Reihe III - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 39 leibniz an christiaan huygens, 11./21. September 1691 173 Apollonius. J’avoue que je ne l’ay pas encor portée à Sa perfection, et je ne sçay si d’autres occupations me le permettront. Cependant je ne croy pas que jusqu’icy on ait esté en meilleur chemin ny plus avant. Depuis que vous avés trouvé vous même la reduction de la chainette à la quadrature de l’Hyperbole vous avés eu quelque raison, Monsieur, de croire, que j’y pouvois estre arrivé aussi par une semblable remarque particulière. Et même vôtre 5 Soubçon est allé un peu trop avant, jusqu’à me faire une petite querelle. 2 Mais je n’ay pas trouvé necessaire de m’en emouvoir. Vous sçaurés, Monsieur, que Messieurs de Leipzig ont gardé à Mons. Bernoully une entiere fidelité, et bien loin de me decouvrir sa Solution, ils ne m’ont pas même mandé qu’elle procedoit par la quadrature de l’Hyperbole. Je ne sçay s’il leur a recommandé le Secret, mais ils ont bien jugé, qu’ils le luy devoient, et 10 c’est moy, qui le leur ay recommandé moy même, de peur que M. Tschirnhaus n’en sçut quelque chose car lors que j’avois proposé le probleme, je l’avois eu en vue, à cause des grands bruits qu’il faisoit de ses Methodes. Mais si Vous ne nous voulés pas croire ny ces Messieurs de Leipzig, ny moy sur nôtre parole, j’ay en main une preuve, aussi bonne qu’auroit pu estre le chifre que vous m’aviés conseillé à la fin, et dont je me suis dispensé 15 par paresse et par distraction ne le jugeant plus necessaire. Elle ne Vous permettra point de douter que j’aye sçu la reduction à la quadrature à l’Hyperbole avant l’arrivée de la 2 〈In l am Rande u. am unteren Blattrand dieser Stelle zugeordnet von Huygens’ Hand:〉 bona verba! Je cherchois un compagnon dans mon ignorance et peu de penetration. 4 f. avés (1) cru qve (2) eu qvelqve raison (a) de juger qve (b) Monsieur, de croire qve j’y (aa) estoit peut e bricht ab (bb) pouuois estre L 2 8 f. et (1) ils ne m’ont pas même mandé qv’ (2) bien loin . . . mandé qv’ L 2 12 qvelqve chose erg. L 2 13 f. croire (1) sur nostre par bricht ab (2) ny ces . . . sur nostre L 2 15 f. conseillé, (1) c’est qve j’ay mandé le 9 de Novembre à un de mes amys à Florence, qvi (2) vers la fin, qve (3) à la fin . . . necessaire. Elle L 2 17 qvadrature de l’Hyperbole L 2 qvadrature à l’Hyperbole Lil 17–174,1 avant (1) qve le mois de Novembr. (2) l’arrivée . . . à Leipzig L 2 19 ignorance et erg. Kil 19 penetration. | Si vous jugez que d’autres pourroient avoir quelque pensee semblable a celle que j’ay euë, vous pourriez en publiant vostre calcul, publier a cette occcasion la lettre de Florence qui (1) estant d’une prou bricht ab (2) fera une certitude entière gestr. | Kil 8 decouvrir . . . Solution: Vgl. Ch. Pfautz’ Mitteilung vom 14. Februar (N. 7) über den Empfang des Bernoullischen Beitrags sowie Leibniz’ Antwort vom 4. März (N. 10). 12 proposé: vgl. Leibniz, Ad ea, quae . . . J. B. . . . publicavit, responsio, in: Acta erud., Jul. 1690, S. 358–360, bes. S. 360. 15 conseillé: vgl. N. 13 u. N. 18.

