Reihe III - Gottfried Wilhelm Leibniz Bibliothek

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N. 6 leibniz an christiaan huygens, 27. Januar (6. Februar) 1691 43 des temps et des velocités, les resistences sont en raison composée des elemens des temps, et des quarrés de velocité, ce que je dis en termes expres sous la prop. 3. et comme j’avois déja marqué toutes ces choses, je m’étonne de vôtre conditionelle: S’il est vray que j’aye consideré la proportion doublée; Car dans mes precedentes j’avois expliqué à fonds comment elle avoit lieu, et j’avois rendu raison de mon expression. A parler exactement 5 on 3 ne doit pas dire que les resistences sont en raison de velocité ny en raison des quarrés des velocités, si ce n’est qu’on adjoute le temps ou le milieu, comme j’ay fait. Enfin on peut examiner à toute rigueur cet article 5, on n’y trouvera rien à dire, il y a seulement une faute à corriger. C’est que l’enontiation de la prop. 3. est toute gâtée, je ne sçay par quelle mégarde, mais cette beveue n’a point d’influence sur tout le reste: Il falloit 10 dire: Resistentia 4 est ad impressionem gravitatis, ut quadratum velocitatis acquisitae ad quadratum velocitatis maximae; ou bien je pouvois dire quelque chose de semblable à cecy: impressio nova (seu accessio velocitatis), resistentia (seu diminutio velocitatis) et incrementum velocitatis (quod est differentia impressionis et resistentiae) sunt inter se, ut quadratum velocitatis maximae, quadratum velocitatis acquisitae, et excessus quadrati 15 maximae super quadratum acquisitae; la preuve de la proposition 3. infere cecy et les 3 on ne doit . . . sont en 〈in l von Huygens’ Hand unterstrichen, am Rande von Huygens’ Hand:〉 si fait, quand on considere les resistences comme il faut[,] c’est à dire comme une pression, qui est comparé à celle de la pesanteur. 4 Resistentia . . . gravitatis 〈in l von Huygens’ Hand unterstrichen, am Rande von Huygens’ Hand:〉 J’avois corrigé ainsi cet endroit mot à mot. 2 ce qve je dis . . . prop. 3 erg. L 5 expression. | Mais je n’avois droit de vous demander l’attention, qvi peutestre auroit esté necessaire pour vous en faire convenir erg. u. gestr. | A parler L 7 f. fait. (1) Enfin l’examiniés a rigueur (2) Enfin . . . rigueur (a) les propositions 4, 5, 6, 7, de l’article 5 (b) l’article 5 auec toutes ses propositions (c) cet article 5 L 9–15 corriger. (1) prop. 3. et on voit bien par (a) la svivante (b) les svivantes qvi l’employent; qv’elle n’estoit qve d’ecriture. J’auois voulu dire: ut excessus qvadrati velocitatis maximae super qvadratum acqvisitae est ad qvadratum maximae. Et j’ay écrit par je ne sçay qvelle megarde, ut qvadratum excessus velocitatis maximae super acqvisitam est ad qvadratum maximae (2) C’est qve l’enontiation de la prop. 3. est (a) toute brouillée (b) toute gâtée, je ne sçay par qvelle megarde, (aa) mais elle n’a aucune influ bricht ab (bb) mais cette beveue . . . reste: | il falloit dire: resistentia est . . . ut (aaa) velocitas acqvis bricht ab (bbb) qvadratum . . . maximae erg. | L 13 (seu accessio velocitatis) erg. L 13 (seu diminutio velocitatis) erg. L

44 leibniz an christiaan huygens, 27. Januar (6. Februar) 1691 N. 6 preuves des propositions 4. et 6. le supposent, et je ne sçay pas d’où est venu ce qui pro quo. Mais je laisse enfin ce point sur lequel la seule consideration que j’ay pour vous m’a rendu si prolixe à fin de tâcher de vous satisfaire s’il est possible; mais aussi je ne crois pas d’en pouvoir ou devoir dire d’avantage. 5 Vous avés raison Monsieur de dire que les courbes que j’avois données pour vôtre probleme sont invariables, et je n’avois pas pris garde que rr fait une seule quantité determinée. Mon calcul m’avoit pû mener aussi bien à 2aaxx = aayy − y 4 qu’à 2aaxx = aayy + y 4 , mais ayant la solution qui s’estoit offerte, je n’y avois plus pensé; Vous dites que la premiere se peut quadrer, et vous doutés si la seconde se pourroit quadrer aussi, 10 je reponds qu’effectivement il est aussi aisé de quadrer la premiere que de donner un plan egal à la surface decrite par un arc de cercle tourné à l’entour du diametre, mais la seconde depend de la quadrature de l’Hyperbole. Je ne vous ay pas donné la solution de vos problemes, comme une marque de la perfection de ma Methode, mais comme une marque de son utilité. Je crois même de vous avoir déja dit que pour les resoudre, 15 je ne me suis pas servi de la Methode qui peut toujours reussir pour toutes les lignes ordinaires, car elle est fort prolixe, mais d’une autre, qui est bien plus courte, et bien plus directe et commune aux transcendentes et ordinaires, mais je ne l’ay pas encor mise en perfection pour la pouvoir tousjours conduire jusqu’au bout, parce qu’il y a encor des choses à découvrir pour applanir des difficultés qui se trouvent dans son chemin. Je 20 n’ay garde de souhaiter, qu’on me propose des problemes, dont la solution ne serve qu’à faire croire que je les puisse resoudre. Notre temps est trop pretieux, je suis trop distrait ailleurs pour le present, et la methode pour les lignes ordinaires que je crois suffisante est trop prolixe. Il faudroit dresser une espece de table pour l’abreger, mais je n’en ay pas le loisir. 1 f. supposent. (1) J’auois ecrit les choses en voyage, ce qvi auoit fait (2) J’estois en voyage qvand j’ecrivois les choses. (3) Et je ne sçay pas . . . ce qvi pro qvo L 3–5 possible; (1) car apres ce qve je viens de dire le reste S bricht ab (2) mais . . . d’avantage | d’autant plus qve je vois qve vous n’aves erg. u. gestr. |. Vous aves L 8 mais (1) me contentant de la solution je n’y auois pas pensé d’avantage (2) ayant la solution . . . pensé L 15 f. les lignes (1) analytiqves (2) ordinaires L 16 car . . . prolixe erg. L 16 f. qvi est (1) plus generale (2) plus belle, et (a) moins (b) plus generale (parce qv’elle a (c) bien moins pret bricht ab (3) bien plus courte, et bien plus directe | et commune . . . ordinaires erg. | L 5 dire: vgl. III,4 N. 296, S. 689. 5 données: vgl. III,4 N. 293, S. 671. 14 dit: vgl. III,4 N. 293, S. 674. a

