Alte Garde Winterthur und ihr Präsident Otto Fehr - Schweizer ...

UNISONO 19 •2005 Revue des musiques
Un compositeur de salon
En effet, c’est vers 1815 que furent inventés
les pistons et les valves rotatives par Stölzel
et Blühmel, permettant d’obtenir la gamme
chromatique avec une bien meilleure sonorité
que la trompette à clés, qui disparut autour
de 1830 quand le système des pistons
arriva à sa forme définitive avec le brevet
de Etienne-François Périnet (voir l’encadré).
Johann Nepomuk Hummel était avant tout
un compositeur de musique de salon et
de théâtre, célèbre à Vienne pour ses valses
bien avant les Strauss. Il jouissait d’une
bonne réputation, gérait sa carrière en
businessman avisé (il est en grande partie
à l’origine du «copyright» pour la musique)
et finit ses jours dans l’aisance financière.
Pas encore un romantique
Sa biographie ne laisse entrevoir aucune affinité
religieuse ou mystique: s’il composa cinq
La Garde pontificale suisse fête ses 500 ans
La Garde pontificale suisse a entamé début septembre à Lucerne la série de manifestations marquant son
500 e anniversaire. La fanfare du corps était évidemment également de la fête.
Jean-Raphaël Fontannaz
Lors de cette cérémonie, le conseiller fédéral
Christoph Blocher a estimé que la
plus petite armée du monde est un
exemple pour la Suisse, y compris pour
les non catholiques. Pour le conseiller fédéral,
même les non catholiques ont au
moins deux bonnes raisons de considérer
la Garde suisse avec bienveillance:
sa profession de foi pour des valeurs
chrétiennes et sa volonté de s’engager
pour une noble mission, a affirmé le
conseiller fédéral.
Le protestant zurichois n’a pas montré
de réserves à l’égard de cette institution
du Vatican: en défendant les valeurs du
service et de la fidélité. «La Garde est un
exemple pour la Suisse», a-t-il relevé.
messes, un Te Deum et des motets, c’est à la demande
d’Esterhazy, qui s’irritait de le voir aller
fréquemment à Vienne briller dans les salons et
qui finit par le renvoyer en 1811.
Bien que plus jeune que Beethoven de 8 ans,
Hummel n’est pas vraiment un romantique
mais plutôt le dernier représentant de la
période classique, et son style très adapté
au pianoforte apparaissait démodé à la fin
de sa vie, quand Paganini et Liszt arrivaient
à la célébrité.
Partition redécouverte vers 1950
La partition du concerto pour trompette
tomba dans l’oubli. Elle fut retrouvée au milieu
des années 1950 et recréée en 1958 par
le trompettiste Armando Ghitalla qui le joua
dans la tonalité d’origine (mi naturel) à la
trompette en ut.
Pour plus de renseignements encore, consulter
le site http://la.trompette.free.fr/.
Une petite armée avec fanfare!
Fidélité
Servir, c’est mettre sa mission au-dessus
de ses propres intérêts, a souligné le ministre.
Il a ainsi rappelé le sac de Rome par les
troupes de Charles-Quint le 6 mai 1527, au
cours duquel 147 Suisses tombèrent pour la
défense du Pape Clément VII.
De nombreux Gardes suisses provenaient
alors du canton de Zurich, entre-temps passé
à la Réforme. Ils se sont sacrifiés comme
les autres, par fidélité à la parole donnée, a souligné
Christoph Blocher. La fidélité qui est aussi
un pilier de la Confédération, selon lui. «Nous
Suisses sommes ensemble parce que nous
le voulons et parce que nous en avons fait
le serment», a dit M. Blocher.
Une institution confédérale
D’ailleurs, les soldats du pape aussi prononcent
un serment de fidélité, a-t-il rappelé. «La Garde
suisse est ainsi complètement, dans son essence,
une institution confédérale», a-t-il lancé.
La manifestation, rythmée par la musique de la
Fanfare de la Garde suisse et les salves des canonniers
lucernois en tenue historique, s’est déroulée
sur les quais au bord du lac. Des anciens
gardes, divisés en plusieurs cortèges, avaient
auparavant défilé jusque sur le lieu de la fête.
Une plaque commémorative a été dévoilée
durant la cérémonie, à laquelle a notamment
participé le chef de l’armée Christophe Keckeis.
Ce premier acte du jubilé de la Garde suisse
Joël Eymard – portrait en bref
Né en 1944, Joël Eymard a commencé à
apprendre la trompette en 1964 avec
Dino Tomba à la Schola Cantorum de
Paris, alors qu’il était élève à l’Ecole nationale
supérieure (ENS) rue d’Ulm. Devenu
professeur associé de mathématiques à
la faculté d’Orsay, puis ingénieur en chef
aux aéroports de Paris, il n’a jamais cessé
de pratiquer la trompette.
Aujourd’hui à la retraite, il peut désormais s’y
consacrer à plein temps: membre permanent
de deux orchestres symphoniques,
d’une harmonie et d’un ensemble de cuivres,
il participe volontiers à d’autres formations
de façon occasionnelle et assure
de temps à autre des remplacements de
professeur dans des écoles de musique.
Pour plus de détails encore, on peut
consulter son site internet:
http://la.trompette.free.fr/perso.htm.
marque l’enrôlement et le départ des premiers
Gardes suisses, en 1505.
Marche vers Rome
Toute une série d’activités vont être mises sur
pied l’année prochaine pour le véritable jubilé.
Le temps fort des festivités est constitué par la
marche qu’entreprendront d'anciens gardes
suisses sur les traces du premier contingent de
150 hommes qui avaient répondu à l’appel du
pape Jules II della Rovere.
A partir du 7 avril, quelque 80 anciens Gardes
referont ce trajet d’environ 700 kilomètres
entre Bellinzone et Rome. Ils devraient
arriver le 4 mai dans la Ville éternelle. Les
lansquenets commandés par Jules II à la
Diète suisse arrivèrent le 22 janvier 1506 à
Rome. Cette date est considérée comme
celle de la fondation de la Garde. Le baptême
du feu fut suivi de manière tragique lors
du sac de Rome le 6 mai 1527. La Garde
commémore cette date chaque année avec
le serment des nouvelles recrues.
Membre de l’ASM
La Garde suisse de Rome n’est pas seulement
la plus petite armée du monde. Elle s’est aussi
dotée d’une fanfare. Et celle-ci est membre
de l’Association suisse des musiques en tant
que section individuelle directement rattachée
à l’organe faîtier. Selon les années, elle affiche
un effectif variant entre 20 et 30 musiciens.
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