Reihe III - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 69 leibniz an christiaan huygens, 1./11. April 1692 287 Pour M r Peikencamp il n’a rien publié que Je sache, et se tient encore à Marpourg. Au reste Monsieur Vous me dites dans vôtre derniere en citant Viete et Wallis que Vous souhaiteriés que quelque habile autheur traitast à fond l’art des chifres. Il n’y en a pas de plus habiles que Vous méme Monsieur pour nous donner un tel ouvrage. Je suis avec un profond respect Monsieur votre treshumb. et tresob[eis]s t serviteur J. S. Haes. 5 69. LEIBNIZ AN CHRISTIAAN HUYGENS Hannover, 1./11. April 1692. [65. 90.] Überlieferung: L Konzept: LBr. 437 Bl. 81. 2 o . 1 1 2 S. Eigh. Anschrift. Auf Bl. 81 vo zwei Bibelzitate (aus dem Evangelium nach Johannes, 3, 16–3, 18, bzw. aus dem Brief des Paulus an die Galater, 10 2, 16) sowie eine Tabelle mit den ganzen Zahlen 1–50 von unbekannter Hand. l Abfertigung: Leiden Bibl. d. Rijksuniversiteit Collect. Huygens 45, N. 2751. 1 Bog. 4 o . 4 S. von G. Ch. Ottos Hand. Korrekturen, Ergänzungen und Schluß von Leibniz’ Hand (Lil). (Unsere Druckvorlage) — Gedr.: 1. Huygens, Exercitationes 1, 1833, S. 126–130; 2. Gerhardt, Math. Schr. 2, 1850, S. 133–136; 3. Gerhardt, Briefw., 1899, S. 692-695; 15 4. Huygens, Œuvres 10, 1905, S. 283–286. Monsieur. J’espere que Vous serés parfaitement remis de l’incommodité dont parloit vostre precedente, et je Vous souhaite une Santé ferme à fin que Vous puissiéz achever les belles meditations, que Vous avés. Je continueray tousjours de vous exhorter à tourner vos me- 20 ditations sur la Physique. Je crois d’avoir marqué plus d’une fois, que vos derniers traités m’ont plû infiniment. Cette explication du Crystal d’Islande est comme une épreuve de la 1 Peikencamp: vgl. N. 71 u. die dort erwähnte Schrift. Zu N. 69: Die Abfertigung antwortet auf N. 65 und wird durch N. 90 beantwortet. 22 plus d’une fois: vgl. N. 17, S. 102, Z. 31 sowie das nicht abgefertigte Schreiben aus der 1. Oktoberhälfte 1690 (III,4 N. 282). 22 traités: Ch. Huygens, Traité de la lumière . . . avec un discours de la cause de la pesanteur, 1690. 23 explication: Ch. Huygens, a. a. O., S. 48–101.

288 leibniz an christiaan huygens, 1./11. April 1692 N. 69 justesse de vos raisonnemens sur la lumiere, il y avoit une seule circonstance sur laquelle Vous ne Vous aviés pas encor satisfait, mais peutestre, qu’elle aura esté éclaircie depuis. Il y a bien de l’apparence, que la pesanteur vient de la même cause qui a rendu la terre ronde, et qui arrondit les gouttes, c’est à dire du mouvement circulaire de l’ambient en tout sens. Et c’est apparemment aussi la raison de l’attraction des Planetes vers le 5 Soleil, tout comme les Planetes gardent une certaine direction magnetique à l’exemple de celle qui se voit en terre. Si nous concevons l’attraction des corps pesans, comme par des rayons emanans du centre, nous pouvons expliquer pourquoy les pesanteurs des Planetes sont en raison doublée reciproque de leur distance du Soleil, ce qui se confirme par les phenomenes. Cette loy de la pesanteur jointe avec la trajection de M. Neuton, ou avec ma 10 circulation harmonique, donne les Ellipses de Kepler confirmées par les phenomenes. Or il est manifeste qu’un corps est illuminé par un point lumineux en raison doublée reciproque des distances. Je crois qu’encor selon cette maniere d’expliquer la pesanteur, par la force centrifuge d’un fluide tres subtil, on peut concevoir comme des rayons d’attraction. Ces efforts du fluide n’estant autre chose en effect, que de tels rayons qui font descendre les 15 corps dont le mouvement circulaire est moins rapide. Il semble outre cela qu’une maniere de Tourbillon est necessaire dans le ciel pour expliquer les parallelismes des Axes, à quoy le mouvement Spherique en tout sens ne sçauroit suffire, il faut des poles et des meridiens. Enfin la correspondance qu’il y a des planetes ou Satellites d’un même systeme est favorable à une matiere liquide deferante commune. Mons. Osannam a mis dans son 20 Dictionnaire Mathematique une hypothese de M. Cassini, qui au lieu des Ellipses de Kepler conçoit des figures Ellipsoides, où le rectangle des droites menées des deux foyers 1 sur la lumiere erg. L 3 la pesanteur | de la terre gestr. | vient L 4 dire un mouuement | circulaire erg. | de L 5 sens, | le qvel est troublé pour ainsi dire dans son exercice gestr. | Et c’est L 9–11 confirme (1) tant par la methode de Mons. Neuton, qve par la mienne de la Circulation harmoniqve (2) par les . . . harmoniqve L 14 d’un fluide tres subtil erg. L 17–19 à qvoy . . . meridiens erg. L 20 deferante (1) Et tous (2) Une matiere de tourbillon (3) commune (a) dont la circulation doit estre harmonique (b) Mons. Osannam L 1 circonstance: die Polarisation des Lichts; vgl. Ch. Huygens, a. a. O., S. 88–91. 10 Neuton: I. Newton, Principia mathematica, 1687; vgl. lib. II, sect. IX, S. 373–400. 11 circulation harmonique: vgl. Leibniz, Tentamen de motuum coelestium causis, in: Acta erud., Feb. 1689, S. 82–96, und III,4 N. 282, S. 600–605 bzw. S. 610–615. 20 mis: vgl. J. Ozanam, Dictionnaire mathématique, 1691, S. 436–438.

