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Abendprogramm (PDF) - Philharmonie Luxembourg

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Grands solistes<br />

Dimanche / Sonntag / Sunday<br />

13.02.2011 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Royal Concertgebouw Orchestra<br />

Mariss Jansons direction<br />

Leif Ove Andsnes piano<br />

Johannes Brahms: Konzert für Klavier und Orchester N° 2 B-Dur<br />

(si bémol majeur) op. 83 (1878–1881)<br />

Allegro non troppo<br />

Allegro appassionato<br />

Andante<br />

Allegretto grazioso<br />

46’<br />

—<br />

Richard Wagner: Tristan und Isolde WWV 90: Einleitung und Liebestod<br />

(Prélude et Mort d’Isolde) (1857–1859)<br />

Langsam und schmachtend – Belebend – Allmählich im Zeitmaß<br />

etwas zurückhaltend<br />

Sehr mäßig beginnend – Etwas bewegter<br />

17’<br />

Richard Strauss: Der Rosenkavalier op. 59 TrV 227d. Suite (1945)<br />

Con moto agitato<br />

Allegro molto<br />

Tempo di valse, assai comodo da primo<br />

Moderato molto sostenuto<br />

Schneller Walzer: Molto con moto<br />

22’


Présent depuis plus de 50 ans au Grand-Duché, ING<br />

<strong>Luxembourg</strong> a pour mission de répondre au mieux aux<br />

besoins très variés de sa clientèle locale et internationale.<br />

Notre objectif est d’ailleurs de devenir, à l’horizon 2015,<br />

le partenaire financier le plus recommandé pour notre<br />

clientèle, qui compte aussi bien des particuliers que des<br />

professionnels.<br />

Attachés à promouvoir la qualité et le savoir-faire dans<br />

nos domaines de compétences (banque – assurance –<br />

leasing), il est donc tout naturel pour nous de nous<br />

mettre en harmonie avec la création artistique qui partage<br />

nos valeurs d’excellence.<br />

«Absolument magnifique, plein de vigueur et d’enthousiasme<br />

juvénile»: tels furent les mots de Richard Strauss<br />

en 1897 pour décrire le Royal Concertgebouw Orchestra.<br />

C’est avec un immense plaisir que je vous accueille ce<br />

soir pour assister avec vous à ce concert donné par l’un<br />

des meilleurs orchestres symphoniques de la planète,<br />

dont le Groupe ING est un heureux et fier partenaire.<br />

Je vous souhaite, Madame, Monsieur, une excellente<br />

soirée en compagnie de la musique de Johannes Brahms,<br />

Richard Wagner et Richard Strauss.<br />

Rik Vandenberghe<br />

CEO ING <strong>Luxembourg</strong>


De la vie à la mort<br />

Brahms, Wagner, Strauss<br />

Pierre Albert Castanet<br />

Johannes Brahms: Concerto pour piano et orchestre N° 2<br />

Compositeur allemand, Johannes Brahms (1833–1897) a été depuis<br />

sa plus tendre enfance passionné par les claviers (piano et orgue).<br />

C’est à l’âge de dix ans qu’il donne en privé son premier récital<br />

pianistique et qu’il est repéré par l’illustre Eduard Marxsen qui<br />

le formera dans le culte des Johann Sebastian Bach, Wolfgang<br />

Amadeus Mozart et Ludwig van Beethoven. Par la suite, on le<br />

verra autant tenir les orgues à la tribune des églises qu’accompagner<br />

des airs populaires dans les tavernes à matelots. Considéré<br />

comme le «nouveau messie» de l’art musical de son temps, il<br />

s’intéressera à toutes les formes d’expression, allant des origines<br />

du lied allemand au catalogue de Robert Schumann (Variations<br />

op. 9), et des polyphonies de la Renaissance aux matériaux mélodiques<br />

provenant de l’œuvre de Georg Friedrich Haendel (Variations<br />

op. 24). En dehors de quatre Symphonies ou de grandes<br />

fresques religieuses (comme le Requiem allemand), il a passablement<br />

écrit pour le piano (une cinquantaine d’opus): en témoignent<br />

les sonates, scherzos, ballades, gigues, sarabandes, variations,<br />

Klavierstücke, rhapsodies, fantaisies, valses, intermezzos, études,<br />

danses hongroises et autres transcriptions figurant dans son riche<br />

catalogue. Outre des pages remarquables de musique de chambre<br />

(sonates pour violon, pour violoncelle, pour clarinette, trios,<br />

quatuors, quintettes et sextuors), il sera l’auteur de concertos<br />

pour violon, pour violon, violoncelle et orchestre…<br />

Pour le piano, Johannes Brahms a composé deux concertos, le<br />

premier en ré mineur op. 15, de 1854–1861 – et le second en si<br />

bémol majeur op. 83, de 1878–1881. Parlant de cette dernière<br />

4


Johannes Brahms<br />

(Portrait peint par Willy von Beckerath, 1896)<br />

œuvre, le médecin Theodor Billroth – ami fidèle de Brahms – écrivait:<br />

«Il est relié au premier concerto, un peu comme l’homme<br />

adulte l’est au jeune homme plein de promesses: on peut le reconnaître<br />

comme la même personne et cependant, il est à tous<br />

égards plus mûr et plus grand.» Bien que le compositeur considère<br />

son opus comme «un tout petit concerto», le monumental<br />

et exigeant Deuxième concerto pour piano et orchestre de Johannes<br />

Brahms se compose de quatre mouvements bien consistants: le<br />

long premier volet Allegro non troppo débute par l’alliage insolite<br />

du cor d’harmonie avec le piano, le clavier allant prendre de plus<br />

en plus de présence virtuose afin de concerter d’égal à égal avec<br />

l’orchestre tout entier. Suit un Allegro appassionato qui brise le<br />

cadre traditionnel en imposant un scherzo coloré de quelque influence<br />

nordique. Baignée de lyrisme, l’Andante qui fait la part<br />

belle au violoncelle, tel un second soliste, rappelle l’atmosphère<br />

5


intime des pages de musique de chambre avec piano. Léger et<br />

insouciant, endiablé par quelques accents tziganes, le mouvement<br />

final (Allegretto grazioso) rappelle les danses scandées des<br />

gitans, symbole de vie et de dynamisme. Selon les vœux de<br />

Brahms, l’œuvre concertante a été offerte en privé par les membres<br />

de l’Orchestre de la cour de Meiningen, sous la direction<br />

d’Hans von Bülow et avec le compositeur pianiste en soliste. Un<br />

mois plus tard, le 9 novembre 1881, Brahms donna avec succès<br />

son opus en création publique en Hongrie, à Budapest, sous la<br />

direction d’Alexander Erkel.<br />

Richard Wagner: Tristan et Isolde, Prélude et Mort d’Isolde<br />

Compositeur, chef d’orchestre et de chœur, théoricien allemand,<br />

Richard Wagner (1813–1883) est surtout connu comme auteur<br />

d’opéras gigantesques dans lesquels l’action musicale extravaguée<br />

devient théâtre savamment élaboré. Renonçant au succès facile,<br />

loin de succomber aux conventions d’usage, il mettra au point<br />

un langage musical extrêmement élaboré au service de l’expression<br />

vocale et instrumentale dont les sonorités parfois surnaturelles<br />

en surprendront plus d’un. Son génie fera naître les succès<br />

de Tannhäuser, Le Vaisseau fantôme, Lohengrin, L’Anneau de Nibelung…<br />

Dans cette lignée de chefs-d’œuvre incontestés, Tristan et Isolde a<br />

été pensé à l’origine comme une «action musicale» en trois actes.<br />

Le livret du compositeur lui-même a emprunté aux légendes celtiques<br />

anciennes et aux histoires chantées par les troubadours<br />

et les trouvères pour cerner au mieux une histoire où l’amour et<br />

la mort sont liés à tout jamais. Fresque de la passion dévorante,<br />

cet opéra de Wagner décrit alors un cheminement initiatique et<br />

philosophique: dans les faits, les tendres protagonistes utilisent<br />

l’amour qu’ils s’inspirent mutuellement en montrant qu’ils ne<br />

peuvent vivre sur terre pour acquérir une connaissance supérieure<br />

d’eux-mêmes et de leur destin.<br />

Symbole de la dualité générative de l’opéra wagnérien, il est d’usage<br />

d’enchaîner au concert le Prélude à la tension crépusculaire de<br />

