01.10.2012 Aufrufe

Ein Rezept, das aus der Kälte kommt - Spitalzentrum Biel-Bienne

Ein Rezept, das aus der Kälte kommt - Spitalzentrum Biel-Bienne

Ein Rezept, das aus der Kälte kommt - Spitalzentrum Biel-Bienne

MEHR ANZEIGEN
WENIGER ANZEIGEN

Erfolgreiche ePaper selbst erstellen

Machen Sie aus Ihren PDF Publikationen ein blätterbares Flipbook mit unserer einzigartigen Google optimierten e-Paper Software.

Travailler dans les régions en crise de<br />

cette terre n’est pas donné à tout le<br />

monde. Quelle a été ta motivation?<br />

Lorsque j’étais étudiante, j’ai été<br />

engagée au Gabon (Afrique occidentale).<br />

A cette époque déjà, le<br />

contact médical et social avec des<br />

personnes d’autres cultures me<br />

passionnait. Pour moi, il n’a jamais<br />

fait de doute que je me réengagerai<br />

dès la fin de ma formation<br />

de gynécologue. Dans le cadre de<br />

mes possibilités, j’aimerais me<br />

montrer solidaire avec les êtres humains<br />

qui se trouvent dans des situations<br />

difficiles.<br />

Comment supportes-tu d’être<br />

confrontée à la faim, la misère et la<br />

guerre?<br />

Au début, mes attentes étaient<br />

énormes, ce qui a rapidement entraîné<br />

des frustrations. Ce que je<br />

pouvais faire n’était qu’une goutte<br />

d’eau dans la mer! Un collègue,<br />

qui travaillait pour MSF depuis<br />

bien plus longtemps, m’a alors dit<br />

un jour: „Vois la chose d’une autre<br />

manière. Regarde ce que tu es en<br />

mesure de réaliser et ce que cela signifie<br />

pour chaque individu.“ Dès<br />

lors, j’ai compris qu’il ne s’agissait<br />

pas de sauver ou d’améliorer le<br />

monde entier, mais que les petits<br />

ruisseaux font les grandes rivières.<br />

Comment peut-on établir la communication?<br />

Précisément en Afghanistan,<br />

rares sont ceux qui comprennent<br />

l’anglais ou le français …<br />

Dans ces pays, il est nécessaire<br />

d’avoir recourt à une traductrice.<br />

J’ai plus de peine avec les nuances<br />

du langage courant dans l’équipe,<br />

EN MISSION POUR MSF<br />

Les petits ruisseaux font les<br />

grandes rivières<br />

Florence Germiquet, cheffe de clinique en gynécologie pendant six<br />

mois, a déjà été engagée plusieurs fois au service de „Médecins<br />

sans frontières“, en Sierra Leone et en Afghanistan par exemple.<br />

Dans un rapport impressionnant, elle a résumé ses souvenirs d’Afghanistan.<br />

Selma Müller, de l’équipe d’à propos, a questionné Florence<br />

Germiquet sur les raisons de son engagement. A cette occasion,<br />

elle a appris nombre de choses intéressantes sur l’organisation<br />

„Médecins sans frontières“ (MSF).<br />

par exemple avec les hommes, en<br />

particulier dans les pays islamiques.<br />

Les malentendus peuvent<br />

survenir rapidement. Il est vrai que<br />

l’on apprend rapidement les règles<br />

du jeu, d’autant plus qu’on est fortement<br />

impliqué.<br />

Combien de temps dure un engagement<br />

pour „Médecins sans frontières“?<br />

Normalement 6 à 12 mois. Il est<br />

pourtant possible de s’engager<br />

pour une période plus courte de<br />

trois mois. Les loisirs sont réglementés.<br />

Il y a un jour de congé par<br />

semaine, la plupart du temps le dimanche.<br />

Après trois mois, il est<br />

obligatoire de prendre une semaine<br />

de repos.<br />

Est-il possible de visiter un peu le<br />

