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Abendprogramm (PDF) - Philharmonie

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L’Orchestral<br />

Mercredi / Mittwoch / Wednesday<br />

25.05.2011 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Orchestre Philharmonique du Luxembourg<br />

Emmanuel Krivine direction<br />

Julia Fischer violon<br />

Pascal Dusapin: Uncut. Septième solo pour orchestre (2008–2009)<br />

11’<br />

Antonín Dvořák: Concerto pour violon et orchestre en la mineur<br />

(a-moll) op. 53 B 108 (1879–1882)<br />

Allegro ma non troppo – Quasi moderato, attacca:<br />

Adagio ma non troppo<br />

Finale: Allegro giocoso, ma non troppo<br />

32’<br />

—<br />

Igor Stravinsky: Petrouchka. Scènes burlesques en quatre tableaux<br />

(1910–1911/1947)<br />

Fête populaire de la Semaine grasse<br />

(Jahrmarkt in der Fastnachtswoche)<br />

Chez Petrouchka (Bei Petruschka)<br />

Chez le Maure (Bei dem Mohren)<br />

Fête populaire de la Semaine grasse (vers le soir)<br />

(Jahrmarkt in der Fastnachtswoche [gegen Abend])<br />

34’<br />

«Perspectives»<br />

25.05.2011 18:30 (F)<br />

Salle de Musique de Chambre<br />

«Les Ballets russes, entre exotisme et scandale»<br />

Dr. Dominique Escande concept et présentation


Uncut. Septième solo<br />

pour orchestre<br />

Pascal Dusapin (2009)<br />

Le Solo N° 7 porte un titre en anglais difficilement traduisible<br />

mais qui sert à toutes sortes d’expressions pour indiquer que rien<br />

n’est limité. J’aime ce mot pour sa force de suggestion conceptuelle<br />

car il désigne un mouvement plus qu’une résolution. À ce<br />

point, la composition comportait néanmoins un problème. (En<br />

général, je préfère les questions…). Comment rompre le flux sans<br />

donner l’illusion de finir? Il ne s’agissait pas de finir car rien n’est<br />

jamais terminé ni même ne se termine. Et pourtant, Uncut va éjecter<br />

l’intégralité des sources sur lesquelles s’était fondé le cycle<br />

entier. Comme dans la technique de variation, tous les motifs<br />

musicaux sont rassemblés sous d’autres agencements, puis compactés<br />

et rendus méconnaissables. Les six cors de l’orchestre amorcent<br />

alla fanfara cette partition dont le dessein semble celui de<br />

briser un mur. Les modes mélodiques des six solos précédents traversent<br />

et zèbrent l’espace entier d’Uncut. Les percussions uniquement<br />

métalliques – cloches, glockenspiel, crotales, tams, gongs –<br />

soulignent et pointent chaque croisée de la trame harmonique<br />

en traits âpres et cinglants. Tout est vertical, aucun déploiement<br />

mélodique ne parvient à franchir la construction édifiée. À l’inverse<br />

de Reverso qui est composé dans la géographie de l’orchestre,<br />

un peu comme une photographie qui donnerait à voir tous<br />

les détails du premier plan au plus éloigné, Uncut est une musique<br />

où il n’existe quasiment aucune profondeur de champ sonore.<br />

Tout y est projeté de face, sans lointain. Et alors que les six premiers<br />

solos se dissolvent dans la douceur comme si la musique<br />

désirait s’enfouir afin de resurgir dans le solo suivant, Uncut est<br />

une pièce courte et intense, traitée d’un seul bloc et qui conclue<br />

férocement. Avec elle, la forme du Cycle des 7 formes se clôt et se<br />

découvre: la fin est nette, mais tout peut continuer…<br />

3


«Un pantin<br />

subitement déchaîné»<br />

Igor Stravinsky: Petrouchka<br />

André Lischke<br />

Encouragé par le succès de son premier ballet L’Oiseau de feu, créé<br />

en 1910 à Paris dans le cadre des Ballets russes de Sergueï Diaghilev,<br />

Igor Stravinsky (1882–1971) songeait déjà à ce qui serait en<br />

fait sa troisième grande œuvre chorégraphique, Le Sacre du Printemps,<br />

lorsqu’il eut l’idée d’écrire, à titre de divertissement, un<br />

Konzertstück pour piano et orchestre. Il s’en exprima dans son<br />

ouvrage autobiographique Chroniques de ma vie: «En composant<br />

cette musique, j’avais nettement la vision d’un pantin subitement<br />

déchaîné qui, par ses cascades d’arpèges diaboliques, exaspère la<br />

patience de l’orchestre, lequel à son tour lui répond par des fanfares<br />

menaçantes. Il s’ensuit une terrible bagarre qui, arrivée à<br />

son paroxysme, se termine par l’affaissement douloureux du malheureux<br />

pantin.» Et l’identité du personnage lui vint soudain à<br />

l’esprit: «Petrouchka! L’éternel et malheureux héros de toutes les<br />

foires, de tous les pays.»<br />

Petrouchka est le Polichinelle du théâtre de marionnettes russe,<br />

poupée en chiffon ou créature sensible, esclave de son maître,<br />

amoureux malchanceux d’une belle ballerine et finalement tué<br />

par son rival le Maure. La musique du ballet de même que tous<br />

les détails de la chorégraphie sont intégralement pensés en fonction<br />

du déroulement du scénario et, pour une écoute suivie, il<br />

est indispensable de connaître l’argument autant que la nature<br />

des personnages.<br />

Le ballet fut composé au début de 1911 et représenté au Châtelet<br />

le 13 juin de cette année sous la direction de Pierre Monteux,<br />

dans une chorégraphie de Mikhaïl Fokine, et avec des décors et<br />

11


12<br />

costumes d’Alexandre Benois. Vaslav Nijinski dansait le rôle de<br />

Petrouchka, alors que Tamara Karsavina interprétait celui de la<br />

Ballerine. Trois extraits, Danse russe, Chez Petrouchka et la Fête populaire<br />

de la Semaine grasse sont devenus fort populaires dans la transcription<br />

pour piano effectuée par le compositeur à l’intention<br />

d’Arthur Rubinstein. Le scénario, en quatre tableaux, se déroule<br />

pendant le carnaval de la Semaine grasse à Saint-Pétersbourg. Le<br />

premier tableau se passe sur la place de l’Amirauté. Une animation<br />

joyeuse, un piétinement de foule traduit par des formules<br />

musicales répétitives laisse entendre des intonations de chants<br />

folkloriques russes, auxquels réplique soudain la chansonnette<br />

française «Elle avait une jambe de bois», jouée par les flûtes et clarinettes<br />