174 leibniz an christiaan huygens, 11./21. September 1691 N. 39 Solution de M. Bernoulli à Leipzig. C’est que je l’ay mandée à un amy de Florence dans une de mes lettres du 26. d’Octobr., ou du 9. Novembre, car il repond à la fois à ces deux, et je ne me souviens pas dans laquelle j’ay touché ce point, et il m’y promet là dessus le Silence que je luy avois recommandé. Il me semble aussi que Vous pervertissés un peu 5 le sens des paroles de M. Bernoulli. Et je croy que Vous voulés railler. Je pense que le terme que j’avois donné pour la solution expirant avec l’année, il s’imagina que la mienne seroit bientost, ou pourroit estre déja entre les mains de Messieurs de Leipzig pour étre imprimée et qu’en ce cas, ils ne feroient peut estre pas difficulté de me communiquer la sienne ny moy de la voir, et qu’elle me pourroit rebuter, s’il m’ostoit la matiere de 10 dire quelque chose de nouveau, et s’il me ravissoit jusqu’aux demonstrations. Mais cette apprehension n’estoit pas necessaire. D’ailleurs je ne me pressois pas lors meme que je sçus que la Solution de M. Bernoully estoit arrivée parce que je voulois encor donner du temps à des Sçavans hors de l’Allemagne d’y essayer leur Analyse. Car j’ay ecrit pour ce sujet en France et en Italie, mais sans en rien tirer. Pour vous dire la verité je n’avois pas 15 crû que Mons. Bernoully auroit reduit le probleme à la quadrature de l’Hyperbole, et je ne l’ay sçû, que lors que j’ay vû sa solution imprimée où j’ay trouvé qu’il avoit surpassé mon attente. Je ne sçay pas bien comment il est arrivé à cette reduction, et je veux bien croire que c’estoit par une remarque particuliere, mais que l’usage de nôtre calcul luy avoit peutestre rendue aisée; Car s’il l’avoit obtenue par une voye plus generale, il n’auroit 5 Bernoulli (1) car en disant qv’il ne (a) vouloit pas (b) donnoit pas ses demonstrations de peur de me faire supprimer mes inventions; comment en tirerés vous (aa) qv’il me les vouloit faire communiqver (bb) qv’il (aaa) les envoyoit pour m’estre communiqvées (bbb) envoyoit ses solutions pour m’estre communiqvées (2). Et je croy L 2 6 l’année (1) il supposoit qve je ferois imprimer bien tost les miennes, et il auoit assez bonne opinion de moy pour croire qve j’auois autant qve luy, et qve je l’ (2) il s’imaginoit L 2 8 cas, (1) il ne feroit pas (2) ils ne feroient . . . pas L 2 9 sienne (1) qvi me pourroit (2) ny moy . . . me pourroit L 2 11 necessaire (1) J’imaginois (2) J’ay tousjours cru (a) qv’on ne me previendroit pas facilement sur la maniere de construire (b) qve je tiens la meilleure en ces rencontres (3) D’ailleurs L 2 11 f. lors meme . . . arrivée erg. L 2 17 mon (1) esperance (2) attente (a) mais | enfin erg. | je n’en ay pas esté faché. (b) Je ne sçay | pas bien erg. | comment L 2 19 peut estre erg. L 2 1 amy: R. Ch. v. Bodenhausen. 2 du 26. d’Octobr.: III,4 N. 285. 2 du 9. Novembre: III,4 N. 290. 2 repond: N. 3 vom 19. Januar 1691. 3 touché: in einem früheren Brief vom 6. Juli 1690 an Bodenhausen (III,4 N. 264), der am 12. August 1690 (III,4 N. 270) antwortete. 3 promet: vgl. N. 3. 13 ecrit: am 5. November 1690 an Antonio Magliabechi (I,6 N. 133) und am 23. März an Melchisédech Thévenot (I,6 N. 229) sowie (vermutlich) an Giovanni Giusto Ciampini (I,6 N. 232).