Tristan et l’épisode final de la Mort d’Isolde, privé du chant de<br />

l’héroïne, ainsi que Wagner l’a désigné. Modèle d’unité mélodique,<br />

le Prélude dont l’ossature épouse tragiquement une courbe crois-<br />

6


Richard Wagner<br />

(Photographie prise par Franz Hanfstaengl, vers 1860)<br />

sante et décroissante qui chemine «étrangement» comme le dit<br />

Hector Berlioz, montre d’emblée au violoncelle un thème unificateur<br />

proche de la plainte. Il sera prolongé chromatiquement<br />

aux hautbois. Il s’agit du motif reconnaissable entre tous du<br />

«Désir d’Amour». Plus typées les unes que les autres, les figures<br />

thématiques se remarqueront aisément dans le cours de l’opéra.<br />

Le connaisseur ne peut qu’être bouleversé par le thème principal<br />

de la Mort d’Isolde, susurré pianissimo (très doucement) à la clarinette<br />

basse et accompagné en sourdine par le pupitre des violoncelles.<br />

Bientôt chante l’arabesque mélodique de l’«Amour» à la<br />

clarinette solo suivie du thème du «Destin» qui tinte aux instruments<br />

à anche (hautbois, clarinettes et cor anglais). Non loin, se<br />

poursuit la thématique un rien angoissée du «Désir», déjà entendue.<br />

Répétitive dans son allure, l’idée de l’«Extase amoureuse»<br />

est jouée ensuite par les instruments à vent clairs, la harpe et les<br />

violons, mourant lentement dans le registre aigu de leur tessiture.<br />

«Le drame véritable est dans la symphonie, dans l’entrecroisement<br />

continuel des mélodies mères, dont la signification s’adapte<br />

au langage articulé», notait Paul Dukas.<br />

7


Dans ce cadre technique, le compositeur Giacomo Manzoni a<br />

montré que les leitmotive possédaient une «fonction de signal»<br />

d’un point de vue théâtral, en référence à des personnages et à<br />

des situations, mais aussi une idée de «ponctuation» musicale, de<br />

palette colorée dans un espace non mesurable autrement. Par<br />

ailleurs, avec une clarté exemplaire, Henry Barraud a su également<br />

débusquer ces différents motifs conducteurs du grand opéra<br />

wagnérien, d’ailleurs jugé trop long, par instants, les nommant<br />

à l’envie: thèmes ou motifs de l’Aveu, du Désir, du Regard, du<br />

Philtre d’amour, du Philtre de mort, de la Délivrance par la mort,<br />

de l’idée de la mort vengeresse, du Jour, de l’Ardeur, du Chant<br />

d’Amour, de l’Invocation à la nuit, du Chant de mort, de l’Hymne<br />

à la Nuit, de la Tendresse, de la Mort, de la Mort d’amour, d’Amour<br />

spirituel, d’Amour sensuel… «Tout s’ordonne autour de deux<br />

thèmes, l’un d’un chromatisme exacerbé, le grand chant de mort<br />

dont nous avons fait connaissance à la fin du duo du deuxième<br />

acte; l’autre diatonique et descendant, le thème de la Mort d’amour<br />

dont on sait qu’il est en partie une réminiscence de Roméo et<br />

Juliette de Berlioz», a ainsi noté le compositeur musicologue.<br />

«Que ton feu spirituel dévore mon corps,<br />

qu’en une étreinte aérienne, je m’unisse étroitement à toi,<br />

et que dure alors éternellement notre nuit nuptiale!»<br />

(Friedrich Novalis: Hymnes à la Nuit)<br />

Pour composer son «drame musical», Richard Wagner a donc<br />

regroupé plusieurs récits ancestraux. S’il a essentiellement puisé<br />

dans le texte inachevé de Gottfried von Straßburg (vers 1210), il<br />

a également utilisé, comme sources complémentaires, les prolongements<br />

opérés par Ulrich von Türheim (vers 1240), par Heinrich<br />

von Freiberg (vers 1290), par les versions française de Béroul<br />

(vers 1170, fragmentaires) et moyen-anglaise intitulée Sir Tristrem<br />

(vers 1300), sans oublier le poème breton de Thomas publié vers<br />

1170. Régi en partie par des lois sociales strictes qui mènent au<br />

chaos ou à la déchéance sans aucune véritable lueur d’espoir,<br />

l’amour courtois tient indéfectiblement le rôle principal au cœur<br />

de Tristan et Isolde, lové entre idéologie et mythe, entre prétexte à<br />

musique et philosophie rhétorique, autre forme sans doute du<br />

9


spectacle total rêvé par Wagner. Symbole par excellence de la<br />

tragédie germanique, l’œuvre imposante a épousé les contours<br />

pré-textuels des légendes chevaleresques. Car, d’une certaine<br />

manière, vu par le prisme du démiurge, le conte attachant des<br />

Minnesänger moyenâgeux, des bardes celtes et autres trouvères<br />

bretons s’est vu merveilleusement outrepasser par l’universalité<br />

du souffle ardent des désirs inassouvis et par la puissance organique<br />

des incandescences passionnées.<br />

«Le bruit court dans la cité<br />

Que Tristan et la reine Yseut<br />

Ont été surpris ensemble<br />

Et que le roi veut les tuer.»<br />

(Béroul: Tristan)<br />

Ainsi, la lecture et la visitation de la légende de Tristan und Isolde<br />

puis l’écriture librettiste de la part de Richard Wagner tirent profit<br />

des atouts d’une exquise complexité; le dramaturge désirant outrepasser<br />

en musique un interdit social, violer un tabou religieux,<br />

tout en voulant jeter l’anathème sur la notion de désir et oblitérer<br />

le superflu de plaisir.<br />

«Comme nos cœurs s’enflamment et divaguent!<br />

Comme tous nos sens frissonnent d’extase!<br />

Fleur gorgée du désir d’amour,<br />

Feu divin des ardeurs premières!<br />

Sève de la passion s’étoilant de plaisir!<br />

Isolde! Tristan!»<br />

(Richard Wagner: Tristan et Isolde, acte I)<br />

En fait, en dehors de certains traits dramatiques typiquement chimériques,<br />

Richard Wagner va s’emparer – à sa façon – des diverses<br />

données basiques, arrangeant, éludant, orientant à sa guise les<br />

divers parchemins issus des racines ancestrales. Cette idée de détachement<br />

d’un original patrimonial ou cette notion d’extraction<br />

d’une convention typiquement historique, ce concept inné de<br />

déviation chronique atteindront même – par métaphore – la science<br />

de l’harmonie musicale wagnérienne pour laquelle la signi-<br />

11


fication expressive et la portée symbolique vont imposer également<br />

la dissolution du langage tonal, l’atomisation du matériau,<br />

la simplification apparente de la mélodie, la volonté d’épuisement<br />

des motifs conducteurs principaux, la libération des convenances<br />

contrapuntiques. C’est à ce titre qu’au niveau de l’histoire<br />

de la musique occidentale, Tristan et Isolde de Richard Wagner<br />

reste à la fois l’aboutissement d’un système conventionnel patiné<br />

et l’amorce d’une évolution foudroyante. Préfigurant l’ère de la<br />

musique moderne, ce drame lyrique va jouer en amont un rôle<br />

important dans la phase destructrice ou décadente de l’opéra<br />

européen.<br />

Richard Strauss: Le Chevalier à la rose op. 59. Suite<br />

Compositeur et chef d’orchestre allemand, Richard Strauss (1864–<br />

1949) a vécu la fin du romantisme et le début de l’époque moderne.<br />

Tout d’abord influencé par les partitions de Félix Mendelssohn<br />

Bartholdy et de Robert Schumann, il se tourne assez vite – par<br />

l’intermédiaire d’Hans von Bülow qui dirigera ses premiers opus<br />

– vers la figure tutélaire de Richard Wagner. Alors âgé de 18 ans,<br />

il assiste à la création de Parsifal. Ce choc sera décisif pour toute<br />

la carrière de Strauss. En dehors de symphonies (Sinfonia domestica,<br />

Eine Alpensymphonie, Symphonie en mi bémol), de concertos<br />

pour violon, cor, hautbois et de moult pièces de musique de<br />

chambre, il se met à composer – dans la lignée des chefs-d’œuvre<br />

de Franz Liszt – de nombreux poèmes symphoniques (Macbeth,<br />

Don Juan, Mort et Transfiguration, Till Eulenspiegel, Also sprach Zarathustra,<br />

