Reihe III - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 68 johann sebastian haes an leibniz, 28. März (7. April) 1692 285 25 68. JOHANN SEBASTIAN HAES AN LEIBNIZ Kassel, 28. März (7. April) 1692. [58. 70.] Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 350 Bl. 7–8. 1 Bog. 4 o . 4 S. Bibl.verm. — Gedr.: Gerland, Briefw., 1881, S. 186–187 (teilw.). Monsieur Cassel ce 28. de Mars 1692. En réponce de la derniere que J’ay eû l’honneur de recevoir de Vous, Je dois avouër 5 qu’il y a long tems que Vous m’avés adressé vôtre éclaircissem t sur les difficultés qui restoient encore à M r Papin, mais Je puis aussi Vous assûrer Monsieur, que Je la luy fis tenir aussitôt apres sa reception, et la raison de ce qu’il n’a pas encore declaré son sentiment là dessus, est une petite traverse qu’il a eû et qu’on luy suscitoit mal à propos, cependant comme Je l’ay servî fidelem t en cela aupres de S. A. S et qu’il a maintenant 10 l’Esprit plus en repos, il m’a dejà mandé qu’il songeoit à Vous dire ses pensées sur vos éclaircissemens, quoi qu’estant occupé de nouveau à la construction d’une machine plus à l’épreuve des efforts qu’elle aura à soûtenir tant d’un air pressé que d’un grand poid qu’il y faut appliquer, encore qu’elle soit faite du reste sur les principes de la precedente excepté qu’elle aura encore plus d’artifice et de facilité, son écrit sur l’honneur du vôtre Monsieur, 15 se produira peut étre plus lentem t qu’il n’arriveroit sans celà. Au reste Monsieur Je Vous supplie treshumblem t de vouloir m’excuser de ce que Je ne Vous ay pas répondû d’abord pour Vous rendre conte de la lettre de M r Papin; J’estime si hautem t l’honneur d’en recevoir quelquefois de Vous, que Je crains de Vous étre importun si Je prend toutes les occasions qui s’offrent pour Vous donner des marques de mon treshumble respect, ainsi 20 J’ay esté bien aise que d’autres m’ayent donné des sujets pour avoir cet honneur, dans la pensée où J’étois que peut étre les ports des lettres Vous coutoient beaucoup; Que si Je Zu N. 68: Die Abfertigung antwortet auf eine nicht gefundene Sendung Leibnizens von Februar 1692, der eine Sendung für Papin beilag, sowie auf Leibniz’ nicht gefundenen Brief an Haes, welcher Beilage zu Leibniz’ Schreiben an Lucae vom 31. März 1692 (I,7 N. 358) war. N. 68 wird beantwortet durch einen nicht gefundenen Brief vom 18. April, dem ein nicht gefundenes Schreiben gleichen Datums an J. D. Crafft beilag und den Haes am 21. April erhielt. 7 éclaircissem t : N. 61. 10 traverse: Anspielung auf Streitigkeiten zwischen Papin und Mitgliedern der französischen Kirchengemeinde in Marburg; vgl. Gerland, Briefw., S. 35–37 u. S. 119–120. 12 à Vous dire: vgl. Papins Sendung vom 27. April 1692 (N. 72 u. N. 73).

286 johann sebastian haes an leibniz, 28. März (7. April) 1692 N. 68 savois Monsieur qu’elles vous coustassent aussi peu qu’à moy qui les ay toujours franches, Je Vous proteste que ce seroit mon plus grand plaisir de ne laisser passer aucune occasion de Vous rendre mes devoirs et d’entretenir avec un zele tresrespectueux un commerce qui m’est si considerable et avantageux. Ainsi Monsieur, comme J’ay fort bien adressé vôtre lettre pour M r Lucae, Je Vous supplie de ne me point épargner si Je puis Vous 5 servir de canal tant à son égard qu’à d’autres sujets. Il est Inspecteur à Siegen, comme on m’a dit, mais peut étre qu’il pourra obtenir encore quelqu’autres titres, Je m’en informeray exactem t et Vous le feray savoir si tôt que J’auray l’honneur d’apprendre que la frequence de mes lettres ne Vous importunent pas. Monseig r le Landgrave est encore icy et J’eûs encore l’honneur d’en recevoir hier une commission; sa dite Altesse m’ayant 10 occupé pour de certaines experiences avec quoi Elle se divertit est cause que Je n’ay pû encore Vous envoyer Monsieur ma Steganographie, que Vous verrés neantmoins bientôt s’il plait à Dieu et telle que J’ay eû l’honneur de Vous dire. Je suis occupé maintenant à un aërometre universel pour Son A. S. qui sera beaucoup plus exact et plus joly que celuy de Sturmius de Nuremberg le Mercure seul, sans le mélange ou plutôt sans l’aide de l’eau 15 suivant l’invention de M r Hugens marquant les 2 differentes et extremes constitutions de l’air par des distances d’un pied et demy environ, et pour les Thermometres à l’Esprit de vin J’en ay fait deux à S. A. qui marquent les differens degrés de chaleur et de froid àprès de 4 pieds, mais ce n’est rien; il est facile d’en faire qui montent et descendent jusqu’à 7, 8 ou 10 pieds. C’est avec ces choses que j’ay esté obligé de m’occuper quelque tems, 20 et l’aerometre étant fait, il n’y a plus rien qui m’empeche de finir la Steganographie. Pour la Machine planetaire J’y songe tout de bon, mais comme Je voudrois rendre cet ouvrage bon et agreable nonobstant la vieille hypothese, par le moyen des digressions convenables, il ne sera peut étre pas si tôt fait, puisque Je souhaiterois de plaire et de m’acquerir de l’applaudissement. M r Dolaeus m’a prié de Vous assurer de ses respects; 25 Il medite presentem t une Encyclopaedie Chymique que nous verrons peut étre bien tôt. 15 mélange (1) d’eau (2) où . . . l’eau K 16 suivant . . . Hugens erg. K 5 lettre: I,7 N. 358. 15 de Sturmius: vgl. J. Ch. Sturm, Collegium experimentale sive curiosum, 1676, bes. Tentamen III, S. 14–22. 16 de M r Hugens: vgl. Ch. Huygens, Extrait d’une autre lettre . . . touchant une nouvelle manière de barometre, in: Journal des sçavans, 12. Dez. 1672, S. 139–145. 25 Dolaeus: Johann Dolaeus, der Leibarzt des Landgrafen von Hessen-Kassel. 26 bien tôt: die geplante pharmazeutische oder chemische Enzyklopädie ist nicht erschienen, wohl aber eine ” Encyclopaedia medica‘‘ und eine ” Encyclopaedia chirurgica‘‘ im Rahmen seiner Opera omnia, 1695; vgl. I,11 N. 313.