pays?<br />

Dans les régions en guerre, c’est<br />

beaucoup trop dangereux. La région<br />

est peut-être minée ou la situation<br />

pas assez sûre. Dans d’autres<br />

régions, il est tout à fait possible de<br />

visiter quelque peu le pays.<br />

Chacun a besoin d’un minimum<br />

d’argent pour vivre. Comment la situation<br />

financière est-elle réglée?<br />

Par principe, le travail est bénévole.<br />

Les collaborateurs/trices sont<br />

assuré-es pendant leur engagement.<br />

En outre, on reçoit un certain<br />

montant, dans mon cas environ<br />

1500 francs, afin que l’on ne se<br />

retrouve pas totalement fauché au<br />

retour.<br />

Peux-tu nous parler de manière générale<br />

de l’organisation MSF?<br />

MSF s’est fixé comme objectif de<br />

soutenir les victimes de régions en<br />

guerre ou en crise. Cela comprend<br />

les victimes de catastrophes naturelles,<br />

de famines, d’épidémies ainsi<br />

que les personnes en fuite. MSF<br />

attribue une grande importance à<br />

la durabilité lors de chaque intervention.<br />

MSF gère cinq centres<br />

opérationnels, qui servent à organiser<br />

les engagements : en France,<br />

Florence Germiquet in Baharak,<br />

Afghanistan: auf <strong>der</strong><br />

Strasse bestaunte man sie wie<br />

eine Ausserirdische.<br />

Belgique, Espagne, Hollande et en<br />

Suisse. Pour „Médecins sans frontières“,<br />

la neutralité et l’indépendance<br />

sont indispensables, car<br />

elles seules permettent l’engagement<br />

dans les régions en guerre et<br />

le libre accès aux populations. La<br />

décentralisation permet d’agir rapidement<br />

: lors de catastrophes naturelles,<br />

l’aide peut déjà démarrer<br />

après quelques jours.<br />

Comment cette aide est-elle financée?<br />

MSF dépend des dons. En raison de<br />

la neutralité, on renonce autant<br />

que faire se peut aux finances publiques.<br />

Un maximum de 15% du<br />

budget est consacrée aux dépenses<br />

administratives, au moins 85 %<br />

sont consacrés à l’aide directe. En<br />

plus des médecins, du personnel<br />

soignant et des sages-femmes, les<br />

laborantin-es, logisticien-nes,<br />

technicien-nes et collaborateurs/<br />

trices dans le domaine administratif<br />

sont les bienvenu-es.<br />

Comment, après un tel séjour, vis-tu<br />

le retour dans cette Suisse de paix, de<br />

bien-être et de médecine de pointe?<br />

En réalité, cela ne me pose aucun<br />

problème. En Suisse, je suis chez<br />

Florence Germiquet dans les<br />

rues de Baharak en Afghanistan<br />

est perçue comme une<br />

bête rare.<br />

moi, c’est ma culture; je me réhabitue<br />

très vite. C’est ici que je rafraîchis<br />

mon savoir et que je retrouve<br />

mes amis et connaissances.<br />

As-tu déjà des plans pour l’avenir?<br />

Oui, en décembre, mon contrat<br />

avec le Centre hospitalier prend<br />

fin. J’irai ensuite un certain temps<br />

en Argentine, où vit mon compagnon.<br />

Je travaillerai très certainement<br />

à nouveau pour MSF, mais<br />

pour l’instant, j’ignore encore à<br />

quel moment et à quel endroit.<br />

Merci beaucoup pour cet entretien et<br />

bonne chance pour l’avenir !<br />

Interview: Selma Müller<br />

à propos 6/2002 19

Hurra! Ihre Datei wurde hochgeladen und ist bereit für die Veröffentlichung.

Erfolgreich gespeichert!

Leider ist etwas schief gelaufen!