Don Quichotte, La Vie d’un héros…). Hormis plus de 150<br />

lieder avec piano ou avec orchestre, il a écrit de très belles pages<br />

quasiment inconnues dans le domaine vocal (motet, cantate,<br />

hymnes). Au niveau scénique, comblé par les ovations spontanées<br />

mais aussi parfois affecté par les scandales sporadiques, il<br />

est l’auteur d’opéras remarqués (Salome, Elektra, Ariane à Naxos,<br />

La Femme sans ombre, Arabella, Capriccio) – il a même été son propre<br />

librettiste pour ses opus de jeunesse (Guntram, Feuersnot). Regardant<br />

plus vers le passé que vers l’avenir, Richard Strauss sera<br />

aussi à l’initiative de nouvelles versions d’Iphigénie en Tauride de<br />

Christoph Willibald Gluck et d’Idoménée de Wolfgang Amadeus<br />

Mozart.<br />

12


Richard Strauss<br />

(Photographie prise par Joseph G. Gessford, 1904)<br />

Dans ce sillage, la «comédie destinée à la musique», fondée sur<br />

un livret de l’Autrichien Hugo von Hofmannsthal et baptisée Der<br />

Rosenkavalier op. 59 (1909–1910) s’abreuve dans les méandres du<br />

romantisme tardif en puisant dans le fond traditionnel viennois.<br />

Si le livret tente de créer un langage imaginaire et ritualisant<br />

qu’auraient pu parler les aristocrates de Vienne au milieu du<br />

18 e siècle, Richard Strauss feint d’inventer mille atours au genre<br />

léger de la valse pourtant inventé un siècle plus tard. À l’instar<br />

de la Danse des sept voiles issue de Salomé et de la suite d’après<br />

Capriccio, le compositeur a extrait de ce Chevalier à la rose qui l’a<br />

rendu célèbre plusieurs «suites de valses» en 1934, en 1944 et en<br />

1946. Au cœur de ce montage purement orchestral au charme<br />

quelque peu suranné, il cite même un thème de valse lente provenant<br />

du catalogue de son homonyme Josef Strauss. Il est à noter<br />

qu’afin d’accuser l’ordonnancement de la suite de danses d’allure<br />

différente, le musicien n’a recours à aucun collage naïf ou stérile.<br />

Évitant les simples juxtapositions qui émaillent les pots-pourris<br />

classiquement convoqués dans les opérettes, Richard Strauss est<br />

parti des thèmes principaux de son opéra pour agencer le discours<br />

instrumental aux coloris nostalgiques grâce à de nouveaux dévelop-<br />

14


pements. Néanmoins, quelques commentateurs ont avancé l’idée<br />

que certains arrangements n’étaient pas de la main du compositeur.<br />

Toujours est-il qu’hybride dans son essence, l’agencement<br />

des timbres rend hommage aux subtiles inventions mozartiennes<br />

comme aux fines mixtures wagnériennes, l’imagination mélodique<br />

semblant quasi intarissable.<br />

La Suite op. 59 du Chevalier à la rose débute par un majestueux<br />

Prélude aux reliefs tantôt dynamiques, tantôt languissants, que<br />

suivent les épisodes de la «Présentation de la rose d’argent», la «Valse<br />

favorite d’Ochs», le «Duo d’Oktacian et de Sophie»… Mettant en exergue<br />

la sonorité fièrement conquérante du cor (le père de Richard<br />

Strauss était un corniste réputé, premier soliste au théâtre de la<br />

cour de Munich) rappelant à certains égards le personnage d’Octavian<br />

dans le drame lyrique, le finale entraîne joyeusement le<br />

flux musical ternaire dans un tourbillon symphonique effréné.<br />

15


Symphonisches Konzert<br />

und konzertante Oper<br />

Orchestermusik von Brahms, Wagner und Strauss<br />

Jürgen Ostmann<br />

«Ein ganz ein kleines Klavierkonzert»<br />

Johannes Brahms (1833–1897) hat bekanntlich nur vier Symphonien<br />

geschrieben. Manche sagen allerdings, es seien in Wirklichkeit<br />

acht gewesen. Tatsächlich geht die Rechnung geht auf, wenn<br />

man seine vier Instrumentalkonzerte hinzuzählt: die beiden<br />

Klavierkonzerte, das Violinkonzert und das Doppelkonzert für<br />

Violine und Violoncello. Das ist insofern berechtigt, als Brahms’<br />

Konzerte nicht gerade typische Vertreter ihrer Gattung sind. Normalerweise<br />

wechseln sich ja in einem Konzert Solo und Tutti<br />

blockweise ab, wobei die Solo-Abschnitte vom Orchester dezent<br />

untermalt werden. Dagegen zeigt sich bei Brahms (wie schon<br />

häufig bei Beethoven) der Solopart eng in ein symphonisches<br />

Gewebe verflochten. Er ist durchaus virtuos im Sinne von spieltechnisch<br />

schwierig. Schließlich war Brahms ein hervorragender<br />

Pianist, der auch für den eigenen Gebrauch schrieb. Die Uraufführungen<br />

der beiden Klavierkonzerte bestritt er selbst, und deshalb<br />

spiegeln die Solostimmen seine pianistischen Vorlieben:<br />

vollgriffige Akkorde, Doppeloktaven, schnelle Arpeggien. Virtuos<br />

im Sinne von zur Schau gestellter Bravour sind die Solopartien<br />

aber nicht.<br />

Das gilt bereits für das Klavierkonzert N° 1 d-moll op. 15, das im<br />

Laufe seiner komplizierten, fast fünf Jahre dauernden Entstehungsgeschichte<br />

