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Dirigentin/Dirigent - Schweizer Blasmusikverband

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l’utilisation de machines de fabrication<br />

très performantes. Elle est fonction<br />

de sa texture naturelle qui fait sa<br />

souplesse et la rend plus ou moins<br />

spongieuse, donc sensible à la salive.<br />

Les anches sont calibrées sur une<br />

échelle de 2 à 4 suivant la force,<br />

c’est-à-dire leur souplesse. Chaque<br />

anche s’améliore quand on la joue<br />

mais sans trop en abuser au risque<br />

de l’user. Il faut donc pouvoir la laisser<br />

se reposer dans un endroit frais<br />

et sec. De plus, chaque anche sonne<br />

différemment suivant la morphologie<br />

du musicien et de ses exigences,<br />

d’où l’usage de la retouche par l’instrumentiste<br />

qui consiste à modifier<br />

l’une des ses parties.<br />

Quelques conseils de<br />

retouche<br />

Si l’anche sonne mais est un peu<br />

dure, une diminution de l’épaisseur<br />

des côtés de l’arrière vers l’avant<br />

avec du papier arasif permettra d’affaiblir<br />

légèrement la durété de<br />

l’anche et donnera un son avec<br />

moins de souffle et plus de puissance.<br />

Si la dureté persiste, on peut retoucher<br />

très légèrement de la droite<br />

vers la gauche, ce qui réduit la teneur<br />

en bois de l’âme et facilite son<br />

battement.<br />

Au contraire, si elle est trop<br />

faible, il faut tailler légèrement la<br />

pointe à l’aide d’un coupe-anche.<br />

Les différentes façons de placer<br />

l’anche sur le bec feront, elles aussi,<br />

varier la réponse de celle-ci et c’est<br />

au musicien de découvrir la palette<br />

de ses possibilités.<br />

L’anche double<br />

Les instruments construits sur le<br />

principe de l’anche double sont très<br />

anciens et très répandus dans de<br />

nonbreuses civilisations. La chalémie,<br />

au XIIe siècle, tient une grande<br />

place en Europe. Après divers perfectionnements<br />

sous la Renaissance,<br />

le hautbois lui succède au XVIIe siécle. L’hauboïste pour jouer doit<br />

rentrer les lèvres et pincer l’anche<br />

entre celles-ci. Ainsi, il force l’air à<br />

haute pression entre les deux languettes<br />

de roseau qui s’entrechoquent<br />

en vibrant. Le hautbois est<br />

désormais représentatif de la famille<br />

des instruments à anche double<br />

(basson, cor anglais, bombarde, musette,<br />

cromorne,…).<br />

L’hautboïste se doit de savoir<br />

ajuster ses anches. L’équilibrage est<br />

fort complexe et demande une certaine<br />

connaissance et habileté. Il en va<br />

de même pour le bassoniste: si<br />

l’anche est trop dure, il faut veiller à<br />

ce que le milieu ne soit pas trop épais<br />

par rapport aux bords. Si elle est trop<br />

tendre, essayer de tirer et resserrer les<br />

deux premières bagues et si cela ne<br />

suffit pas, pincer l’anche des deux côtés.<br />

Trop clair ou trop brillant: gratter<br />

les bords de chaque côté…<br />

Simple ou double, l’anche permet<br />

d’obtenir une diversité de<br />

timbres et de couleurs, mais il ne<br />

faut pas oublier l’anche libre qui<br />

offre aussi autant de possibilités.<br />

L’anche libre<br />

L’anche libre est une languette<br />

de roseau ou de métal fixée à l’une<br />

de ses extrémités, et dont la partie<br />

libre peut se mouvoir d’un côté ou<br />

de l’autre de son axe. Elle est soit découpée<br />

dans une plaque sur trois côtés,<br />

soit fixée sur un support à l’aide<br />

d’un moyen mécanique.<br />

Sous la pression de l’air, la languette<br />

se déplace pour revenir à sa<br />

place, coupant et rétablissant successivement<br />

le courant d’air. C’est ce déplacement<br />

d’air qui va générer le son.<br />

Quelle que soit l’intensité de<br />

l’air ou la lattitude<br />

de déplacement<br />

de la lamelle, les<br />

vibrations ne<br />

changent pas.<br />

Elles sont dites<br />

isochrones, c’està-dire<br />

qu’elles accomplissenttou-<br />

Anche double (hautbois) Scheng, orgue à bouche chinois.<br />

jours un nombre égal de vibrations<br />