en une habile imitation d’un orgue de Barbarie. Un saltimbanque<br />

installe sur la place son théâtre de marionnettes. L’animation<br />

populaire reprend, les percussions annoncent le début du<br />

spectacle puis, quelques sonorités grotesques campent le personnage<br />

inquiétant, qui a insufflé des sentiments humains à ses poupées<br />

par son pouvoir mystérieux. Un long solo de flûtes en arpèges<br />

alternativement montants et descendants fait l’effet d’une incantation<br />

envoûtante. Les poupées – Petrouchka, une Ballerine et<br />

un Maure – se mettent à danser: c’est la Danse russe, ébouriffante<br />

d’énergie, aveuglante de couleurs, avec le piano alternativement<br />

à l’intérieur de l’orchestre ou opposé à lui. La jonction avec le<br />

second tableau se fait par un martèlement de timbales. On est<br />

chez Petrouchka, qui a été enfermé dans sa cellule par son maître.<br />

Les clarinettes font entendre un signal aux sonorités acides (superposant<br />

deux tonalités, do majeur et fa dièse majeur) qui est le cri<br />

de révolte du pantin. Il tambourine avec rage contre les murs de<br />

la pièce, et la virtuosité de la partie pianistique donne la pleine<br />

mesure de ses trépignements désarticulés. Une diversion soudaine<br />

signalée par la flûte est apportée par l’entrée de la Ballerine dans<br />

la pièce. Les gesticulations de Petrouchka se transforment alors<br />

en bondissements de joie. Mais l’effet escompté donne le résultat<br />

inverse, et la Ballerine au lieu de s’en émouvoir, prend peur et<br />

va se réfugier chez le Maure. La culmination de la scène, aux<br />

trompettes, fait entendre des éléments du solo de flûte du premier<br />

tableau. De nouveaux roulements de percussions sont le signe<br />

des changements de tableau, et la troisième scène se passe chez


Alexandre Benois: Costume de la Ballerine,<br />

Paris, 1911<br />

le Maure. Les procédés musicaux par lesquels Stravinsky le caractérise<br />

le définissent physiquement – grotesque – en même temps<br />

qu’ils situent son origine orientale par quelques accords à vide.<br />

Ne nous voilons pas la face: il y a bien là de la part du compositeur<br />

un fond de racisme…<br />

La Ballerine danse devant le Maure sur un solo de trompette,<br />

puis une idylle semble se nouer entre les deux personnages, qui<br />

dansent une valse, empruntée par Stravinsky à un compositeur<br />

semi-oublié du 19 e siècle, Joseph Lanner. Petrouchka fait irruption<br />

en poussant son «cri» entendu dans le tableau précédent.<br />

Mais sa jalousie est vite mise en déroute par le Maure, et une<br />

poursuite s’engage entre eux, traduite en rapides staccati aux cordes<br />

et aux bois. Timbales à nouveau, et la dernière scène, comme<br />

la première, se passe sur la place de l’Amirauté. Fête populaire de<br />

la Semaine grasse (vers le soir) et Mort de Petrouchka. Le bon peuple<br />

est là, venu se divertir, aux sons de quelques chansons et rengaines<br />

folkloriques, parmi lesquelles ont reconnaît «Le long de la Piterskaïa»,<br />

affectionnée de tous les ensembles vocaux russes. Nourrices,<br />

montreur d’ours et cochers se succèdent, participant à l’ambiance<br />

collective. Cette scène assez développée est interrompue par le<br />

thème de Petrouchka qui surgit en courant éperdument, poursuivi<br />

par le Maure qui l’abat d’un coup de cimeterre (arme orientale).<br />

Cela jette un froid dans l’assistance, dont les frémissements sont<br />

13


14<br />

perceptibles à travers les trémolos de violons dans l’aigu. Mais le<br />

montreur de marionnettes, secouant le pantin, fait voir à tout le<br />

monde que ce n’est qu’une poupée de chiffons qu’il emporte<br />

dans sa roulotte. Sur un fond sourd de cordes les badauds se dispersent<br />

mais soudain, le cri strident de Petrouchka retentit à nouveau,<br />

et sur le toit du théâtre on l’aperçoit, lui ou son double,<br />

vivant, menaçant des poings son tortionnaire, puis s’effondrant<br />

comme disloqué par ses moulinets. Le plus humain des personnages<br />

jamais mis en musique par Stravinsky aura été un de ces<br />

humiliés et offensés comme on en rencontre dans les romans<br />

russes.


Die frontale Projektion<br />

der Vertikalen<br />

Pascal Dusapin: Uncut. Septième solo pour orchestre<br />

Christoph Schlüren<br />

Pascal Dusapin, am 29. Mai 1955 in Nancy geboren, hat einen<br />

bemerkenswerten Weg als Komponist genommen, der eine Verwandlung<br />

einschließt, die ihn von einem fast solipsistischen ‹Hardcore-Avantgardisten›<br />

zu einem der eigenwilligsten und erfolgreichsten<br />

Orchester- und Musiktheater-Komponisten unserer Tage<br />

werden ließ. Dusapin studierte Kunst und Philosophie an der<br />

Sorbonne in Paris und nahm von 1974 bis 1978 an den Seminaren<br />

von Iannis Xenakis teil. So wurde Xenakis zu seinem ‹musikalischen<br />

Vater› und damit ganz natürlicherweise Edgard Varèse zu<br />

seinem ‹musikalischen Großvater›. Hört man die frühen Kammermusikwerke<br />

Dusapins aus den 1980er Jahren, so wird die dissonant-atonale,<br />

geräuschhaft wilde, haptische Klangmanipulations-<br />

Tradition der Xenakis-Schule sofort offenkundig. Doch dann<br />

unternahm Dusapin mutige Schritte, die mehr und mehr einfachste<br />

tonale Elemente in den streng organisierten strukturellen<br />

Rahmen integrierten. Freilich kann man dafür Vorläufer finden,<br />

doch diese kamen mit ihren Ideen entweder zu früh, um in einem<br />

ideologisch starren Umfeld reüssieren zu können – hier müssen<br />

insbesondere der Isländer Jón Leifs und der Finne Erkki Salmenhaara<br />

mit seinem 1966 enstandenen abstrakten symphonischen<br />

Poem Le bateau ivre nach Rimbaud erwähnt werden, wo eindeutig<br />

tonale Bausteine nach atonalen Konstruktionsprinzipien einander<br />

zugeordnet werden –, oder sie waren zurückhaltender,<br />

haben versteckter operiert.<br />

Dusapins Tonsprache ist von einer unerhörten direkten Wucht<br />

der Klangerzeugung gekennzeichnet, die Linien entfalten sich<br />

geradlinig und zielstrebig, die Aussage kennt kein Zögern und<br />

19


© Collège de France / Salabert<br />

Pascal Dusapin<br />

verzichtet weitgehend auf ‹Zwischentöne›. Insofern, wie auch bezüglich<br />

der Vorliebe für schroffe Konturen und massive Durchsetzung<br />

der tiefen Register, entspricht sein Schaffen kaum dem<br />

Klischee von französischer Fragilität und Kunst der Andeutung.<br />

In Dusapins jüngeren Werken ist es Usus, dass das ganze Stück<br />

durch ein eindeutiges tonales Zentrum gebündelt wird, gleich<br />

einem zentralen Massenverdichtungspunkt, einer Sonne, um die<br />

herum sich alles andere gruppiert und sich daran ausrichtet, wie<br />

wild und scheinbar chaotisch das umgebende Szenario auch<br />

immer beschaffen sein mag. Darüber hinaus ist immer wieder<br />

auch durch das ganze Werk hindurch ein zentraler Mollakkord<br />

präsent, und hat der Hörer diesen erst einmal ergriffen (was das<br />

naheliegendste ist), so erscheint ihm das gesamte Geschehen wie<br />

ein Spiel mit den Anziehungskräften dieses Zentraldreiklangs<br />

zwischen klarem Abschreiten der Dissonanzwirkungen und heftig<br />

entfesselten Turbulenzen. Dies gilt auch für das heute vorgetragene,<br />

vor zwei Jahren uraufgeführte Werk.<br />

Pascal Dusapin ist heute einer der international meistbeachteten<br />

Orchesterkomponisten. Seine robuste, resonanzbewusste und<br />

extrem wirkungsstarke Behandlung des Orchesterklangs begeistert<br />

Musiker, Publikum und Kritiker in aller Welt. Zwischen 1991 und<br />

2009 schrieb er einen Zyklus von «Sieben Soli für Orchester»,<br />

wozu er selbst bemerkte:<br />

«In den frühen 1990er Jahren wollte ich von den üblichen Dauervorgaben<br />

wegkommen, die unweigerlich mit Auftragswerken für Orchester verbunden<br />

sind und obligatorisch zwischen zehn und zwanzig Minuten liegen.<br />

20


Da mir niemand Aufträge für längere symphonische Formen anbot, entschied<br />

ich mich, den rechten Augenblick abzuwarten. Ich träumte von<br />

einer ausgedehnten, komplexen Form, die sieben autonome Episoden<br />

umfassen sollte, die sich von innen selbst gebären, andere Möglichkeiten<br />

befruchtend, sich in den Zwischenräumen ausbreitend, die von den vorangehenden<br />

Strömungen offen gelassen werden.<br />

Der Zyklus von sieben Soli für dieses ‹große Solo-Instrument›, welches das<br />

Orchester darstellt, begann 1991 mit Go und endete 2008 mit Uncut,<br />

welches am 27. März 2009 in der Pariser Cité de la musique zur Uraufführung<br />

kam. In all diesen Jahren war mein Weg übersät mit vielen<br />

anderen Kompositionen, von denen jede Material in diesen Zyklus einfließen<br />

ließ. Und ebenso umgekehrt. Bruchstücke von ‹diesem› fanden sich<br />

in ‹jenem›, Abfälle von ‹dort› drangen nach ‹hier› herüber, fortwährend<br />

die Gesamtgestalt des Zyklus verwandelnd.»<br />

Die Auftraggeber der sieben Soli waren zunächst das New Yorker<br />

Juilliard School Symphony Orchestra, dann zweimal das Orchestre<br />

National de Lyon, wo Dusapin Mitte der 1990er Jahre Composer<br />

in residence war, sodann das Orchestre National du Capitole de<br />

Toulouse (die Dirigenten der Uraufführungen bis dahin: Mstislav<br />

Rostropowitsch, zweimal Emmanuel Krivine und Michel Plasson).<br />

Das fünfte Solo (Exeo) entstand 2002 für das Symphonieorchester<br />

des Bayerischen Rundfunks im Auftrag der legendären Münchner<br />

Neue-Musik-Reihe «musica viva». Reverso, das sechste (und umfangreichste)<br />

Solo war ein gemeinsamer Auftrag des Festival International<br />

d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence und der Berliner Philharmoniker<br />

und wurde am 1. Juli 2007 uraufgeführt.<br />

Abgesehen von Go, dem ersten der sieben Soli, ist das abschliessende<br />

siebte Solo Uncut das kürzeste des Zyklus. Entstanden 2008–<br />

2009 als gemeinsames Auftragswerk des Orchestre Philharmonique<br />

de Liège Wallonie Bruxelles, der Pariser Cité de la musique, der<br />

Ars musica Bruxelles, von mc2 Grenoble und der <strong>Philharmonie</strong><br />