zeitweise sogar eine Symphonie werden sollte.<br />

Noch die am Ende realisierte Konzertfassung klingt so symphonisch,<br />

dass ein enttäuschter Leipziger Kritiker nach einer der<br />

ersten Aufführungen im Jahr 1859 die «dichte orchestrale Beglei-<br />

17


tungskruste» beklagte und einen deftigen Verriss schrieb. Genau<br />

wie das Publikum hatte er sich offenbar auf ein Virtuosenkonzert<br />

eingestellt. «Trotz alledem», erklärte Brahms am Tag nach diesem<br />

Misserfolg unbeeindruckt seinem Freund Joseph Joachim, «wird<br />

das Konzert noch einmal gefallen, wenn ich seinen Körperbau<br />

gebessert habe, und ein zweites soll schon anders lauten.»<br />

Mit seinem Klavierkonzert N° 2 B-Dur op. 83 ließ Brahms sich allerdings<br />

noch gut zwanzig Jahre Zeit. Es lautete in der Tat anders –<br />

aber keineswegs weniger symponisch. Der Kritiker und Brahms-<br />

Freund Eduard Hanslick bezeichnete das Werk, das im Sommer<br />

1878 skizziert und 1881 fertiggestellt wurde, sogar als eine «Symphonie<br />

mit obligatem Klavier». Dennoch verlief die Uraufführung<br />

(am 9. November 1881 in Budapest) wesentlich erfreulicher<br />

als das Leipziger Konzert von 1859. Schließlich hatte sich Brahms<br />

in der Zwischenzeit mit seinen ersten beiden ‹echten› Symphonien<br />

und dem Violinkonzert einen Namen gemacht, und man<br />

wusste, was von ihm zu erwarten war. Nicht nur die enge Verflechtung<br />

von Solopart und Orchesterstimmen machte das neue Klavierkonzert<br />

allerdings zur ‹verkappten Symphonie›, sondern auch<br />

seine Großform: Während in einem konventionellen Konzert<br />

zwei Allegrosätze einen langsamen Mittelsatz umrahmen, enthält<br />

Brahms’ B-Dur-Werk an zweiter Stelle einen zusätzlichen<br />

scherzoartigen Satz, wie er für eine Symphonie typisch ist. Zudem<br />

erscheinen auch die Dimensionen der einzelnen Sätze symphonisch.<br />

Brahms teilte zwar seiner Freundin Elisabeth von Herzogenberg<br />

mit, er habe «ein ganz ein kleines Klavierkonzert geschrieben<br />

mit einem ganz einem kleinen zarten Scherzo», und dem<br />

Freund Theodor Billroth kündigte er «ein paar kleine Klavierstücke»<br />

an. Das ist allerdings nur die für ihn so typische Ironie:<br />

In Wahrheit stellt das Werk mit einer Spieldauer von knapp fünfzig<br />

Minuten die meisten zuvor komponierten Klavierkonzerte in<br />

den Schatten.<br />

Das Konzert beginnt mit einer Melodie des Solohorns, die den<br />

lyrischen Charakter des gesamten Kopfsatzes festlegt. Das Horn<br />

wechselt sich mit dem Klavier ab, bis nach einer kurzen Solokadenz<br />

die Orchesterexposition einsetzt. Sie stellt im Wesentlichen<br />

18


Johannes Brahms<br />

(Photographie von Erwin Hanfstaengl, 1882)<br />

zwei Hauptthemen vor: Das erste ist aus der Hornmelodie abgeleitet,<br />

das zweite eine schwärmerische Streichermelodie. Beide<br />

werden in der Durchführung kunstvoll verarbeitet – also in<br />

Motive aufgespalten, immer neu instrumentiert, im Ausdruck<br />

umgedeutet und auch miteinander kombiniert. Angesichts dieser<br />

ausgedehnten und komplexen Sonatensatz-Anlage kann man<br />

Brahms’ Rechtfertigung des eingeschobenen zweiten Satzes wohl<br />

nur als erneute Irreführung verstehen: Der Kopfsatz sei ihm «gar<br />

zu simpel» erschienen, und da habe er vor dem «ebenfalls einfachen<br />

Andante etwas kräftig Leidenschaftliches gebraucht». Immerhin<br />

passt «kräftig leidenschaftlich» besser zu dem Satz als die<br />

Attribute «klein» und «zart» im Brief an Frau von Herzogenberg.<br />

Das Scherzo, das übrigens in den Noten nicht ausdrücklich als<br />

solches bezeichnet ist, besteht aus zwei stürmischen Hauptabschnitten<br />

in d-moll und einem Mittelteil in D-Dur, der die energische<br />

Bewegung noch intensiviert.<br />

Im dritten Satz, dem Andante, führt Brahms ein zweites Soloinstrument<br />

ein: Das Violoncello spielt zu Beginn eine Hauptrolle<br />

und dialogisiert gegen Ende mit dem Klavier. Die Melodik des<br />

Satzes kann man mit vollem Recht als liedhaft bezeichnen: Brahms<br />

verwendete das Hauptthema später (1886) in seinem Lied «Immer<br />

19


Die Meininger Hofkapelle unter Hans von Bülow während eines<br />

Berlin-Gastspiels mit Johannes Brahms 1882. Auf dem Programm<br />

stand auch das kurz zuvor vollendete Klavierkonzert N° 2.<br />

leiser wird mein Schlummer» op. 105 N° 2, und der von der Klarinette<br />

geprägte Mittelteil zitiert das 1878 entstandene Lied «Todessehnen»<br />

op. 86 N° 6. Am ehesten entspricht noch das Finale den Erwartungen,<br />

die man mit einen Konzertsatz verbindet: Es ist pianistisch<br />

brillant, spielerisch-leicht, tänzerisch rhythmisiert. Immer<br />

wieder schimmern ‹ungarische› Klänge durch: Brahms war zur<br />

Zeit der Komposition auch mit der Herausgabe der zweiten Serie<br />

seiner Ungarischen Tänze beschäftigt. Formal ist das Finale ein<br />

siebenteiliges Rondo (ABACABA); es enthält aber – wie bei Brahms<br />

gar nicht anders zu erwarten – auch Elemente der Sonatenform<br />

mit ihrer ausgeprägten Themenverarbeitung.<br />

Sehnsucht und Erfüllung<br />

Im Dezember 1854 schrieb Richard Wagner (1813–1883) an seinen<br />

Freund (und späteren Schwiegervater) Franz Liszt: «Da ich nun<br />

aber doch im Leben nie das eigentliche Glück der Liebe genossen<br />

habe, so will ich diesem schönsten aller Träume noch ein Denkmal<br />

setzen, in dem von Anfang bis Ende diese Liebe sich einmal<br />

so recht sättigen soll: Ich habe im Kopfe einen Tristan und Isolde<br />

entworfen, die einfachste, aber vollblutigste musikalische Konzeption;<br />

mit der ‹schwarzen Flagge›, die am Ende weht, will ich<br />

mich dann zudecken, um – zu sterben.» Das ist die erste Erwähnung<br />

eines Werkplans, den Wagner zunächst beiseite legte, um<br />

die langjährige Arbeit am großen Zyklus Der Ring des Nibelungen<br />

fortzusetzen. Erst 1857 wandte er sich wieder dem Tristan-Stoff<br />

zu, weil er mit einer kleineren, leicht aufführbaren Oper seine<br />

finanzielle Situation zu verbessern hoffte. Außerdem sorgten<br />

Wagners private Lebensumstände für Inspiration: Seine Liebe zu<br />

20


Madrid, Museo Nacional del Prado<br />

Rogelio de Egusquiza: Tristán e Isolda, 1896<br />

Mathilde, der Ehefrau seines Züricher Förderers Otto Wesendonck,<br />

verband sich in seiner Vorstellung mit der heimlichen,<br />

verbotenen Beziehung Tristans zu Isolde, der Gattin seines<br />

Königs und Lehnsherrn.<br />

Aus der «kleinen Oper» allerdings wurde letztlich eines der zukunftsweisendsten<br />