N. 39 leibniz an christiaan huygens, 11./21. September 1691 173<br />

Apollonius. J’avoue que je ne l’ay pas encor portée à Sa perfection, et je ne sçay si d’autres<br />

occupations me le permettront. Cependant je ne croy pas que jusqu’icy on ait esté en<br />

meilleur chemin ny plus avant. Depuis que vous avés trouvé vous même la reduction de la<br />

chainette à la quadrature de l’Hyperbole vous avés eu quelque raison, Monsieur, de croire,<br />

que j’y pouvois estre arrivé aussi par une semblable remarque particulière. Et même vôtre 5<br />

Soubçon est allé un peu trop avant, jusqu’à me faire une petite querelle. 2 Mais je n’ay pas<br />

trouvé necessaire de m’en emouvoir. Vous sçaurés, Monsieur, que Messieurs de Leipzig<br />

ont gardé à Mons. Bernoully une entiere fidelité, et bien loin de me decouvrir sa Solution,<br />

ils ne m’ont pas même mandé qu’elle procedoit par la quadrature de l’Hyperbole. Je ne<br />

sçay s’il leur a recommandé le Secret, mais ils ont bien jugé, qu’ils le luy devoient, et 10<br />

c’est moy, qui le leur ay recommandé moy même, de peur que M. Tschirnhaus n’en sçut<br />

quelque chose car lors que j’avois proposé le probleme, je l’avois eu en vue, à cause des<br />

grands bruits qu’il faisoit de ses Methodes. Mais si Vous ne nous voulés pas croire ny<br />

ces Messieurs de Leipzig, ny moy sur nôtre parole, j’ay en main une preuve, aussi bonne<br />

qu’auroit pu estre le chifre que vous m’aviés conseillé à la fin, et dont je me suis dispensé 15<br />

par paresse et par distraction ne le jugeant plus necessaire. Elle ne Vous permettra point<br />

de douter que j’aye sçu la reduction à la quadrature à l’Hyperbole avant l’arrivée de la<br />

2 〈In l am Rande u. am unteren Blattrand dieser Stelle zugeordnet von Huygens’<br />

Hand:〉 bona verba! Je cherchois un compagnon dans mon ignorance et peu de penetration.<br />

4 f. avés (1) cru qve (2) eu qvelqve raison (a) de juger qve (b) Monsieur, de croire qve j’y (aa)<br />

estoit peut e bricht ab (bb) pouuois estre L 2 8 f. et (1) ils ne m’ont pas même mandé qv’ (2) bien<br />

loin . . . mandé qv’ L 2 12 qvelqve chose erg. L 2 13 f. croire (1) sur nostre par bricht ab (2) ny<br />

ces . . . sur nostre L 2 15 f. conseillé, (1) c’est qve j’ay mandé le 9 de Novembre à un de mes amys à<br />

Florence, qvi (2) vers la fin, qve (3) à la fin . . . necessaire. Elle L 2 17 qvadrature de l’Hyperbole L 2<br />

qvadrature à l’Hyperbole Lil 17–174,1 avant (1) qve le mois de Novembr. (2) l’arrivée . . . à Leipzig<br />

L 2 19 ignorance et erg. Kil 19 penetration. | Si vous jugez que d’autres pourroient avoir quelque<br />

pensee semblable a celle que j’ay euë, vous pourriez en publiant vostre calcul, publier a cette occcasion<br />

la lettre de Florence qui (1) estant d’une prou bricht ab (2) fera une certitude entière gestr. | Kil<br />

8 decouvrir . . . Solution: Vgl. Ch. Pfautz’ Mitteilung vom 14. Februar (N. 7) über den Empfang<br />

des Bernoullischen Beitrags sowie <strong>Leibniz</strong>’ Antwort vom 4. März (N. 10). 12 proposé: vgl. <strong>Leibniz</strong>,<br />

Ad ea, quae . . . J. B. . . . publicavit, responsio, in: Acta erud., Jul. 1690, S. 358–360, bes. S. 360.<br />

15 conseillé: vgl. N. 13 u. N. 18.

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