Essen, wurde Uncut am 27. März 2009 in der Cité de la musique<br />

durch die Lièger Philharmoniker unter Pascal Rophé (die auch die<br />

erste Gesamtaufnahme des Zyklus auf CD eingespielt haben)<br />

uraufgeführt. Pascal Dusapin kommentiert Uncut wie folgt:<br />

21


«Solo N° 7 trägt einen englischen Titel, der jede Art von Ausdrücken<br />

abdeckt, die darauf hinweisen, dass nichts begrenzt ist. Ich mag dieses<br />

Wort für seine Kraft der konzeptionellen Suggestion, da es eher eine<br />

Bewegung als eine Auflösung benennt.<br />

Gleichwohl war die Komposition an diesem Punkt mit einem Problem<br />

behaftet (im Allgemeinen bevorzuge ich Fragen…). Wie den Fluss<br />

abbrechen, ohne die Illusion eines Endes zu vermitteln? Da konnte keine<br />

Frage des ‹Beendens› aufkommen, weil nichts jemals zu einem Ende<br />

kommt oder gar sich selbst beendet. Doch sollte Uncut alle die Quellen<br />

ausspucken, aus welchen der ganze Zyklus sich gründete. Wie in der<br />

Technik der Variation sind all die musikalischen Motive in unterschiedlichen<br />

Anordnungen zusammengestellt, dann komprimiert und unerkennbar<br />

wiedergegeben. Die sechs Hörner des Orchesters eröffnen dieses<br />

Stück feierlich in der Art einer Fanfare, dieses Stück, dessen Ziel zu sein<br />

scheint, eine Mauer niederzubrechen. Die melodischen Modi der sechs<br />

vorhergehenden Soli für Orchester durchlaufen und durchzucken den<br />

gesamten Raum von Uncut. Die Schlagzeug-Abteilung, durchgehend<br />

aus Metallophonen – Glocken, Glockenspiel, Crotales, Tam-Tams,<br />

Gongs – bestehend, unterstreicht und markiert jeden Unterteilungspunkt<br />

des harmonischen Rahmens mit scharfen verletzenden Figuren. Alles ist<br />

vertikal: Kein melodisches Entwickeln ist erfolgreich bei dem Versuch,<br />

in die Konstruktion, die errichtet wurde, einzubrechen. Ganz anders als<br />

in Reverso, was innerhalb der Geographie des Orchesters komponiert<br />

wurde: eher wie eine Photographie, die einem ermöglicht, jedes Detail<br />

vom nächsten Hintergrund bis zum fernsten Punkt zu sehen. Uncut<br />

ist eine Musik, in welcher eigentlich keine klangliche Tiefe des Felds<br />

existiert.<br />

Hier ist alles frontal projiziert, ohne Hintergrund. Und wo die ersten<br />

sechs Soli für Orchester sich sanft auflösen, wie wenn die Musik wünschte,<br />

sich selbst zu begraben, um im folgenden Solo wiederzuentstehen, ist<br />

Uncut ein kurzes, intensives Stück, als ein einziger Block behandelt<br />

und in Wildheit ausmündend. Mit Uncut ist die Form des Zyklus von<br />

sieben Formen abgeschlossen und enthüllt: Das Ende ist eindeutig, doch<br />

alles kann weitergehen…» (Pascal Dusapin)<br />

22


Rhapsodisch, sanglich,<br />

tänzerisch<br />

Antonín Dvořák: Violinkonzert a-moll op. 53 B 108<br />

Christoph Schlüren<br />

Sieht man von seinem erst jüngst erstmals der Öffentlichkeit<br />

präsentierten ersten Cellokonzert ab, einem Jugendwerk, so hat<br />

Antonín Dvořák (1841–1904), Tschechiens bedeutendster Symphoniker<br />

und Kammermusik-Komponist, drei Solokonzerte<br />

komponiert: das Klavierkonzert g-moll op. 33, das Violinkonzert<br />

a-moll op. 53 und das späte Cellokonzert h-moll op. 104. Diese Konzerte<br />

haben sehr unterschiedliche Schicksale erfahren.<br />

Das Cellokonzert darf als seine großartigste symphonische Schöpfung<br />

gelten und wohl auch als das Gipfelwerk der ganzen Gattung<br />

– kein anderes Konzert kann bei den Cellovirtuosen und<br />

beim Publikum in aller Welt bis heute an seine Popularität heranreichen,<br />

und das ist zudem ein besonders bemerkenswerter Vorzug<br />

in Anbetracht der außergewöhnlichen Länge. Dvořák hat<br />

den Charakter des Instruments im Wechselbezug mit dem Farbenreichtum<br />

und der Kraft des Orchesters vollendet zu entfalten verstanden,<br />

die Themen sind von erlesenster Schönheit und Eigenart,<br />

die durchgehende Atmosphäre unverwechselbar und fesselnd.<br />

Das Klavierkonzert hingegen ist nach wie vor ein Außenseiter-<br />

Werk im tradierten Konzertkanon, ja fast ein Geheimtipp, es ist<br />

bei allen unbestreitbaren Reizen ein Werk, das nach wie vor nur<br />

wenige Virtuosen anfassen.<br />

Das Violinkonzert nun, auch chronologisch das mittlere der drei<br />

Konzerte, nimmt eine Mittelstellung ein. Es wurde bei den Geigern<br />

schnell sehr beliebt und ist zweifellos überaus dankbar in<br />

seinem Glanz und Feuer, der melodischen Attacke und Innigkeit,<br />

der thematischen Einprägsamkeit und dem Schwung der Ecksätze<br />

25


sowie der Beseeltheit des Adagios, der Wirkungssicherheit des<br />

Soloparts und überhaupt der Eigentümlichkeit der Erfindung.<br />

Andererseits kann es sich hinsichtlich der Beliebtheit trotzdem<br />

keineswegs messen mit den Violinkonzerten von Brahms, Tschaikowsky<br />

oder auch Bruch. Woran liegt das bei einem so wertvollen,<br />

einzigartigen Meisterwerk, dessen Ton durchweg die Hörer anspricht<br />

und ergötzt? Vermutlich ist der Hauptgrund im Fehlen<br />

einer Solokadenz in allen drei Sätzen zu suchen, also jenes Moments,<br />

in welchem der Solist allein, losgelöst vom Orchesterklang,<br />

das Publikum zu verzaubern und ihm zu imponieren vermag.<br />

Der Entstehungsprozess von Dvořáks Violinkonzert war langwieriger<br />

als bei den meisten seiner Werke, die stets klingen, als<br />

seien sie mit leichter Hand entworfen. Das Werk fällt in die Zeit<br />

seines internationalen Durchbruchs dank des eminenten Erfolgs<br />

der ersten Serie seiner Slawischen Tänze op. 46 für Orchester. Dvořák,<br />

der sich bis dahin sehr stark an den deutschen Klassikern orientierte,<br />

hatte es hier – wie auch in den drei Slawischen Rhapsodien<br />

op. 45 und der Böhmischen Suite op. 39 – verstanden, in einmalig<br />

zündender und berührender Weise auf höchstem künstlerischen<br />

Niveau die volksmusikalischen Elemente seiner Heimat in die<br />

Welt hinauszutragen mit einer Authentizität, die ihresgleichen<br />

erst wieder im so ganz anders gelagerten reifen Schaffens seines<br />

einstigen Jüngers Leoš Janáček finden sollte. So nimmt es nicht<br />

Wunder, dass auch im Violinkonzert verstärkt folkloristische Züge<br />

aufscheinen, insbesondere im tänzerisch beschwingten Finale.<br />

Dvořák hatte seine beginnende internationale Reputation vor<br />

allem der intensiven Fürsprache von Johannes Brahms zu verdanken,<br />

und über diesen lernte auch Deutschlands führender Geiger<br />

Joseph Joachim Dvořáks Kammermusik lieben. Davon zusätzlich<br />

angespornt, schrieb Dvořák das Violinkonzert in seiner nicht<br />

erhaltenen ersten Fassung zwischen dem 5. Juli und Mitte September<br />

1879 nieder und schickte es im November mit Widmung<br />

an Joachim nach Berlin. Der war zunächst sehr erfreut, hatte dann<br />

jedoch erhebliche Einwände bezüglich Solostimme, Form im allgemeinen<br />

und Orchestration. Anfang April besuchte Dvořák<br />

Joachim, und danach schrieb er das Konzert vom 4. April bis zum<br />

26


25. Mai komplett neu. Während der Umarbeitung meldete er<br />

seinen Verleger Simrock:<br />

«Herrn Joachim werde ich nächstens schreiben. Auf seinen Wunsch habe<br />

ich das ganze Konzert umgearbeitet, nicht einen einzigen Takt habe ich<br />

belassen. Der wird gewiss seine Freude daran haben. Ich habe mir die<br />

größte Mühe gegeben. Das ganze Concert bekommt jetzt andere Gestalt.<br />

Die Themen habe ich behalten, auch einige neue hinzucomponiert. Aber<br />

die ganze Conception des Werkes ist anders. Harmonisation, Instrumentierung,<br />