Werke des 19. Jahrhunderts, ein viereinhalbstündiges<br />

Musikdrama, an dessen Schwierigkeiten mehrere geplante<br />

Aufführungen scheiterten. Erst 1865 kam in München<br />

das gesamte Werk auf die Bühne. Das Vorspiel dagegen stellte<br />

Wagner bereits am 12. März 1859 in Prag der Öffentlichkeit vor.<br />

Und bei einem St. Petersburger Konzert am 26. Februar 1863<br />

begründete er die Tradition, das Vorspiel mit einer instrumentalen<br />

Fassung der Schlussszene zu koppeln. Aufgrund der dichten<br />

Struktur des Orchestersatzes ist es ohne Weiteres möglich, die<br />

Gesangsstimme in Isoldes Liebestod wegzulassen, ohne dass die<br />

Musik ihren Sinn verliert. Zwar sind Vorspiel und Liebestod<br />

letztlich Teile eines ‹Gesamtkunstwerks›, das neben musikalischen<br />

auch literarische und szenische Komponenten enthält. Doch als<br />

instrumentales Konzentrat der Oper sind die beiden Sätze in<br />

gewissem Sinne Programmmusik. Und Wagner gab ihnen, wohl<br />

um sich vor Fehldeutungen seiner revolutionär neuen Klänge<br />

zu schützen, tatsächlich programmatische Erläuterungen mit auf<br />

den Weg.<br />

Wie notwendig sie waren, zeigt eine Rezension, die 1860 in der<br />

Deutschen Musiker-Zeitung erschien: «Der Eindruck lässt sich schwer<br />

beschreiben, den dieses chaotische Tongewirr von herzzerreißenden<br />

23


Akkorden, dieses Meer von sich dahinwälzenden Dissonanzen<br />

ohne einen gesunden melodischen Faden, der das verletzte Ohr<br />

einigermaßen versöhnen könnte, dieser Rattenkönig unaufgelöster,<br />

sich selbst mordender Tonfolgen auf den verblüfften Zuhörer<br />

gemacht haben. So ungefähr mag die Musik lauten, womit in der<br />

ewigen Verdammnis musikalische Bösewichte zur Strafe gepeinigt<br />

werden.» Dieses Urteil enthält ungeachtet der negativen Wertung<br />

viel Richtiges. Schon im zweiten Takt des Vorspiels erklingt der<br />

berühmte ‹Tristan-Akkord› – diese Schichtung einer übermäßigen<br />

Quart, einer großen Terz und einer reinen Quart ist harmonisch<br />

so vieldeutig, dass ganze Heerscharen von Musiktheoretikern<br />

die unterschiedlichsten Deutungsmodelle dafür entwickelt haben.<br />

Aus der Keimzelle des ‹Tristan-Akkords› sowie aus emotionsgeladenen<br />

Halbtonschritten und seufzerartigen Vorhalten ergeben<br />

sich im Vorspiel immer neue spannungsvolle Klänge, die tatsächlich<br />

kaum einmal eine Auflösung erfahren.<br />

Für Wagner allerdings war dieser «Rattenkönig» (der Begriff bezeichnet<br />

ein Bündel an den Schwänzen verknoteter Ratten) kein<br />

Selbstzweck: Seine unaufgelösten Klänge stellen das Drama der<br />

beiden Liebenden dar, denen die Erfüllung im Leben versagt<br />

bleibt. Die Klänge lassen, in Wagners eigenen Worten, «das unersättliche<br />

Verlangen anschwellen, von dem schüchternsten<br />

Bekenntnis, der zartesten Hingezogenheit an, durch banges Seufzen,<br />

Hoffen und Zagen, Klagen und Wünschen, Wonnen und<br />

Qualen, bis zum mächtigsten Andrang, zur gewaltsamsten Mühe,<br />

den Durchbruch zu finden, der dem grenzenlos begehrlichen<br />

Herzen den Weg in das Meer unendlicher Liebeswonne eröffne.<br />

Umsonst! Ohnmächtig sinkt das Herz zurück, um in Sehnsucht<br />

zu verschmachten.» Den Dissonanzen des Vorspiels stellte Wagner<br />

in der Schlussszene ekstatische, gleichwohl harmonisch stabilere<br />

Klänge gegenüber. Er selbst bezeichnete den sogenannten Liebestod<br />

lieber als «Isoldes Verklärung». Dazu bemerkte er: «Was das<br />

Schicksal trennte, lebt nun verklärt im Tode auf; die Pforte der<br />

Vereinigung ist geöffnet. Über Tristans Leiche gewahrt die sterbende<br />

Isolde die seligste Erfüllung des glühenden Sehnens, ewige<br />

Vereinigung in ungemessenen Räumen, ohne Schranken, ohne<br />

Banden, unzertrennbar!»<br />

27


Rückkehr zur «Mozart-Oper»<br />

Viele jüngere Komponisten bewunderten und imitierten Wagners<br />

«Alterationsharmonik», die chromatische Anreicherung der Akkorde,<br />

wie sie sich beispielhaft im Tristan-Vorspiel zeigt. Dadurch<br />

verselbständigte sich ganz allmählich das ständige Modulieren<br />

und Umdeuten, das im Tristan noch seinen dramaturgischen Sinn<br />

hatte, und es kam zur Aushöhlung des 300 Jahre alten Systems<br />

der Dur- und Molltonarten und der Funktionsharmonik. So sah<br />

es zumindest Arnold Schönberg, der dieses System ab 1908 aufgab:<br />

«Die Entwicklung hat dazu gedrängt. Am meisten vielleicht<br />

hat Richard Strauss ein Verdienst hieran […]. Ich habe den<br />

letzten Schritt getan, und ich habe ihn konsequent getan.» Richard<br />

Strauss (1864–1949) stand mit den expressionistischen, fast schon<br />

atonalen Klängen seiner Opern Salome (1903–1905) und Elektra<br />

(1906–1908) tatsächlich an der Spitze Avantgarde, doch Schönbergs<br />

«letzten Schritt» scheute er. Offenbar versuchte er in seiner<br />

folgenden, fünften Oper Der Rosenkavalier sogar ganz bewusst,<br />

der allgemeinen Entwicklung entgegenzusteuern. Das könnte<br />

man zumindest aus einer Bemerkung schließen, die er nach der<br />

Elektra-Premiere machte: «Aber das nächste Mal schreib’ ich eine<br />

‹Mozart-Oper›.»<br />

Die wieder etwas traditionelleren Klänge erklären zumindest teilweise<br />

den gewaltigen Erfolg, den der 1909 bis 1910 komponierte<br />

Rosenkavalier seit seiner ersten Aufführung (am 26. Januar 1911<br />

in Dresden) beim Publikum hatte. Ein weiterer Pluspunkt war<br />

das eigens für Strauss verfasste Textbuch Hugo von Hofmannsthals.<br />

Die Zeitgenossen ergötzten sich zweifellos an der moralisch leicht<br />

anstößigen Geschichte: Sie handelt von einer verheirateten Frau<br />

(der Feldmarschallin), die einen 17-jährigen Geliebten hat (Graf<br />

Octavian, der zugleich ihr Cousin ist), ihn aber freigibt, als er<br />

sich in die gleichaltrige Bürgerstochter Sophie verliebt. Komödiantische<br />

Verwicklungen entstehen dabei um den alten, lüsternen<br />

Baron Ochs, der Sophie heiraten will. Schauplatz des Stücks<br />

ist Wien, die Zeit vorgeblich die «ersten Jahre der Regierung Maria<br />

Theresias», also kurz nach 1740. In Wahrheit hatten Strauss und<br />

Hofmannsthal aber wohl eher ein verklärtes und daher zeitloses<br />

Wien im Sinn, die märchenhafte Utopie einer Monarchie, wie<br />

28


Richard Strauss<br />

(Photographie von Emil Bieber, 1907)<br />

sie im Idealfall sein könnte. Man merkt das an manchen Details<br />

des Librettos, vor allem aber an der Musik, die dem Wiener<br />

Walzer die wichtigste Rolle zuweist. Diesen Tanz gab es nämlich<br />

zu Maria Theresias Zeiten noch gar nicht – allenfalls Vorformen<br />

wie der Deutsche oder der Ländler waren bekannt. Im Jahr 1911<br />

dagegen galt der Walzer längst als die musikalische Muttersprache<br />

der Wiener. Sein goldenes Zeitalter, die Epoche Josef Lanners<br />

und Johann Strauß’ (Vater und Sohn), war bereits vorbei; man<br />

konnte den Walzer daher als Sinnbild für die Eleganz einer vergangenen<br />

Epoche einsetzen.<br />

Die Rosenkavalier-Walzer trugen maßgeblich zum Erfolg der Oper<br />

bei, und deshalb verwundert es kaum, dass Strauss noch im Uraufführungsjahr<br />

die Tanzmelodien aus dem dritten Akt zu einer<br />

konzertanten Folge verband. 1925 arrangierte er für einen Rosenkavalier-Stummfilm<br />

erneut Teile der Musik, und im Herbst 1944<br />

schuf er eine weitere Fassung mit dem Titel «Einleitung und<br />

Walzer aus Der Rosenkavalier, für den Konzertgebrauch neu bearbeitet».<br />

Fremde Konzert-Bearbeitungen stammen von Dirigenten<br />

wie Rudolf Kempe, Antal Dorati und William Steinberg. Die<br />

bekannteste Rosenkavalier-Suite jedoch, die auch im heutigen<br />

Konzert zu hören ist, erschien anonym – und zwar im Jahr 1945<br />

31


ei Boosey & Hawkes. Da in der Ausgabe kein Arrangeur angegeben<br />

ist, wurde die Suite oft als Arbeit des Komponisten selbst<br />

angesehen. Als wahrscheinlicher gilt aber, dass Artur Rodziński,<br />

der damalige Musikdirekter der New Yorker Philharmoniker und<br />

Leiter der ersten Aufführung am 5. Oktober 1944, der Autor war.<br />

Möglicherweise hatte auch sein Assistent, ein junger Mann namens<br />

Leonard Bernstein, seine Hände im Spiel.<br />

Die Orchestersuite beginnt mit den ekstatischen Hornrufen und<br />

leidenschaftlichen Streicherklängen aus der Einleitung der Oper.<br />

Strauss selbst erklärte einmal, er habe darin eine Liebesnacht der<br />

Marschallin und Octavians geschildert. In den Noten stehen dazu<br />

Anweisungen wie «stürmisch bewegt», «Agitato» und «sehr überschwänglich<br />

im Vortrag», bevor ruhigere Klänge die glückliche<br />

Ermattung danach andeuten. Es folgen der Auftritt Octavians als<br />

Rosenkavalier, eine kurze, turbulente Szene aus dem zweiten Akt<br />

und eine Auswahl von Walzern, die im überschwänglichen Lied<br />

und Tanz des Barons Ochs gipfeln. Einige Takte aus der Einleitung<br />

zum zweiten Akt führen zum berühmten Trio aus dem dritten<br />

Akt, das in Wahrheit aus drei separaten, simultanen Monologen<br />

der Marschallin, Octavians und Sophies besteht. Das schlichte<br />

Duett der beiden jungen Liebenden ist noch zu hören, bevor ein<br />

Trommelwirbel zum abschließenden Walzerabschnitt überleitet.<br />

32


Interprètes<br />

Biographies<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Royal Concertgebouw Orchestra<br />

Le Royal Concertgebouw Orchestra (RCO) est devenu, peu après<br />

sa création en 1888, l’un des meilleurs orchestres européens.<br />

«Absolument magnifique, plein de vigueur et d’enthousiasme<br />

juvénile», tel fut le verdict de Richard Strauss en 1897. Depuis<br />

1988, l’orchestre porte la mention d’«orchestre royal». Il possède<br />

à son actif environ 1 100 disques, enregistrements-CDs et DVDs,<br />

dont plusieurs ont été primés de récompenses internationales.<br />

Le RCO est considéré comme l’un des plus grands orchestres<br />

symphoniques. Des générations successives de musiciens ont<br />

contribué à l’élaboration du profil spécifique de l’orchestre. La<br />

relation à long terme avec chacun de ses seuls six chefs principaux<br />

et l’acoustique unique de la salle de concert, le Concertgebouw<br />

d’Amsterdam, ont également joué un rôle majeur. Avec<br />

ses cordes de «velours», le son «en or» de ses cuivres ainsi que<br />

le timbre individuel particulier de ses bois, l’orchestre a acquis,<br />

sur le plan international, un statut de premier ordre. Les musiciens,<br />

garants de la culture musicale, confèrent à l’orchestre sa<br />

souplesse et sa sonorité unique. Le RCO se compose de 120 virtuoses<br />

qui harmonisent leurs compétences au plus haut niveau.<br />

Au cours des cinquante années où Willem Mengelberg était au<br />

pupitre, le RCO a été dirigé par différents compositeurs tels<br />

que Richard Strauss, Gustav Mahler, Claude Debussy et Igor<br />

Stravinsky. De grands maîtres tels que Sergueï Rachmaninov,<br />

Béla Bartók et Sergueï Prokofiev se sont produits en solistes<br />

dans leurs propres œuvres. Cet extraordinaire panel de compositeurs<br />

s’est étendu, entre autres, à Bruno Maderna, Peter Schat,<br />

37


Royal Concertgebouw Orchestra<br />

Luciano Berio, Hans Werner Henze et John Adams. Le soutien<br />

aux compositeurs contemporains est encore aujourd’hui l’une<br />

des priorités de l’orchestre. L’orchestre a acquis sa renommée<br />

grâce à ses interprétations du répertoire post-romantique. La<br />

tradition Mahler, dont l’origine remonte aux innombrables représentations<br />

que Mahler a dirigées en personne, a connu deux<br />

grands moments lors des festivals Mahler de 1920 et 1995.<br />

Bernard Haitink a particulièrement marqué l’orchestre à travers<br />

ses enregistrements des intégrales des symphonies de Mahler<br />

et les matinées de Noël. Bruckner est également un compositeur<br />

incontournable du répertoire de l’orchestre. Eduard van<br />

Beinum, en particulier, a contribué à faire entendre les symphonies<br />

de Bruckner après la guerre et a, en outre, renforcé la place de<br />

la musique française au répertoire. Riccardo Chailly a donné<br />

une nouvelle impulsion à l’interprétation de la musique moderne<br />

et des opéras à travers ses représentations dans la salle de concert<br />

et ses enregistrements-CDs. Son interprétation-Mahler est<br />

également devenue une référence. 2004 a vu les débuts d’une<br />

ère nouvelle avec Mariss Janson, mettant à l’honneur outre<br />

Mahler, Bruckner et Richard Strauss, d’importants compositeurs<br />

du 20 e siècle tels que Chostakovitch et Messiaen. Lors de ses<br />

deux premières saisons en tant que chef principal, le répertoire<br />

s’est étendu de Haydn et Mozart à des œuvres néerlandaises<br />

contemporaines et une nouvelle œuvre commandée à Henze.<br />

Le RCO a travaillé avec de nombreux chefs invités de renommée<br />

mondiale qui ont tous contribué au développement du répertoire.<br />

Parmi eux, figurent des artistes renommés tels qu’Arthur Nikisch,<br />

38


Karl Muck, Bruno Walter, Otto Klemperer, Rafael Kubelik, Pierre<br />

Monteux, Eugen Jochum, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Georg<br />

