Protocole Protokoll - Etat du Valais

vieillesse et survivants comportera d'inévitables charges, de même
la lutte contre le chômage, lequel réapparaît en dépit de ce
que l'on a appelé ia haute conjoncture actuelle, cette crise de
prospérité qui pourrait réserver des surprises. Il conviendrait
aussi de ne pas omettre tout le problème, pourtant essentiel,
i\c l'adduction d'eau potable et de l'hygiène des villages, de l'irrigation,
des remaniements parcellaires, etc. L'œuvre est vaste,
vous le savez. Pour poursuivre le développement du pays et le
progrès social il faudra des ressources nouvelles. Peut-être pouria-l-on
équilibrer le budget par une stricte économie et la compression
de certaines dépenses ? Nous n'avons aucune raison de
douter que le Gouvernement ne mette tout eu œuvre pour retrouver
cet équilibre indispensable. Mais cela ne sera pas suffisant,
car nous avons à faire face à des besoins nouveaux. Le produit
des impôts devrait, pendant les années propères, suivre le molivi
nient de la fortune publique et s'accroître dans la même proportion
que celle-ci. Cela n'a pas été le cas, de par les insuffisan
ces de notre législation fiscale. La nouvelle loi des finances est
appelée à combler de graves lacunes dans ce domaine.
Messieurs, je n'insisterai pas davantage sur les problèmes
actuels, sérieux sans doute, mais non insolubles, qui sollicitent
vos efforts et ceux du Gouvernement. Mais je crois utile de parler
un peu du passé et d'esquisser brièvement en cette circonstance,
les origines antiques et vénérables de notre parlement. Il est
toujours bon, surtout aux époques de transition comme celles
que le monde traverse, de se souvenir de l'héritage des ancêtres,
de ce vieux fonds sacré que l'on retrouve, pour peu qu'on y fasse
des fouilles, dans les institutions de tous les pays. D'ailleurs,
c'est toujours avec sympathie et avec reconnaissance, que l'on
doit considérer le passé, auquel tant de liens nous rattachent, el
([ni demeure en somme toujours vivant dans notre présent. En
dépit des transformations, des améliorations amenées pai - le
temps dans les formes politiques et sociales, nous restons les
héritiers des générations qui se sont succédées avant nous. Pour
tous les peuples, le perfectionnement de la législation et des institutions
est la loi du progrès, et il importe que la société s'achemine
sans relâche vers un état social meilleur. Mais il importe
aussi de se souvenir que les vivants sont gouvernés par les morts,
selon la forte parole d'Auguste Comte. Ce serait, pour les grands
Anime pour les petits pays, une grave erreur de chercher à
maintenir la société stationnaire, et une non moins grave erreur
d'en précipiter la marche inconsidérément. Du moins ce ne serait
pas sans dommage. Un homme d'Etat anglais, de l'école libérale,
a pu dire, car il s'y connaissait, avec autant de pittoresque que