44 leibniz an christiaan huygens, 27. Januar (6. Februar) 1691 N. 6<br />

preuves des propositions 4. et 6. le supposent, et je ne sçay pas d’où est venu ce qui pro<br />

quo. Mais je laisse enfin ce point sur lequel la seule consideration que j’ay pour vous m’a<br />

rendu si prolixe à fin de tâcher de vous satisfaire s’il est possible; mais aussi je ne crois<br />

pas d’en pouvoir ou devoir dire d’avantage.<br />

5 Vous avés raison Monsieur de dire que les courbes que j’avois données pour vôtre<br />

probleme sont invariables, et je n’avois pas pris garde que rr<br />

fait une seule quantité<br />

determinée. Mon calcul m’avoit pû mener aussi bien à 2aaxx = aayy − y 4 qu’à 2aaxx =<br />

aayy + y 4 , mais ayant la solution qui s’estoit offerte, je n’y avois plus pensé; Vous dites<br />

que la premiere se peut quadrer, et vous doutés si la seconde se pourroit quadrer aussi,<br />

10 je reponds qu’effectivement il est aussi aisé de quadrer la premiere que de donner un<br />

plan egal à la surface decrite par un arc de cercle tourné à l’entour du diametre, mais<br />

la seconde depend de la quadrature de l’Hyperbole. Je ne vous ay pas donné la solution<br />

de vos problemes, comme une marque de la perfection de ma Methode, mais comme<br />

une marque de son utilité. Je crois même de vous avoir déja dit que pour les resoudre,<br />

15 je ne me suis pas servi de la Methode qui peut toujours reussir pour toutes les lignes<br />

ordinaires, car elle est fort prolixe, mais d’une autre, qui est bien plus courte, et bien<br />

plus directe et commune aux transcendentes et ordinaires, mais je ne l’ay pas encor mise<br />

en perfection pour la pouvoir tousjours conduire jusqu’au bout, parce qu’il y a encor<br />

des choses à découvrir pour applanir des difficultés qui se trouvent dans son chemin. Je<br />

20 n’ay garde de souhaiter, qu’on me propose des problemes, dont la solution ne serve qu’à<br />

faire croire que je les puisse resoudre. Notre temps est trop pretieux, je suis trop distrait<br />

ailleurs pour le present, et la methode pour les lignes ordinaires que je crois suffisante<br />

est trop prolixe. Il faudroit dresser une espece de table pour l’abreger, mais je n’en ay<br />

pas le loisir.<br />

1 f. supposent. (1) J’auois ecrit les choses en voyage, ce qvi auoit fait (2) J’estois en voyage qvand<br />

j’ecrivois les choses. (3) Et je ne sçay pas . . . ce qvi pro qvo L 3–5 possible; (1) car apres ce qve je<br />

viens de dire le reste S bricht ab (2) mais . . . d’avantage | d’autant plus qve je vois qve vous n’aves erg.<br />

u. gestr. |. Vous aves L 8 mais (1) me contentant de la solution je n’y auois pas pensé d’avantage (2)<br />

ayant la solution . . . pensé L 15 f. les lignes (1) analytiqves (2) ordinaires L 16 car . . . prolixe<br />

erg. L 16 f. qvi est (1) plus generale (2) plus belle, et (a) moins (b) plus generale (parce qv’elle a<br />

(c) bien moins pret bricht ab (3) bien plus courte, et bien plus directe | et commune . . . ordinaires erg. |<br />

L<br />

5 dire: vgl. <strong>III</strong>,4 N. 296, S. 689. 5 données: vgl. <strong>III</strong>,4 N. 293, S. 671. 14 dit: vgl. <strong>III</strong>,4 N. 293,<br />

S. 674.<br />

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