Solti, George Szell, Carlos Kleiber, Leonard Bernstein, Colin Davis,<br />

Kurt Sanderling, Kirill Kondrashin, Carlo Maria Giulini, Kurt Masur,<br />

Lorin Maazel, Zubin Mehta et le chef d’orchestre invité d’honneur<br />

Nikolaus Harnoncourt. Le Concertgebouw («bâtiment de concert»)<br />

d’Amsterdam est mondialement célèbre pour sa merveilleuse<br />

acoustique. Conçu par l’architecte A.L. van Gendt, il a été<br />

inauguré le 11 avril 1888. Entièrement rénové dans les années<br />

1980, il est au cœur de l’ensemble de la musique classique<br />

néerlandaise.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Royal Concertgebouw Orchestra<br />

Das Royal Concertgebouw Orchestra (RCO) entwickelte sich<br />

nach seiner Gründung im Jahre 1888 rasch zu einem der besten<br />

Orchester Europas. «Wirklich prachtvoll, voll Jugendfrische und<br />

Begeisterung», so lautete das Urteil von Richard Strauss im<br />

Jahre 1897. Seit 1988 darf das Orchester den Titel «Königliches<br />

Orchester» führen. Es blickt auf rund 1.100 Platten-, CD- und<br />

DVD-Aufnahmen zurück, von denen mehrere international ausgezeichnet<br />

wurden. Das RCO gilt weltweit als eines der führenden<br />

Symphonieorchester. Aufeinander folgende Musikergenerationen<br />

haben zu der Entwicklung des spezifischen Charakters<br />

des Orchesters beigetragen. Die langfristige Zusammenarbeit<br />

mit jedem der insgesamt nur sechs Chefdirigenten und die einzigartige<br />

Akustik im Konzertgebäude, dem Amsterdamer Concertgebouw,<br />

haben ebenfalls eine große Rolle gespielt. Mit seinen<br />

«samtenen» Streichern, dem «goldenen» Klang der Blechbläser<br />

sowie dem besonderen, individuellen Timbre der Holzbläser hat<br />

sich das Orchester im internationalen Rahmen eine herausragende<br />

Position erobert. Die Musiker sind dabei die Hüter der<br />

Musizierkultur, die dem Orchester seinen einzigartigen Klang<br />

und seine Flexibilität verleiht. Das RCO besteht aus 120 Virtuosen,<br />

die ihr Können auf höchstem Niveau in Einklang bringen. In den<br />

50 Jahren, in denen Willem Mengelberg den Taktstock schwang,<br />

wurde das RCO des Öfteren von verschiedenen Komponisten<br />

dirigiert, so etwa von Richard Strauss, Gustav Mahler, Claude<br />

39


Debussy und Igor Strawinsky. Größen wie Sergei Rachmaninow,<br />

Béla Bartók und Sergei Prokofjew traten als Solisten ihrer eigenen<br />

Werke auf. Dieses äußerst wichtige Band mit Komponisten<br />

der jeweiligen Zeit wurde später unter anderem mit Bruno<br />

Maderna, Peter Schat, Luciano Berio, Hans Werner Henze und<br />

John Adams weiter geknüpft und ist noch heute Bestandteil der<br />

Orchesterpolitik. Das Orchester ist mit seinen Interpretationen<br />

des spätromantischen Repertoires zu Weltruhm gelangt. Die<br />

Mahler-Tradition, die ihre Wurzeln in den unzähligen Aufführungen<br />

hat, die Mahler selbst dirigierte, erlebte zwei Höhepunkte bei<br />

den Mahler-Festspielen 1920 und 1995. Bernard Haitink beeindruckte<br />

mit seinen integralen Aufnahmen der Mahler-Symphonien<br />

und den Weihnachtsmatineen. Auch Bruckner ist aus dem<br />

Repertoire des Orchesters nicht mehr wegzudenken. Insbesondere<br />

Eduard van Beinum war es, der nach dem Krieg Bruckners<br />

Symphonien zu Gehör brachte. Darüber hinaus verstärkte er<br />

die Position französischer Musik im Repertoire. Riccardo Chailly<br />

hat der Interpretation moderner Musik und Opern mit seinen<br />

Aufführungen im Konzertsaal und seinen CD-Aufnahmen neue<br />

Impulse verliehen. Auch seine Mahler-Interpretationen werden<br />

gerühmt. Mit Mariss Jansons wurde in 2004 ein neues Zeitalter<br />

eingeläutet, wobei die Aufmerksamkeit weiterhin Komponisten<br />

wie Mahler, Bruckner und Richard Strauss gilt, aber auch bedeutende<br />

Komponisten des 20. Jahrhunderts wie Schostakowitsch<br />

und Messiaen. In seinen ersten beiden Spielzeiten als Chefdirigent<br />

reichte sein Repertoire von Haydn über Mozart bis zu zeitgenössischen<br />

niederländischen Werken und einer Auftragskomposition<br />

von Henze. Das RCO hat mit vielen weltberühmten Gastdirigenten<br />

zusammengearbeitet, die alle ihren Beitrag zum<br />

Repertoire geliefert haben. Unter ihnen waren namhafte Künstler<br />

wie Arthur Nikisch, Karl Muck, Bruno Walter, Otto Klemperer,<br />

Rafael Kubelik, Pierre Monteux, Eugen Jochum, Karl Böhm, Herbert<br />

von Karajan, Georg Solti, George Szell, Carlos Kleiber, Leonard<br />

Bernstein, Colin Davis, Kurt Sanderling, Kirill Kondrashin,<br />

Carlo Maria Giulini, Kurt Masur, Lorin Maazel, Zubin Mehta und<br />

der Ehrengastdirigent Nikolaus Harnoncourt. Das Amsterdamer<br />

Concertgebouw (dt. Konzertgebäude) ist wegen seiner wundervollen<br />

Akustik weltberühmt. Es wurde nach einem Entwurf des<br />

41


photo: Markus Dlouhy<br />

Mariss Jansons<br />

Architekten A.L. van Gendt erbaut und am 11. April 1888 festlich<br />

eingeweiht. In den 1980er Jahren wurde es umfassend renoviert<br />

und ist mittlerweile das niederländische Zentrum der klassischen<br />

Musik schlechthin.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Mariss Jansons direction<br />

En septembre 2004, Mariss Jansons a pris ses fonctions de<br />

sixième chef d’orchestre dans l’histoire du Royal Concertgebouw<br />

Orchestra. Depuis 1988, il avait déjà été de nombreuses fois<br />

chef invité à Amsterdam. Originaire de Lettonie, Mariss Jansons<br />

vit à Saint-Pétersbourg et a acquis une reconnaissance internationale<br />

à travers sa collaboration avec l’Oslo Philharmonic où il<br />

était chef principal de 1979 à 2000, ayant contribué à la célébrité<br />

de l’orchestre. Il a ensuite été directeur musical du Pittsburgh<br />

Symphony Orchestra, au succès duquel il a également beaucoup<br />

contribué. Depuis septembre 2003, il est chef principal du Symphonieorchester<br />

