, l'emploi des vieux chiffres grecs subsista encore longtemps,
peut-etre ä cause du maintien de l'element copte dans
la bureaucratie. Le „Papyrus Kainer" ä Vienne nous offre
de nombreux exemples de l'emploi des chiffres grecs dans
les comptes, les piöces judiciaires etc. du 4% meme du 5^
siecle de l'hegire.
Voir: Mitteilungen aus der Sammlung des
Papyrus Rainer, IIP vol. 1887, p. 160—178, oii Karabacek
l)ublie cinq quittances de capitation, datees 338, 344, 370,
390 et 427.
71. A^. Dimischq, an 290.
Häroun ibn Khomäraweih.
Semblable ä Br. M. II.
No. 230, sans lettre isolee.
Ce dinär porte une date tres interessante. Au cours
de cette meme annöe, la domination des Toulounides en Syrie,
J) Cf. Flügel, Die arabischen, persischen und türkischen Hundschriften
der k. u. k. Hofbibliothek, Vol. H. p. 534, Nr. 1465.