286 johann sebastian haes an leibniz, 28. März (7. April) 1692 N. 68<br />

savois Monsieur qu’elles vous coustassent aussi peu qu’à moy qui les ay toujours franches,<br />

Je Vous proteste que ce seroit mon plus grand plaisir de ne laisser passer aucune occasion<br />

de Vous rendre mes devoirs et d’entretenir avec un zele tresrespectueux un commerce<br />

qui m’est si considerable et avantageux. Ainsi Monsieur, comme J’ay fort bien adressé<br />

vôtre lettre pour M r Lucae, Je Vous supplie de ne me point épargner si Je puis Vous<br />

5 servir de canal tant à son égard qu’à d’autres sujets. Il est Inspecteur à Siegen, comme<br />

on m’a dit, mais peut étre qu’il pourra obtenir encore quelqu’autres titres, Je m’en<br />

informeray exactem t et Vous le feray savoir si tôt que J’auray l’honneur d’apprendre que<br />

la frequence de mes lettres ne Vous importunent pas. Monseig r le Landgrave est encore<br />

icy et J’eûs encore l’honneur d’en recevoir hier une commission; sa dite Altesse m’ayant<br />

10 occupé pour de certaines experiences avec quoi Elle se divertit est cause que Je n’ay pû<br />

encore Vous envoyer Monsieur ma Steganographie, que Vous verrés neantmoins bientôt<br />

s’il plait à Dieu et telle que J’ay eû l’honneur de Vous dire. Je suis occupé maintenant à<br />

un aërometre universel pour Son A. S. qui sera beaucoup plus exact et plus joly que celuy<br />

de Sturmius de Nuremberg le Mercure seul, sans le mélange ou plutôt sans l’aide de l’eau<br />

15 suivant l’invention de M r Hugens marquant les 2 differentes et extremes constitutions de<br />

l’air par des distances d’un pied et demy environ, et pour les Thermometres à l’Esprit de<br />

vin J’en ay fait deux à S. A. qui marquent les differens degrés de chaleur et de froid àprès<br />

de 4 pieds, mais ce n’est rien; il est facile d’en faire qui montent et descendent jusqu’à<br />

7, 8 ou 10 pieds. C’est avec ces choses que j’ay esté obligé de m’occuper quelque tems,<br />

20 et l’aerometre étant fait, il n’y a plus rien qui m’empeche de finir la Steganographie.<br />

Pour la Machine planetaire J’y songe tout de bon, mais comme Je voudrois rendre cet<br />

ouvrage bon et agreable nonobstant la vieille hypothese, par le moyen des digressions<br />

convenables, il ne sera peut étre pas si tôt fait, puisque Je souhaiterois de plaire et de<br />

m’acquerir de l’applaudissement. M r Dolaeus m’a prié de Vous assurer de ses respects;<br />

25 Il medite presentem t une Encyclopaedie Chymique que nous verrons peut étre bien tôt.<br />

15 mélange (1) d’eau (2) où . . . l’eau K 16 suivant . . . Hugens erg. K<br />

5 lettre: I,7 N. 358. 15 de Sturmius: vgl. J. Ch. Sturm, Collegium experimentale sive curiosum,<br />

1676, bes. Tentamen <strong>III</strong>, S. 14–22. 16 de M r Hugens: vgl. Ch. Huygens, Extrait d’une autre lettre<br />

. . . touchant une nouvelle manière de barometre, in: Journal des sçavans, 12. Dez. 1672, S. 139–145.<br />

25 Dolaeus: Johann Dolaeus, der Leibarzt des Landgrafen von Hessen-Kassel. 26 bien tôt: die geplante<br />

pharmazeutische oder chemische Enzyklopädie ist nicht erschienen, wohl aber eine ” Encyclopaedia<br />

medica‘‘ und eine ” Encyclopaedia chirurgica‘‘ im Rahmen seiner Opera omnia, 1695; vgl. I,11 N. 313.

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