Rhythmus, die ganze Durchführung ist neu. In kürzester Zeit<br />

bin ich damit fertig und werde es gleich Herrn Joachim schicken.»<br />

Joachim bekam Post, doch die ließ er – anerkannt unumstößliche<br />

Instanz in Angelegenheiten geigerischer Qualität, der wir die<br />

acht Jahrzehnte währende Unterdrückung von Robert Schumanns<br />

genialem Violinkonzert verdanken – nun volle zwei Jahre unbeachtet<br />

liegen, während Dvořák seine Energie neuen Werken wie<br />

der Symphonie N° 6, den Legenden op. 59 und der Oper Dimitri<br />

widmete. Am 14. August 1882 endlich schrieb Joachim an Dvořák:<br />

«In den letzten Tagen habe ich meine Muße benützt, um die Violinstimme<br />

ihres Concertes zu revidieren und die Stellen, welche sich nicht gut ausführen<br />

lassen, für das Instrument leichter zu gestalten. Denn wenn auch<br />

das Ganze eine sehr violinkundige Hand verrät, so merkte man doch<br />

Einzelheiten an, dass Sie seit längerer Zeit nicht selbst gespielt haben. Ich<br />

habe mich bei dieser Gelegenheit an vielen, echten Schönheiten erfreut, die<br />

in Ihrem Werk enthalten sind, und würde mich sehr freuen, es zu spielen.<br />

Wenn ich das in aller Aufrichtigkeit sage, verehrter Herr Dvořák, so<br />

darf ich ohne Gefahr von Ihnen missverstanden zu werden gestehen, das<br />

ich das Violin-Concert in seiner jetzigen Gestalt noch nicht reif für die<br />

Öffentlichkeit halte, hauptsächlich der überaus orchestralen, dicken Begleitung<br />

wegen, gegen welche auch der größte Ton nicht aufkommen würde.<br />

Am liebsten wäre es mir, Sie könnten sich selbst davon überzeugen,<br />

indem man es einmal irgendwo durchspielte.»<br />

Joachim schlug einen Termin in Berlin vor. Im September 1882<br />

besuchte ihn Dvořák, und Mitte Oktober spielte Joachim das<br />

Konzert unter Dvořáks Leitung mit dem Orchester der Musik-<br />

28


hochschule, welcher er vorstand, durch. Im Anschluss nahm<br />

Dvořák eine weitere Umarbeitung vor, die vor allem Ausdünnungen<br />

der Orchestration und Kürzungen im Finale umfasste.<br />

Joseph Joachim hat übrigens Dvořáks Konzert niemals öffentlich<br />

vorgetragen. Zur Uraufführung gelangte es durch František<br />

Ondříček und das Orchester des Nationaltheaters unter Moric<br />

Anger am 14. Oktober 1883 in Prag, und bald darauf, am 2. Dezember<br />

1883, spielte Ondříček das Konzert in Wien mit den<br />

Wiener Philharmonikern unter Hans Richter. Im Druck war es<br />

bereits im April 1883 bei Simrock in Berlin erschienen. Bald übernahmen<br />

viele weitere große Geiger das Werk in ihr Repertoire.<br />

Der großzügig angelegte, thematisch originell verschränkt durchgeführte<br />

Kopfsatz ist außergewöhnlich aufgebaut, von Anfang<br />

an in wirkungsvollem Gegenübertreten von Tutti und Solo, die<br />

Sonatenform durchtränkt mit rhapsodischen Elementen. Ein<br />

träumerisches Quasi moderato, das zugleich auf der Thematik<br />

des vorübergezogenen Satzes beruht und das Folgende vorbereitet,<br />

leitet unmittelbar über zum langsamen Satz, der in wundervoller<br />

Weise, mit gelegentlichen dramatischen Einschüben in beschleunigterem<br />

Tempo, das Soloinstrument in einen kammermusikalischen<br />

Dialog verwebt. Dieses ganze Adagio in F-Dur ist<br />

ein einziger berückender Gesang, der in eine Dreiklangsseligkeit<br />

ausmündet, die in ihrer figurativen Umspinnung ein wenig an<br />

den Beginn des Adagios aus Beethovens Violinkonzert erinnert.<br />

Das A-Dur-Finale nimmt den Hörer vom ersten Augenblick an<br />

in eine andere, unbekümmert animierende und zugleich anmutig<br />

tänzerische Welt hinein. Der Hauptkontrast liegt im zweimaligen<br />

Wechsel vom Dreier- in ein Zweier-Metrum bei gleichbleibendem<br />

Puls, was den Eindruck einer langsameren Gangart impliziert<br />

und der Extravertiertheit des Ganzen einen introvertierten Gegenzug<br />

feiner Melancholie verleiht, um im mitreißend vorandrängenden<br />

Hauptcharakter zu schließen.<br />

29


Metaphysik der Holzpuppe<br />

Igor Strawinsky: Petruschka<br />

Christoph Schlüren (2009)<br />

Plötzlich ging alles Schlag auf Schlag: Der Rimsky-Korsakow-<br />

Schüler Igor Strawinsky (1882–1971), der 1905 seine Symphonie<br />

op. 1 komponiert und damit Beherrschung der Materie dokumentiert,<br />

der im Frühjahr 1908 ein Scherzo fantastique op. 3 auf Maeterlincks<br />

Le Vol de l’abeille (Bienenflug) vollendet hatte (seine Version<br />

von Rimsky-Korsakovs Hummelflug), tat im Mai/Juni 1908 mit<br />

Feu d’artifice op. 4 jenen entscheidenden Schritt, der ihm den Durchbruch<br />

sichern sollte. In frappierender Folge entstanden jene drei<br />

Ballettpartituren, die als Strawinskys Meisterwerke seiner ‹russischen<br />

Periode› seither Glanz und Farbe auf Bühnen und in Konzertsäle<br />

bringen und die vor allem Meilensteine der Geschichte<br />

der modernen Musik bilden, ein Feuerwerk der Erneuerung in<br />

drei Schüben: eine Revolte, eine Revolution, eine Explosion.<br />

L’Oiseau de feu (Der Feuervogel), 1909/1910 entstanden, darf als<br />

die strahlende Vollendung des russisch-nationalen Stils gelten, als<br />

eine Art posthume Krönung von Rimsky-Korsakows Schaffen,<br />

aufgipfelnd in Kastscheis infernalischem Tanz. Es folgte mit<br />

Petruschka jenes Werk, das wie kein anderes von Strawinsky stilund<br />

ästhetikprägend auf weit mehr als nur eine Epoche wirkte.<br />

Arthur Honegger etwa nannte Strawinsky ganz einfach den<br />

«Komponisten des Petruschka» – der Titel steht sozusagen sinnbildlich<br />

für die neue Epoche, verkündet lakonisch das Ende<br />

romantischer Idyllik und des symphonisch-dramatischen Formideals,<br />

hisst die Fahne der raffiniert-primitiven Respektlosigkeit,<br />

zwingt die ganze Welt der Kunst in den Bann seiner aggressiven<br />

Nüchternheit. Es war zugleich sozusagen Strawinskys futuristisches<br />

Manifest in Karnevalsgestalt.<br />

31


Igor Strawinsky, um 1925<br />

Petruschka ist von Ende August 1910 bis Mai 1911 entstanden,<br />

die Uraufführung fand am 13. Juni 1911 in Paris statt mit Sergej<br />

Djagilews Ballets russes statt, die Titelrolle tanzte Vaslav Nijinsky.<br />

Es ist nicht das erste Ballett, das sich um eine Puppe dreht, die<br />

lebendig wird – ihm ging Delibes’ von Tschaikowsky so geliebte<br />

Coppélia lange voraus, und bald folgte Bartóks Holzgeschnitzter<br />

Prinz nach –, doch war ein Bühnenwerk keineswegs die ursprüngliche<br />

Intention des Komponisten, der in seiner Autobiographie<br />

Chroniques de ma vie erzählt:<br />

«Der Gedanke, die Vision des Sacre du printemps realisieren zu müssen,<br />

bedrückte mich sehr wegen der Länge und Schwierigkeit der damit verbundenen<br />

