Bildungsstandards für die fortgeführte Fremdsprache (Englisch

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Bildungsstandards für die fortgeführte Fremdsprache (Englisch / Französisch) für die Allgemeine Hochschulreife
2 %», corrige un spécialiste de l’immobilier. Difficile d’avancer un chiffre précis, [...].
Christine, 48 ans, gouvernante dans une maison de retraite lyonnaise, sous-loue une chambre
de son 85m 2 à Manuel, Espagnol de 30 ans. « Je n’arrivais plus à boucler les fins de mois »,
confie cette ancienne cadre, licenciée en 2006, dont les revenus ont été divisés par trois. De-
puis mars, elle héberge un second colocataire. Sa fille de 15 ans, pensionnaire, lui a suggéré
de louer sa chambre jusqu’à la fin de l’été – « Pour qu’on s’offre des vacances. » Mère et fille
partiront en Croatie, sac au dos.
Depuis la création, voilà une petite décennie, des premiers sites Internet spécialisés, les colo-
cataires ont bien changé. Etudiants fauchés et jeunes travailleurs précaires côtoient désormais
employés et cadres, intermittents du spectacle et profs, trentenaires et quadragénaires. « Lorsque
nous avons lancé notre site en 2001, les étudiants étaient notre cible, raconte Cédric Brochier,
à la tête de Appartager.com. Ils ne représentent plus que la moitié de nos clients. 42 %
sont des salariés, et 7 % des seniors et des familles monoparentales. Une tendance qu’on ob-
serve partout en Europe. » Aujourd’hui, les sites spécialisés fleurissent sur la Toile, tels Colo-
cationmonoparentale.com et Partage-senior.net.
Pour le sociologue Michel Fize, l’air du temps souffle sur la cohabitation. « Les individus
souffrent de la disparition des repères collectifs et des grands projets politiques, analyse-t-il.
Ils cherchent des parades pour réduire leur angoisse face à la solitude. D’où l’attrait qu’exerce
la reconstitution de petits pôles de solidarité et de chaleur. »
Paule, 43 ans, est enthousiaste : « La colocation ? Une des grandes réussites de ma vie ! »
lâche cette musicienne installée à Villeurbanne (Rhône). Elle a commencé un peu par hasard,
voilà quatre ans, en ouvrant sa porte à un Brésilien en galère. Petit à petit, elle y a pris goût.
Elle qui redoutait « de s’encroûter, de s’isoler » aime cette « ouverture sur le monde ». Elle
goûte la découverte d’autres cultures, grâce à ses colocataires russes, allemands, italiens et
brésiliens. L’échange, aussi, de menus services – « On garde l’appartement quand l’autre part
en voyage, on se donne mutuellement des cours de langue, on se remonte parfois le moral. »
Paule plaide pour la « décroissance » : « Mon choix n’est pas de gagner plus, mais de passer
davantage de temps chez moi pour composer. La colocation m’en donne les moyens. »
Mais la cohabitation n’est pas (toujours) un long fleuve tranquille. Frédéric Leschalier, 40
ans, architecte Web, en sait quelque chose. [...] « On trouve de tout, soupire-t-il : des hommes
qui cherchent des filles, des femmes en mal de compagnon, des propriétaires en quête d’un
moyen de rembourser leur emprunt à moindre frais, des partisans de la vie en communauté,
des colocataires qui vivent côte à côte sans se parler... » [...]
source : © Anne Vidalie / L'Express / 2009
Annotations :
l. 25 fauchés ici : sans argent
l. 26 intermittents du spectacle ici : personnes qui travaillent de façon discontinue
l. 33 repères collectifs ici : l’ensemble des valeurs partagées par les
membres de la société
l. 34 parades ici : manière de réagir, de se défendre
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