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Reihe III - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 53 leibniz an christiaan huygens, 29. Dezember 1691 (8. Januar 1692) 237<br />

generale, quand j’y voudray penser, je ne croy pas de pouvoir apprendre beaucoup; et<br />

bien que je n’aye pas gardé la mienne, vous aurés la bonté de ne la point communiquer.<br />

Il est vray que vous aurés l’avantage sur moy de garder l’une et l’autre; mais il n’y a<br />

pas grand mal, et je vous laisse juger vous même, si vous y avés appris quelque chose qui<br />

merite que vous me fassiés quelque autre communication reciproque. Je ne crois pas d’en 5<br />

pouvoir user plus honnêtement, quelque sujet qu’un autre croiroit avoir de se plaindre,<br />

j’aime mieux d’estre creancier, que de donner sujet aux autres de se plaindre de moy<br />

avec ou sans raison. C’est ce qui fait que je ne suis pas trop faché de n’avoir pas receu<br />

l’écrit de Mons. Facio en échange du mien. Vous m’auriés fait un procés pour m’obliger<br />

à donner d’avantage, maintenant je suis à couvert de tout reproche. Et comme mon 10<br />

malheur n’est pas fort grand, il m’est aisé de practiquer en cette rencontre les regles de<br />

Cardan de utilitate ex adversis capienda.<br />

Je veux pourtant dire quelque chose à vos raisons, j’avois promis de vous donner la<br />

solution d’un certain probleme, et vous me promistés en échange la solution d’un autre<br />

par la methode de M. Facio. J’ay satisfait à ma promesse, car je puis dire en verité, que 15<br />

pour le resoudre, je n’eus besoin que precisement de ce que j’ay mis dans mon papier,<br />

car je reduisis le probleme à une quadrature qui me paroissoit sauter aux yeux, sans<br />

avoir besoin d’une methode particuliere pour les quadratures, je devois donc attendre<br />

quelque chose de reciproque. Il est vray que cette methode est bornée, mais ne mandâtés<br />

vous pas, Monsieur, que celle de M. Facio l’est aussi? Si on me donnoit un problème du 20<br />

sixième degré à resoudre, et que je l’eusse reduit à une Equation du cinquième degré, qui<br />

fut divisible en cette rencontre, on auroit tort de me demander une methode generale de<br />

donner les racines du cinquième degré; parce qu’elles ne sont pas tousjours divisibles; Il<br />

me semble qu’on devroit se contenter de la Methode, que j’aurois donnée de reduire au<br />

cinquième degré une infinité des cas du Sixième. Si vous ou M. Facio avés déja sçû avant 25<br />

mon papier cette methode de reduire aux quadratures tous les problemes que j’y enseigne<br />

d’y reduire, j’avoue que Vous n’aurés rien appris de nouveau. Mais il me semble que vous<br />

3 qve vous (1) garder (2) aurés . . . de garder L 7 f. de moy (1) sans (2) avec ou sans L<br />

9 f. pour (1) tirer de moy (2) m’obliger à (a) dire (b) donner d’avantage L 17 f. car je reduisis . . .<br />

les qvadratures am Rande erg. L<br />

11 f. de Cardan: G. Cardano, De utilitate ex adversis capienda libri <strong>III</strong>I , 1561; vgl. bes. das erste<br />

Buch. 13 promis: vgl. N. 9 u. N. 22. 14 promistés: vgl. N. 21. 19 mandâtés: vgl. N. 18.

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