des Bayerischen Rundfunks à Munich, un poste<br />

42


44<br />

qu’il combine à son poste au Royal Concertgebouw Orchestra.<br />

Mariss Jansons est né à Riga et a emménagé à l‘âge de 13 ans<br />

à Leningrad. Son père, Arvid Jansons, était un célèbre chef d’orchestre,<br />

en activités pendant quelques années comme deuxième<br />

chef d’orchestre aux côtés de Jevgeny Mravinsky, alors chef<br />

de l’Orchestre Philharmonique de Leningrad. Sa mère était chanteuse<br />

d’opéra. Mariss Hansons a étudié le violon, le piano, ainsi<br />

que la direction d’orchestre au Conservatoire de Leningrad. En<br />

1969, il a poursuivi ses études à Vienne auprès de Hans Swarowsky<br />

et à Salzbourg auprès d’Herbert von Karajan. Deux ans<br />

plus tard, il a remporté le Concours Herbert von Karajan à Berlin.<br />

Sa collaboration avec le Leningrad Philharmonic Orchestra a<br />

commencé en 1973, lorsque Mravinsky, le chef principal, lui a<br />

proposé d’être son assistant. Depuis, il a entrepris de vastes<br />

tournées avec cet orchestre. Mariss Jansons s’est produit avec<br />

l‘Oslo Philharmonic et le Pittsburgh Symphony Orchestra dans<br />

l’ensemble des places musicales majeures d’Europe, d’Amérique<br />

et du Japon, et a été en outre invité au festival de Salzbourg,<br />

au festival de Lucerne, au festival d’Edimbourg et aux BBC Proms.<br />

Il participe chaque année au festival de Salzbourg et se produit<br />

dans le cadre de sa propre série au Musikverein de Vienne. En<br />

tant que chef d’orchestre invité, Mariss Jansons s’est produit<br />

avec des orchestres tels que les Berliner Philharmoniker, les<br />

Wiener Philharmoniker (entre autres, en 2006, lors du concert<br />

du nouvel an au Musikverein de Vienne), avec le Boston Symphony<br />

Orchestra, le Chicago Symphony Orchestra, les orchestres<br />

de Cleveland et de Philadelphie, le New York Philharmonic, l’Israel<br />

Philharmonic Orchestra et le London Symphony Orchestra. En<br />

outre, il a été principal chef d’orchestre invité au London Philharmonic<br />

Orchestra. En 2007, il s’est produit devant le pape<br />

Bénédicte à Rome. Outre de nombreux CDs renommés avec<br />

l’Oslo Philharmonic et le Royal Concertgebouw Orchestra, Jansons<br />

a, entre autres, réalisé des enregistrements avec les Berliner et<br />

les Wiener Philharmoniker, le Philadelphia Orchestra et le London<br />

Philharmonic Orchestra. Nombre de ces enregistrements ont<br />

été récompensés de prix internationaux, dont le Prix Edison et<br />

un Grammy Award. Une série d’enregistrements avec le Royal<br />

Concertgebouw Orchestra sous le propre label RCO Live a reçu


les éloges de la presse et du public. Pour ses mérites, Mariss<br />

Jansons a reçu, à de nombreuses reprises, des distinctions<br />

nationales telles que l’Ordre norvégien Royal du Mérite du roi<br />

Harald de Norvège et a été désigné membre de la Royal Academy<br />

of Music à Londres et de la Gesellschaft der Musikfreunde<br />

(Société des amis de la musique) à Vienne. Le président letton<br />

lui a décerné en mai 2006, l’Ordre des Trois étoiles, la plus haute<br />

distinction du pays.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Mariss Jansons Dirigent<br />

Mariss Jansons machte im September 2004 seine Aufwartung<br />

als sechster Chefdirigent in der Geschichte des Royal Concertgebouw<br />

Orchestra. Seit 1988 war er bereits viele Male als Gastdirigent<br />

in Amsterdam. Jansons, ein gebürtiger Lette, der in St.<br />

Petersburg lebt, machte sich mit dem Oslo Philharmonic einen<br />

internationalen Namen. Er war dort von 1979 bis 2000 Chefdirigent<br />

und verhalf dem Orchester zu internationaler Bekanntheit. Danach<br />

war er Music Director des Pittsburgh Symphony Orchestra, das<br />

es mit ihm ebenfalls zu großer Anerkennung brachte. Seit September<br />

2003 ist er Chefdirigent des Symphonieorchesters des<br />

Bayerischen Rundfunks in München, ein Amt, das er mit dem<br />

beim Royal Concertgebouw Orchestra kombiniert. Mariss Jansons<br />

wurde in Riga geboren und zog im Alter von 13 Jahren ins<br />

damalige Leningrad um. Sein Vater, Arvid Jansons, war ein berühmter<br />

Dirigent, der einige Jahre als zweiter Dirigent neben<br />

Jevgeny Mravinsky, dem Chef des Leningrad Philharmonic Orchestra,<br />

tätig war. Seine Mutter war Opernsängerin. Jansons<br />

studierte Geige und Klavier sowie Orchesterdirektion am Leningrader<br />

Konservatorium. 1969 setzte er sein Studium in Wien bei<br />

Hans Swarowsky und in Salzburg bei Herbert von Karajan fort.<br />

Zwei Jahre später gewann er den Herbert von Karajan-Wettbewerb<br />

in Berlin. Die Zusammenarbeit von Mariss Jansons mit<br />

dem Leningrad Philharmonic Orchestra begann 1973, als ihm<br />

der Chefdirigent Mravinsky eine Stelle als sein Assistent anbot.<br />

Seither hat er mit diesem Orchester einige große Tourneen unternommen.<br />

Mit dem Oslo Philharmonic und dem Pittsburgh Symphony<br />

Orchestra trat Mariss Jansons in den wichtigsten Musik-<br />

45


zentren Europas, Amerikas und Japans auf und war außerdem<br />

Gast bei den Salzburger Festspielen, dem Lucerne Festival, dem<br />

Edinburgh Festival und den BBC Proms. Bei den Salzburger<br />

Festspielen ist er jedes Jahr dabei. Er hat eine eigene Serie im<br />

Musikverein in Wien. Als Gastdirigent tritt Mariss Jansons mit<br />

Orchestern wie den Berliner Philharmonikern, den Wiener Philharmonikern<br />

(u.a. beim jährlichen Neujahrskonzert 2006 im<br />

Wiener Musikverein), dem Boston Symphony Orchestra, dem<br />

Chicago Symphony Orchestra, den Orchestern von Cleveland<br />

und Philadelphia, dem New York Philharmonic, dem Israel Philharmonic<br />

Orchestra und dem London Symphony Orchestra auf.<br />

Außerdem war er Principal Guest Conductor des London Philharmonic<br />

Orchestra. 2006 dirigierte er das Neujahrskonzert in Wien.<br />

2007 trat er vor Papst Benedikt in Rom auf. Neben den vielen<br />

bekannten CDs mit dem Oslo Philharmonic und dem Royal<br />

Concertgebouw Orchestra hat Jansons unter anderem Aufnahmen<br />

mit den Berliner und den Wiener Philharmonikern, dem Philadelphia<br />

Orchestra und dem London Philharmonic Orchestra gemacht.<br />

Viele dieser Aufnahmen wurden mit internationalen Preisen<br />

ausgezeichnet, darunter dem Edison und einem Grammy Award.<br />

Eine Reihe von Aufnahmen mit dem Royal Concertgebouw Orchestra<br />

unter dem eigenen Label RCO Live wurden von der Presse<br />

und dem Publikum begeistert aufgenommen. Für seine Verdienste<br />

wurde Mariss Jansons mehrfach mit nationalen Auszeichnungen<br />

geehrt, beispielsweise mit dem Verdienstkreuz von König Harald<br />

von Norwegen und der Mitgliedschaft in der Royal Academy of<br />

Music in London und der Gesellschaft der Musikfreunde in Wien.<br />

Der lettische Präsident verlieh ihm im Mai 2006 den Drei-Sterne-<br />

Orden, die höchste Auszeichnung des Landes.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Leif Ove Andsnes piano<br />