Arbeit. Um mich abzulenken, wollte ich vorher ein Werk für<br />

Orchester komponieren, in dem das Klavier eine hervorragende Rolle<br />

spielen sollte – eine Art von ‹Konzertstück›. Bei dieser Arbeit hatte ich<br />

die hartnäckige Vorstellung einer Gliederpuppe, die plötzlich Leben gewinnt<br />

und durch das teuflische Arpeggio ihrer Sprünge die Geduld des<br />

Orchesters so sehr erschöpft, dass es sie mit Fanfaren bedroht. Daraus entwickelte<br />

sich ein schrecklicher Wirrwarr, der auf seinem Höhepunkt mit<br />

dem schmerzlich klagenden Zusammenbruch des armen Hampelmannes<br />

endet. Als ich das bizarre Stück beendet hatte, suchte ich, wenn ich an<br />

den Ufern des Genfer Sees spazieren ging, nach einem Titel, der in einem<br />

einzigen Wort den Charakter der Musik und damit zugleich die traurige<br />

Figur bezeichnen konnte. Eines Tages machte ich vor Freude einen Luft-<br />

32


sprung. ‹Petruschka!› – der ewig unglückliche Held aller Jahrmärkte in<br />

allen Ländern – ich hatte meinen Titel gefunden. Kurz darauf besuchte<br />

mich Djagilew in Clarens, wo ich damals wohnte. Er war sehr erstaunt,<br />

als ich ihm nicht Skizzen zum Sacre vorspielte, sondern das Stück, das<br />

eben fertig geworden war und später das zweite Bild von Petruschka wurde.<br />

Es gefiel ihm so sehr, dass er nicht locker ließ und mich überredete, das<br />

Thema von dem Leiden der Gliederpuppe auszuspinnen und daraus ein<br />

großes Tanzspiel zu machen.»<br />

Petruschka erzählt eine Geschichte, die sich auch oberflächlichster<br />

Betrachtung erschließt, und so kann die Handlung letztlich als<br />

Dekoration für die Künste der Musik, des Tanzes und des Bildes<br />

dienen. Das erste Bild stellt den russischen Jahrmarkt zur Karnevalszeit<br />

in all seiner mosaikhaft schillernden Vielfalt vor. Im<br />

zweiten Bild wird Petruschka (dies der Kosename von Peter) vorgestellt,<br />

die Puppe, die sich in die Ballerina verliebt und mit ansehen<br />

muss, wie diese sich mit dem Mohren vergnügt. Im dritten<br />

Bild präsentiert sich der Mohr, die Ballerina tanzt, und sie vereinigen<br />

sich in einem schrägen Walzer. Da mischt sich der eifersüchtige<br />

Petruschka ein und wird vom Mohren rausgeschmissen.<br />

Im vierten Bild sind wir in das abendliche Treiben auf dem Jahrmarkt<br />

hineinversetzt. Noch tanzt die Menge den von Maskentanz,<br />

da stürzt Petruschka heraus und der wütende Mohr hinter<br />

ihm her. Er zieht seinen Säbel und spaltet Petruschka den Schädel.<br />

Zu Petruschkas Todesklage setzt Schnee ein. Man ruft die Polizei,<br />

doch wird klar nachgewiesen, dass nur eine Puppe getötet wurde.<br />

Der Schausteller ist erleichtert und trägt die Puppe weg, da erscheint<br />

auf dem Dach der Geist Petruschkas und zeigt seinem<br />

Herrn eine lange Nase. Dieser erschrickt, lässt die Puppe fallen<br />

und flieht.<br />

Immer wieder wurde in der Kurzatmigkeit der divergierenden<br />

Abschnitte die Konzerttauglichkeit des Balletts infrage gestellt,<br />

und viele Dirigenten bevorzugen die von Strawinsky erstellte<br />

Konzertsuite, die auf einigen Kürzungen basiert und einen eigenen<br />

Schluss hat. 1947 machte Strawinsky aufgrund des Verlusts<br />

des Copyrights eine gründliche Revision, die eine erhebliche Reduzierung<br />

des großen Orchesters der Originalfassung sowie die<br />

33


Vaslav Nijinsky als Petruschka, Paris 1911<br />

weitgehende Streichung des Glockenspiels, neue Tempoangaben<br />

und eine pragmatischere metrische Gliederung beinhaltete. Es<br />

gibt, zusammen mit Strawinskys 1936 entstandenem Jeu de Cartes,<br />

vielleicht kein exemplarischeres Beispiel als Petruschka für das<br />

reihende Formprinzip des kapriziösen Ballettstils im Gegensatz<br />

zum übergreifend zusammenhängenden Formbewusstsein symphonischen<br />

Komponierens. Der Reichtum an Interessantheiten,<br />

den die Partitur beherbergt, ist unerschöpflich, und Strawinskys<br />

beschlagenster Werkkommentator Helmut Kirchmeyer hat mit<br />

seinem etwas überzogenen Statement durchaus etwas Wahres ausgedrückt:<br />

«Ravels Boléro, Tschaikowskys Nussknackersuite und<br />

Strawinskys Petruschka bilden zusammen ein Lexikon sämtlicher<br />

instrumentationstechnischen Möglichkeiten, die das 19. Jahrhundert<br />

entwickelte.» Zugleich ist Petruschka sicher eines der ‹russischsten›<br />

Werke der Musikgeschichte, entstanden fern der Heimat.<br />

Die so zukunftsweisende, stilbildende und bis zum Abwinken<br />

imitierte und weiter ausgesponnene Bitonalität C-Dur vs. Fis-<br />

Dur beim Auftreten Petruschkas (die Ausdruck seiner bizarren<br />

Doppelexistenz als tote Puppe und menschliches Wesen ist)<br />

entspricht der auf dem Klavier naheliegenden Kombination von<br />

schwarzen Tasten in der einen und weißen in der anderen Hand.<br />

Nicolas Slonimskys Vermutung, dass dieses revolutionäre Element<br />

sozusagen per Zufall beim Improvisieren unter die Finger geraten<br />

sein könnte, ist nicht von der Hand zu weisen – die unerhörtesten<br />

Dinge geschehen gelegentlich im Nebenbei.<br />

34


Was die musikalischen Quellen betrifft, aus denen sich Strawinsky<br />

bedient hat, so handelt es sich außer russischen Straßenliedern<br />

auch um Ländler und Walzer von Joseph Lanner aus Österreich<br />

und, in der Drehleierszene, um den französischen Gassenhauer<br />

«Elle avait une jambe en bois» von Émile Spencer, was den Komponisten<br />

im letzteren Fall einiges seiner Tantiemen kosten sollte.<br />

Unzählige heterogene Elemente sind in das Werk eingeflossen,<br />

und alles klingt unverwechselbar neu, mit unerschöpflicher Fantasie<br />

und vollendeter Könnerschaft kombiniert und verwandelt:<br />

das Mechanische und das Musikantische, das Ironische und das<br />

Pathetische, das Belanglose und das Hochraffinierte, das Brutale<br />

und das Verfeinerte, das Obsessive und das Irrlichternde, das<br />

Opulente und das bis auf die blanken Knochen Reduzierte, der<br />

Alltagsrealismus und die verborgene Realität der Magie, Impressionismus<br />

und Expressionismus, das Befremdliche und das Vertraute<br />

– all diese Elemente treffen sich hier zu einem suggestiven<br />

Stelldichein, einem Reigen der Gesten, Rhythmen, Farben, Symbole<br />

und Episoden unter dem Leitstern so elaborierter wie unmittelbar<br />

wirksamer tänzerischer Imagination. Die ganze Vision,<br />

sozusagen ‹Strawinskys Metaphysik› – eine lebende Holzpuppe.<br />

35


Interprètes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Orchestre Philharmonique du Luxembourg<br />

Dépositaire depuis plus de soixante-quinze ans de la grande tradition<br />

symphonique européenne, l’Orchestre Philharmonique<br />

du Luxembourg poursuit une singulière carrière. Dès son origine,<br />

son histoire est liée à celle de la radiodiffusion. Dans un contexte<br />

audiovisuel bouleversé, c’est l’État luxembourgeois qui reprend<br />

l’Orchestre en 1996 et le place dans une fondation spécialement<br />

créée à cette fin, la Fondation Henri Pensis, du nom du premier<br />

Directeur musical de l’Orchestre. Ainsi, l’Orchestre Philharmonique<br />

peut pleinement remplir sa mission de service public et<br />

se distinguer dans le paysage européen par le dynamisme de<br />

ses activités et la qualité de ses prestations. Henri Pensis, Louis<br />

de Froment, Leopold Hager, David Shallon et Bramwell Tovey<br />

ont été ses cinq directeurs musicaux sur 75 ans d’existence.<br />

Emmanuel Krivine est Directeur musical et Chef titulaire depuis<br />

septembre 2006. En résidence à la <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg,<br />