quel que soit l’écartement pris par la<br />

lamelle sous la pression de l’air. On<br />

peut ainsi modifier l’intensité sonore<br />

sans altérer la hauteur, atout très important<br />

pour certains instruments<br />

comme l’accordéon, et passer du<br />

pianissimo au fortissimo.<br />

Alors<br />

qu’elle est<br />

présente très<br />

tôt en Asie,<br />

l’usage de<br />

l’anche libre<br />

semble avoir<br />

été adopté<br />

assez tardivement<br />

en<br />

Occident.<br />

Le<br />

sheng, orgue<br />

à bouche<br />

d’origine<br />

chinoise, apparaitcomme<br />

l’ancêtre de nos instruments<br />

aérophones à anches libres.<br />

L’anche libre se met à vibrer<br />

lorsque la colonne d’air s’investit, à<br />

l’inverse de l’orgue ancien, où la colonne<br />

d’air en coupant le bord supérieur<br />

du tuyau provoque la vibration.<br />

Le sheng chinois ancien était<br />

composé d’un réservoir fabriqué dans<br />

une courge séchée évidée sur laquelle<br />

on fixait des tuyaux en bambou sur<br />

deux rangées parallèles. L’anche libre<br />

était en bambou. Dans sa version moderne,<br />

il est constitué d’un réservoir à<br />

air comportant une embouchure, de<br />

tuyaux munis chacun intérieurement<br />

dans la partie inférieure d’une anche<br />

libre en métal pouvant fonctionner<br />

par aspiration ou compression quand<br />

le musicien bouche le trou situé sur le<br />

côté du tuyau. Chaque tuyau peut<br />

sonner individuellement. Le jeu traditionnel<br />

se fait en accord même si le<br />

jeu soliste est possible. Le son s’obtient<br />

en aspirant et en expirant comme<br />

pour l’harmonica.<br />

On trouve l’introduction de<br />

l’anche libre en Europe à partir du<br />

XVIIIe Anche d’harmonica.<br />

Anche d’accordéon.<br />

siècle, période où on s’intéresse<br />

à la Chine, et les premières traces<br />

de l’anche métallique semblent se<br />

situer en Hollande.<br />

C’est la période où une multitude<br />

d’instruments voit le jour sur le<br />

principe de faire la gamme avec une<br />

lame et où le principe de l’anche<br />

Revue des musiques<br />

Systèmes d’anche pour orgue.<br />

libre est appliqué à toute une série<br />

d’instuments tels que orgues, harmoniums,<br />

accordéons, concertinas,<br />

harmonicas et mélodicas. Les premiers<br />

harmonicas datent de 1820 et<br />

peuvent être considérés comme des<br />

orgues à bouche.<br />

Le mécanisme de l’harmonica repose<br />

sur le principe suivant: quand on<br />

souffle, l’air fait vibrer les anches situées<br />

en avant de l’instrument et<br />

quand on aspire il fait vibrer celles situées<br />

en arrière. Chaque trou de l’harmonica<br />

chromatique est muni de<br />

quatre anches. Les harmonicas sont<br />

considérés comme l’ancêtre des accordéons.<br />

Plus précisément l’association<br />

d’un harmonica à bouche avec un<br />

soufflet à main sera le point de départ<br />

d’une nouvelle famille: les accordéons.<br />

Les concertins, les accordions et<br />

les mélodéons, instruments à anches<br />

libres, font leur apparition au début<br />

du XIXe siècle. Ils sont tous munis<br />

d’un clavier et d’un soufflet extensible<br />

qui envoie de l’air sur les anches.<br />

L’accordéon a un son uniforme<br />

et reste accordé très longtemps, le<br />

bandonéon qui n’a pas de boîte de<br />

résonnance est plus expressif, le son<br />

sortant directement.<br />

Conclusion<br />

Si l’orgue est un des instruments<br />

les plus anciens encore joué de nos<br />

jours – ses origines remontent au IIIe siècle avant J.C. avec l’hydraule –, la<br />

version que nous lui connaissons<br />

avec des jeux d’anches remonte au<br />

XVe siècle.<br />

L’orgue actuel peut associer<br />

l’anche battante et anche libre et résume<br />

à lui seul la richesse de cette petite<br />

lame. Battante, simple ou double,<br />

en roseau ou en métal, sa simplicité<br />

est dotée d’une extraordinaire qualité<br />

sonore qui n’a pas fini de séduire.<br />

Christine Bergna<br />

(tiré du Journal de la CMF,<br />

no 503, décembre 2002)<br />

UNISONO 3 •2003 39

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