Leif Ove Andsnes, pianiste en résidence cette saison aux Berliner<br />

Philharmoniker, est né en 1970 sur l’île norvégienne de Karmøy.<br />

Ayant intégré le Conservatoire de Bergen à l’âge de 16 ans, il<br />

débute seulement trois ans plus tard à New York, Washington,<br />

et au festival d’Edimbourg avec l’Oslo Philharmonic sous la direction<br />

de Mariss Janson. La première pierre d’une prestigieuse<br />

46


Leif Ove Andsnes<br />

carrière est ainsi posée. Dès 1992, Leif Ove Andsnes se produit<br />

pour la première fois en concerts avec les Berliner Philharmoniker.<br />

Il fait ensuite ses débuts au Japan (1993), à Paris (1996), à Londres<br />

(1997) et à Zurich (1998). Depuis, il se produit en récitals de piano<br />

dans les salles les plus célèbres et se produit en concerts avec<br />

les meilleurs orchestres et les plus grands chefs d’orchestre.<br />

Le Bergen Philharmonic l’a engagé cette saison comme artiste<br />

en résidence. Passionné de musique e chambre, Leif Ove<br />

Andsnes est également directeur artistique associé au festival<br />

de musique de chambre de Risør, en Norvège, qui réunit d’excellents<br />

musiciens chaque année, pendant une semaine, au<br />

moment du solstice d’été. Parmi ses prix et distinctions figurent<br />

son admission à l’Ordre Royal norvégien de Saint-Olav, le Prix<br />

de la culture Peer-Gynt du gouvernement norvégien, le Royal<br />

Philharmonic Society Award londonien ainsi que – à plusieurs<br />

reprises – le Prix des critiques de disques allemands. Leif Ove<br />

Andsnes est professeur à l’Académie de musique norvégienne<br />

47


d’Oslo et professeur invité au Conservatoire royal danois de<br />

Copenhague. Il est également membre de l’Académie royale de<br />

musique de Suède.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII<br />

Leif Ove Andsnes Klavier<br />

Leif Ove Andsnes, den Berliner Philharmonikern in dieser Saison<br />

als Pianist in Residence verbunden, wurde 1970 auf der norwegischen<br />

Insel Karmøy geboren. Mit 16 Jahren Student am Konservatorium<br />

von Bergen, debütierte er nur drei Jahre später in<br />

New York und Washington sowie anschließend beim Festival<br />

von Edinburgh mit dem Oslo Philharmonic unter Mariss Jansons.<br />

Damit war der Grundstein zu einer erfolgreichen Karriere gelegt,<br />

und schon 1992 trat Leif Ove Andsnes erstmals in Konzerten<br />

der Berliner Philharmoniker auf. Es folgten Debüts in Japan (1993),<br />

Paris (1996), London (1997) und Zürich (1998); inzwischen hat<br />

er in vielen berühmten Sälen Klavierabende gegeben sowie mit<br />

Spitzenorchestern und großen Dirigenten in aller Welt konzertiert.<br />

Das Bergen Philharmonic hat ihn für diese Spielzeit als<br />

Artist in Residence verpflichtet. Leif Ove Andsnes ist überdies<br />

ein begeisterter Kammermusiker und pflegt diese Passion auch<br />

als Co-Artistic Director des Risør Kammermusik-Festivals in<br />

Norwegen, zu dem sich alljährlich zur Sommersonnenwende<br />

eine Woche lang hervorragende Musiker einfinden. Zu seinen<br />

Preisen und Auszeichnungen zählen die Aufnahme in den Königlich<br />

Norwegischen St.-Olav-Orden, der Peer-Gynt-Kulturpreis<br />

der norwegischen Regierung, der Londoner Royal Philharmonic<br />

Society Award sowie – bereits mehrfach – der Preis der Deutschen<br />

Schallplattenkritik. Leif Ove Andsnes lehrt als Professor an der<br />

Norwegischen Musikakademie in Oslo und als Gastprofessor<br />

an der Königlich Dänischen Musikhochschule in Kopenhagen.<br />

Darüber hinaus ist er Mitglied der Königlich Schwedischen<br />

Musikakademie.<br />

49


Royal Concertgebouw<br />

Orchestra<br />

Chief Conductor<br />

Mariss Jansons<br />

Conductor Emeritus<br />

Riccardo Chailly<br />

Conductor Laureate<br />

Bernard Haitink<br />

Honorary Guest Conductor<br />

Nikolaus Harnoncourt<br />

First violin<br />

Vesko Eschkenazy, leader*<br />

Liviu Prunaru, leader*<br />

Tjeerd Top<br />

Marijn Mijnders<br />

Ursula Schoch<br />

Marleen Asberg<br />

Keiko Iwata-Takahashi<br />

Robert Waterman<br />

Janke Tamminga<br />

Tomoko Kurita<br />

Henriëtte Luytjes<br />

Borika van den Booren<br />

Christian van Eggelen<br />

Nienke van Rijn<br />

Junko Naito<br />

Richard Lazar<br />

Benjamin Peled<br />

Valentina Svyatlovskaya<br />

Michael Waterman<br />

Mirte de Kok<br />

Second violin<br />

Henk Rubingh*<br />

Caroline Strumphler<br />

Susanne Jaspers<br />

Josef Malkin<br />

Angela Davis<br />

Anna de Vey Mestdagh<br />

Paul Peter Spiering<br />

Arndt Auhagen<br />

Annebeth Webb<br />

Petra van de Vlasakker<br />

Herre Halbertsma<br />

Marc de Groot<br />

Monica Naselow<br />

Eke van Spiegel<br />

Viola<br />

Ken Hakii*<br />

Michael Gieler<br />

Gert Jan Leuverink<br />

Saeko Oguma<br />

Roland Krämer<br />

Guus Jeukendrup<br />

Jeroen Quint<br />

Pieter Roosenschoon<br />

Jeroen Woudstra<br />

Eva Smit<br />

Eric van der Wel<br />

Ferdinand Hügel<br />

Edith van Moergastel<br />

Yoko Kanamaru<br />

Vincent Peters<br />

50


Violoncello<br />

Godfried Hoogeveen*<br />

Gregor Horsch*<br />

Johan van Iersel<br />

Fred Edelen<br />

Benedikt Enzler<br />

Chris van Balen<br />

Yke Viersen<br />

Arthur Oomens<br />

Daniël Esser<br />

Sophie Adam<br />

Christian Hacker<br />

Julia Tom<br />

Jérôme Fruchart<br />

Double bass<br />

Dominic Seldis*<br />

Thomas Braendstrup<br />

Jan Wolfs<br />

Mariëtta Feltkamp<br />

Ruud Bastiaanse<br />

Rob Dirksen<br />

Carol Harte<br />

Frits Schutter<br />

Georgina Poad<br />

Olivier Thiery<br />

Flute<br />

Emily Beynon*<br />

Kersten McCall*<br />

Mariya Semotyuk-Schlaffke<br />

Piccolo<br />

Vincent Cortvrint<br />

Oboe<br />

Lucas Macías Navarro*<br />

Alexei Ogrintchouk*<br />

Nicoline Alt<br />

Jan Kouwenhoven<br />

English horn<br />

Ruth Visser<br />

Clarinet<br />

Jacques Meertens*<br />

Andreas Sundén*<br />

Hein Wiedijk<br />

E-flat clarinet<br />

Arno Piters<br />

Bass clarinet<br />

Davide Lattuada<br />

Bassoon<br />

Ronald Karten*<br />

Gustavo Núñez*<br />

Helma van den Brink<br />

Jos de Lange<br />

Contrabassoon<br />

Guus Dral<br />

Horn<br />

Marcel Sobol*<br />

Jasper de Waal*<br />

Fons Verspaandonk<br />

Jaap van der Vliet<br />

Peter Steinmann<br />

Sharon St. Onge<br />

Paulien Weierink-Goossen<br />

Trumpet<br />

Hans Alting<br />

Bert Langenkamp<br />

Wim Van Hasselt<br />

Trombone<br />

Bart Claessens*<br />

Jörgen van Rijen*<br />

Nico Schippers<br />

Tenor/Bass trombone<br />

Martin Schippers<br />

Bass trombone<br />

Raymond Munnecom<br />

53


Tuba<br />

Perry Hoogendijk*<br />

Timpani<br />

Marinus Komst*<br />

Nick Woud*<br />

Percussion<br />

Mark Braafhart<br />

Gustavo Gimeno<br />

Herman Rieken<br />

Harp<br />

Petra van der Heide*<br />

Gerda Ockers<br />

* principal player<br />

Staff on tour<br />

Jan Raes, Managing Director<br />

Joel Ethan Fried, Director of Artistic Administration<br />

Anne Christin Erbe, Manager PR & Press<br />

Frauke Bernds, Manager Planning & Production<br />

Else Broekman, Tour Manager<br />

Manon Wagenmakers, Assistant Tour Manager<br />

Harriët van Uden, Personnel Manager<br />

Carlo de Wild, Personnel Manager<br />

Douwe Zuidema, Librarian<br />

Jan Ummels, Stage Manager<br />

Frans van der Starre, Stage Hand<br />

Johan van Maaren, Stage Hand<br />

54


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII GRANDS SOLISTES<br />

Prochain concert du cycle «Grands solistes»<br />

Nächstes Konzert im Zyklus «Grands solistes»<br />

Next concert in the cycle «Grands solistes»<br />

Dimanche / Sonntag 08.05.2011 20:00<br />

Grand Auditorium<br />

Sächsische Staatskapelle Dresden<br />

Christoph Eschenbach direction<br />

Gidon Kremer violon<br />

Robert Schumann: Konzert für Violine und Orchester d-moll<br />

(ré mineur) WoO 1 [WoO 23]<br />

Johannes Brahms: Symphonie N° 1 c-moll (ut mineur) op. 68<br />

55


La plupart des programmes du soir de la <strong>Philharmonie</strong> sont<br />

disponibles avant chaque concert en version <strong>PDF</strong> sur le site<br />

www.philharmonie.lu<br />

Die meisten <strong>Abendprogramm</strong>e der <strong>Philharmonie</strong> finden<br />

Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-<strong>PDF</strong> unter<br />

www.philharmonie.lu<br />

your comments are welcome on<br />

www.facebook.com/philharmonie<br />

Impressum<br />

© <strong>Philharmonie</strong> <strong>Luxembourg</strong> 2011<br />

Damien Wigny, Président<br />

Matthias Naske, Directeur Général<br />

Responsable de la publication: Matthias Naske<br />

Photo <strong>Philharmonie</strong>: Sébastien Grébille<br />

Design: Pentagram Design Limited<br />

Imprimé à <strong>Luxembourg</strong> par l’imprimerie Faber<br />

Tous droits réservés.<br />

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