les 98 musiciens de l’OPL assurent une riche saison comprenant<br />

plusieurs prestigieux cycles de concerts. L’OPL se montre ainsi<br />

fidèle à son grand potentiel artistique. L’Orchestre fait preuve<br />

de souplesse et d’une grande capacité d’adaptation en phase<br />

avec le monde contemporain pour jouer de l’opéra au Grand<br />

Théâtre, des «Live Cinema» ainsi que des concerts destinés<br />

aux jeunes et aux familles. Le propre département éducatif de<br />

l’orchestre, «login:music», organise des concerts pour les<br />

écoles et les familles, des ateliers où les musiciens et les participants<br />

jouent ensemble de la musique et explorent de grandes<br />

œuvres du répertoire d’orchestre, organise des «concerts de<br />

36


Orchestre Philharmonique du Luxembourg<br />

(photo: Julien Becker)<br />

poche» dans les écoles et les hôpitaux, et réalise des projets<br />

avec les lycées permettant à certaines classes de participer activement<br />

à la préparation de diverses productions dans le cadre<br />

d’abonnements de l’OPL. Le prestige de l’Orchestre Philharmonique<br />

du Luxembourg se reflète à travers les grands noms qu’il<br />

ne cesse de rencontrer. En 2010/11, ce sont, entre autres, les<br />

solistes Boris Berezovsky, Renaud Capuçon, Julia Fischer, Viviane<br />

Hagner, Marie-Elisabeth Hecker, Angelika Kirchschlager, Evgeny<br />

sKissin, Nicolaï Lugansky, Truls Mørk, Georg Nigl, Vadim Repin<br />

et Arabella Steinbacher ainsi que les chefs d’orchestre Dmitri<br />

Kitajenko, Yakov Kreizberg, Wayne Marshall, Evelino Pidò, Petri<br />

Sakari, Jukka-Pekka Saraste, Juraj Valčuha et Hugh Wolff. L’OPL<br />

développe une activité intense hors du Luxembourg. En Europe,<br />

ses tournées l’ont conduit dans des villes telles que Vienne (Musikverein,<br />

Konzerthaus), Berlin (<strong>Philharmonie</strong>) Munich (Gasteig),<br />

Francfort (Alte Oper), Salzbourg (Festspielhaus), Paris (Salle Pleyel,<br />

37


Théâtre des Champs-Élysées, Théâtre du Châtelet, Cité de la<br />

musique), Bruxelles (Palais des Beaux-Arts, Salle Flagey), Amsterdam<br />

(Concertgebouw), Londres (Barbican, Cadogan Hall),<br />

Moscou (Conservatoire Tchaïkovski), Athènes (Megaron), Rome<br />

(Sala Santa Cecilia), Naples (Teatro San Carlo) et Prague (Rudolfinum,<br />

Salle Smetana). L’OPL est régulièrement l’invité de prestigieux<br />

festivals de musique contemporaine tels que le festival<br />

Musica à Strasbourg, Ars Musica à Bruxelles, etc. En 2003, l’Orchestre<br />

Philharmonique du Luxembourg a réalisé une grande<br />

tournée en Asie (Macao, Chine et Corée du Sud), suivie en octobre<br />

2004, d’une première tournée aux États-Unis. En 2010,<br />

l’orchestre a effectué une tournée en Grande-Bretagne. Ses<br />

prochaines tournées le mèneront, entre autres, en France, en<br />

Allemagne et aux Pays-Bas. Grâce aux retransmissions radiophoniques<br />

sur les ondes de la Radio 100,7 et au réseau de<br />

l’Union Européenne de Radiodiffusion, les activités de l’orchestre<br />

ont très souvent un auditoire qui dépasse largement les frontières<br />

du pays. L’Orchestre a réalisé une cinquantaine d’enregistrements<br />

discographiques, la plupart pour le label parisien Timpani:<br />

une intégrale des œuvres orchestrales et de musique de<br />

chambre de Maurice Ohana, une intégrale des œuvres orchestrales<br />

de lannis Xenakis, des œuvres (la plupart en première<br />

mondiale) de Ernest Bloch, Lili Boulanger, Sylvano Bussotti, Jean<br />

Cras, Claude Debussy, Hugues Dufourt, Philippe Gaubert, Arthur<br />

Honegger, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Vincent d’Indy, Albéric<br />

Magnard, Ivo Malec, Bohuslav Martinů, Gabriel Pierné, Francis<br />

Poulenc, Albert Roussel et Joseph-Guy Ropartz. La production<br />

discographique de l’orchestre a été récompensée par une centaine<br />

de prix internationaux, dont le Record of the Year des Classical<br />

Awards au MIDEM pour Cydalise et le Chèvre-Pied de<br />

Gabriel Pierné et un Orphée d’Or de l’Académie du disque Lyrique<br />

à Paris pour le premier enregistrement de l’opéra Polyphème<br />

de Jean Cras. L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg est<br />

subventionné par le Ministère de la Culture et par la Ville de<br />

Luxembourg.<br />

39


40<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Orchestre Philharmonique du Luxembourg<br />

Fest verankert in der großen symphonischen Tradition Europas,<br />

verfolgt das Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL)<br />

eine ganz besondere Karriere. Die Geschichte des OPL ist seit<br />

seiner Gründung 1933 eng mit der des Rundfunks verbunden.<br />

Umwälzungen in der Radiolandschaft führten 1996 zur Übernahme<br />

des Orchesters durch den Luxemburger Staat, der es in<br />

eine speziell zu diesem Zweck gegründete Stiftung einbrachte,<br />

die nach dem ersten Chefdirigenten Henri Pensis benannt wurde.<br />

Dadurch kann das Orchester seinem öffentlichen Auftrag nachkommen<br />

und sich im europäischen Musikleben durch die Dynamik<br />

seiner Aktivitäten und die Qualität seiner Aufführungen auszeichnen.<br />

Henri Pensis, Louis de Froment, Leopold Hager, David<br />

Shallon und Bramwell Tovey standen an der Spitze des Orchesters.<br />

Seit September 2006 ist Emmanuel Krivine künstlerischer<br />

Leiter und Chefdirigent. Mit seinen 98 Musikern bestreitet das<br />

OPL in jeder Konzertsaison mehrere herausragende Konzertreihen<br />

in seiner Residenz, der <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg, und<br />

bleibt seinem großen künstlerischen Potenzial treu. Andere Programme<br />

sind nicht weniger wichtig. Das Orchester zeigt ein<br />

großes Maß an Flexibilität und Anpassungsvermögen an die<br />

Herausforderungen unserer Zeit, indem es Opernproduktionen<br />

im Großen Theater spielt, «Live-Cinema»-, sowie Schul- und<br />

Familienkonzerte. Das Orchester unterhält seine eigene Abteilung<br />

für Musikvermittlung, «login:music», die Schul-, Kinder- und<br />

Familienkonzerte ebenso organisiert wie Workshops, in denen<br />

die Jugendlichen selbst Musik machen und spielend das symphonische<br />

Repertoire erkunden. «Taschenkonzerte» in Schulen<br />

und Krankenhäusern, sowie Projekte mit Lyzeen, bei denen<br />

ganze Schulklassen an der Vorbereitung von Abonnementkonzerten<br />

des Orchesters mitwirken, vervollständigen das Angebot.<br />

Das Prestige des OPL erkennt man an den großen Musikern,<br />

mit denen es ständig zusammenarbeitet. In der Saison 2010/11<br />

sind es unter anderem die Solisten Boris Berezovsky, Renaud<br />

Capuçon, Julia Fischer, Angelika Kirchschlager, Evgeny Kissin,<br />

Nicolai Lugansky, Truls Mørk, Georg Nigl, Vadim Repin und Arabella<br />

Steinbacher sowie die Dirigenten Dmitri Kitajenko, Yakov


42<br />

Kreizberg, Wayne Marshall, Evelino Pidò, Petri Sakari, Jukka<br />

Pekka Saraste, Juraj Valčuha und Hugh Wolff. Auch außerhalb<br />

Luxemburgs geht das OPL einer regen Tätigkeit nach. Europäische<br />

Tourneen führten es nach Wien (Musikverein, Konzerthaus),<br />

Berlin (<strong>Philharmonie</strong>), München (Gasteig), Frankfurt (Alte Oper),<br />

Salzburg (Festspielhaus), Paris (Salle Pleyel, Théâtre des Champs-<br />

Élysées, Théâtre du Châtelet, Cité de la musique), Brüssel (Palais<br />

des Beaux-Arts, Salle Flagey), Amsterdam (Concertgebouw),<br />

London (Barbican, Cadogan Hall), Moskau (Tschaikowsky Konservatorium),<br />

Athen (Megaron), Prag (Rudolfinum, Smetana-Saal),<br />

Neapel (Teatro San Carlo) und Rom (Sala Santa Cecilia). Im Jahre<br />

2003 trat das Orchester auf einer großen Asien Tournee in Macao,<br />

China und Südkorea auf, und im Oktober 2004 machte es<br />

seine erste Konzertreise in die Vereinigten Staaten. Die letzte<br />

Tournee führte das Orchester nach Großbritannien und Irland.<br />

In der Saison 2010/11 bereist das Orchester u.a. Frankreich,<br />

Deutschland und die Niederlande Das OPL ist inzwischen gern<br />

gesehener Gast renommierter Festivals für neue Musik, beispielsweise<br />

Musica Straßburg und Ars Musica Brüssel. Da beinahe<br />

alle Konzerte des OPL von Radio 100,7 national übertragen und<br />

über das Netzwerk der Europäischen Rundfunkunion EBU auch<br />

international ausgestrahlt werden, erreicht es ein Publikum, das<br />

weit über die Grenzen des Großherzogtums hinausreicht. Das<br />

Orchester hat rund 50 CD-Produktionen eingespielt; die meisten<br />

für das französische Label Timpani. Darunter befinden sich die<br />

Gesamtaufnahme der Orchesterwerke und der Kammermusik<br />

von Maurice Ohana, eine Gesamteinspielung der Orchesterwerke<br />

von lannis Xenakis sowie (in vielen Fällen als Erstaufnahmen)<br />

Werke von Ernest Bloch, Lili Boulanger, Sylvano Bussotti, Jean<br />

Cras, Claude Debussy, Hugues Dufourt, Philippe Gaubert, Arthur<br />

Honegger, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Vincent d’Indy, Albéric<br />

