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Gesundheitsecke<br />
Interview avec Sandrine Noiré<br />
Mad<strong>am</strong>e Noiré, vous avez suivi une formation complémentaire<br />
pour conseiller et accompagner les personnes<br />
qui perdent les cheveux. Quelle est l’origine du<br />
problème des personnes qui viennent vous voir?<br />
Je dirais que 90% des personnes qui viennent nous<br />
voir suivent un traitement de chimiothérapie. Dans<br />
ce cas il s’agit d’une perte temporaire des cheveux<br />
et j’accompagne les patientes tout au long de leur<br />
parcours, même encore au début de la repousse.<br />
ce suivi est important car il faut savoir que les cheveux<br />
qui repoussent, ont souvent une texture différente,<br />
ils sont p<strong>lu</strong>s fins, p<strong>lu</strong>s secs, peuvent être bouclés<br />
alors que la patiente avait les cheveux raides etc.<br />
J’ai aussi des clientes qui ont une alopécie (perte de<br />
cheveux) de type pelade complète avec malheureusement<br />
très peu de chances d’une repousse.<br />
A quel moment de leur traitement les patientes viennent-elles<br />
vous voir et comment les rendez-vous se<br />
passent-ils?<br />
Le médecin-traitant nous adresse la personne à la<br />
diagnose. Le premier rendez-vous a en général lieu<br />
avant le traitement pour que je puisse voir les cheveux<br />
et la coiffure de la personne et l’informer de<br />
ses possibilités.<br />
Nous passons à côté, dans une cabine spécialement<br />
<strong>am</strong>énagée, afin de pouvoir discuter tranquillement.<br />
Généralement je commande auprès de mon fournisseur<br />
p<strong>lu</strong>sieurs modèles de perruques après cette<br />
première entrevue. Le deuxième rendez-vous a lieu<br />
quand les cheveux commencent à tomber. c’est le<br />
moment le p<strong>lu</strong>s difficile pour la cliente car souvent<br />
c’est à ce moment-là que les patientes visualisent<br />
qu’elles sont malades. Afin d’écourter au maximum<br />
cette phase, je conseille de raser les cheveux.<br />
S. Noiré, gérante d’un salon de coiffure<br />
spécialisé en perruques et compléments capillaires.<br />
Même coupés très courts, les cheveux continuent<br />
à tomber et vont occasionner une gêne sous la<br />
perruque. Nous essayons ensuite les différents<br />
modèles de perruques que j’ai commandées. Au besoin,<br />
je rétrécis la taille du bonnet et je coupe légèrement<br />
les cheveux de la perruque afin d’adapter la<br />
coupe au mieux au visage de la cliente.<br />
Les perruques sont tellement bien faites de nos jours<br />
qu’on a du mal à les remarquer. Comment sont-elles<br />
réalisées et quel est leur coût?<br />
une perruque synthétique coute entre 180 et 600 €<br />
en fonction qu’elle est réalisée mécaniquement ou<br />
en partie à la main. Les perruques en cheveux naturels<br />
sont évidemment p<strong>lu</strong>s chères: leur prix peut<br />
monter jusqu’à 2000 €. La caisse de santé rembourse<br />
250 € et les mutuelles prennent également<br />
en charge une partie.<br />
Je dirais qu’une perruque synthétique est parfaitement<br />
adaptée aux besoins d’une personne qui suit<br />
une chimiothérapie car son port ne sera que temporaire.<br />
De p<strong>lu</strong>s, la cliente n’a pas besoin de nous<br />
apporter la perruque pour les soins, elle peut parfaitement<br />
le faire chez elle. L’entretien d’une perruque<br />
en cheveux naturels est p<strong>lu</strong>s délicat car il faut<br />
la laver au sh<strong>am</strong>poing, mettre un baume et faire<br />
un brushing. En général les clientes nous les appor-