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Contributions ä la Xamismatique Orientale. 75
Les signes mysterieux au dessous de la legende du
IJr ont dejä intriguö plusieurs savants (voir F. Soret, Lettre
h Lelewel p.
14, et Lettre ä M. de Dorn, 3* partie, p. 4; enfin
Lavoix HL p. 7). Soret a voulu lire dans ces eignes le nom
d'Ahmed, et Casanova voudrait lui donner' raison. Quant
a moi, je n'ai jamais rencontre un exemplaire, excepte
celui-ci, qui eüt oflfert d'autres caracteres que: • lOII. H est
bien difficile h comprendre pourquoi on aurait graA'e sur ces
fels assez bien faits le nom du prinee en caracteres si bizzares
ä en rendre la lecture imposöible. Mon exemplaire infirme
cette suppositibn^ car le nöm d^Ahmed est dcrit en toutes
lettres äu dessus des signes en qnestion et on conviendra
ais^ment qu'ä cet exemplaire au moinä la le^on 'de Soret
nepeut päs ötre äppliquee. Au premier cöup d'eeil, on decouvi'e
aux böuts superieurs de ce^s traits des crochets, et on
lit Sans difficulte le nombre nr qui est en accord et avec
le regne d'Ahmed et avec celui d'el-Mo*tamid, tous les deux
nomm6s sur la monnaie. II faut convenir que nous sommes
en presence d'un fait bien curienx, propre ä donnet k ce fels
une importance^ extraordinaire. La plus ancienne' monnaie
portant des chiffres dits arabes ou Indiens n'apparait que vers
le milieu du 6^ siecle de l'hegire, ömis pair le princeortoqide
Fakhreddin Qara-Arslän de Kerfa, environ 540 ä 570 et
encore ne nous donne-t-elle pas- le millesime, mäis des chiffres
sans valeur numerique.
Sur l'histoire des chiffres dits indiens existent des
travaux assez nombreux, öcrits il est vrai pour la plupart par
des mathömäticiens, non par des orientalistes. L«s plus
importants de ees essais sont 6numeres jiär Treutlein dans
sa „Geschichte unserer Zahlzeichen" (Programm des großh,
Gymnasiums zu Karlsrahe 1875, p. 9—13). Tous ces travaux
reposent sur les recherches fondamentales de M. F. Woepke
dans 8on „Memoire sur la propagation des chiffres Indiens"
(Jounial asiatique VI" serie, Tome I, 1863, pp. 27— 80,
234-290,442—530).
Les resultats de ces recherches peuvent se r^sumer ainsi
En 157 de l'hög. arriva une ambassade de l'Inde 4 la couf