Magnard, Ivo Malec, Bohuslav Martinů, Gabriel Pierné, Francis<br />

Poulenc, Albert Roussel und Joseph-Guy Ropartz. Diese Aufnahmen<br />

wurden mit fast 100 internationalen Preisen ausgezeichnet<br />

(u.a. mit dem Cannes Classical Award der MIDEM in Cannes<br />

2002 für Gabriel Piernés Cydalise et le chèvre-pied, als Record<br />

of the Year und mit dem Deutschen Schallplattenpreis für die<br />

Oper Le Pays von Joseph-Guy Ropartz). Die mehrfach preis-


Emmanuel Krivine<br />

(photo: Julien Becker)<br />

gekrönte Oper Polyphème von Jean Cras wurde in Paris mit dem<br />

Orphée d’Or ausgezeichnet. Das OPL wird finanziell unterstützt<br />

vom Kulturministerium des Großherzogtums sowie von der<br />

Stadt Luxemburg.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Emmanuel Krivine direction<br />

«Emmanuel Krivine est l’un des plus grands chefs d’orchestre<br />

de notre temps, et l’on ne doit manquer ses concerts sous aucun<br />

prétexte.» (The Guardian) D’origine russe par son père et polonaise<br />

par sa mère, Emmanuel Krivine commence très jeune une<br />

carrière de violoniste. Premier prix du Conservatoire de Paris à<br />

16 ans, pensionnaire de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, il<br />

étudie avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin et s’impose dans<br />

les concours les plus renommés. À partir de 1965, après une<br />

rencontre déterminante avec Karl Böhm, il se consacre peu à<br />

peu à la direction d’orchestre; tout d’abord comme chef invité<br />

43


permanent du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France<br />

de 1976 à 1983, puis en tant que directeur musical de l’Orchestre<br />

National de Lyon de 1987 à 2000, ainsi que de l’Orchestre Français<br />

des Jeunes pendant 12 ans. En 2001, Emmanuel Krivine<br />

débute une collaboration privilégiée avec l’Orchestre Philharmonique<br />

du Luxembourg dont il devient le directeur musical à partir<br />

de la saison 2006/07. Parallèlement à ses activités de chef titulaire<br />

à l’OPL, Emmanuel Krivine collabore régulièrement avec<br />

les plus grandes phalanges mondiales telles que les Berliner<br />

Philharmoniker, la Sächsische Staatskapelle Dresden, le Royal<br />

Concertgebouw Ochestra, le London Symphony Orchestra, le<br />

London Philharmonic Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe,<br />

le Mahler Chamber Orchestra, les orchestres de Boston,<br />

Cleveland, Philadelphie, Los Angeles, etc. En 2004, Emmanuel<br />

Krivine s’associe à la démarche originale d’un groupe de musiciens<br />

européens avec lesquels il fonde La Chambre Philharmonique.<br />

Ensemble, ils se consacrent à la découverte et à l’interprétation<br />

sur instruments d’époque d’un répertoire qui s’étend du<br />

classicisme aux œuvres contemporaines. Depuis le succès à<br />

La Folle Journée de Nantes en 2004, l’orchestre a acquis une<br />

grande reconnaissance, notamment grâce à son premier enregistrement-CD<br />

de la Messe en ut mineur de Mozart. Emmanuel<br />

Krivine a enregistré de nombreux disques avec l’Orchestre Philharmonique<br />

du Luxembourg pour Timpani: de Ropartz, La chasse<br />

du prince Arthur, Quatre Odelettes, La Cloche des morts, Quatre<br />

Poèmes; de D’Indy: Poème des rivages et Diptyque méditerranéen;<br />

de Debussy: Images, La Mer.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Emmanuel Krivine Leitung<br />

«Emmanuel Krivine ist einer der größten Dirigenten unserer Zeit,<br />

und man sollte unter keinen Umständen eines seiner Konzerte<br />

verpassen.» (The Guardian) Emmanuel Krivine, Sohn eines Russen<br />

und einer Polin, beginnt schon sehr früh seine Laufbahn als Geiger<br />

und erhält bereits mit 16 Jahren den Ersten Preis des Pariser<br />

Konservatoriums. Als Stipendiat der Chapelle Musicale Reine<br />

Elisabeth studiert er bei Henryk Szeryng und Yehudi Menuhin<br />

und überzeugt bei den renommiertesten Wettbewerben. Nach<br />

44


Julia Fischer<br />

(photo: Uwe Arens)<br />

einer bedeutsamen Begegnung mit Karl Böhm 1965 in Salzburg<br />

widmet er sich immer mehr dem Dirigieren. Von 1976 bis 1983<br />

ist er ständiger Gastdirigent des Nouvel Orchestre Philharmonique<br />

de Radio France, wird dann von 1987 bis 2000 Chefdirigent<br />

des Orchestre National de Lyon sowie für zwölf Jahre Leiter<br />

des Orchestre Français des Jeunes. Emmanuel Krivine war seit<br />

2001 bevorzugter Gastdirigent des OPL und ist seit der Spielzeit<br />

2006/07 Chefdirigent und musikalischer Leiter des Orchesters.<br />

Daneben arbeitet er als Gastdirigent u.a. mit den Berliner Philharmonikern,<br />