288 leibniz an christiaan huygens, 1./11. April 1692 N. 69<br />

justesse de vos raisonnemens sur la lumiere, il y avoit une seule circonstance sur laquelle<br />

Vous ne Vous aviés pas encor satisfait, mais peutestre, qu’elle aura esté éclaircie depuis.<br />

Il y a bien de l’apparence, que la pesanteur vient de la même cause qui a rendu la<br />

terre ronde, et qui arrondit les gouttes, c’est à dire du mouvement circulaire de l’ambient<br />

en tout sens. Et c’est apparemment aussi la raison de l’attraction des Planetes vers le<br />

5 Soleil, tout comme les Planetes gardent une certaine direction magnetique à l’exemple de<br />

celle qui se voit en terre. Si nous concevons l’attraction des corps pesans, comme par des<br />

rayons emanans du centre, nous pouvons expliquer pourquoy les pesanteurs des Planetes<br />

sont en raison doublée reciproque de leur distance du Soleil, ce qui se confirme par les<br />

phenomenes. Cette loy de la pesanteur jointe avec la trajection de M. Neuton, ou avec ma<br />

10 circulation harmonique, donne les Ellipses de Kepler confirmées par les phenomenes. Or il<br />

est manifeste qu’un corps est illuminé par un point lumineux en raison doublée reciproque<br />

des distances. Je crois qu’encor selon cette maniere d’expliquer la pesanteur, par la force<br />

centrifuge d’un fluide tres subtil, on peut concevoir comme des rayons d’attraction. Ces<br />

efforts du fluide n’estant autre chose en effect, que de tels rayons qui font descendre les<br />

15 corps dont le mouvement circulaire est moins rapide. Il semble outre cela qu’une maniere<br />

de Tourbillon est necessaire dans le ciel pour expliquer les parallelismes des Axes, à<br />

quoy le mouvement Spherique en tout sens ne sçauroit suffire, il faut des poles et des<br />

meridiens. Enfin la correspondance qu’il y a des planetes ou Satellites d’un même systeme<br />

est favorable à une matiere liquide deferante commune. Mons. Osannam a mis dans son<br />

20 Dictionnaire Mathematique une hypothese de M. Cassini, qui au lieu des Ellipses de<br />

Kepler conçoit des figures Ellipsoides, où le rectangle des droites menées des deux foyers<br />

1 sur la lumiere erg. L 3 la pesanteur | de la terre gestr. | vient L 4 dire un mouuement<br />

| circulaire erg. | de L 5 sens, | le qvel est troublé pour ainsi dire dans son exercice gestr. | Et c’est<br />

L 9–11 confirme (1) tant par la methode de Mons. Neuton, qve par la mienne de la Circulation<br />

harmoniqve (2) par les . . . harmoniqve L 14 d’un fluide tres subtil erg. L 17–19 à qvoy . . .<br />

meridiens erg. L 20 deferante (1) Et tous (2) Une matiere de tourbillon (3) commune (a) dont la<br />

circulation doit estre harmonique (b) Mons. Osannam L<br />

1 circonstance: die Polarisation des Lichts; vgl. Ch. Huygens, a. a. O., S. 88–91. 10 Neuton:<br />

I. Newton, Principia mathematica, 1687; vgl. lib. II, sect. IX, S. 373–400. 11 circulation harmonique:<br />

vgl. <strong>Leibniz</strong>, Tentamen de motuum coelestium causis, in: Acta erud., Feb. 1689, S. 82–96, und <strong>III</strong>,4<br />

N. 282, S. 600–605 bzw. S. 610–615. 20 mis: vgl. J. Ozanam, Dictionnaire mathématique, 1691,<br />

S. 436–438.

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