der Sächsischen Staatskapelle Dresden, dem Royal<br />

Concertgebouw Orchestra, dem London Symphony Orchestra,<br />

dem London Philharmonic Orchestra, dem Chamber Orchestra<br />

of Europe, dem Mahler Chamber Orchestra sowie den Orchestern<br />

von Boston, Cleveland, Philadelphia und Los Angeles zusammen.<br />

Mit La Chambre Philharmonique widmet er sich seit<br />

2004 der Entdeckung und Interpretation klassischer, romantischer<br />

und zeitgenössischer Werke, aufgeführt mit Instrumenten der<br />

Epoche. Seit dem Erfolg bei La Folle Journée de Nantes 2004<br />

konnte das einzigartige Ensemble viel Anerkennung gewinnen,<br />

insbesondere durch ihre erste CD-Einspielung mit Mozarts Messe<br />

c-moll. Emmanuel Krivine spielte mit dem Orchestre Philharmonique<br />

du Luxembourg für das Label Timpani ein: Ropartz: La<br />

chasse du prince Arthur, Quatre Odelettes, La Cloche des morts,<br />

Quatre Poèmes u.a., D’Indy: Poème des rivages, Diptyque méditerranéen<br />

u.a., Debussy: Images, La Mer.<br />

46


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Julia Fischer violon<br />

Née en 1983 à Munich de parents germano-slovaques, Julia<br />

Fischer fait partie des grandes violonistes-solistes, dont la musique<br />

a suscité l’enthousiasme du public du monde entier. Elle a commencé<br />

la musique à l’âge de quatre ans et est devenue, à neuf<br />

ans, la plus jeune élève du célèbre professeur de violon Ana<br />

Chumachenco. L’un des moments décisifs de son exceptionnelle<br />

carrière a été son succès au Concours international Yehudi<br />

Menuhin en 1995, sous la direction du grand violoniste. L’année<br />

suivante, elle a remporté le 8 e Concours eurovision consacré<br />

aux jeunes instrumentistes. Depuis, Julia Fischer joue avec les<br />

plus grands chefs et orchestres du monde. En 2006, elle a été<br />

sélectionnée pour faire partie de l’édition des 100 CDs de violonistes<br />

du siècle de la Süddeutschen Zeitung et en 2007, elle a<br />

reçu le Gramophone Award «artiste de l’année»; en 2009, elle a<br />

reçu cette même distinction au MIDEM Classique à Cannes.<br />

Cette saison, Julia Fischer est artiste en résidence à l’Orchestre<br />

Philharmonique de Monte Carlo et à Baden-Baden. La saison de<br />

Julia Fischer a commencé par un concert aux BBC Proms avec<br />

le London Philharmonic Orchestra sous la direction de Vladimir<br />

Jurowski, suivi d’une tournée en novembre avec cette même<br />

distribution. Son premier concert aux Salzburger Osterfestspiele<br />

2011 avec les Berliner Philharmoniker dans le Concerto pour<br />

violon de Glazounov compte parmi les grands moments de la<br />

saison. Sa tournée avec Martin Helmchen, avec qui elle a réalisé<br />

un enregistrement très prisé des Sonates de Schubert, l’a menée<br />

fin 2010 en Allemagne, en Espagne et à Londres. Elle a joué<br />

avec le NDR Symphonieorchester sous la direction d’Herbert<br />

Blomstedt. Julia Fischer est étroitement liée à l’Academy of<br />

St Martin in the Fields, qu’elle dirige régulièrement dont cette<br />

saison, lors d’une tournée en Suisse. En mai 2011, Julia Fischer<br />

jouera avec le Cleveland Orchestra sous la direction de Franz<br />

Welser-Möst. Aux États-Unis, elle travaille régulièrement avec<br />

les plus grands orchestres tels que le Chicago Symphony Orchestra,<br />

le Cincinnati Symphony Orchestra, le San Francisco<br />

Symphony Orchestra, le Philadelphia Orchestra, le Los Angeles<br />

Philharmonic, le Boston Symphony Orchestra ou le New York<br />

47


Philharmonic. Passionnée de musique de chambre, Julia Fischer<br />

joue, entre autres, avec Jean-Yves Thibaudet et Daniel Müller-<br />

Schott. Elle est fréquemment invitée à se produire dans le cadre<br />

du London’s Mostly Mozart Festival, de l’Aspen Music Festival,<br />

du Ravinia Festival, du Lucerne Festival, de Prager Frühling, du<br />

Festival d’hiver de Saint-Pétersbourg, du Schleswig-Holstein<br />

Musik Festival et des Festspiele Mecklenburg-Vorpommern. Son<br />

propre festival, «Julia Fischer und Freunde», a lieu tous les deux<br />

ans dans sa ville natale, grâce au soutien de la Kreissparkasse<br />

München-Starnberg. Julia Fischer a fait ses débuts de pianiste<br />

lors de la saison 2007/08 dans des concertos inédits, enregistrés<br />

en 2009. La même année, elle a fait paraître les Caprices<br />

de Paganini et un enregistrement mondialement prisé des Concertos<br />

de Bach. Ses enregistrements des «Concertos russes»<br />

et du Concerto pour violon de Tchaïkovski ont été récompensés<br />

de l’ECHO Klassik. Elle a ensuite réalisé une intégrale des Concertos<br />

pour violon de Mozart, et enregistré les trios avec piano<br />

de Mendelssohn, le Concerto pour violon et le Double-concerto<br />

pour violon de Brahms, primé du Diapason d’Or et du Choc du<br />

Monde de la Musique. L’enregistrement des Sonates et Partitas<br />

de Bach, programme qu’elle a joué début 2010 dans les plus<br />

grandes salles de concerts européennes, a été récompensé du<br />

BBC Music Magazine Award 2006 «Best Newcomer» et du Diapason<br />

d’Or de l’Année. Julia Fischer est également très active<br />

en musique contemporaine: elle a créé un trio avec piano de<br />

Matthias Pintscher avec Jean-Yves Thibaudet et Daniel Müller-<br />

Schott. Lors de la saison 2006/07, elle a joué le Concerto pour<br />

violon de Lorin Maazel et le Concerto pour violon de Nicholas<br />

Maw. En 2012, elle créera deux concertos pour violon que Matthias<br />

Pintscher lui a dédiés. Julia Fischer joue un violon Giovanni<br />

Battista Guadagnini de 1742.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Julia Fischer Violine<br />

1983 in München als Tochter deutsch-slowakischer Eltern geboren,<br />

gehört Julia Fischer zu den führenden Geigensolisten, die<br />

Zuhörer rund um die Welt mit ihrer Musik begeistern. Sie begann<br />

ihren musikalischen Lebensweg im Alter von knapp vier Jahren<br />

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und wurde bereits im Alter von neun Jahren als Jungstudentin<br />

von der renommierten Geigenprofessorin Ana Chumachenco<br />

unterrichtet. Ein entscheidender Meilenstein ihrer rasanten Karriere<br />

war der Gewinn des Internationalen Yehudi-Menuhin-Wettbewerbs<br />

1995 unter der Leitung des großen Geigers. Im Jahr<br />

darauf gewann sie den 8. Eurovisionswettbewerb für Junge Instrumentalisten.<br />

Seither musiziert Julia Fischer mit namhaften<br />

Dirigenten und führenden Orchestern der Welt. 2006 wurde<br />

Julia Fischer in die Jahrhundert-Geiger-CD-Edition der Süddeutschen<br />

Zeitung aufgenommen, 2007 erhielt sie den Gramophone<br />

Award als Artist of the Year, 2009 war sie Artist of the Year bei<br />

der MIDEM Klassik in Cannes. 2010/11 ist Julia Fischer Artist in<br />

Residence beim Orchestre Philharmonique de Monte Carlo und<br />

in Baden-Baden. Die Saison begann sie mit einem Auftritt bei den<br />

BBC Proms mit dem London Philharmonic Orchestra unter Vladimir<br />

Jurowski; in gleicher Besetzung ging sie im November auf<br />

Tournee. Ein Höhepunkt war der erste Auftritt bei den Salzburger<br />

Osterfestspielen 2011 mit den Berliner Philharmonikern und<br />

Glasunows Violinkonzert. Eine Tournee mit Martin Helmchen,<br />

mit dem sie eine vielgepriesene Einspielung der Schubert-Sonaten<br />

herausgebracht hat, führte Julia Fischer 2010 durch Deutschland,<br />

nach Spanien und London. Unter Herbert Blomstedt spielte<br />

sie mit dem NDR Symphonieorchester. Eine enge Zusammenarbeit<br />

verbindet Julia Fischer mit der Academy of St Martin in<br />

the Fields, die sie regelmäßig leitet, so in dieser Saison auf einer<br />

Schweiz-Tournee. Im Mai 2011 ist Julia Fischer beim Cleveland<br />

Orchestra unter Franz Welser-Möst zu Gast. In den USA arbeitet<br />

sie regelmäßig mit den wichtigsten Orchestern zusammen:<br />

Chicago Symphony Orchestra, Cincinnati Symphony Orchestra,<br />

San Francisco Symphony Orchestra, Philadelphia Orchestra,<br />

Los Angeles Philharmonic, Boston Symphony Orchestra und<br />

New York Philharmonic. Julia Fischer ist eine leidenschaftliche<br />

Kammermusikerin. Zu ihren musikalischen Partnern zählen u.a.<br />

Jean-Yves Thibaudet und Daniel Müller-Schott. Sie ist zu Gast u.a.<br />

bei London’s Mostly Mozart Festival, beim Aspen Music Festival,<br />

beim Ravinia Festival, beim Lucerne Festival, beim Prager<br />

Frühling, beim St. Petersburg Winter Festival, beim Schleswig-<br />

Holstein Musik Festival und bei den Festspielen Mecklenburg-<br />

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52<br />

Vorpommern. Ihr eigenes Festival «Julia Fischer und Freunde»<br />

findet dank der Kreissparkasse München-Starnberg alle zwei<br />

Jahre in ihrer Heimat statt. In der Saison 2007/08 gab Julia Fischer,<br />

die das Klavierspielen nie aufgegeben hat, ihr Debüt als Pianistin;<br />

dieses Konzert wurde 2009 veröffentlicht. Gleichzeitig erschienen<br />

Paganinis Caprices sowie eine international hochgelobte<br />

Einspielung von Bachs Konzerten. Das Album «Russische Violinkonzerte»<br />

und Tschaikowskys Violinkonzert wurden mit dem<br />

ECHO Klassik ausgezeichnet. Des Weiteren erschienen Mozarts<br />

sämtliche Violinkonzerte, Mendelssohns Klaviertrios, Brahms’<br />

Violinkonzert und Doppelkonzert; hierfür erhielt Julia Fischer<br />

mehrfach den Diapason d’Or sowie den Choc der Monde de la<br />

Musique. Die Aufnahme von Bachs Sonaten und Partiten, die<br />

Julia Fischer Anfang 2010 in den wichtigsten Sälen Europas<br />

spielte, wurde mit dem BBC Music Magazine Award 2006 Best<br />

Newcomer und dem Diapason d’Or de l’Année ausgezeichnet.<br />

Julia Fischer beschäftigt sich auch mit zeitgenössischer Musik:<br />

Gemeinsam mit Jean-Yves Thibaudet und Daniel Müller-Schott<br />

brachte sie ein Klaviertrio von Matthias Pintscher zur Uraufführung.<br />

In der Saison 2006/07 spielte Lorin Maazels Violinkonzert,<br />

außerdem das Violinkonzert von Nicholas Maw. 2012 wird sie<br />

das ihr gewidmete zweite Violinkonzert von Matthias Pintscher<br />

uraufführen. Julia Fischer spielt auf einer Geige von Giovanni<br />

Battista Guadagnini aus dem Jahre 1742


La plupart des programmes du soir de la <strong>Philharmonie</strong> sont<br />

disponibles avant chaque concert en version <strong>PDF</strong> sur le site<br />

www.philharmonie.lu<br />

Die meisten <strong>Abendprogramm</strong>e der <strong>Philharmonie</strong> finden<br />

Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-<strong>PDF</strong> unter<br />

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Impressum<br />

© <strong>Philharmonie</strong> Luxembourg 2010<br />

Damien Wigny, Président<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Sébastien Grébille<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Imprimé à Luxembourg par l’imprimerie Faber<br />

Tous droits réservés.<br />

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